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Université de Montréal COMMUNICATION, DÉVELOPPEMENT ET APPROPRIATION DES ... PDF

498 Pages·2011·2.87 MB·French
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Université de Montréal COMMUNICATION, DÉVELOPPEMENT ET APPROPRIATION DES MÉDIAS ÉMERGENTS EN AFRIQUE FRANCOPHONE SUBSAHARIENNE. APPROCHE CRITIQUE Par Fabien Cishahayo Département de communication Faculté des arts et des sciences Thèse présentée à la Faculté des Études supérieures En vue de l’obtention du grade de Ph.D. en communication Novembre, 2010 © Fabien Cishahayo, 2010 Université de Montréal Faculté des études supérieures Cette thèse, intitulée : COMMUNICATION, DÉVELOPPEMENT ET APPROPRIATION DES MÉDIAS ÉMERGENTS EN AFRIQUE FRANCOPHONE SUBSAHARIENNE. APPROCHE CRITIQUE Présentée par Fabien Cishahayo A été évaluée par un jury composé des personnes suivantes Luc Giroux, Président André H. Caron, Directeur Barthélémy Kuate Defo, Co-directeur Hervé Fischer, examinateur externe, UQAM Monica Kim Gagnon, membre, Univ. Concordia Anne E. Calvès, Représentante du Doyen Thèse acceptée le 10 décembre 2010 iii Dédicace À mes parents, qui nous ont tant donné, alors qu’ils vivaient de si peu. À ma sœur Languide Nduwimana, la benjamine qui, en mon absence, a enterré tellement de gens et encaissé tant de coups, mais a gardé cet éternel sourire qui fait l’admiration de tous. À ma famille, Gloriose, Alain-Raoul, Genia et Kelly-Ann, en reconnaissance pour leur affection. iv Remerciements Cette thèse est le résultat d’un cheminement émotif et académique, dans lequel plusieurs personnes ont joué un rôle crucial. Nous nous acquittons donc ici d’un devoir agréable, celui de souligner notre lourde créance à leur égard. Nous aimerions d’abord souligner la dette de reconnaissance que nous devons au département de communication de l’Université de Montréal, à son corps professoral autant qu’au personnel administratif et aux collègues étudiants. Parmi les professeurs, nous aimerions souligner notre gratitude envers le Professeur André H. Caron. Il a cru jusqu’au bout à cette thèse, quand, pris dans le tourbillon des responsabilités familiales, la gestion du stress relié à la tragédie burundaise et les impératifs de la survie, nous avions tendance à ne plus croire à notre capacité à aller au bout de cette démarche. Merci Professeur Caron, d’avoir gardé le cap, de ne pas avoir décroché. Nous avons aussi une dette de reconnaissance envers les professeurs Thierry Bardini et James Taylor. Le professeur Bardini a dirigé nos travaux de maîtrise et les débuts de notre cheminement doctoral. Nous gardons un souvenir ému de la collaboration qui fut la nôtre et des horizons intellectuels qu’il nous a ouverts. Quant au professeur Taylor, il nous a aimablement accueilli dans sa famille à notre arrivée au Canada et nous recommandé à l’Université de Sudbury une décennie plus tard. Qu’il trouve dans ces quelques mots l’expression de notre profonde gratitude. Le professeur Bathélemy Kuate Defo du département de démographie, codirecteur de cette thèse, a mis généreusement à notre disposition non seulement l’expertise en démographie qui nous manquait, mais aussi des données, collectées dans le cadre d’une recherche sur le continent africain, qui nous ont permis d’arrimer notre corpus théorique à un terrain empirique. Il nous a aussi fait bénéficier d’une bourse de la Fondation Andrew Mellon, à laquelle nous tenons ici à transmettre notre gratitude par son biais. Nous voudrions que le professeur Kuate Defo considère cette thèse comme un accomplissement personnel. Nous devons une fière chandelle à une figure qui émerge du personnel administratif de l’Université de Montréal, que nous remercions collectivement : il s’agit de Myriam Amzallag. Depuis notre arrivée au département, Mme Amzallag a toujours été pour nous l’incarnation de la v sollicitude et de la bonté, une bonté désintéressée qui nous réconciliait avec l’humanité, parce qu’elle tranchait avec la barbarie qui déchirait notre pays natal. Cette mère juive, qui prétend – à la blague – que les mères juives, contrairement aux piles, n’ont pas de côté positif, a été pour nous une référence, un phare dans la nuit. La constance de son amitié nous a permis de garder en mémoire notre engagement envers cette institution, même lorsque le découragement nous gagnait. Myriam Amzallag nous a tellement donné que nous avons tout le temps pensé que nous lui devions une thèse. Sa figure nous a accompagné dans ce cheminement comme une sorte de mauvaise conscience… Dans la galaxie des collègues de l’université de Montréal, nous voudrions remercier spécialement les personnes suivantes : François Yelle, Marc David, Florence Millerand, Dominique Meunier, Alain-Robillard Bastien, Alain Bidjerano et Fabien Déglise. Ces amis nous ont aidé à nous recentrer sur l’essentiel quand notre famille burundaise a été réduite presque à néant par la guerre. Nous aimerions aussi souligner la sollicitude des collègues du CITÉ, qui nous ont accueilli comme un des leurs, chaque fois que nous faisions des incursions dans le laboratoire. Nous devons enfin beaucoup à l’Université de Sudbury et spécialement à M. Andrii Krawchuk, à notre collègue Osée Kamga, à Melchior Mbonimpa, ce lecteur à la fois exigeant et généreux, à Réal Fillion, le philosophe qui traduit si bien et si généreusement notre pensée dans la langue de Shakespeare, à Guy Gaudreau et à Micheline Tremblay. Chacune de ces personnes, individuellement, connaît sa contribution à ce travail. Nous aimerions aussi spécialement remercier notre famille – Gloriose Manirakiza, celle qui malgré son impatience quand notre scolarité s’étirait désespérément et que nous nous sommes exilé à Sudbury «pour faire des sous», comme dit Kelly-Ann, a toujours géré la famille de main de maître ; Alain-Raoul Cishahayo, qui recentre sa vie après les turbulences de l’adolescence, Genia Cishahayo dont la détermination étonne et séduit à la fois et Kelly-Ann Cishahayo, un peu allergique aux mathématiques. Question d’hérédité, sans doute… vi Nos remerciements s’adressent enfin à notre frère, Léopold Ntiranyibagira et à sa famille, puis aux amis, ceux des neiges d’antan, comme Pascal Ntirampeba et sa famille, Réal Bonenfant et Bernadette Caron, Manirakiza Pacifique et sa famille, Karimwabo Vénérand et Marie-Thérèse Bizimana, Bitera Raphaël et sa famille, Déogratias Nkunzimana et sa famille, etc. Il y aussi les amis arrivés avec la dernière pluie, comme Kalum Muray et sa famille, dont la générosité nous a souvent soustrait à la solitude. Nous aimerions que tous ces professeurs, collègues et amis et d’autres qui nous pardonneront de les avoir oubliés, mais qui reconnaîtront leur apport, considèrent que le pas franchi par la réalisation de cette thèse n’aurait pas été possible sans la conjugaison de leurs contributions. vii Résumé Cette thèse porte sur l’appropriation de l’Internet et du multimédias dans la population universitaire d’Afrique francophone, en l’an 2001. Elle couvre six pays : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Togo. La recherche porte sur le recensement des centres de recherche démographique en Afrique francophone subsaharienne et sur une enquête auprès des universités de Yaoundé II et de Douala au Cameroun. La problématique de l’accès et de l’usage est centrale dans notre démarche. Elle est traduite dans la question de recherche suivante : « Dans un contexte dominé par les représentations des NTIC comme symboles de modernité et facteurs d’intégration à l’économie mondiale, quelles sont les modalités d’appropriation de ces technologies par les universitaires des institutions de l’enseignement et de la recherche en Afrique considérées dans cette étude ? » Pour aborder le matériel empirique, nous avons opté pour deux approches théoriques : les théories du développement en lien avec les (nouveaux) médias et la sociologie des innovations techniques. Enracinées dans la pensée des Lumières, complétée et affinée par les approches évolutionnistes inspirées de Spencer, le fonctionnalisme d’inspiration parsonienne et l’économie politique axée sur la pensée de W. W. Rostow, les théories du développement ont largement mis à contribution les théories de la communication pour atteindre leur objet. Alors que la crise de la modernité occidentale menace de délégitimer ces paradigmes, les technologies émergentes leur donnent une nouvelle naissance : dans la continuité de la pensée d’Auguste Comte, le développement est désormais pensé en termes d’intégration à un nouveau type de société, la société de l’information. Cette nouvelle promesse eschatologique et cette foi dans la technique comme facteur d’intégration à la société et à l’économie en réseau habitent tous les projets menés sur le continent, que ce soit le NEPAD, le Fond de solidarité numérique, le projet d’ordinateur à 100$ pour les enfants démunis ou le projet panafricain de desserte satellitaire, le RASCOM. viii Le deuxième volet de notre cadre de référence théorique est axé sur la sociologie des innovations techniques. Nous mobilisons la sociopolitique des usages de Vedel et Vitalis pour ramener la raison critique dans le débat sur le développement du continent africain, dans l’optique de montrer que la prérogative politique assumée par les États a encore sa place, si l’on veut que les ressources numériques servent à satisfaire les demandes sociales et non les seules demandes solvables essentiellement localisées dans les centres urbains. En refusant le déterminisme technique si courant dans la pensée sur le développement, nous voulons montrer que le devenir de la technique n’est pas inscrit dans son essence, comme une ombre portée, mais que l’action des humains, notamment l’action politique, peut infléchir la trajectoire des innovations techniques dans l’optique de servir les aspirations des citoyens. Sur le plan méthodologique, la démarche combine les méthodes quantitatives et les méthodes qualitatives. Les premières nous permettront de mesurer la présence d’Internet et du multimédia dans l’environnement des répondants. Les secondes nous aideront à saisir les représentations développées par les usagers au contact de ces outils. Dans la perspective socioconstructiviste, ces discours sont constitutifs des technologies, dans la mesure où ils sont autant de modalités d’appropriation, de construction sociale de l’usage. Ultimement, l’intégration du langage technique propre aux outils multimédias dans le langage quotidien des usagers traduit le dernier stade de cette appropriation. À travers cette recherche, il est apparu que les usagers sont peu nombreux à utiliser les technologies audiovisuelles dans le contexte professionnel. Quand à l’Internet et aux outils multimédias, leur présence et leurs usages restent limités, l’accès physique n’étant pas encore garanti à tous les répondants de l’étude. Internet suscite de grandes espérances, mais reste, là aussi, largement inaccessible en contexte professionnel, la majorité des usagers se rabattant sur les lieux publics comme les cybercafés pour pallier l’insuffisance des ressources au sein de leurs institutions d’appartenance. Quant aux représentations, elles restent encore largement tributaires des discours politiques et institutionnels dominants, selon lesquels l’avenir sera numérique ou ne sera pas. ix La thèse va cependant au-delà de ces données pour dessiner la carte numérique actuelle du continent, en intégrant dans la nouvelle donne technologique la montée fulgurante de la téléphonie cellulaire mobile. Il nous est apparu que l’Internet, dont la diffusion sur le continent a été plus que modeste, pourrait largement profiter de l’émergence sur le continent de la culture mobile, que favorise notamment la convergence entre les mini-portables et la téléphonie mobile. Mots clés : Développement, Afrique, NTIC, représentation, enseignement, recherche, démographie, appropriation x Abstract This thesis addresses the appropriation of the Internet and of multimedia in the university population of French-speaking Africa, in the year 2001. It deals with six sub-Saharan countries: Benin and Burkina Faso, Cameroon, Ivory Coast, Mali and Togo. The research is specifically interested in the inventory of demographic research centers in sub-Saharan French-speaking Africa and the investigation with the universities of Yaoundé II and Douala in Cameroon. The question of access and use is central to our approach. Articulated as a research question, the focus is as follows: "In a context dominated by the representations of the ICTs as symbols of modernity and ways of integrating the world economy, what are the modalities of appropriation of these technologies by academics within postsecondary institutions of teaching and research in Africa considered in this study?" Two theoretical approaches were adopted to deal with the empirical data : theories of development tied to the (new) media and the sociology of technological innovations. Rooted in the thought of the Enlightenment, completed and refined by the evolutionist approaches inspired by Spencer, Parsonian functionalism and the political economy centered on the thought of W.W. Rostow, theories of development have made much use of theories of the communication in order to achieve their objectives. Even as the crisis of Western modernity threatens to delegitimize these paradigms, the emergent technologies give them a new lease on life: in continuity of the thought of Auguste Comte, development is henceforth thought in terms of integration within a new social structure, the information society. This new eschatological promise and this faith in technology as the factor of integration within society and the network economy animate all the projects undertaken on the continent, whether it is the NEPAD, the Digital Solidarity Fund, the $100 Computer Project for Deprived Children or the Pan-African project of satellite sideboard, the RASCOM. The second part of our theoretical framework is centered on the sociology of technical innovations. We make use of the socio-political approach to usage developed by Vedel and Vitalis to re-introduce critical reason into the debate on the development of the African continent, with a view to showing how political prerogatives at the State-level still have their place, if we

Description:
dans le tourbillon des responsabilités familiales, la gestion du stress relié à la tragédie burundaise Le professeur Bardini a dirigé nos travaux de maîtrise et les débuts de notre cheminement doctoral facteur d'intégration à la société et à l'économie en réseau habitent tous les pro
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