ebook img

4 Introduction Apprendre une langue consiste à maitriser le code et l‟emploi pour recevoir et ... PDF

313 Pages·2016·2.97 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview 4 Introduction Apprendre une langue consiste à maitriser le code et l‟emploi pour recevoir et ...

Introduction Apprendre une langue consiste à maitriser le code et l‟emploi pour recevoir et produire des textes : ainsi le réceptif, concerne la compréhension orale et écrite et le productif l‟expression orale et l‟expression écrite. L‟apprentissage de la production d‟écrit pose beaucoup de problèmes dans les différents paliers d‟enseignement, tous cycles confondus, à savoir, le primaire, le collège et le lycée. Le dénominateur commun est selon les enseignants pré-enquêtés1, que non seulement les élèves écrivent mal mais ne savent pas écrire, cela dit, il faudrait leur apprendre à écrire. Du dispositif productif il restait à atteindre la production écrite visant la maitrise du code écrit, comme l‟affirment les enseignants pré-enquêtés. Dans notre première recherche (Magistère2), nous nous sommes intéressées au dysfonctionnement de la communication et au manque de confiance dans la verbalisation. Dans ce cadre, notre choix s‟est porté sur l‟expression théâtrale, dont les techniques déterminent le processus d‟acquisition linguistique. Nous avions sensibilisé les sujets de notre échantillon à une approche originale de la langue étrangère par le biais de techniques d‟expression théâtrales. Nous avons impliqué le groupe dans un projet collectif d‟improvisation d‟un texte, suscitant ainsi des activités susceptibles de motiver des dialogues oraux, de provoquer des actes et créer du verbe. Dans cette recherche, nous comptons élargir nos investigations de telle sorte que l‟objectif majeur vise les productions d‟écrits. Nous tenterons d‟y établir des corrélations entre les difficultés rencontrées à l‟oral et celles rencontrées à l‟écrit. À l‟observation, la production d‟un énoncé que ce soit à l‟oral ou à l‟écrit implique un acte de coexistence, dans lequel les mots prennent une signification dans les codes. Si la langue maternelle est acquise généralement dans l‟environnement familial et social, la langue étrangère est apprise dans des situations didactiques scolaires et/ ou extrascolaires. 1 Une pré-enquête a été réalisée dans la phase exploratoire de notre sujet. 2 Magistère intitulé : L‟expression théâtrale développe-t-elle les compétences communicatives ? Soutenu en Mai 2006. 4 Dans ces situations, l‟individu pourrait s‟approprier la langue étrangère, dans la mesure où elle est vécue, expérimentée et qu‟elle s‟affirme comme un moyen de communication et non comme un objet d‟enseignement. En didactique des langues les erreurs1 restent fondamentalement le signe révélateur d‟un processus d‟apprentissage créatif. Tout enseignant de langue vivante sait qu‟une étape décisive mais très difficile du processus d‟apprentissage est le transfert ; celui-ci ne s‟opère que si une relation affective s‟établit entre l‟apprenant et la langue étudiée2 mais également une interaction apprenant- enseignant. Une langue n‟est vivante que si les automatismes acquis s‟unissent aux sentiments, aux émotions du locuteur ; et c‟est entre autres, pour cette raison que nous avons choisi de travailler sur la poésie, en tant qu‟outil didactique. Soulever la question de la poésie en contexte scolaire c‟est s‟interroger à la fois sur les types de pratiques pédagogiques existantes sur le terrain et aussi de s‟interroger sur les moyens didactiques et documentaires mobilisés par l‟enseignant pour aborder un cours de poésie. Dans la présente recherche, nous nous intéresserons essentiellement à la poésie et nous essaierons de montrer en quoi et comment la poésie serait l‟un des moyens les plus efficaces pour conduire l‟apprenant à écrire. Nous précisons que l‟utilisation du texte poétique en tant que support pour amener le jeune apprenant à l‟écrit ne semble pas arbitraire ; la poésie a depuis toujours été un espace où l‟on peut jouer librement avec la langue, où on a recours à l‟imaginaire. En produisant de la poésie, l‟apprenant verra s‟ouvrir des espaces de libertés, il serait en partie libéré de la contrainte et de la cohésion. Quant à l‟enseignant, il apprendra « à bon vivre avec/par/ devant les élèves, à condition d’exister en dehors de ce lieu perdu qu’est la classe3 ». L‟utilisation de l‟espace de la page, les libertés que prend la poésie à l‟égard de la forme et du sens, permet à la poésie d‟être un mode d‟expression qui se situerait à la fois en deçà et au-delà du langage commun. Elle serait une parole orientée, en particulier à ceux qui rencontrent les plus grandes difficultés à maitriser la langue. 1 Alexandre D., Les Méthodes qui font réussir les élèves. Paris ESF. 2011. 2 C‟est aussi se demander s‟il existe des habitus de préparation de cours de poésie en français langue étrangère dans le contexte scolaire algérien. Sachant que la poésie s‟adresse à des apprenants arabophones, sujets non natifs et surtout non « experts » en matière de poésie. 3 Daniel Delas. Aimer/enseigner la poésie. 1990. Paris. p 119. 5 La poésie est un acte de communication avec autrui. C‟est une forme spécifique du langage, ou pour ainsi dire un art du langage, destinée à remplir une fonction spécifique de communication. Le jeu de langage qui est la poésie, se présente comme une violation des lois du langage ordinaire, comme si le poète avait pour but de brouiller l‟intelligibilité du message ; d‟où l‟importance primordiale accordée au signifiant. Benveniste prend soin de préciser que « Dans le langage poétique, l’émotion est première, et il faut alors agencer les mots et les phrases sans égard à leur fonction sémantique pourvu que, choisis et joints d’une certaine manière, ils fassent ressentir au lecteur l’émotion. L’art du poète consiste alors dans une transposition de l’émotion en une certaine verbalisation1 ». Selon le petit Larousse : c‟est l‟art de combiner les sonorités, les rythmes, les mots d‟une langue, pour évoquer des images, suggérer des sensations, des émotions. Notre questionnement est pluriel. Pourquoi les élèves refusent-ils de produire de parler et d‟écrire ? S‟agit-il d‟un manque de confiance en eux ? Ou est- ce plutôt un problème de rapport difficile à établir avec le savoir linguistique, autrement dit un repli sur soi, une méfiance à l‟égard du savoir? Ce repli sur soi a-t-il pour origine l‟impossibilité de l‟apprenant de trouver le chemin de la verbalisation ? Qu‟est ce qui pourrait éventuellement le pousser à écrire ? Comment réconcilier les apprenants avec l‟écriture ? Par la crudité de telles questions nous nous interrogeons sur les sources susceptibles d‟envisager d‟entrer en poésie ; Qu‟est ce qui dans la poésie pourrait aider l‟apprentissage du français langue étrangère ? Ainsi la principale question serait : Est-ce que la poésie pourrait développer la compétence de l‟écrit chez l‟apprenant du collège ? Nous formulons une première hypothèse selon laquelle la poésie serait un outil didactique qui développerait la compétence scripturale en français ; elle permettrait aussi de nourrir un sentiment d‟efficacité personnelle et de construire une compétence culturelle. Nous cherchons d‟abord la confiance, pour lutter contre la peur, la création verbale personnelle, la sensibilité et l‟imagination qui permettraient une ouverture à cette forme de littérature qui est la poésie. 1 Jean Michel Adam, Les problèmes du discours poétique selon Benveniste ». Semen [en ligne], 33.2012. 6 C‟est dans cette perspective que s‟inscrit notre travail, lequel a pour point de départ une pré-enquête par entretiens et observation de classe effectuée au niveau de quelques établissements. Les données de cette pré-enquête sont confrontées aux résultats d‟une expérimentation réalisée au collège. Notre travail s‟inscrit dans une approche essentiellement didactique. Cela nous a permis de réfléchir sur la poésie en tant que genre littéraire, et de cerner le phénomène poétique en classe de français langue étrangère. Notre corpus est essentiellement constitué de production d‟écrits d‟élèves de deuxième et quatrième année moyenne, élaboré dans un collège mixte, situé dans un quartier populaire à Ain El Turck à Oran. Notre échantillon a été construit de manière « raisonnée » : non pas un échantillon strictement « représentatif »1 Il s‟agissait pour nous d‟assurer une diversité suffisante de cas de figures individuels. Notre échantillon ne concerne, en fait qu‟un nombre déterminé d‟élèves ayant tous suivi un cursus scolaire identique. Notre recherche vise quatre objectifs majeurs : - Déterminer la place de la poésie dans l‟enseignement / apprentissage du français langue étrangère. - Connaitre les problèmes théoriques que pose l‟enseignement / apprentissage de la poésie, en classe de langues. - Faire émerger les représentations des enseignants et des élèves par rapport à la poésie. - Proposer des outils didactiques qui favorisent la créativité et la liberté de l‟apprenant. Notre seconde hypothèse serait que la poésie renforcerait le sentiment d‟efficacité personnel de l‟élève, et construirait une compétence culturelle. Pour répondre à notre problématique, nous organisons notre recherche autour de trois chapitres. Le point de départ est un état des lieux décrivant la place de la poésie dans les programmes de la réforme, dans les documents d‟accompagnement, ainsi que dans le manuel scolaire de la réforme. Nous parlerons des représentations des différents acteurs en matière de poésie. Nous situerons la poésie dans les programmes actuels. Dans un deuxième chapitre, et pour comprendre ce qui fait obstacle à l‟appropriation des savoirs, nous porterons une réflexion sur les problèmes théoriques que pose l‟enseignement de la poésie en classe. 1 Ce qui n‟a pas de sens sur un aussi petit nombre d‟observation. 7 Nous testerons un dispositif d‟enseignement apprentissage en classe afin de voir la manière dont la motivation nait, se développe et agit sur les comportements, tout en renforçant le sentiment d‟efficacité personnel de l‟élève. Nous examinerons différentes approches que nous utiliserons dans l‟analyse de la motivation ; afin de développer et faciliter l‟apprentissage autonome. Dans un troisième chapitre nous ferons une expérience de terrain pour tester la poésie dans le développement de la compétence scripturale. La poésie deviendrait un moyen qui favoriserait l‟imagination des élèves. 8 Chapitre I : Cadre méthodologique 1- Outils méthodologiques Nous admettons généralement que l‟objectif essentiel de l‟enseignement d‟une langue est de rendre l‟élève capable de communiquer en langue étrangère, cette compétence communicative ne se rapporte qu‟à la parole dialoguée qui concerne le réceptif c‟est-à-dire la compréhension orale et écrite et ainsi que le productif où il s‟agit de la production orale et écrite ; le tout visant la maitrise de l‟écrit. Dans une communication orale en classe les élèves parlent naturellement, comme ils pensent. Ils sont spontanés ; mais pour certains ils se retrouvent face à un problème de linéarisation1 du message à communiquer. Par conséquent la majorité ne parle pas. Dans une situation d‟écrit, et face à sa feuille blanche l‟élève est désemparé ; il n‟arrive pas à produire de l‟écrit ; la difficulté est majeure car la production d‟écrit est une tâche complexe qui se réalise à travers le processus Lecture/Ecriture. Ces deux compétences sont étroitement liées. Il s‟agit d‟un processus qui demande une certaine simultanéité ; en effet la production d‟écrit serait la résultante de tout un processus bien réfléchi. C‟est pour cette raison que dans ce présent travail nous mettons en corrélation l‟oral et l‟écrit. Nous avons choisis de travailler avec la poésie comme support pédagogique À travers cette recherche nous cherchons d‟abord à installer la confiance, pour lutter contre la peur. Nous pensons que la didactisation de la poésie et son exploitation en situation pédagogique permettrait à l‟élève d‟entrer dans le monde de la création poétique. En effet la création verbale personnelle, la sensibilité et l‟imagination permettraient une ouverture à cette forme de littérature qui est la poésie. Notre travail de recherche aura pour point de départ une pré-enquête par entretiens et observation de classe effectuée au niveau de quelques établissements. Les données de cette pré-enquête seront comparées aux résultats d‟une expérimentation réalisée au collège avec des élèves de deuxième et quatrième année moyenne. Nous tenterons de réfléchir sur la poésie en tant que genre littéraire, et de cerner le phénomène poétique en classe de français langue étrangère. 1 Lors de la production orale, l‟élève doit se demander comment organiser son énoncé en une suite cohérente. 9 Notre corpus est essentiellement constitué de production d‟écrits d‟élèves de deuxième et quatrième année moyenne, élaboré dans un collège mixte, situé dans un quartier populaire à Ain El Turck à Oran. Notre échantillon a été construit de manière « raisonnée » : non pas un échantillon strictement « représentatif »1 Il s‟agissait pour nous d‟assurer une diversité suffisante de cas de figures individuels. Notre échantillon ne concerne, en fait qu‟un nombre déterminé d‟élèves ayant tous suivi un cursus scolaire identique. Notre travail se déclinera autour de trois chapitres ; dans un premier chapitre, le cadre méthodologique. Nous présentons un état des lieux de la place qu‟occupe la poésie en classe de français langue étrangère. Nous faisons émerger les représentations des enseignants et des élèves en matière de poésie ; pour cela nous avons effectué une pré-enquête auprès des enseignants de deux établissements différents ; afin de comprendre l‟approche du phénomène poétique en classe de langue. Nous ferons aussi une observation de classe afin de voir la poésie dans ses pratiques didactiques. Nous donnerons la parole aux élèves, pour qu‟ils nous disent ce que la poésie signifie pour eux. Toujours dans le même chapitre nous essaierons de trouver la place qu‟occupe la poésie dans les textes officiels, dans les programmes, dans les documents d‟accompagnement ainsi que dans le manuel scolaire et cela durant la réforme scolaire. Dans un deuxième chapitre le cadre conceptuel. Nous nous penchons sur la manière dont la motivation nait, se développe et agit sur les comportements, tout en renforçant le sentiment d‟efficacité personnel de l‟élève. Pour cela nous testons les élèves en leur proposant un dispositif d‟enseignement/apprentissage. Nous examinerons différentes approches que nous utiliserons dans l‟analyse de la motivation ; afin de développer et faciliter l‟apprentissage autonome.. Ainsi dans un troisième chapitre nous expérimentons une séquence didactique. Il s‟agit d‟une expérience de terrain où nous testerons la poésie dans le développement de la compétence scripturale. Nous présenterons et analyserons les résultats. 1 Ce qui n‟a pas de sens sur un aussi petit nombre d‟observation. 10 1-1 La Pré-enquête : représentions des différents acteurs L‟appropriation d‟un savoir nouveau ne peut se faire sans la reconnaissance de ce que l‟élève sait déjà, pour cela nous rejoignons G Bachelard1 lorsqu‟il affirme que : « L’esprit n’est jamais jeune, il est même vieux, car il a l’âge de ses préjugés ». La formation n‟est donc pas précédée par un vide mais par un déjà acquis chez l‟élève. Dés lors les pensées ou les objets concrets peuvent être rendu présents à l'esprit. Le signifié a plusieurs signifiants, dans tous les sens, car il se fraie des voies complexes, contingentes, traversée par les données culturelles, affectives, identitaires, symboliques, mémorielles. Il peut assigner une position dans un système qui comporte plusieurs dimensions, il passe de son identification perspective, empirique à une reconnaissance abstraite au sein de l'interaction sociale. Ainsi pour vérifier l‟influences des représentations sur les attitudes et les comportements des différents acteurs en matière de poésie ; nous donnons la parole aux enseignants et aux élèves pour avoir une image plus concrète de la place de la poésie au collège. L‟enseignement moyen dont il est exclusivement question dans cette recherche, recouvre quatre années d‟apprentissage : la première, la deuxième, la troisième et la quatrième année (désormais : 1ère AM, 2ième AM, 3ième AM, 4ième AM). Nous précisons que toutes les disciplines sont enseignées en arabe. L‟élève au collège a normalement des connaissances et des pré-requis en français. « Au cours de la première année il a pris contact avec divers types de textes en privilégiant le texte narratif. En deuxième année, il a approfondi sa connaissance du texte descriptif. En troisième année, il a étudié l’explication sous ses formes les plus diverses. En quatrième année, il a appris à argumenter à l’oral et à l’écrit. Ainsi il aura réactivé et enrichis ses connaissances sur la langue2 ». Nous avons voulu savoir pourquoi la poésie bénéficie-t- elle d‟une image complexe et pourquoi trouve-t-elle difficilement sa place dans l‟enseignement du français ? Nous voulons connaitre les représentations des enseignants en matière de poésie. Nous nous interrogeons sur la fonction attribuée à la poésie au collège. 1 Gaston Bachelard. La formation de l‟esprit scientifique. 1983. P 14. 2 Document d‟accompagnement du programme de 4ème année moyenne, juillet. 2005. 11 L‟élève au collège peut-il affronter la poésie, comme texte littéraire où il peut voir et harmoniser tout un ensemble de savoir ? Dans quels aspects ce genre littéraire peut- il aider dans l‟acquisition des compétences d‟expression et de compréhension ? Parler de poésie à l‟école serait se heurter à une somme de difficultés, aussi bien sur le plan théorique que sur le plan didactique. Nous savons que les mots, les formes grammaticales et la syntaxe sont au service de la pensée, comme la pensée est faite de mots groupés selon des hiérarchies propre au génie de chaque langue et de chaque individu. Une leçon de vocabulaire, une leçon de grammaire, sont des leçons de français. Les connaissances verbales d‟un élève au collège ne sont pas relativement étendues. Nous remarquons l‟hésitation dans l‟expression, la peur, ainsi que la timidité qui exerce une action inhibitrice. Pour mettre en relief tout cela, et connaitre le pourquoi de ce phénomène ; nous cherchons à comprendre comment cette réalité est représentée, comment les enseignants se l‟approprie. Partant du constat que la poésie n‟est plus l‟objet catégorisé qu‟elle était ; nous faisons l‟hypothèse que le poème s‟est adapté à une époque changeante en devenant lui-même un objet polymorphe. Nous avons mené une pré-enquête auprès d‟enseignants de français au collège. Nous avons choisis deux établissements dans deux régions différentes, Oran et Sidi Bel Abbés, pour que notre enquête soit plus significative. Cette extension nous a permis de recenser des informations réelles permettant de recueillir des données sur la poésie dans l‟enseignement / apprentissage du français au collège. En sommes il est question pour nous de faire un état des lieux de l‟utilisation de la poésie au collège. Nous avons réalisé un entretien semi directif de dix minutes avec chaque groupe de cinq enseignants, dans deux établissements se trouvant respectivement à Oran, et Sidi Bel Abbés. Nous avons choisi d‟entretenir des enseignants de deux établissements se trouvant éloigné l‟un de l‟autre, pour justement faire un état des représentations des enseignants et des élèves de l‟enseignement apprentissage de la poésie au collège. 12 Nous constatons que ce phénomène inquiète aussi les enseignants en France, comme le précise Manesse et Grellet : « Le monde évolue, les enfants de cinquième ne font plus de vers latins comme Rimbaud, il y a un peu plus d’un siècle. Il n’est personne pour le regretter parce que la maitrise des vers latins n’est plus une exigence socialement affirmée1 […]. Le cadre essentiel de réflexions nous a été fourni par les réponses à un questionnaire établi en vue de l‟entretien effectué le mois de février 20072. 1.1.1. La poésie dans le discours des enseignants Envisager l‟apprentissage de l‟écriture dans une classe de français langue étrangère avec l‟appui de la poésie, dans une optique de didactique cognitive exige de mettre à jour les représentations3 que les enseignants se font de la poésie. L‟intérêt de recourir à cette analyse est de montrer que l‟enseignant joue un rôle primordial quant au changement des perceptions erronées de la poésie en classe. En étant favorable à l‟enseignement/apprentissage de la poésie, il motiverait son enseignement de la production écrite. Certaines difficultés s‟expliquent par des préconceptions fausses et des préjugés qu‟ils véhiculent depuis longtemps. Nous avons choisi de nous entretenir avec les cinq enseignants de français de deux établissements différents. L‟un au centre de Sidi Bel Abbés et l‟autre à Ain El Turck à une vingtaine de kilomètres d‟Oran. 1 Danièle Manesse. Isabelle Grellet. La littérature du collège. Nathan pédagogie. p 7. 1994. 2 Questionnaire en annexe. 3 Selon Denise Jodelet, la représentation est une forme de connaissance socialement élaborée et partagée ayant une visée pratique et concourante à la construction d‟une réalité commune à un ensemble social. (Jodelet Denise : les représentations sociales. éd Paris 1989. 13

Description:
Le livre auquel le grammairien belge Maurice Grevisse a donné ce titre en 1936 (le bon usage) est né de la volonté comme Stearn et Eliot introduisent dans leurs poèmes des mots du monde entier. Le poème lui-même perd de
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.