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ucy Maud Montgomery - Anne, la maison aux pignons verts Tome 5 - Anne dans sa maison de rêve.epub PDF

182 Pages·2016·0.64 MB·French
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ANNE DANS SA MAISON DE RÊVE Lucy Maud Montgomery DU MÊME AUTEUR Anne... La saga (10) 1) Anne... La Maison aux pignons verts 2) Anne d'Avonlea 3) Anne quitte son île 4) Anne au Domaine des Peupliers 5) Anne dans sa maison de rêve 6) Anne d'Ingleside 7) La Vallée Arc-en-ciel 8) Rilla d'Ingleside 9) Chroniques d'Avonlea I 10) Chroniques d'Avonlea II ANNE DANS SA MAISON DE RÊVE Roman Titre original: Anne's House of Dreams Traduit par Helene Rioux Je remercie Paul Stever pour son aide précieuse tout au long de la traduction de ce livre. Hélène Rioux Traduction © 1990 Ruth Macdonald, John G. McClelland and David Macdonald et les Editions Québec/Amérique. © Presses de la Cité, 1997, pour la présente édition. Un rêve devient réalité Les vents de la nuit commençaient leurs danses sauvages au-delà de la jetée et les lumières du village de pêche de l'autre côté du port brillaient au moment où Anne et Gilbert empruntèrent l'allée de peupliers. La porte de la petite maison s'ouvrit, et une chaude lueur venant du foyer scintilla dans le crépuscule. Gilbert prit Anne dans ses bres pour la faire descendre du boghei et la conduisit dans le jardin par une petite barrière entre les sapins aux cimes rousses; ils s'avancèrent dans le sentier rouge, étroit, jusqu'au seuil de grès. «Bienvenue chez nous», murmura-t-il et, main dans la main, ils franchirent le seuil de leur maison de rêve. 1 Dans le grenier de Green Gables «Dieu merci, j'en ai fini avec la géométrie, qu'il s'agisse de l'apprendre ou de l'enseigner», s'exclama Anne d'un ton un tantinet vindicatif en laissant tomber un volume d'Euclide quelque peu défraîchi dans un gros coffre de livres du grenier; elle claqua le couvercle d'un air triomphant et s'assit dessus, levant sur Diana Wright des yeux gris qui ressemblaient à un ciel matinal. Le grenier était, comme devraient l'être tous les greniers, un lieu sombre, évocateur, merveilleux. Par la fenêtre ouverte, auprès de laquelle Anne était assise, entrait la brise douce, embaumée et ensoleillée d'un après-midi d'août; dehors, les branches des peupliers bruissaient et s'agitaient dans le vent; un peu plus loin, le Chemin enchanté des amoureux s'ouvrait dans la forêt, et dans le vieux verger, les pommiers avaient encore leur splendeur rosée. Et, au-dessus de tout cela, des nuages floconneux formaient une chaîne de montagnes dans le ciel méridional. Par l'autre fenêtre, on apercevait au loin la mer azur crêtée de blanc - le magnifique golfe Saint-Laurent - sur laquelle, tel un joyau, flottait Abegweit, dont le nom amérindien, tellement plus doux, plus joli, avait depuis longtemps été remplacé par celui, plus prosaïque, d'Ile-du-Prince-Edouard. Diana Wright, de trois ans plus âgée que la dernière fois que nous l'avons vue, avait entre-temps pris un certain embonpoint. Mais ses yeux étaient aussi noirs et brillants, ses joues aussi roses et ses fossettes aussi ravissantes qu'autrefois quand elle et Anne Shirley s'étaient juré une amitié éternelle dans le jardin d'Orchard Slope. Elle tenait dans ses bras une petite créature endormie aux boucles noires, que les gens d'Avonlea connaissaient depuis deux années heureuses comme la «petite Anne Cordelia». Si les gens d'Avonlea savaient évidemment pourquoi Diana l'avait appelée Anne, Cordelia les laissait cependant perplexes. Il n'y avait jamais eu de Cordelia dans la parenté des Wright ni des me Barry. Selon M Harmon Andrews, Diana avait dû trouver ce nom dans quelque mauvais roman, et elle était étonnée que Fred n'ait pas eu assez de bon sens pour s'y opposer. Mais Anne et Diana se sourirent. Elles savaient bien comment Anne Cordelia était devenu son nom. «Tu as toujours détesté la géométrie, dit Diana en souriant avec nostalgie. Tu dois être contente d'en avoir terminé avec l'enseignement, en tout cas.» «Oh! J'ai toujours aimé enseigner, mais pas la géométrie. Les trois années que je viens de passer à Summerside ont été très plaisantes. A mon retour à la maison, me M Harmon Andrews m'a dit que je me trompais si je pensais que la vie de me femme mariée est plus facile que celle d'institutrice. De toute évidence, M Harmon pense comme Hamlet qu'il vaut mieux supporter nos peines que voler vers celles qui nous sont encore inconnues.» Le rire d'Anne, aussi joyeux et irrésistible qu'autrefois, avec une nuance nouvelle de charme et de maturité, résonna dans le grenier. Marilla, qui était en bas dans la cuisine en train de concocter des conserves de prunes, sourit en l'entendant; puis elle soupira à la pensée qu'on n'entendrait plus que rarement ce cher rire à Green Gables. Rien, dans la vie de Marilla, ne l'avait jamais autant réjouie que d'apprendre qu'Anne allait épouser Gilbert Blythe; mais toute joie comporte sa petite ombre chagrine. Au cours des trois années à Summerside, Anne était souvent venue passer les vacances ou des fins de semaine; mais, après son mariage, on ne pouvait guère espérer plus qu'une visite semestrielle. me «Tu ne dois pas t'en faire au sujet des propos de M Harmon, fit Diana avec la calme assurance que lui conféraient quatre années d'épouse et de mère. Le mariage a ses hauts et ses bas, bien entendu. Il ne faut pas s'attendre que tout soit toujours facile. Mais je peux t'assurer, Anne, que la vie est heureuse quand on est mariée à l'homme qui nous convient.» Anne retint un sourire. Les airs de vaste expérience que Diana se donnait l'avaient toujours un peu amusée. «J'imagine que j'arborerai les mêmes airs après quatre ans de mariage, pensa-t- elle. Mais non, mon sens de l'humour m'en préservera sûrement.» «Avez-vous décidé où vous allez vivre?» demanda Diana, en caressant la petite Cordelia d'un geste maternel inimitable qui envoyait toujours au cœur d'Anne une multitude de rêves doux et encore inexprimés, sensation à mi-chemin entre le plaisir pur et une douleur étrange et éthérée. «Oui. C'est ce que je voulais te dire quand j'ai téléphoné pour te demander de venir aujourd'hui. A propos, j'ai peine à me faire à l'idée que nous ayons réellement le téléphone à Avonlea maintenant. Cela sonne tellement à la page et moderne pour ce vieux village si charmant et somnolent.» «C'est grâce à la S.A.V.A.* (* Société d'avancement du village d'Avonlea), dit Diana. Nous n'aurions jamais obtenu la ligne s'ils n'avaient pris la chose en main. Ils ont reçu suffisamment de douches froides pour décourager n'importe qui. Mais ils ont tenu bon. Tu as fait quelque chose de splendide pour Avonlea lorsque tu as fondé cette société, Anne. Quel plaisir nous avons eu à nos réunions! Pourras-tu jamais oublier le mur bleu et le projet de Judson Parker de peindre une publicité de médicaments sur sa clôture?» «Je ne sais pas si je suis entièrement reconnaissante envers la S.A.V.A. en ce qui concerne le téléphone, reprit Anne. Oh! Je sais que c'est bien commode - bien plus que notre vieux système de nous envoyer des signaux avec une chandelle! me Et, comme le dit M Rachel, "Avonlea doit suivre la procession, c'est ce que je pense". Mais d'une certaine façon, j'ai l'impression que je ne voulais pas voir Avonlea gâté par ce que M. Harrison, quand il veut se montrer spirituel, appelle les "incommodités modernes". J'aurais aimé qu'il reste comme dans le bon vieux temps. C'est fou, et sentimental, et impossible. Je dois donc devenir immédiatement sage et pratique. Le téléphone, comme le concède M. Harrison, est une "sacrée bonne affaire" - même quand on sait pertinemment qu'une demi- douzaine de personnes intéressées sont probablement en train d'écouter.» «C'est ça le pire, soupira Diana. C'est tellement frustrant d'entendre les gens me raccrocher leurs récepteurs quand on appelle quelqu'un. On raconte que M Harmon Andrews a insisté pour que leur appareil soit installé dans la cuisine de sorte qu'elle puisse écouter chaque fois qu'il sonne tout en gardant l'œil sur le repas. Quand tu m'as appelée aujourd'hui, j'ai distinctement entendu sonner la bizarre horloge des Pye. Alors aucun doute que Josie ou Gertie était en train d'écouter.» «Oh! C'est pour ça que tu as dit "Vous avez une nouvelle horloge à Green Gables, n'est-ce pas?" Je n'arrivais pas à imaginer ce que tu voulais dire. J'ai entendu un clic brutal dès que tu as parlé. Je présume que c'était le récepteur des Pye qui venait d'être raccroché avec une énergie profane. Eh bien! Peu importent me les Pye! Comme dit M Rachel, "Pye ils ont toujours été, Pye ils seront

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