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1046 Pages·2007·1.94 MB·French
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Version papier 2006 Thierry Crouzet Version papier 2006 18, rue des Trimarans. 34540 Balaruc les Bains. France. [email protected] / blog.tcrouzet.com Par Thierry Crouzet Le Peuple des connecteurs, Bourin Éditeur, 2006. Le Cinquième Pouvoir, Bourin Éditeur, 2007. HIV, lulu.fr, 2007. Ératosthène, lulu.fr, 2007. Blog, blog.tcrouzet.com, 2006-2007. © Thierry Crouzet, 2007 2006 À dix-sept ans, en 1980, j’ai décidé de devenir écri- vain, peut-être parce que j’étais mauvais en français, surtout parce que j’avais envie de raconter des his- toires. Je voulais imiter A. E. Van Vogt, Clifford D. Simak, Frank Herbert, Jack Vance, Théodore Sturgeon… J’ai alors commencé un journal, en dilet- tante au début, puis avec de plus en plus d’attention à partir des années 1990. À cette époque, mes Carnets de routecomme je les appelais ne ressemblaient plus à un journal intime. Ils servaient de brouillons à mes autres livres. J’y éparpillais des réflexions en tout sens que j’illustrais parfois d’aquarelles. En 1996, j’ai publié sur internet un extrait de ce carnet, sans prolonger l’exercice car personne n’y prêta attention. En 2000, j’ai participé à la création d’une maison d’édition en ligne, qui avait exacte- ment le même cahier des charges que lulu.com aujourd’hui. Je ne cherchais plus à me publier moi- même mais je voulais donner aux auteurs non-tech- niciens les moyens de le faire. Je me retirais assez vite de ce projet car mes amis partenaires ne s’entendaient pas et je consacrais un 5 peu plus de temps à bonWeb.com, site créé en 1998. En 2003, je revenais à mes amours pour la publica- tion, en créant bonBlog.com une plate-forme de blogs communautaire. Je pensais que les gens qui se passionnaient pour un sujet pouvaient créer des villages où ils partage- raient leurs textes et leurs photos. Ce fut un flop, il était encore trop tôt en France et je n’avais pas assez la fibre entrepreneuriale pour lancer un tel service à grande échelle. Avec le recul, je vois bien que j’aurais dû persévérer mais c’était sans importance puisque d’autres le firent à ma place. J’étais donc immergé dans la blogosphère depuis son origine mais je n’éprouvais pas le besoin d’ouvrir mon propre blog. Je me confrontais à un problème classique en art: l’adéquation de la forme et du fond. Le blog ne collait pas. Ce n’est qu’à la fin 2005, après avoir bouclé Le peuple des connecteurs, que j’ai compris que mes car- nets avaient rejoint par leur forme et leur fond ce qui se faisait sur internet. J’ai commencé à travailler mon blog dès le début 2006, trouvant peu à peu le ton et le rythme en même temps que des lecteurs fidèles. Le blog est devenu mon atelier d’écriture comme l’étaient mes carnets, avec en prime la dimension participative. Je sais aujourd’hui que j’aurais pu, et même dû, publier plus tôt sur internet mais, comme les internautes n’étaient pas prêts pour certains ser- vices que j’ai lancés, je n’étais pas prêt pour m’enga- ger plus tôt dans l’auto-publication en ligne. Toutefois, malgré mon choix de la forme blog, je n’ai pas cessé de penser mes textes comme la suite logique de mes Carnets de routes. J’ai immédiate- ment songé à créer une version papier du blog. Pour celle-ci, j’ai sélectionné la plupart de mes articles, écartant ceux repris dans mes livres, et je les ai com- 6 plétés en postscriptum par certains de mes commen- taires. Je n’ai pas reproduit les commentaires des lec- teurs car les discussions, souvent très passionnantes, ont engendré de nouveaux articles et m’ont influencé. Sans être présents, ces commentaires habitent mon texte. Après l’avoir relu, j’ai l’impression qu’il traduit l’évolution de mes idées au cours de cette année 2006. Il s’insère dans le projet plus vaste de mes Carnets de route qui ont pour but rêvé de décrire l’histoire de la pensée d’un homme, cet homme étant moi-même. 7 janvier Je suis d’ailleurs jeudi 12 Jeudi dernier, j’ai rencontré Olivier Malnuit du magazine Technikart. Nous avons parlé du Peuple des connecteurs. Il a fini par me demander si j’étais de droite ou de gauche. Je lui ai dit ni l’un, ni l’autre, pas même au centre, je suis dans une autre sphère. Un libéral social. D’ailleurs, le véritable socialisme n’a jamais existé comme je l’explique à la fin du livre. Les socialistes partent du principe que les hommes sont faibles, mais ils ne disent jamais nous sommes faibles, ils s’excluent de la population dont ils veu- lent le bonheur. Le véritable socialisme part des hommes, il suppose que nous sommes capables de nous auto-organiser et de changer le monde. C’est ce que font les blogueurs en traitant l’actualité indépen- damment et en changeant ainsi, à tout jamais, le visage de l’information. 9 Ne pas voter pour mardi 31 Pour certains, les réglementations émises par le pouvoir ont pour but de structurer la société. De fait mon «Ne pas voter», en sous titre du Peuple des connecteurs, viserait à déstabiliser cette structure. Ce raisonnement serait juste si les réglementations issues du pouvoir central étaient fécondes. Je montre que ce n’est pas le cas ou, plutôt, de moins en moins le cas à cause de la complexité crois- sante de nos sociétés. Les vraies réglementations peuvent émerger d’elles-mêmes lorsque les agents autonomes que nous sommes s’auto-organisent au travers des réseaux sociaux. Elles n’ont pas besoin d’être émises par qui que ce soit, elles s’imposent d’elles-mêmes, par l’usage en quelque sorte. Et elles sont dynamiques, en remodelage permanant. La morale est par exemple une régulation émergente. D’autre part, je n’encourage pas l’abstention, mais le vote contre, ou le vote de barrage. Voter contre un raciste fait sens à mes yeux. En revanche, il ne sert à rien de voter pour quelqu’un qui sera incapable de gouverner car une structure complexe ne se gou- verne pas. Voter pour les uns ou pour les autres, ça ne fait pas de différence. Alors, dans l’état actuel de nos sociétés, le votre contre reste le seul vote accep- table. «Ne pas voter» doit s’entendre «Ne pas voter pour». Par ailleurs, on me reproche une position ambi- gue entre observateur extérieur et militant de la connexion. Je ne comprends pas cette critique, je n’ai pas la prétention de faire de la science sociale, je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Les réseaux dont je parle ne sont pas un contre- pouvoir, ils ne sont pas un pouvoir non plus. Il n’y pas de pouvoir mais des hommes responsables et libres qui s’interconnectent. Nous sommes simple- 10

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à un misérable inconnu comme moi? AdSense, et j'attends les clics(hein? tcrouzet post:RE:Que faire ? (2006-05-14 08:10:36). AdSense. 245
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