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L'évolution de la lettre de change, du XIV au XVIIIe siècles PDF

244 Pages·1995·8.919 MB·French
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L'Evolution de la lettre de change XJV•-XVIJJ• siècles 1 Cet ouvrage a été publié avec le concours du · 1 Centre National de la Recherche Scientifique _ _ 1_ ____,...._ tCOLE PRATIQUE DES HAUTES ~TUDES • VIe SECTION CENTRE DE RECHERCHES HISTORIQUES AFFAIRES ET GENS D'AFFAIRES IV RAYMOND DE ROOVER L'Evolution de la Lettre de Change XIVe-XVIIIe siècles Avant-Propos de FERNAND BRAUDEL LIBRAIRIE ARMAND COLIN 103, Boulevard Saint-Michel - PARIS 1953 Tous droits de reproduction, de traductiûll et d'adaptation réservés pour tous pays 1 j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j j AVANT -PROPOS ]e ne voudrais pas abuser du plaisir de présenter au public français Raymond de Roover, d'ailleurs bien connu des historiens de l'économie qui ont apprécié ses livres sur Thomas Gresham, sur l'organisation ban~ caire à Bruges, sur la banque des Médicis et ses articles toujours si clairs, dispersés déjà dcns les revues érudites du monde entier. L'Académie royale flamande de Belgique, reconnaissant ses mérites, oient de l'élire parmi ses membres étrangers. Raymond de Roover doit à ses origines, à ses études, à sa carrière (docteur ès sciences économiques, il .est actuellemen( prpfesseur à W elis Colle ge, New York), à ses recherches passées -et présentes, xnr de connaître familièrement la grande histoire de l'argent du au XVllle s., et tous les grands dépôts d'archives d'Italie (il y vit) et tous ceux des Pays~Bas (il y a longuement vécu et travaillé). Venu du monde des affaires à l'histoire, son œuvre et l'originalité de sa position parmi les historiens d'aujourd'hui, ne sont pas sans évoquer la figure amie et [,es ouvrages si précieux du regretté André~E. Sayous. Peut~être l'heure des techniciens a~t~elle, heureusement et dangereusement, sonné pour nos études historiques. Heureusement, car seule une technique efficace et pré~ cise peut vaincre beaucoup des difficultés que nous rencontrons, éclairer les vrais problèmes; tout progrès est à ce prix. Dangereusement, ou malheu~ reusement car, historiens, notre tâche se complique sans arrêt et l'effort, aujourd'hui désespéré, risque, demain, d'être même impossible pour qui voudra ressaisir toutes ces lumières particulières el en recomposer la grande histoire, celle qui plane au~dessus de toutes nos recherches et victoires parti culières. C'est à la suite de nos conversations à Florence, voilà déjà quelques années, que Raymond de Roover s'est décidé à écrire le vigoureux essai que l'on va lire sur l'histoire de la lettre de change, impératif, autoritaire. clair et rapide à dessein. j'\fotre guide a voulu sortir des chicanes, notam~ ment des arguties inhérentes aux problèmes d'origine. ll a peu de goût, comme Francois Simiand et comme l'auteur de ces lignes, pour les pro~ blèmes que posent trop d'érudits au sujet des premiers pas et vagi~sements des jeunes institutions. Il pré/ère l'âge mûr et ses pleins épanouissements. Qu'on lui pardonne donc sa hâte à tranchn vite les questions qui ne lui paraissent pas d'importance. Ce livre va droit son chemin... Le médecin spédaliste livre son diagnostic el si nettement, si allègrement que le doute ne nous est permis qu'à la portion congrue. ]'essaierais bien, si ;'avais en ces matières les connaissances précises de Raymond de Roover, i' essaierais 8 L'ÉVOLUTION DE LA LETIRE DE CHANGE bien de discuter ses points de vue srJT la ricorsa, ce rechange où Giulio Mandich voit l'un des progrès essentiels du XVr s. finissant et du )(VIle s. à ses débuts ... ]'essaierais bien. Mais à quoi bon cette petite querelle qui, avec bien d'autres, sera, j'en suis stîr, trop souvent reprise et par des avocats plus compétents cp.ze moi. Qu'importe que ce livre robuste soit attaqué sùr tel ou tel de ses détails. Ce qui reste hors de doute, c'est son élan, sa portée, du fait même qu'il enjambe de vastes périodes pour toujours les confronter. Ses comparaisons !.aussent de bout en bout la valeur et le ton du livre, lui conférant une vertu convaincante. /e croirais volontiers, avec Raymond de Roover, que le XVJ e s., économiquement, n'a pas été aussi novateur qu'on l'a écrit ou pensé - qu'il est beaucoup plus sous le signe de l'épanouissement - si l'on veut de la quantité que de la qualité, c' esl-à~dire de l'invention origi~ nale. Mais si ses outils de crédit et ses habitudes marchandes lui viennent du passé. s'il en a hérité, il a su largement s'en servir, presque les rcnou~ veler. Au cœur de ce livre, l'admirable connaisseur de la gloire des .~édicis a apporté ses lumières, ses préoccupations, ses passions per~ sonnelles, son don particulier de voir et aussi son besoin justifié, à côté des splendeurs du XVr s., de rappeler celles d.es foires de Champagne et, plus tard, des grands manieurs d'argent qui firent la richesse el la gloire de Florence. ll nous apporte, en tout cas, un excellent instrument de travail, initiation pour les uns, examen de conscience ou, si l'on pré/ère, retour à l'école pour nous autres qui ne sommes plus bien jeunes et qui, tant de fois, avons hésité devant les problèmes de change, si déconcertants dans la mesure où ils recouvrent, souvent, mille opérations différentes de monnaie, de crédit, voire d'usure. La leçon est utile) elle nous donne l'impression de mieux comprendre ces questions difficiles. Grâces en soient rendues à l'auteur 1 Fernand BRAUDEL. NOTE LlMINAIHE Ce livre n •e ût jamais Hé écrit sans l •a ide genereuse et efficace de la John Simon Guggenheim Memorial Foundation qui m'a fourni les moyens nécessaires poor un séjour prolongé en Italie, et permis aussi d'explorer à fond les archives et bibliothèques de Florence, où se trouvent des trésors insoupçonnés, notamment les lettres de change du Fonds Ga.Ui et celles· du Fonds des pergameni ou parchemins de la banque des Médicis. A il a bibliothèque Marucelliana, j'ai consulté la précieuse bibliographie des travaux scolastiques et juridiques sur le contrat de change dans le tome 26, article 5, du Marc Magnum, ce vaste répertoire bibliographique en cent onz.e volumes, commencé par l'abbé Francesco MaruceUi (1625~ 1703) d continué inlassablement jusqu'en 1754 par son neveu, Mon~ seigneur Alessandro Marucelli, puis par Angelo Maria Bandini, .I.e premier bibliothécaire de ~la .MaruceHiana. Cette bibliographie rn •a été extrême~ ment uti'le pour établir la liste des traités dans lesquels les docteurs discu~ tent de la légitimité du cambium per luteras. je tiens à témoigner ma gratitude envers M. A.P. Usher, professeur t.mérite de l'Université de Harvard, qui m ·a permis d ·utiliser des lettres de change photographiées pour lui aux Archives communa1les d'Anvers, envers M. B.N. Nelson, professeur à l'Université de Minnesota, qui m'a· initié à la littérature des docteurs: je lui dois beaucoup et serais ingrat de ne pas signaler ma dette. je remercie également M. Hoberto S. Lopez. professeur à l'Université de Yale, qui a lu l'introduction et le premier chapitre et a suggéré bien des améliorations; M. Fe d.erigo Mel il!. et M. Henri Lapeyre qui ont mis à ma disposition des documents inédits déc:OOverts oar eux en Italie et en Espagne; M. Gino Cort! qui a eu la bonne idée ·de me signaler le précieux l\t1are Magnum de la MaruceUiana et M. W. Chpaltine qui a revu le style des derni·ers chapitres et proposé · de nombreuses corrections. Il me déplairait de ne pas inclure dans mes remerciements, ·l'accueillant Centre de 'R.echerches Historiques de la VIe Section de J'Ecole pratique des Hautes Etudes qui a bien voulu se charger de la publication de mvn livre, et plus particuEèrement son Secrétaire général, M·. Marc Bouloiseau, qui a préparé le manuscrit pour l'impres~ sion. ·Mme R. de Roover, une fois de plus, m'a largement aidé, mais eUe tient à ce qu ·on ne signale rien d •a utre, à son crédit, que ses talents ?e bibl!ographe et son art d'exhumer des livres qui, sans elle, m'auraient echappe. Raymond DE RoovtR.

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