Le voile de la femme musulmane - Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya

2022·45.4 MB·French

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Cheikh Al Islam Ibn Heys a

Commenté Et vérifié
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le VOILE

DELA
Femme WVusulmane
& SON VETEMENT DE PRIERE
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Cheikh Al Islam Ibn Taymiyya
Commenté Et vérifié Par Cheikh Al Albani
LUMA SEA ASA SBALAR AAS AS

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yee Ceca tee

tits BEA

Dis: "Voici ma voie, j'appelle les gens [a la re-
ligion] d'Allah, moi et ceux qui me suivent, nous
basant sur une preuve évidente. Gloire 4 Allah!
Et je ne suis point du nombre des associateurss

[Youssouf (Joseph): 108]

Lyte seal

Par la sagesse et Ia bonne exhortation appelle
(les gens) au sentier de ton Seigneur, Et discute
avec eux de la meilleure facon'p

[An-Nabl (les Abeilles): 125]

(cuit ie —ak—k ic a,

meee Corner pe rege Tore rrege re

eee

Introduction

ouange & Allah, nous Le louons, nous Lui deman-

jdons assistance et pardon. Cest auprés de Lui que

nous cherchons protection contre tous les maux qui

viennent de nous-méme et contre nos propres méfaits.

Quiconque est guidé par Allah, personne ne peut léga-

rer. Quant a celui qui est égaré par Allah, celui-ci ne
trouvera personne pour le guider.

Je témoigne quill nly a de divinité digne détre adorée quAl-

Jah, PUnique et sans associé et je témoigne que Muhammad

ger.

est Son serviteur et Son ms

Ceci étant,

Cette épitre fait sans conteste partie des plus importants
éerits de Cheikh Al-Islam. En effet, en dépit de son modeste
volume, elle concentre @abondantes connaissances caracté-
risant Iétendue du savoir de cet érudit, 2+. Il se pourrait
qu'un étudiant (en théologie) ne trouve pas dans des encyclo-
pédies de jurisprudence ce que ce (petit) manuserit renferme
comme informations. Le théme de cette épitre est le (type de)
6 Le Hijab de la femme musulmane et son vélement de pritre

vétement quil incombe a tout homme et & toute femme de re-
vétir durant Paccomplissement de la priere. auteur a démon-
tré, preuves & Iappui, que Je vétement dont il sagit nest pas
simplement celui qu'un homme perle habituellement pour
couvrir sa nudité (‘Awra) en dehors de ses priéres. Bicn plus, i
indiqua qu'il est question autre choses il Sagit dun habit qui
couvrirait également les épaulles et co, par égard pour la priére
et par respect de sa sacralité et non pas parce que les épaules
font partic des parties intimes (‘Awra) 4 préserver du regard
des autres. Pour appuyer ce die, il évoqua plusieurs hadith,
dont la parole du Messager @Allah 8&2: suivante:

aca aisle de gad tet gl oll J Stet gle Yt

beg

«Quianucun de vous naccomplisse la priére dans un
vétement unique sans qu'une partie de celui-ci ne
33et36)

couvre (entibrement) ses deux épaules» {p.3

Cette question restera d'une grande importance aussi

longtemps quela majorité des gens continuent de prier dans¥
maillot (Chiyal) qui ne couvre que peu ou prou leurs épaules:
inattentifs 8 la parole d’Allah - Le Trés-Haut ~ suivante:

at
15 yee

@Portez votre parure (vos habits) dans chaque
Fie de Salat} (8.7 v.31).

|
Le Hija de la ferme musulmane et son vétement de pritre

Quelle excellente parole de Pauteur, qui a dit (& la page 17):
abn Omar 228 a dit & Naff, son esclave affranchi, quand
iI le vit accomplir la pridre a téte découverte: «Si tu sortais
pour recevoir des gens, serais-tu sorti comme celat» «Non!»
répondit ce dernier. «Alors sache quiAllah est plus en droit que
Ton se pare pour Lui», rajouta Ibn ‘Omar. La derniére phrase
a été rapportée de fagon élevée (c.--d, attribuée au Prophéte
Né’T) selon certaines voies de transmission @aprés Ibn ‘Omar.
Fle a été rapportée selon une narration d’Al-Baihaqi, dans les
termes suivants: «Quand un dentre vous sapprete & effectuer
tune prire, qu'il soit alors dans ses plus beaux atours, car Allah
est certes plus cn droit que Lon se pare pour Lui.»

La cause de cette inattention ayant trait 4 léthique obli-
gatoire lors de Faccomplissement de la priére revient, & mon
avis, 4 deux choses:

La premiére: Vidée que se fait la majorité des gens en
pensant qu’il nest obligatoire de couvrir, durant la priére, que
les parties intimes (‘Awra), Cette restriction qui ne repose sur
aucun argument tangible est desurcroit en totale contradiction
avec les textes précités, notamment le premier hadith qui fait
référence 4 la nullité de la priére lorsque celle-ci est accomplie
par une personne qui ne couvrirait pas ses épaules. Ceci étant
Tavis des tenants de Iécole Hanbalite”’. Ceci est lavis le plus

(1) Voir «Sahih Abi Dawad» (645).

(2) Voir «As-Sabil> (1:74) - Edition Al-Maktab, AlTslami, et les com-
mmentaires en marge de Cheikh Soulayman aii: dans «Al-Mougni»
(nis),
Le Hijab dela femme musulmane t son vétement de prize

fondé au sujet duquel il n'y a aucun doute possible.

autre: Leur obstination dans l'imitation aveugle. En effet,
ces gens lisent ou entendent ces textes mais cela nla aucune
influence sur eux. Ils ne salignent pas sur ces textes, car
lécole juridique dans laquelle ils ont évolué les empéche de les
suivre, De ce fail, la tradition prophétique (Suna) est sur une
rive et eux, ils sont sur une autre, comme cela est le cas pour
de ceux qu’Allah a préservé.

cette question, exception fai
© combien sont peu nombreux ces gens. Alors, puisse Allah
rétribuer pleinement Cheikh Al-Islam, qui leur a ainsi éclairci
la voie dans cette épitre bénie afin de leur permettre de
prendre connaissance de beaucoup de vérités qu'ils ignorent,
dont celle-ci.

Ainsi, s'il nest pas permis a une personne deffectuer la
priére les épaules découvertes, cela lest autant plus pour la
priére les cuisses dénudées, et ce, sans se poser la question
de savoir si ces parties du corps relevent des parties intimes
(‘Awra) ou pas (p.16), Cela fait partie de sa connaissance trés
pointue de la jurisprudence; quillah ~ CExalté ~ lui fasse
miséricorde.

Ceci concerne le vétement de homme pour effectuer la
prigre. Quant ala femme, le Cheikh 438: a indiqué que si le
port du Jilbab (vétement ample extérieur couvrant lensemble
du corps hormis les pieds et les mains NdT) lui est obligatoire
lorsquelle sort de cher. elle, ce vétement ne Test par contre
Le tijab de femme musulmane et son vtement de prére

pas lors de Paccomplissement de la priére chez elle, Il ne lui
faudrait qu’un long voile pour couvrir sa téte (Khimar) et une
Jongue robe qui couvre le dessus de ses pieds, méme si, lors de
ses prosternations, il arrive parfois que la plante de ses pieds
soit découverte, II lui est aussi permis de découvrir son visage
et ses mains, bien que selon avis choisi par le Cheikh, ces
parties du corps soient considérées comme zones de pudeur
a couvrir en dehors de la priére (voir p.14-16)". A contrario,
si une femme effectue toute seule la priére, il lui serait quand
méme commandé de se couvrir la téte, alors quen dehors de
Ja priére, il Tui est permis de ne pas se couvrir la téte chez
elle ou en présence de ses proches parents considérés comme
des «Mahram».

autres termes, le prieur couvre ce qui en

(1) La majorité des savants dont Abu Hanifa, Malik, Ach-Chafii et
‘Ahmad dans une narration mentionnée par Tauteur Iui-miéme (p.21),
ont indiqué que son visage et ses mains ne font pas partie des parties
du corps A dissimuler (Awra). Cest Favis que jai soutenu dans mon
ouvrage intitulé «Le Hijab de la femme musulmanen. Jai tiré, en
faveur de cet avis, des arguments puisés dans le Noble Coran, dans la
tradition prophétique et les paroles rapportées des femmes des pieux
prédécesseurs que Ton ne peut trouver généralement dans un autre
ouvrage, Cela ne voudrait pas pour autant dire qui nest pas légitime
de les couvris. Au contraire, cest ce qui est préférable comme je Iai
<déaillé dans un chapitre spécifique que jai consigné dans la troisiéme
Edition de Touvrage précité sous e titre «Légitimité de couvrirle visage»
(p47-53). Sachant cela, il devient évident que les paroles qui miont te
imputées, par certains de ceux qui ont tenté sans succés de répliquer &
mes dires sur cette question, a savoir que fai dit ou quasiment dit qu'il
est obligatoire pour la femme de découvrir son visage, ne sont que
‘mensonge et calomnie comme [atest le chapitre que je viens de citer.
10 Le Hijab dela femme musulmane et son vétement de pritte

dehors de la priere est permis détre dévoilé et il est possible de
montrer, durant la pritre, ce qui doit étre par ailleurs soustrait
au regard des hommes (p.14,15). Cela aussi reléve des détails
pointilleux que Cheikh Al-Islam ail: sest employé expliciter
et démontrer. Qullah le rétribue pleinement pour ce qu'il a
fait pour P'Islam.

Parmi ces choses, entre autres, et malgré qu’il ait déclaré
que le Hijab (voile laissant paraitre le visage NdT) est
spécifique & la femme libre, a lexception de la femme esclave
dont la téte et les cheveux peuvent étre découverts (p.23), il
revient pour débattre de la question & la Iumiere de certaines
regles musulmanes de portée générale, dont celle qui stipule:
«léloignement des méfaits prévaut sur Lattrait des bienfaits»
I na point laissé la question dans Pabsolu permettant ainsi
4 une belle femme esclave de découvrir sa chevelure, Ila dit
aprés un avant-propos trés bénéfique:

«Pareillement pour la femme esclave, sil est craint
quelle soit une source de tentation, il incombe &

celle-cide se voiler» tp.24). Pusil eafirma cela en disat

«Ainsi, si un homme laissait de belles femmes €5-

Slaves turques marcher au milieu des gens dans
un pays comme celui-c,

dans une période comme
celle-c,

comme les femmes esclaves dantan le fai-

saient,
Alors cela serait assurément une source de
fentation.»