ebook img

passage des anges PDF

202 Pages·2011·98.05 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview passage des anges

ODILON-JEAN PÉRIER LE PASSAGE DES ANGES edition originale my PARIS Librairie Gallimard ÉDITIONS DE LA NOUVELLE REVUE FRANÇAISE 3, rue (le Grenelle (vime) û. U ma IIVíc Ma CO ft, , Je. ^ Lim VVUL ta . 5v/tj' ^^ U h* £ J^/HMÍO JjzXI/3 So wi" C\ •A-Caa {uvc- "iXj (^JO O -I/L1 ¿•-i-dt . loj If; I Q\A n' 1\ J Un ¿vM de ItW M-vi/i/ÎV cf fJfU/5 ^ ^vf ¿flc (ÍUT U^r LE PASSAGE DES ANGES Vf^V) JtW^ ^Ht JC HA fcfj iíiOUj dt^ouw fit. ^Kt ^ Çj HA l/?™" <We¿ O ¡i'Vìi. . v/<2- v/o k« ¿--L^-VA. Vit L'ÉDITION ORIGINALE de cet ouvrage a été tirée ù MILLE TROIS exemplaires cl comprend : cent neuf exemplaires réimposés dans le forma! in-quarto tellibre, sur papier vergé Lafuma-Navarre au filigrane nrf, donI neuf hors commerce marqués de A à I. et cent destinés aux Bibliophiles clc la Nouvelle llevue Française, numé- rotés de i (\ c, huit cent quatre-vingt-quatorze exem- plaires in-octavo couronne sur papier vélin pur /il Lafuma-Navarre dont quatorze hors commerce mar- qués de a à n, huit cent cinquante destinés aux Amis de l'Édition originale numérotés de 1 à 850, cl trente exemplaires d'auteur, hors commerce, numérotés de 851 à 880. EXEMPLAIRE f Tous droits de reproduction, de traduction et d'ailap- tatinn réservés pour tous les pays y compris la Itussir. Copyright t>y librairie flallimard, 102fi. CHAPITRE PREMIER (POUR CRÉER L'ATMOSPHÈRE) LA VILLE INQUIÈTE 1 Il n'y avait pas eu de Printemps. Un dimanche, vers onze heures, la chaleur surprit les promeneurs dans leur pelisse, Personne ne se laissa faire, chacun se croyant seul atteint d'une maladie nou- velle. Des Messieurs baignés de sueur, le cœur battant, jetaient un regard aux vitrines ; ils s'y voyaient congestionnés, mais perdant courage, craignant qu'on s'aperçut de cette faiblesse, — rele- vaient leur col de fourrure. Le macadam des avenues s'anima. Ses déplacements étaient logiques, ou sentimentaux. 10 j 6 LE PASSAGE DES ANGES -— Par exemple, il cédait aux poètes et aux petites filles, tendrement, mais embarrassait de ses nappes le pas des soldats et la course des automobiles. La chaleur augmentait chaque jour, non pas la lumière mais la chaleur, — et une sorte de clair de lune. Quelques dames sortirent nues sous un manteau en forme de cloche. Beau- coup d'éventails et de pyjamas parurent. Les Messieurs portèrent le pagne ; per- sonne ne le leur reprocha. Les arbres de la Capitale, de fameux marronniers, se gonflaient, se char- geaient de fleurs d'une monstrueuse opulence ; puis enfin, accablés d'odeur, d'ardeur, tombaient doucement comme des crèmes, s'écoulaient les uns dans les autres, avec lenteur et gravité. Toute une masse végétale, verte, rousse, descendait sur les hommes, sans se presser. On se promenait, la tête dans les feuilles, les mains dans un linge mouillé. LA VILLE INQUIÈTE 9 La chaleur n'était plus si grande, mais d'une qualité décourageante. L'abandon des premiers jours faisait place à une inquiétude non sans charme, non sans équivoque. Tout le monde souriait au hasard ou trop longtemps. — Brusquement, un éclat de voix, un coup d'œil inquiet, — dans l'instant, la même onde blanche passait sur mille visages d'hommes. La Ville debout, épouvantée, agitait ses faces de cire. Puis, — rien. Qu'est-ce qu'on attendait ? Cette ville éclairée trop tard Que manque-t-il au paysage ? — Un oiseau ne peut pas dormir. Un homme ne peut pas se taire... Tout recommence de souffrir Aussi simplement que possible Les miracles sont inutiles. C'est un paysage anonyme, Une Aventure de la Terre. . j 6 LE PASSAGE DES ANGES 2 Les Présages ne manquaient pas. Ainsi, on rencontrait au milieu d'une avenue à la mode, d'énormes pierres pâles, inexplicables. Les oiseaux se tai- saient. La pluie, odorante comme une chevelure, donnait de vraies pensées d'amour. Enfin parurent les Etrangers. On en parlait à peine, vaguement. Tout le monde avait vu des anges, mais personne n'en croyait les yeux de son voisin. Ces personnages mystérieux se pré- sentaient avec naturel, comme des amis qu'on retrouve au moment critique. Ils étaient debout dans les arbres, assis au bord des toits, en rang, sans ailes, mai- gres, décents, habillés de gris perle ou de bleu. Ils fumaient des cigarettes jaunes et

Description:
bord des toits, en rang, sans ailes, mai- gres, décents agoniser ces vieux messieurs à leur ombre rafraî- chissante. Bientôt les visiteurs perdirent de leur divinité. leurs amants d'être enfin si « simples », Il désire que vous.
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.