ebook img

Un amour sans rémission / Le mariage du Dr Gabi Graham PDF

409 Pages·2011·1.15 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Un amour sans rémission / Le mariage du Dr Gabi Graham

Un amour sans rémission MARGARET O'NEILL En arrivant au centre hospitalier de Porthampton, sa ville natale, Jeremy Grant ne s'attend pas à y retrouver, vêtue d'une blouse d'in- firmière, la superbe et hautaine Veronica Lord qui l'avait tant snobé au lycée, lui, le gamin des quartiers pauvres. Mais complexée par une cicatrice mal suturée, elle n'est plus qu'une jeune femme meurtrie qui se pense à jamais défigurée et incapable d'inspirer de l'amour. De nouveau éconduit, 3eremy décide, cette fois, d'imposer les règles du jeu... Le mariage du Dr Gabi Graham MEREDITH WEBBER Lorsque Alex, son ex-mari, parti depuis un an en Ecosse, revient en Australie, Le Dr Gabi Graham se retrouve confrontée à la ques- tion, non résolue, de l'échec de leur mariage. Travailler avec lui au Westside contribue à renforcer sa confusion car, tout comme elle, il semble regretter leur séparation. Mais elle doit hélas ! le tenir à distance tant qu'elle ne saura pas si elle a ou non contracté le virus HIV à la suite d'une piqûre d'aiguille... – 2 – MARGARET O'NEILL Un amour sans rémission – 3 – Si vous achetez ce livre privé de tout ou partie de sa couverture, nous vous signalons qu'il est en vente irrégulière. Il est considéré comme « invendu » et l'éditeur comme l'auteur n'ont reçu aucun paiement pour ce livre « détérioré ». Cet ouvrage a été publié en langue anglaise sous le titre : THE GENTLE TOUCH HARLEQUIN est une marque déposée du Groupe Harlequin et Blanche* est une marque déposée d'Harlequin S.A. Illustration de couverture Femme : © IMAGESTATE Toute représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constitue- rait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. © 2001, Margaret O'Neill. © 2003, Traduction française : Harlequin S.A. 83-85, boulevard Vincent-Auriol, 75013 PARIS - Tél. : 01 42 16 63 63 Service Lectrices - Tél.: 01 45 82 47 47 ISBN 2-280-03532-4 - ISSN 0223-5056 – 4 – 1. Tout en restant penché sur le visage tuméfié de Trevor Black, Alec Masterson interpella l’infirmière qui venait d'entrer : — Vous avez prévenu le Dr Grant, mademoiselle ? — J'ai laissé un message à sa secrétaire, répondit Vero- nica Lord. Elle va faire son possible pour le localiser au plus vite. Pour toute réponse, Masterson, le patron des urgences, émit un grognement difficile à interpréter, et le travail reprit dans le plus parfait silence. Quelques instants plus tard, il se redressa pour considé- rer l'interne qui examinait les membres inférieurs du bles- sé. — Quel est votre avis, docteur Ferguson, sur cette frac- ture du fémur droit ? Avons-nous besoin de poser une autre attelle ? — Non, c'est inutile, répondit Diana Ferguson qui effec- tuait son premier stage aux urgences. Celle posée par le – 5 – SAMU tiendra jusqu'à ce que le patient soit transféré au service de traumatologie... Comme le visage du Pr Masterson restait de marbre, elle crut bon d'ajouter d'une voix douce mais ferme : — La fracture est nette, il n'y a pas eu d'hémorragie dans les tissus avoisinants. Le membre inférieur gauche présente, hit, des contusions en nombre important ainsi que des plaies superficielles qu'il faut nettoyer. Rien de plus... — Nous allons vous faire confiance, docteur Ferguson, et suivre votre diagnostic. Nous verrons bien si l'équipe de chirurgie orthopédique décide de plâtrer... Veronica replaça machinalement sa coiffe d'infirmière tout en observant Diana Ferguson qui avait légèrement rougi. — La situation est identique pour les membres supé- rieurs, reprit le patron des urgences. La fracture de l'hu- mérus est propre. Restent le visage et la boîte crânienne qui sont, objectivement, dans un état déplorable... On aurait pu entendre une mouche voler quand il fit une pause. — Il faut réparer la mâchoire, au moins provisoirement Pour les autres blessures, nous attendrons l'avis de l'ex- pert... Il s'interrompit pour rouler une épaule puis l'autre comme pour les alléger du poids qui les accablait. – 6 – — Vous pouvez peut-être nous expliquer pourquoi, Dia- na ? demanda-t-il en jetant un regard interrogateur à la jeune femme. Le Dr Ferguson secoua la tête. — Alors, je vais vous le dire... Nous ne pouvons pas in- tervenir, parce que nous ne sommes pas certains de ne pas endommager les chairs de façon irréversible. C'est clair ? Clair pour tout le monde ? Les réponses lui parvinrent sous forme de hochements de tête. — Il nous faut l'avis d'un spécialiste, reprit-elle. Autre- ment dit, nous allons devoir nous contenter de nettoyer les plaies et d'appliquer des compresses stériles. Et nous al- lons attendre la visite du Dr Grant qui ne devrait pas tar- der. — J'entends qu'on parle de moi... La voix chargée d'ironie qui avait prononcé ces mots venait de l'autre bout de la pièce. — Enfin ! Te voilà ! Veronica se tourna vers le nouvel arrivant et, incrédule, le dévisagea. Ce n'était pas possible, se dit-elle, sidérée, ce ne pouvait être... — Jeremy, je voudrais que tu examines ce pauvre diable, reprit le Pr Masterson en désignant le patient. Une mauvaise chute de moto... Le chauffeur d'un autobus qui – 7 – venait en sens inverse a eu une crise cardiaque et a perdu le contrôle de son véhicule, Il a percuté le deux-roues de plein fouet. Le pilote est tombé tête la première sur le bitume et... Dans un état d'agitation extrême, Veronica tenta de se concentrer sur les minuscules plaies du front provoquées par le port du casque, et qui saignaient abondamment. Mais son esprit la ramenait, malgré elle, une quinzaine d'années en arrière... Ce n'était tout simplement pas possible, se répétait-elle. Bien sûr, depuis son arrivée au centre hospitalier de Por- thampton six semaines plus tôt, elle avait entendu à plu- sieurs reprises parler d'un certain Dr Grant On mention- nait son nom avec le plus grand respect et une pointe d'admiration ou d'envie. A trente-deux ans, c'était le plus jeune chirurgien plasticien du C.H.U., et l'hôpital était très fier de pouvoir faire appel à lui quand il n'exerçait pas dans une clinique huppée des environs. Mais jamais il n'avait été question devant elle de Jeremy Grant ! Perdue dans ses pensées, elle jetait machinalement la compresse usagée et allait en saisir une propre avec le forceps, quand Masterson lui fit signe de rester en retrait pour laisser les deux chirurgiens examiner le patient. Jeremy Grant ! Cela faisait tellement longtemps..., son- gea-t-elle en se rappelant qu'elle était encore lycéenne. Elle avait tout juste quinze ans... Cette année-là, le club de – 8 – théâtre avait décidé de monter Le songe d'une nuit d'été. Elle tenait le rôle de Titania tandis que Jeremy essayait sans grand succès de faire un Oberon convaincant. La représentation avait été un four total... Quand elle rouvrit les yeux, ce fut pour voir, penchées côte à côte, les têtes des deux chirurgiens. Les deux étaient brunes, mais les cheveux de Jeremy était plus noirs, épais et brillants, et ne grisonnaient pas encore aux tempes comme ceux d'Alec Masterson, plus âgé quant à lui d'une quinzaine d'années environ. Oui, se dit- elle, l'âge concordait, la taille concordait. Et pourtant, il était difficile de croire que le gringalet qu'elle avait vu se ridiculiser lors des répétitions ait pu devenir cet élégant chirurgien qu'Alec Masterson admirait ostensiblement. Plongée dans ses souvenirs, la jeune femme se rappela que la mère de Jeremy était veuve, et élevait seule ce fils unique qu'elle devait chérir comme la prunelle de ses yeux. La famille était pauvre. Trop pauvre pour que la pimbêche qu'elle était à l'époque s'y intéresse. D'autant que, physiquement, Jeremy Grant était une vraie catastrophe. A dix-sept ans, il était très mince, presque maigre, avec un visage disgracieux et couvert d'acné. Mais sa réserve, pour ne pas parler de son arrogance, lui valait un certain succès d'estime auprès de ses camarades de sexe masculin. – 9 – Les filles, elles, disaient : « Ces boutons le rendent vrai- ment infréquentable. » Soudain, elle vit se tendre une main au-dessus de la table, paume ouverte, avec l'impatience de tout chirurgien attendant le matériel adéquat. Le geste la fit sursauter, et aussitôt, elle comprit qu'il fallait une paire de forceps. Dès qu'il fut pourvu de cette pince, Jeremy souleva déli- catement un mince lambeau de peau. C'était tout ce qui restait de la joue droite de Trevor. Elle l'entendit ensuite qui parlait à Alec d'une voix basse et assurée. — Les nerfs et les artères sont presque intacts, on pour- ra réparer les tissus... En attendant que j'opère, il faut un bandage serré pour prévenir les ourlets de chair et éviter l'hémorragie. Le lobe de l'oreille peut être recousu sans moi, vous vous en occuperez... Quant au nez et à la mâ- choire, ils doivent-être entièrement reconstruits... L'état général exige une surveillance attentive et constante. Je vais me débrouiller pour faire libérer un lit. — On le transfère chez toi ? — Oui. — Le service de chirurgie orthopédique va râler. — Tant pis. S'il le faut, on se chargera aussi des frac- tures. Elles ne sont pas méchantes. Jeremy se redressa lentement, – 10 –

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.