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Groupe linéaire d’un espace vectoriel de dimension finie E, sous-groupe de GL(E), applications PDF

4 Pages·2007·0.116 MB·French
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Pr´eparation `a l’oral d’alg`ebre de l’agr´egation Ann´ee 2006-2007 Groupe lin´eaire d’un espace vectoriel de dimension finie E; sous-groupes de GL(E), applications Plan Remarque d’ordre g´en´eral: il faut essayer de proposer un axe de pr´esentation coh´erent Cequisuita´et´efait`alava-vite`alademandedes´el`eves, alorsenattendantuneversionplustravaill´ee, l’auteur r´eclame l’indulgence du lecteur. • Une premi`ere partie consacr´ee `a l’´etude de GL (K) pour lui mˆeme: n – une matrice est inversible si et seulement si ses vecteurs colonnes (lignes) forment une base. Une autre fa¸con de dire la mˆeme chose revient `a parler de l’action transitive de GL(E) sur les base de E. – GL (K) dans M (K): n n ∗ le d´eterminant, le calcul de l’inverse: introduction de SL (K); n ∗ il y est dense; ∗ classes d’´equivalences, de similitudes et de congruences ∗ – le groupe GL (K): n ∗ sur un corps fini: calcul du cardinal... ∗ ses g´en´erateurs: les transvections engendrent SL (K) (on peut mˆeme se restreindre `a celles qui n s’´ecrivent simplement dans la base canonique...), les transvections et les dilatations ”simples” en- gendrent GL (K) (attention si on prend toutes les dilatations alors celles-ci suffisent `a engen- n drer GL (K)). De mˆeme en prenant toutes les transvections, pour 1 (cid:54)= f ∈ SL(E) qui n’est n E pas une affinit´e (resp. une affinit´e) alors f est produit de r (resp. r + 1) transvections avec r = n−dim Ker(f −1 ) et que ce nombre est minimal. K V ∗ le centre de GL (K) est r´eduit aux matrices scalaires; introduction du groupe projectif PGL (K); n n ∗ le groupe d´eriv´e: D(GL (K)) = D(SL (K)) = SL (K) sauf pour n = 2 et K = F ,F ; cela n n n 2 3 d´ecoule de la simplicit´e de PSL (K)... n ∗ propri´et´es topologiques: GL (C) est connexe, GL (R) a deux composantes connexes, SL (R) et n n n SL (C) sont connexes; n – ses sous-groupes compacts: ∗ GL (K) (cid:39) GL (K) (K = R,C) si et seulement si n = m (regarder les sous-groupes ou` tous les n m ´el´ements sont d’ordre 2); ∗ soit G un sous-groupe de GL (C) est fini si et seulement s’il est d’exposant fini. n ∗ introduction des groupes orthogonaux (unitaires): ce sont des compacts (composantes connexes...). R´eciproquement tout sous-groupe compact de GL (R) est contenu dans un conjugu´e du groupe n orthogonal (idem pour C avec le groupe unitaire) ∗ les sous-groupes finis de GL (C): n · le cas ab´elien (facile on trouve des produits de k groupe cycliques avec k ≤ n) · cesontdescompactsdonc,`aconjugaisonpr`es,contenudanslegroupeorthogonal. Pourn = 2,3 on peut proposer la liste, pour les autres, les matrices de permutations fournissent un exemple. Pour n = 2,3, GL (C) contient des groupes aussi-gros que l’on veut mais qui sont ab´eliens ou n presque. Cette remarque reste valable en toute dimension au sens ou` si on veut plonger un gros groupe ”compliqu´e” dans un GL alors il faut que n soit grand (cf. ci apr`es) n · cas de GL (Z): si p ≥ 3 alors la restriction `a un sous-groupe fini de la surjection canonique n GL (Z) → GL (Z/pZ) est injective de sorte que le cardinal d’un sous-groupe fini de GL (Z) n n n est un diviseur de (3n−1)···(3n−3n−1); · th´eor`eme de Jordan-Schur: soit G un sous-groupe fini de GL (C) alors G poss`ede un sous- √ √ n groupe ab´elien d’indice ≤ ( 8n+1)2n2 −( 8n−1)2n2 1 • sous-groupes et d´ecompositions – SL : GL (K) (cid:39) SL (K)(cid:111)K×, le produit peut-ˆetre pris direct ssi il existe un morphisme de groupe n n n K× → K× inverse de l’´el´evation `a la puissance n – O(n): ∗ d´ecomposition polaire: (O,S) ∈ O(n)×Sym++ (cid:55)→ OS ∈ GL (R) est un hom´eomorphisme (ici on n peut prouver que O(n) est un sous-groupe compact maximal). ∗ d´ecomposition de Cartan: G = O(n)D O(n) n ∗ L’enveloppe convexe de O(n) est la boule unit´e et O(n) en est l’ensemble des points extr´emaux. ∗ O(p,q): exemple p = q = 1 d´efinitions des angles hyperboliques et de la g´eom´etrie du mˆeme nom – le Borel: la simplicit´e de PSL revient `a dire que les sous-groupes distingu´es de GL sont contenus n n dans le centre en particulier on a vu que GL n’est pas r´esoluble n ∗ T le sous-groupe des matrices triangulaires sup´erieures de GL est r´esoluble et le th´eor`eme de n n Lie-Kochin dit que tout sous-groupe r´esoluble connexe de GL (C) est contenu dans un conjugu´e n de T (C). n ∗ d´ecomposition d’Iwasawa: G = D U O ou` U est le sous-groupe unipotent maximal de T . n n n n n ∗ plus g´en´eralement ´etant donn´e un drapeau, on consid`ere le parabolique associ´e P = LU ou` L = (cid:81) GL est le sou-groupe de Levi et N son radical unipotent. On a encore G = PO(n). ni ∗ d´ecomposition de Bruhat – sous-groupes libres de GL (R): 2 (cid:181) (cid:182) (cid:181) (cid:182) 1 a 1 0 ∗ Soient a,b ≥ 2 des r´eels: A = et B = . Le groupe L engendr´e par A et B 0 1 b 1 a,b est libre et discret dans SL (R). Si a est transcendant alors L est libre de rang 2 alors que L 2 a,a 1,1 ne l’est pas. ∗ lemmeduping-pong: soitGungroupeop´erantsurunensembleX etsoientH,H(cid:48) deuxsous-groupes de G. On suppose qu’il existe deux parties non vides X,X(cid:48) de X telles que hX(cid:48) ⊂ X si h ∈ H\1 et h(cid:48)X ⊂ X(cid:48) si h(cid:48) ∈ H(cid:48)\1 AlorssiH(cid:48)n’estpasr´eduit`a2´el´ementsetX(cid:48) (cid:42) X alorslemorphismecanoniqueH∗H(cid:48) →< H,H(cid:48) > est un isomorphisme. (applications `a PSL (R) = Z/3Z∗Z/2Z 2 – sous-groupe arithm´etique ∗ sous-groupe fini de GL (Z) (cf. ci-avant) 2 ∗ un sous-groupe de SL (Q) est dit arithm´etique s’il est commensurable avec SL (Z). Si on note 2 2 N(m) (resp. N(cid:48)(m)) le nombre de sous-groupe (resp. de congruence) de SL (Z) d’indice < m alors 2 N(cid:48)(m)/N(m) → 0 quand m → +∞. Par ailleurs il y a beaucoup de sous-groupe discret de SL (R) 2 qui ne sont pas arithm´etique: parmi ceux-ci ceux de ”premi`ere esp`ece” correspondent `a Γ\H de volume fini. Parmi les groupes de matrices SL poss`ede beaucoup de sous-groupes discrets. Pour les autres 2 groupes, Margulis a montr´e, sous certaines hypoth`eses qui excluent SL (R), que les sous-groupes 2 discrets Γ de G(R) tels que Γ\G(R) est de volume fini, sont arithm´etiques et que pour beaucoup de ces groupes G, tous les sous-groupes arithm´etiques sont de congruence. • exponentielle de matrices et alg`ebres de Lie – d´efinition de l’exponentielle d’une matrice (avec norme d’alg`ebre): cas des matrices nilpotentes et sym´etriques r´eelles – d´efinition de l’alg`ebre de Lie d’un sous-groupe ferm´e connexe G de GL (R): n G = {M ∈ M (R)/exp(tM) ∈ G∀t ∈ R}. n 2 En utilisant les faits suivants: −X −Y lim (exp( )exp( ))k = exp(X +Y) k→∞ k k X Y −X −Y lim (exp( )exp( )exp( )exp( ))k2 = exp([X,Y]) k→∞ k k k k on en d´eduit que G est une sous-alg`ebre de Lie de M (R). n – un sous-groupe ferm´e G de GL (R) est discret ssi G = 0. Plus g´en´eralement le th´eor`eme de Cartan dit n que l’exponentielle r´ealise un hom´eomorphisme local (G,0) (cid:39) (G,Id) et que si G est connexe exp(G) engendre G. En particulier deux sous-groupe ferm´es connexes de GL (R) sont ´egaux ssi ils ont mˆeme n alg`ebre de Lie – Le sous-groupe L est libre de g´en´erateurs A,B dense d`es que 0 < t < 1/4 et t transcendant t,t • repr´esentations des groupes finis... D´eveloppements • g´en´erateurs de GL : la version simple est celle matricielle en consid´erant des transvections et dilatations n particuli`eres, la version plus difficile est celle ou` on autorise toutes les transvections et dilatations (pour SL n on donne alors le nombre optimal de transvections et pour GL seules les dilatations sont n´ecessaires) n • simplicit´e de PSL n • quelques propri´et´es topologiques: densit´e et connexit´e... • th´eor`eme de Burnside (fini ssi d’exposant fini) • sous-groupes fini de GL (Z) (plus difficile est le th´eor`eme de Jordan-Schur) n • compact maximaux de GL (R) n • th´eor`eme de Lie-Kochin • d´ecomposition d’Iwassawa • construction de groupes libres denses Questions • quels sont les sous-groupes distingu´es de GL ? n • quels sont les sous-groupes finis de GL (R)? 3 • Montrez en utilisant la d´ecomposition polaire que O(n) est un compact maximal. • Quelles sont les composantes connexes de O(p,q)? • D´ecrivez les sous-groupes ab´eliens de GL (C). n • Montrez que les matrices de dilatations engendrent GL . n exos Exercice 1. Soient a,b des entiers relatifs et soit B = B la Q-alg`ebre de base {1,i,j,k} ou` la multiplication est a,b donn´ee par i2 = a, j2 = b, ij = k = −ji √ √ • Montrez que B⊗Q( a) (cid:39) M (Q( a) et en d´eduire que B⊗ R est soit isomorphe `a M (R) soit `a l’alg`ebre 2 Q 2 de quaternion usuelle H. Dans la suite on supposera que B := B est telle que B⊗R (cid:39) M (R). a,b 2 3 • Pour α = c+di+ej+fk ∈ B on d´efinit N(α) = c2−d2−e2−f2 ∈ Q. Montrez que l’ensemble des α ∈ B⊗R tels que N(α) = 1 est isomorphe `a SL (R). 2 • Un ordre dans B est un sous-anneau O libre de rang 4. On d´efinit Γ = {α ∈ O | N(α) = 1} a,b ainsi que les sous-groupes de congruence qui lui sont associ´es. Montrez que Γ est isomorphe `a un sous- a,b groupe discret de SL (R). 2 • Trouvez a,b,O tels que Γ = SL (Z). a, 2 • On peut montrer que B n’est pas isomorphe `a M (Q) si et seulement si Γ \H est compact (cf. la litt´erature 2 a,b sur le sujet). 4

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