Il s’agit du troisième volume des huit ouvrages des Métamorphoses de l’Oiseau schizophone, écrits dans un seul souffle gigantesque, monumental en moins de deux ans.
Aussi bien poésie et prose, ces mouvements illustrent l’esthétique fondamentale de la Spirale et le concept de l’écriture quantique où les mots sont traités à l’intérieur du texte comme des particules d’énergie sensuelle.
Les Métamorphoses de l'oiseau schizophone :
– Premier mouvement, D’un pur silence inextinguible.
– Deuxième mouvement, D’une bouche ovale.
– Troisième mouvement, La Méduse orpheline.
– Quatrième mouvement, La Nocturne Connivence des corps inversés.
– Cinquième mouvement, Une étrange cathédrale dans la graisse des ténèbres.
– Sixième mouvement, Clavier de sel et d’ombre.
– Septième mouvement, Les Échos de l’abîme.
– Huitième mouvement, Et la voyance explose.
Prix Prince Claus 2006 pour l’ensemble de son œuvre.
Prix de l’Union latine 2006 pour l’ensemble de son œuvre.
« L’esthétique spiraliste m’a conduit progressivement à l’élaboration de l’écriture quantique.
Que de mondes avortés pour un seul grain de vie, aux turbulences des nœuds de l’œil raturé de violences, au sida de la langue saturée amèrement de ne pouvoir se taire !
Au vertige de ma terre soûlée de catastrophes, au naufrage de mon île suspendue sans réchappe au balancier de la mort, je chevauche ma chute, mes abîmes insondables. Inachevablement, j’allume des paradoxes aux brûlures de mes mots, propulsant tous mes rêves aux nageoires de ma voix. Chrysanthème de cris en fleurs à travers les morpholunes de l’art et les gravures de l’âme.
Elle croît ma crise en t’aime aux glauques récits du vice. Elle croise mon île en rut ma chienne récidiviste. Rienne rive hors de saison, de pure raison, la mort active la dérision que rien ne meurt quand tout arrive en paradoxe. Et d’y naître par mes lèvres, à l’étreinte de mes reins, au si crime de mes rimes, au réflexe de mon sexe en déroute, la queue au feu du risque.
Aux coups d’éclats du cœur, le texte à mienne violence qui me dévore tout nu.
Et flamme soudaine dans ma douleur n’eût été quoi par ma blessure vers le sang vif des échos longs à rayures bleues de pierres fortuites.
J’écoute encore les ratures de ma voix qui vire et chavire jusqu’au pourpre de l’ivresse aveugle.
Je crise en thèmes ! »
Frankétienne.