Description:« Jusqu’au jour, elle ne saurait pas dire pourquoi, où Stella leva son
regard sur un homme, Loïc, qui tenait le café à côté de l’école. Depuis ce jour,
lorsqu’elle achève ses cours et sort de l’école, elle entre dans le café pour boire un
verre de blanc avant de repartir à vélo chez elle. Loïc Le Guen est grand et souple, il
a des yeux clairs, des gestes lents et cléments. Il ne parle presque pas. Son silence,
ses manières, ses yeux expriment quelque chose qui attire la jeune femme. Peu après, un
soir, Loïc vit Stella entrer dans le café, qui se trouvait exceptionnellement vide, il
vint à sa rencontre et ferma la porte à clef. Et, main dans la main, ils se dirigèrent
vers l’escalier du fond. » Silvia Baron Supervielle est née à Buenos Aires, où elle
commence à écrire en espagnol. En 1961, elle arrive à Paris. Après quelques années de
silence, elle reprend ses écrits en français. Elle aime à se dire un écrivain du Río de
la Plata converti à la langue française. Elle a publié une vingtaine de titres — poèmes,
essais ou récits—chez différents éditeurs, et a traduit notamment Jorge Luis Borges,
Silvina Ocampo, Julio Cortázar, Arnaldo Calveyra vers le français, et Marguerite
Yourcenar vers l’espagnol.