Dans La Vallée de la soie, Alexandrine Jourdan découvrait avec émerveillement l'élevage des vers à soie et la vie, plus difficile, des ouvrières de filature. Belle et charismatique, elle rêvait de gravir les échelons de l'échelle sociale. Veuve de Charles Rabanel, mort dans des conditions tragiques, elle décide de quitter les Trois Vallées avec sa petite fille, Marie. C'est une nouvelle vie qui commence alors pour elle. Accueillie par Louis-Xavier Favière, grand propriétaire et marchand dont la famille l'a toujours protégée, elle retrouve également Pierre de Joncourt, l'homme qu'elle a toujours aimé.
L'un a soixante ans, l'autre trente ; chacun l'aime à sa façon, et tous deux lui ouvrent les portes d'un monde fabuleux mais sans pitié pour les femmes. Entre les marchands, les commis et les ouvriers, Alexandrine découvre la ville, ses richesses et ses misères, ses beautés et ses horreurs ; et puis les mille métiers de la soierie, dans le quartier de la Fabrique, entre Saône et Rhône, et sur les pentes de la Croix-Rousse, où tournent, par dizaines de milliers, les métiers à tisser Jacquard. Partagée entre son "rêve de soie" et sa nostalgie de la montagne, Alexandrine est entourée d'hommes qui la protègent, la désirent, se servent d'elle et s'affrontent pour elle. Mais Alexandrine n'a pas oublié le bon sens cévenol et la rigueur protestante. Tenace et intelligente, elle n'aura de cesse de gagner son combat...