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Traité de philosophie PDF

372 Pages·1996·23.763 MB·French
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Isabelle Mourrai agrégée de philosophie inspecteur général honoraire de l'Education Nationale Louis Millet agrégé de philosophie, docteur ès-lettres, professeur émérite à l'Université des sciences sociales de Grenoble TRAITÉ DE PHILOSOPHIE Editions Universitaires Des mêmes auteurs : Histoire de la philosophie par les textesz, ynxowuvvuetsllreq poédnmitiloknji hgcoferdricgbéaeY XeWt VauUgTmSeRnQtéPeO, NMLKJIHGFEDCBA Éditions Universitaires, 1994. Petite encyclopédie philosophique, nouvelle édition corrigée et augmentée, Éditions Universitaires, 1995. Précis de philosophie pour le monde technique, Éditions Universitaires, 1994. D'Isabelle Mourrai : L'Amour et la vie, 3e édition, Droguet-Ardant, Marne, 1995. La Pensée catholique au siècle des Lumières, Desclée, 1993. À paraître : La Pensée et la vie chez Bergson, P.U.F., collection « Major ». Nature et culture, P.U.F., collection « Major ». La Culture et l'éducation à la fin de ce siècle. De Louis Millet : Pour connaître Aristote, 2e édition complétée, Bordas, 1992. Pour connaître Spinoza, 2e édition complétée, Bordas, 1993. Spinoza, Ethique, V: traduction et commentaire, 3e édition, Bordas, 1996. La Psychologie : une étude scientifique de l'homme ?, F.-X. de Guibert, O.E.I.L., 1993. Caractérologie, théorie et pratique, F.-X. de Guibert, O.E.I.L., 1993. La Métaphysique, P.U.F., « Que sais-je ? », 1996. © Editions Universitaires Dépôt légal : juin 1996 I.S.B.N. : 2-7113-0487-6 SOMMAIRE Avertissement 5 Introduction : Qu'est-ce que la philosophie ? 7 I. - L'HOMME ET LE MONDE 13 Ch. 1-La conscience; l'inconscient 15 Ch. 2-Le désir; les passions 26 Ch. 3 - L'existence 33 Ch. 4-Lamort 38 Ch. 5-Espace et temps 44 Ch. 6 - Perception 51 Ch. 7-L'illusion 55 Ch. 8 - La mémoire 63 Ch. 9-L'histoire 69 Ch. 10-Nature et culture 75 II. - LA CONNAISSANCE ET LA RAISON 83 Ch. 1-Le langage 85 Ch. 2 - L'imagination 95 Ch. 3-Lejugement;l'idée 103 Ch. 4-La méthode scientifique 112 Ch. 5-Logique et mathématique 121 Ch. 6-La connaissance du vivant 129 Ch. 7 - Une science de l'homme : la psychologie 138 Ch. 8 - Les formes de connaissance autres que la connaissance scientifique 154 Ch. 9-L'irrationnel; le sens 163 Ch. 10-La vérité 170 III. - LA PRATIQUE ET LES FINS 181 Ch. 1-Le travail; les échanges 183 Ch. 2-Technique;art 192 Ch. 3-Lafamille 202 Ch. 4-La vie sociale (société, état, pouvoir, autorité) 211 Ch. 5 - Le droit. La justice. La violence 222 Ch. 6-Devoir. Bien et mal 235 Ch. 7-Valeurs;bonheur;vertu 247 Ch. 8-Volonté;liberté 264 Ch. 9-Lapersonne 277 Ch. 10-Autrui 285 IV.-ANTHROPOLOGIE;METAPHYSIQU E 291 Ch. 1-Qu'est-ce donc que l'homme? 293 Ch. 2-Dieu 306 Ch. 3-Lareligion 336 Index 349 Programmes des classes terminales 355 Table des matières détaillée 361 AVERTISSEMENT Ce cours de philosophie comprend deux volumes complémentaires : I. - Un traité de Philosophie, où sont étudiés les problèmes qui se posent aujourd'hui à l'homme sur sa nature, ce qu'il peut connaître, ce qu'H doit faire, sa destinée. Ces interrogations prennent une forme particulière en raison des conditions actuelles de l'existence humaine; mais les hommes de cette fin du XXe siècle, plus sans doute qu'il y a vingt ou trente ans, découvrent qu'elles ont un sens qui va plus loin que la simple actualité passagère; ils retrouvent ainsi les questions que les philosophes classiques avaient posées. Cey xTurtasriqtép ondmélpihafesdsaTeL donc le point de vue utilitaire de l'étude d'un programme; au reste, on ne peut pas faire de philosophie si l'on s'en tient à «l'utilitaire». Aussi certains chapitres vont-ils plus loin que le simple programme, parce qu'ils concernent des idées ou des réalités essentielles. L'ouvrage s'adresse avant tout aux élèves des classes terminales et aux étudiants des classes préparatoires. Aux premiers, il présente l'étude de leur programme, qu'il intègre dans un ensemble plus complet, comme il vient d'être dit. Ceux de la section A trouveront en outre des indications précises leur permettant d'élargir leur culture, d'approfondir d'une manière personnelle les points les plus importants, d'examiner les problèmes majeurs de leur existence personnelle et sociale. Les élèves des autres sections verront leurs programmes traités intégralement, et de telle sorte que l'étude sera aussi fondée: la recherche des fondements est nécessaire à la réflexion philosophique, car celle-ci doit se justifier; c'est pourquoi tout élève d'une section économique, scientifique ou technique a le droit d'être guidé dans l'analyse des questions vitales - et il faut bien qu'il les aborde, un jour ou l'autre. Les étudiants des classes préparatoires savent que l'épreuve « littéraire » (ou philosophique) de leurs concours exige esprit de synthèse et vaste culture; le caractère exhaustif, et surtout systématique de ce Traité doit les entraîner au type de réflexion qui leur est nécessaire — d'ailleurs bien au-delà de leurs préparations actuelles. Et même, dès aujourd'hui, les problèmes personnels que l'existence leur pose les conduisent à chercher le maximum de points de vue, d'idées, et aussi de documents; nous allons maintenant parler de ceux-ci. II. - Un volume intitulé : Histoire de la philosophie par les textes Il s'agit des grandes lignes de l'histoire de la philosophie, incluant des extraits des œuvres. Elle présente les auteurs les plus importants depuis les Grecs jusqu'en cette fin du XXe siècle. Ces textes complètent les développements du yxutsrqponmlihfedaTL Traité: ils rappellent en quels termes nets, précis, par quelles expressions indépassables, les problèmes philosophiques ont été posés, analysés, résolus par les maîtres qui nous ont tous formés. Ce volume doit amener chacun à reprendre pour son propre compte l'étude des philosophes. Il est aussi la base d'une culture humaniste. Le Traité, divisé en chapitres, est constitué de 270 §, d'une page ou deux chacun; la numérotation continue de ces § permet de retrouver facilement les compléments appelés par tel ou tel passage. L'histoire de la philosophie parles textes comprend 247 fragments, numérotés d'une manière continue. Dans le Traité, on utilise l'indication : § 1, § 2, etc.; pour les Textes, on se sert de T 1, T 2, etc. Les renvois réciproques du volume I au volume II sont ainsi toujours clairs. INTRODUCTION QU'EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE? Une recherche, objet d'amour. Dans le nom des diverses disciplines qui s'offrent à notre étude, se trouve souvent la racine «logos» qui veut dire science. Le mot philosophie est formé à partir d'un verbe grec qui signifie aimer. Le philosophe est moins un sage que celui qui désire la sagesse, la cherche et l'aime. Selon une tradition bien établie, c'est Pythagore qui a proposé l'usage du mot philosophe, car, disait-il, « il n'y a qu'un sage, qui est Dieu». * Rappelons que les ren- Il y a des sagesses dans toutes les cultures du monde. La philosophie vois: «T. suivi d'un dont il sera question dans ces pages est celle qui constitue notre chiffre » désignent un héritage culturel. Essentiellement rationnelle, elle est née chez les texte contenu dans le vo- lume II; voir ci-dessus Grecs de l'Antiquité et s'est développée en Occident (voir T.* 1, T. 2, « avertissement », p. 6. etc.) La recherche de la sagesse. Dans son sens le plus banal, le mot sagesse désigne un savoir issu de l'expérience et qui inspire dans la vie une conduite prudente, avisée, mesurée, conforme à l'ordre des choses. Ce peut être, aussi, un capital de notions et de principes. En ce sens, on parle de sagesse des nations, de sagesse populaire ou de sens commun. Il s'agit là d'un dépôt que l'expérience humaine séculaire a laissé dans la mentalité collective, à condition qu'existe une communauté de pensée, des hommes prêts à soumettre leur jugement à un certain nombre de règles et de valeurs communément acceptées. Il y a, dans la recherche de la sagesse, une notion de valeur. Si l'on soutient que toutes les manières de vivre se valent et n'ont d'autre référence que l'évaluation individuelle, l'idée de sagesse perd son sens. Les Grecs qui sont à l'origine de la philosophie entendaient par sagesse le savoir, dans ses formes les plus élevées, mais aussi les plus pratiques, l'habileté, l'art de se débrouiller. Les premiers philosophes ambitionnaient le savoir total. Démocrite, au début de son livre sur la nature; disait: «Je vais parler de tout». L'œuvre d'Aristote comprend une logique, une rhétorique, une théorie du ciel, une physique, une histoire des animaux, un traité de l'âme, une morale, une poétique, et une étude de l'être en tant qu'être. Cette prétention au savoir universel, qui nous paraît aujourd'hui démesurée, était inspirée par une tendance très noble : la passion de connaître, de comprendre et de vivre, non pas dans l'illusion, mais selon la vérité conçue aussi comme la voie du bonheur. Car le philosophe demande au savoir d'éclairer la conduite : vivre en sage, selon Socrate, c'est vivre suivant son âme raisonnable et spirituelle. Le sage veut parvenir, à partir des connaissances acquises, à une estimation exacte des biens et des maux, à une conception du bonheur qui ne trompe pas. La philosophie ainsi comprise n'est pas simplement une activité spéculative. Elle est une attitude devant la vie, et a un pouvoir de conversion. Par elle, le philosophe atteint la liberté intérieure, la paix de l'âme, la joie, la béatitude. L'évolution de la philosophie. Si, de la totalité des connaissances humaines, nous isolons ce qui a constitué traditionnellement le domaine propre de la philosophie, nous retiendrons : 1 - L'étude de la connaissance, du raisonnement, de l'art de la preuve :z lyax wlovguitqsruqep. onmlkjihgfedcbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA 2 - L'étude de l'homme, dans sa vie mentale et affective, dans sa capacité d'agir et de se déterminer : la psychologie. 3 - La réflexion sur la conduite et ses principes directeurs : la morale. 4 - Enfin et surtout, une série de questions groupées sous le nom de métaphysiquez yx(§w 1v3u7t)s. rLq'pooringminlek jidheg fceed cmbaoZt XreWmVoUntTeS Rà QAPrOistNoMte.L KAJpIrHèsG FEDCBA avoir étudié les phénomènes de la nature, celui-ci s'est appliqué à des réalités qui ne tombent pas sous les sens : l'âme, par exemple, ou Dieu. Il a voulu connaître ce que les choses sont en elles-mêmes, au-delà des apparences, connaître Vêtre. Le mouvement spontané de l'intelligence la porte vers l'être. Sa question est: «Qu'est-ce que c'est»? La série d'études présentées dans l'œuvre d'Aristote après la physique s'est appelée: métaphysique. Ultérieurement, on a traduit «méta» par au- delà, signifiant ainsi que les objets d'étude de la métaphysique dépassaient la nature. La philosophie s'intéresse donc électivement aux réalités qui ne sont pas d'ordre matériel, qui ne tombent pas sous les sens et ne sont saisissables que par l'intelligence : les principales sont : le vrai, le bien, le juste; — ce qui fonde nos raisonnements : les premiers principes, par exemple, pour la raison, la nécessité de ne pas se contredire; — les explications ultimes : la cause première de ce qui est, la raison d'être du monde. « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien » ? demandait Leibniz. Et Kant a énoncé les trois directions de sa réflexion dans les

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