Tagldit n lmavrib ROYAUME DU MAROC Asinag agld an N tussna INSTITUT ROYAL tamazivt DE LA CULTURE AMAZIGHE ammas n umsasa n tutlayt Centre de l'Aménagement Linguistique UER Lexique Série : Ouvrages de référence n°1 Vocabulaire de la langue amazighe Amawal n tutlayt tamazivt 1 Meftaha AMEUR Aïcha BOUHJAR Mohamed ELMEDLAOUI El Mehdi IAZZI Publications de l'Institut Royal de la Culture Amazighe Rabat 2005 Publications de l'Institut Royal de la Culture Amazighe Rabat 2005 Publications de l'Institut Royal de la Culture Amazighe Centre de l'Aménagement Linguistique (CAL) Série : ouvrages de référence - N° 1 - Titre : Vocabulaire de la langue amazighe 1 Amawal n tutlayt tamazivt 1 Auteurs : M. Ameur, A. Bouhjar, M. Elmedlaoui, E.M. Iazzi Mise en page : Aïcha Bouhjar Editeur : Institut Royal de la Culture Amazighe Réalisation : Centre de la Traduction, de technique la Documentation, de l'Edition et de la Communication (CTDEC) Couverture : Unité de l'édition (CTDEC) Imprimerie : El Maârif Al jadida - Rabat Dépôt légal : ISBN : Copyright : (cid:211) IRCAM 3 Avant-propos Il est recommandé vivement au lecteur de consentir l’effort de lire cet avant-propos qui lui fournira les indications nécessaires pour une utilisation optimale de la brochure, telles la légende des abréviations utilisées et autres. Le produit qui lui est livré ici est un vocabulaire partiel et donc fatalement lacunaire. On ne devra pas s’étonner de ne pas y trouver des occurrences de son propre parler, ou dialecte, car il s’agit du vocabulaire de la langue amazighe 1, qui est donc le premier d’une série et dans lequel l’on a essayé de transcender le strictement local pour le plus commun et général. Cette première brochure se veut, d’abord, un outil de travail destiné au grand public et surtout à l’enseignant de la langue amazighe qui y trouvera des réponses à des questions ponctuelles relevant du domaine lexical. Dans cet avant-propos, sont données des indications sur la présentation matérielle du lexique, en l’occurrence son organisation (sa macrostructure et sa microstructure) ainsi que sur la méthodologie adoptée pour son élaboration. Toutes ces informations sont utiles pour une consultation rapide et une recherche fructueuse. Le format même donné au présent ouvrage (format de poche) traduit le souci d’en faire d’abord un usuel pratique et maniable pour une consultation ponctuelle, facile et efficace. Cette mouture sera ultérieurement revue, corrigée et augmentée en informations lexicographiques afin de constituer, à moyen terme, un lexique de référence de la langue amazighe. La nomenclature Le vocabulaire présenté ici est une nomenclature de 850 entrées. Cette liste a été établie sur la base de certains travaux dont essentiellement : - la liste de Morris Swadesh (Penchoen Th., 1968 : 865-884). Il s’agit d’une liste de 215 notions censées représenter le noyau dur du vocabulaire de base des différentes langues naturelles ; - la liste diagnostique pour le sémitique, composée de 116 entrées, proposée par Paulette et Lionel Galand (1971 : 1-17) dans le questionnaire linguistique pour le berbère (vocabulaire et morphosyntaxe) ; - un ensemble de termes pédagogiques proposés par le Centre de Didactique et des Programmes Pédagogiques (CRDPP) de l’IRCAM. La liste comprend 148 entrées relatives à l’élève et à son environnement le plus immédiat : classe, école… 5 A cet inventaire constitué surtout de formes nominales, ont été ajoutées les occurrences verbales traduisant des notions récurrentes de la vie quotidienne. C’est ainsi qu’un total de 1300 entrées (avec leurs correspondants amazighes) a été établi. Dans cet ensemble qui représentait différents champs notionnels, des priorités ont été établies, eu égard au processus de l’enseignement de la langue amazighe mis en place depuis septembre 2003. Ainsi, la nomenclature retenue se rapporte essentiellement au lexique de l’école et concerne l’élève et son environnement immédiat ainsi que certaines notions relevant du domaine de la pédagogie. La méthodologie de travail A partir de ces listes, les chercheurs de l’UER "lexique", qui représentent les grandes aires dialectales, ont établi des correspondants en se référant à leur compétence de locuteurs natifs, et surtout en dépouillant les différents dictionnaires et lexiques existants. Les différentes entrées sont ensuite traitées au cas par cas afin de statuer sur les correspondants à retenir sur la base de critères hiérarchisés. A côté de termes pan-amazighes, c’est-à-dire communs à toutes les variétés de l’amazighe tels que aman, avrum, fad, laç et qui ne posent donc aucun problème de classement ni de concertation, se trouvent d’autres entrées sur lesquelles il faut statuer. Dans le cas où plusieurs possibilités se présentent, une certaine hiérarchie a été respectée dans le choix de chaque correspondant amazighe. C’est ainsi que 6 l’authenticité du mot vient en tête des critères de sélection. D’abord un mot amazighe, pris dans son sens premier ou avec une extension sémantique, a le primat sur tous les autres. Ensuite, de par sa grande diffusion géographique, un mot amazighe largement diffusé a la priorité sur un mot de moindre diffusion géographique. Enfin, le recours aux néologismes ne se fait que quand le terme correspondant à la notion recherchée fait défaut. Dans ce cas, les néologismes déjà consacrés par l’usage, jouissant d’une grande diffusion et respectant les règles morphologiques et phonotactiques de la langue sont intégrés au lexique. Quand le terme recherché ne se trouve ni dans les sources documentaires dépouillées, ni chez les locuteurs consultés, l’équipe de l’UER "lexique" recourt à la créativité lexicale sur la base de critères rigoureux établis, au préalable, et qui ont fait l’objet d’un consensus entre les chercheurs. La macrostructure On entend par macrostructure d’un dictionnaire, l’ossature générale du lexique. Il s’agit d’un lexique bilingue où le mot-vedette (ou l’entrée) est en français ou en arabe1 , suivi de l’équivalent en langue amazighe. Le classement se fait selon l’ordre alphabétique de la langue française. Cette option a été dictée par deux raisons majeures : 1 La version arabe-amazighe est en cours de réalisation. 7 - les différents besoins actuels sont d’ordre terminologique et posent l’interrogation suivante : comment va-t-on nommer la notion X en amazighe ? La notion X étant formulée soit en français, soit en arabe. - le tri automatique en langue amazighe, selon l’ordre de l’écriture tifinaghe n’est pas encore au point2, ce qui rend difficile, dans l’immédiat, la sortie des version amazighe- français et amazighe-arabe ainsi que d’un index généré automatiquement. Une fois ce problème technique surmonté, la publication des versions amazighe-français et amazighe-arabe sera en mesure de faciliter au lecteur l’accès aux termes nouveaux que peut contenir le lexique. Au stade où en est la standardisation du lexique et de la morphologie de l’amazighe, et vu le temps que demande un tel travail et l’urgence de produire un lexique d’appoint, l’ouvrage ne donne ni la définition lexicographique de l’entrée ni l’usage du mot dans des exemples précis. Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’un véritable dictionnaire ; néanmoins, il représente plus qu’une simple liste terminologique dans la mesure où les traits 2 Le Centre de l’Aménagement Linguistique (CAL) en collaboration avec le Centre d’Etudes Informatiques et des Systèmes de l’Information et de la communication (CEISIC) de l’Ircam travaillent sur la question de tri alphabétique qui sera mis au point incessamment et qui rendra possible la publication de la version amazighe-français. 8 morphologiques et syntaxiques majeurs sont fournis pour chaque entrée. Une version plus complète et plus développée intégrant des exemples d’illustration pour chaque entrée est prévue dans le plan d’action du Centre de l’Aménagement Linguistique. La microstructure C’est l’organisation interne des articles de chaque entrée. L’entrée en français (ou en arabe) est immédiatement suivie du vocable en amazighe, écrit en tifinaghe, accompagné d’informations grammaticales élémentaires3. Pour le nom, la catégorie grammaticale et le genre sont mentionnés entre parenthèses, suivi de la forme à l’état d’annexion (EA) et de la forme du pluriel (pl.). Exemple : afus (n. m.) - ufus (EA) - ifassn (pl.)4 Quand l’entrée est au masculin, le féminin (qui peut correspondre aussi au diminutif) n’est pas 3 Pour appréhender les notions élémentaires de la grammaire de la langue amazighe, on consultera avec profit l’ouvrage publié par le CAL : Ameur M. et al., 2004, Initiation à la langue amazighe, Rabat, Ircam. 4 Les abréviations utilisées sont celles qui sont en vigueur dans la plupart des dictionnaires où n. = nom ; m. = masculin ; f. = féminin ; pl. = pluriel ; EA= état d’annexion ou état construit ; v. = verbe ; tr. = transitif ; intr. = intransitif. 9 donné car il est dérivable, là où la sémantique le permet, par simple préfixation et suffixation du morphème du féminin t…t. Exemple : anlmad ?ta nlmadt Les variantes lexicales sont indiquées par deux barres obliques // (afëux // arba // loil // apnjir). Quand il s’agit de simples variantes morphologiques, une virgule sépare les différentes réalisations (ifili, afilu). Pour les verbes, les quatre thèmes sont donnés toujours dans un même ordre : en premier, l’aoriste ; ensuite, l’accompli, l’accompli négatif et enfin l’inaccompli (selon la terminologie de L. Galand). Exemple : su - swa - swi - ssa La forme de l’aoriste est immédiatement suivie de quelques indications relatives à la valence du verbe et se limitant à signaler s’il est transitif ou intransitif. Exemple : su (v. tr.) 10
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