ii Table des matières Liste des auteurs v Remerciements vi Avant propos vii Shantayanan Devarajan Préface viii Adolfo Brizzi Vers un agenda de relance économique à Madagascar 1 Jacques Morisset I. LE CONTEXTE 21 1. Au cœur des ténèbres : le renouveau des institutions et de la gouvernance 23 Jacques Morisset 2. Organisation sociale : une vue du bas... pour aider le haut 41 Adolfo Brizzi 3. Comment consolider les fondements de la gestion des deniers publics ? 55 Renaud Seligman, Jacques Morisset 4. Décentralisation : une utopie nécessaire 71 Jacques Morisset 5. Protection sociale: aider les ménages vulnérables à gérer les risques et 85 à protéger leurs biens John Elder, Philippe Auffret, Lynne Sherburne-Benz II. LES ATOUTS A CONSOLIDER 103 6. L’environnement : un atout à préserver, des enjeux à maîtriser 105 Jean-Christophe Carret, Bienvenu Rajaonson, Paul-Jean Feno, Juerg Brand 7. A la recherche des trésors de la Grande Ile : les ressources minérales 129 Rémi Pelon 8. Relancer l’agriculture 149 Michael Morris, Ziva Razafintsalama 9. Réformer la gestion de la terre pour une croissance équitable et 165 une cohésion sociale Guo Li 10. Promouvoir l’emploi : au-delà des promesses 179 Jacques Morisset 11. Améliorer l’environnement des affaires en rassurant les investisseurs privés 191 Ganesh Rasagam, Josiane Raveloarison, Tugba Gurcanlar iii 12. La promotion des exportations : un défi et une opportunité 209 Noro Aina Andriamihaja 13. Secteur financier : pour une croissance créatrice d’emplois 225 Korotoumou Ouattara III. LES DEFICITS A CORRIGER 241 14. Le maître-mot des transports : pérenniser tant les infrastructures que les réformes 243 institutionnelles Pierre Graftieaux 15. Secteur de la communication : la concurrence pour une connectivité abordable 259 Isabel Neto 16. Un effort concerté pour maintenir les acquis et rattraper les retards dans 275 l’éducation Patrick Ramanantoanina 17. Secteur de la santé : fixer les priorités pour être efficace 295 Maryanne Sharp, Ioana Kruse, Lubna Bhayani 18. Le secteur électrique : un potentiel de développement qui reste à exploiter 319 Fabrice Bertholet, Vonjy Rakotondramanana 19. Secteur eau potable et assainissement : pour une approche intégrée et dirigée 333 vers les besoins des usagers Patrice Rakotoniaina 20. La gestion des risques naturels : vers une prévention renforcée et coordonnée 351 Andoniaina Ratsimamanga, Sofia Bettencourt iv Liste des auteurs (par ordre alphabétique) Nom et prénom Titre Affiliation Noro Aina Andriamihaja Economist Poverty Reduction and Economic Management Philippe Auffret Senior Social Protection Human Development Specialist Fabrice Karl Bertholet Senior Financial Analyst Sustainable Development Sofia Bettencourt Lead Operations Officer Sustainable Development Lubna Bhayani Consultant Human Development Juerg Brand Consultant Sustainable Development Adolfo Brizzi Country Manager Madagascar Jean-Christophe Carret Senior Environmental Economist Sustainable Development Shantayanan Devarajan Chief Economist Africa Region John Elder Lead Social Protection Specialist Human Development Paul-Jean Feno Environmental Specialist Sustainable Development Pierre Graftieaux Senior Transport Specialist Sustainable Development Tugba Gurcanlar Consultant Finance and Private Sector Ioana Kruse Consultant Human Development Guo Li Senior Agriculture Specialist Sustainable Development Michael Morris Program Coordinator Sustainable Development Jacques Morisset Lead Economist Poverty Reduction and Economic Management Isabel Neto Senior ICT Policy Specialist Sustainable Development Korotoumou Ouattara Senior Financial Economist Finance and Private Sector Rémi Pelon Mining Specialist Sustainable Development Bienvenu Rajaonson Senior Environmental Specialist Sustainable Development Patrice Rakotoniaina Municipal Engineer Sustainable Development Vonjy Rakotondramanana Energy Specialist Sustainable Development Patrick Ramanantoanina Senior Education Specialist Human Development Ganesh Rasagam Senior Private Sector Finance and Private Sector Development Specialist Andoniaina Ratsimamanga Disaster Risk Management Sustainable Development Specialist Josiane Raveloarison Senior Private Sector Finance and Private Sector Development Specialist Ziva Razafintsalama Senior rural Development Sustainable Development Specialist Renaud Seligman Senior Financial Management Fiscal Management Specialist Maryanne Sharp Senior Operations Officer Human Development Lynne Sherburne-Benz Sector Manager Human Development v Remerciements Cette collection de notes de politiques économiques a été dirigée et coordonnée par Jacques Morisset, Economiste principal au bureau de la Banque mondiale à Madagascar. Elle représente un effort collectif qui a pris place à plusieurs niveaux. D'abord, au sein de la Banque mondiale, avec la participation de nombreux experts émanant de ses services --de la gouvernance aux infrastructures, des services sociaux au développement durable. Cette diversité est visible dans le nombre d’auteurs (plus de 20!), qui sont pour certains basés à Madagascar, pour d'autres en Afrique ou au siège à Washington D.C. Ils partagent tous une certaine expérience de terrain et un désir de comprendre de proposer des solutions visant au développement de la Grande Ile. Ces auteurs ont pris leurs responsabilités mais ont pu compter sur de nombreux apports tant de leurs collègues que de leurs Sector Managers qui ont dû donner leur approbation afin d'assurer une cohérence technique à chacune des notes. Le rôle du Country Manager, Adolfo Brizzi, ne doit pas être oublié non seulement parce qu'il est l'initiateur de l'idée mais aussi par ses commentaires et encouragements lors de la préparation de l'ouvrage. La contribution de Pierre Graftieaux, spécialiste du transport au bureau de Madagascar, mérite une mention car il a écrit une note et commenté toutes (ou presque) les autres notes tant dans le fonds que dans la forme. Shanta Devarajan, Olivier Lafourcade et Robert Blake ont apporté leur expérience en guidant l’équipe par leurs commentaires précieux sur les principaux messages à communiquer et sur l’organisation de l’ouvrage. Cynthia Faure a appuyé administrativement et techniquement l'équipe pour la mise en forme (et en page) des notes et Cyrille Sebe a patiemment relu toutes les notes pour les corriger. Erick Rabemananoro (et son équipe) ont aidé au partage des notes en organisant les dialogues sur le développement économique qui ont permis un échange fructueux autour des notes. Ensuite, l'effort a pris place au sein de la communauté des partenaires techniques et financiers à Madagascar. Presque toutes les notes ont été écrites en concertation au sein de cette communauté et discutées dans des groupes sectoriels, menant à des débats et des suggestions. Cette coopération représente un exemple concret de l'esprit de la "Déclaration de Paris". Nos collègues du système des Nations Unies, de la Banque Africaine de Développement, du Fonds Monétaire International, de l'Union Européenne, et des Coopérations allemande, américaine et française sont particulièrement à remercier. Enfin, de nombreuses parties prenantes aux défis économiques de Madagascar ont pris une part active à la préparation de ces notes: chercheurs, opérateurs économiques, journalistes, représentants de la société civile, techniciens des Ministères, décideurs politiques..... Parfois, à travers leur participation aux débats organisés par le bureau de Banque mondiale; le plus souvent, dans des échanges plus discrets avec les auteurs et leurs équipes. La liste est trop longue mais chacun saura se reconnaître car il porte en lui une volonté de dialogue et d'ouverture pour les échanges d'idées et la recherche de solutions qui a été parfois oubliée lors de ces long mois de crise politique à Madagascar. Vice-président: Obiageli K. Ezekwesili (AFRVP) Directeur des opérations: Ruth Kagia (AFTS1) Directeur sectoriel: Sudhir Shetty (AFTPM) Chef secteur: John Panzer (AFTP1) Chef d’équipe de projet: Jacques Morisset (AFTP1) vi Avant-propos Le temps est révolu quand il suffisait de chuchoter dans l’oreille du Ministre des Finances pour enclencher des réformes. Aujourd’hui, elles prennent forme à la suite d’un débat entre les parties prenantes au sein du pays qui conduit à l’émergence d’un consensus politique national. Plus ce débat s’inscrit sur des faits et des fondements empiriques, plus il est probable que ces réformes soient appropriées par le plus grand nombre et favorisent les pauvres. Si cette observation se vérifie dans tous les pays, elle est encore plus vraie à Madagascar qui souffre d’une crise politique aigue depuis plus d’une année. Le manque de légitimé politique du gouvernement actuel procure une raison supplémentaire pour porter le débat économique dans le domaine public. Ces notes de politiques économiques représentent donc une tentative de la Banque mondiale de générer et, dans certains cas, stimuler ce débat en l’alimentant avec des évidences et des analyses. Cet ouvrage couvre une série de domaines relativement divers, en partant de la croissance jusqu’à l’environnement, le transport, la santé et l’éducation. Il existe toutefois un thème commun à l’ensemble de ces notes : Madagascar, un pays doté de ressources naturelles et humaines en abondance, est loin d’avoir réalisé son potentiel. La raison sous-jacente se trouve essentiellement dans la prise de décisions inadéquates par les gouvernements successifs, le plus souvent pour des motifs politiques, qui ont conduit le pays sur un chemin de croissance ralentie avec une pauvreté et des inégalités disproportionnées. Au lieu de dresser un inventaire des erreurs commises par les gouvernements antérieurs, ces notes ont adopté une approche alternative. Elles commencent par les atouts de Madagascar et suggèrent des pistes pour les renforcer. Elles cherchent ensuite à identifier les faiblesses majeures qui doivent être remédiées pour que le pays puisse atteindre son potentiel. Cette démarche se rapproche de l’évolution biologique qui repose sur les forces des organismes vivants pour ensuite procéder par des changements successifs et ainsi les aider à devenir plus performants. Dans une société aussi complexe et instable que celle de Madagascar, cette approche n’est certainement pas la plus irrationnelle pour comprendre les processus de développement économique. Aussi important que le contenu de ces notes a été la volonté délibérée de l’équipe de la Banque mondiale d’adopter un processus participatif lors de leur préparation. Les auteurs ont ainsi veillé à engager dès le départ un nombre de parties prenantes. C’est ainsi que la plupart des notes ont été discutées au sein des « Dialogues sur le Développement Economique », organisés par le Bureau de la Banque mondiale à Antananarivo, qui ont compté sur la participation active du secteur privé, de la société civile, des médias et des partenaires au développement. Avant même leur publication, ces notes ont déjà contribué à leur objectif initial – à savoir enrichir le débat sur le développement au sein du pays. Enfin, ces notes ont une valeur qui va au-delà de Madagascar. Il y a en effet des leçons à tirer pour d’autres pays sur les conséquences néfastes de décisions prises pour des motifs politiques sur les résultats économiques. Ces notes sont aussi une source d’inspiration pour nous tous. Elles démontrent que même dans des circonstances politiques difficiles, une analyse fondée et empirique peut aider à construire un consensus domestique qui à son tour, peut contribuer à sortir des millions de personnes de la pauvreté. Shanta Devarajan Chief Economist Africa Region vii Provoquer le débat pour mener à l’action… La réflexion se doit d’être multiple et partagée. C’est dans cette optique que la Banque mondiale offre une collection de notes de politiques sectorielles qui visent avant tout à entretenir le débat sur le développement économique de Madagascar. Cette collection de notes n’a pas l’ambition d’être un recueil exhaustif et complet couvrant tous les secteurs et aspects de l’économie malgache. Elle reflète surtout un effort collectif de mise à jour et d’analyse des connaissances accumulées dans différents domaines où la Banque mondiale a travaillé à Madagascar au cours de la dernière décennie conjointement avec d’autres partenaires techniques et financiers. Bien que ces notes reflètent avant tout la réflexion au sein de la Banque mondiale, elles ont été partagées avec bon nombre d’interlocuteurs dans le pays. Elles ont ainsi été présentées aux partenaires techniques et financiers actifs à Madagascar à travers les Groups Sectoriels existants, et leurs commentaires ont été incorporés dans la présente version. La plupart de ces notes ont également été discutées avec des représentants de la société civile, du secteur privé, du secteur académique, des médias et des bailleurs de fonds lors de rencontres --les « dialogue sur le développement»-- organisées par le bureau de la Banque à Antananarivo. Ce processus a favorisé l’inclusion, la diversité, l’amélioration et l’appropriation des analyses et des conclusions par les parties prenantes. Il existe bien entendu plusieurs manières de présenter les notes de politiques sectorielles qui composent cet ouvrage. Notre choix s’est porté sur une présentation qui met en avant les atouts et faiblesses essentiels des principaux secteurs de l’économie malgache. Le développement économique consiste souvent à optimiser ses avantages comparatifs et absolus tout en réduisant le plus possible les obstacles ou déficiences. Les notes décrivent et analysent les forces et faiblesses constatées, tâchent d’identifier les contraintes ou obstacles qui subsistent et proposent aussi des options et recommandations tournées vers l’avenir. Au-delà des spécificités sectorielles, la présentation cherche à cultiver les liens intersectoriels. En effet, il est difficile de discuter du développement agricole sans se référer aux problèmes du foncier ou de la gestion de l’eau. Les synergies sont également évidentes pour le développement du secteur privé, qui est fortement tributaire de la productivité de la main d’œuvre, elle-même dépendante de l’éducation et de l’état de santé de cette dernière, ainsi que de l’état des infrastructures. Par conséquent un certain nombre de notes ont plutôt un caractère transversal ou utilisent des références croisées. Une attention particulière est aussi portée au contexte dans lequel doit s’inscrire la croissance économique à Madagascar. La littérature économique, ainsi que l’expérience sur le terrain, ont montré qu’il ne s’agit pas seulement de définir ce qu’il faut faire mais aussi de mettre en place les conditions nécessaires pour que les décisions soient prises de façon cohérente au contexte institutionnel et réglementaire du pays. C’est pourquoi le thème de la gouvernance a pris une place importante non seulement dans l’analyse et les recommandations des notes sectorielle mais aussi plus directement en proposant des notes sur les aspects relatifs aux institutions publiques (la vue du Haut) et aux besoins d’organisation sociale et de redevabilité viii envers le citoyen (la vue du Bas) qui sont complémentaires, la politique et gestion budgétaire, qui reste le principal instrument de l’Etat, et les défis d’une politique de décentralisation. La réflexion qui est ici proposée s’inscrit dans le temps et reflète la situation au début de l’année 2010. A Madagascar, ce moment correspond à une période de crise politique où les bouleversements tant sociaux qu’économiques ont été nombreux. Il est indéniable que l’appareil économique ressort affaibli par cette longue crise et les incertitudes qui ont troublé le secteur public et privé au cours de ces derniers mois sont à l’origine de la diminution des investissements productifs et des indicateurs sociaux. Pourtant, une période de bouleversements politiques présente aussi une opportunité pour la réflexion et la construction des choix de politiques sectorielles et économiques de demain. Notre ambition est donc de provoquer ce débat d’idées qui devrait permettre de construire le Madagascar du futur. Nous espérons que ces notes, parfois critiques, soient avant tout perçues comme une contribution à la réflexion et non comme une manifestation de positions arrêtées. Nous souhaitons qu’elles encouragent les acteurs de la vie politique et économique à participer au débat sur les enjeux des politiques sectorielles et également qu’elles contribuent à la prise de décision et facilitent la matérialisation des actions qui assureront la relance économique du pays dans un futur que nous souhaitons aussi proche que possible. Adolfo Brizzi Country Manager, Madagascar ix x
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