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Traité d'accentuation grecque PDF

149 Pages·1904·10.763 MB·French
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NOUVELLE COLLECTION A L'USAGE DES CLASSES XXvil TRAITE D ACCE^mTIO^ GIIECÔIE PAR VENDRYES J. Maître (leConlerencesàl'Université deCleriiiunt-Ferrana PARIS LIBRAIRIE G. KLINGKSIEGK H, Rue de Lille, 11 11)04 TOUSDROITS RÉSERVÉS iijl#jÉriMiBiiimii*iiii«iii|i| 6 Monsieur Victor HENRY PROFESSEUR D3 SANSKRIT ET GRAMMAIRE COMPARÉE DES LANGUES INDO-ELROPÉENNES A LA 80RB0NNE. Hommagerespeclueuxetreconnaissant. ^^ ^ (5- S 410421 >--> AVANT-PROPOS Cet ouvrage n'est que la rédaction, à peine modifiée, d'un cours professé pendant Tannée scolaire 1902-1903 à la Faculté des Lettres de l'Université de Clermont-Ferrand. C'est dire qu'il \t s'adresse avant tout aux étudiants de l'enseigne- ment supérieur. Il pourra peut-être aussi rendre quelques ser- vices aux professeurs de l'enseignement secon- daire, chargés d'apprendre le grec aux élèves de la première section. L'étude de l'accentuation fait partie de la grammaire grecque au même titre que celle de la flexion ou celle de la syntaxe ce ; serait une vaine illusion de prétendre sacrifier l'une au profit des autres. Ce serait aussi une injustice. Quelques esprits mal renseignés semblent parfois disposés à voir dans l'accentuation grecque une invention puérile ^ des grammairiens d'Alexandrie, quelque chose — — — IX. vin curs, mais on l'a pris pour base aussi rigou- comme du byzaiitlnisme anticipé. Rien n'est plus reusement qu'il était possible. Or, la grammaire faux que cette idée, et les premiers chapitres de grecque s'est fondée à Alexandrie au cours du ce livre suffiront sans doute à l'écarter. Issues du me siècle avant Jésus-Christ. Nous ne connaissons passé le plus lointain de la langue indo-euro- donc par les grammairiens que l'accentuafion péenne, fidèlement conservées à l'époque clas- d'une seule période de la langue, et de quelle sique, les règles d'accentuation se reflètent encore période? de celle justement où la langue de constamment dans la langue grecque moderne. Sophocle et de Platon, répandue hors des fron- Elles correspondent donc bien à la réalité ; et en tières de l'Attique, subissait l'influence corrup- les étudiant on apprend à connaître un des élé- trice des autres dialectes, où les divers parlers ments essentiels les plus caractéristiques de la locaux du domaine hellénique S(; fondaient en langue grecque. cette unité quelque peu factice que l'on nomme Ceci toutefois pourrait prêter à l'équivoque. la xoivT^. Un traité fondé sur l'enseignement des Un traitéqui ne veut pas être uniiiuement dogma- grammairiens risque donc de manquer à la fois tique doit tenir compte dans une certaine mesure de portée générale et d'homogénéité. des variations historiques de la matière qu'il Le danger est en réalité moins grave qu'il ne embrasse ; et, comme le langage lui-même, le parait d'abord; et cela en raison même de la l'accentuation grecque s'est souvent modifiée sui- nature de la /.o-.v^. Dans la formation de cette vant les époques et suivant les régions. D'autre langue commune à laquelle contribuèrent les part, le principal témoignage que l'on puisse i) divers dialectes, l'atlique joua un rôle prépon- utiliser pour connaître l'accentuation grecque est dérant. Grâce à son importance littéraire, il cgerlaumimdaeisrigernasmm<aiiuiriaenfso.urnCi'eslta lm'aetnisèeriegnmemêemnteddeus raéuutsrseist dàiaflaeicrteesprénvealos^iyr smoênlèrteynpte pqruoeprdeanest lelsa présent livre et la plupart des exemples cités. mesure où leur apport n'en modifiait pas les iSnadnisrecdtosulequoineln'a égcalraainrtéisdseenttoufsaluetshetnétmiociitgén,ageosn tcr'aeisttsdeesseln'taitetlisqu.e,Ondimpienuutédidree cdeequl'ailxoa'.vvat]itqudee n'en a dissimulé ni les lacunes ni les points obs- î — - XI Cela encore ne suffit pas. Il est impossible de trop spécial, et augmenté de quelques ti'aits comprendre l'accentuation grecque sans remonter secondaires empruntés aux dialectes voisins. Par à ses origines, et le grec lui-même ne fournit à suite, en formulant leurs règles d'après la langue ce sujet que des renseignements insuffisants. de leur temps, les grammairiens se réfèrent Seule, la grammaire comparée des langues indo- encore généralement à la langue attique. Et, de européennes permet de compléter la grammaire plus, comme ils utilisaient sans cesse dans leurs historique du grec en prolongeant le champ de leçons les poèmes homériques, dont la tradition ses investigations au delà des limites de l'histoire. s'était maintenue jusqu'à eux, on peut dire que Il fallait donc nécessairement faire appel à la leur enseignement, bien que limité en principe à linguistique indo-européenne pour fournir, dans la langue commune, vaut en général pour l'en- la mesure du possible, la raison d'être des phé- semble de rionien-attique littéraire. nomènes étudiés. Mais comme on ne pouvait, Il en est de même de cet ouvrage ; c'est l'ac- sans embarrasser le lecteur, joindre sans cesse centuation de la x.0'v7i qui est enseignée ici, mais dans l'exposition des faits la linguistique à la c'est aussi l'accentuation du dialecte attique et même la plupart du temps l'accentuation homé- philologie, on a eu recours, dans l'impression, à l'emploi de deux caractères difiérents, formant rique. On a pris soin d'ailleurs, comme l'ont fait un gros et un petit texte. les grammairiens eux-mêmes, de noterau passage La partie en gros texte présente un exposé les cas particuliers où la langue commune se complet et suivi des règles pratiques d'accentua- distinguait de la languede Sophocleoud'Homère. tion grecque. On n'y a rien admis qui ne puisse Quant auxdifférencesessentiellesquidistinguaient entreeuxlestroisprincipaux dialectes,ellesontfait être compris d'un novice : les termes techniques indispensables ont été définis lors de leur pre- l'objet d'unchapitre spécialp.255. Decettefaçon, mière apparition. (Vest seulement dans Tordre l'ouvrage offre dans ses grandes lignes l'évolution des matières que cet exposé diffère peut-être des de l'accentuation grecque depuis Homère jusqu'à grammaires classiques, en ce sens qu'on a essayé l'époque alexandrine et peut faire valoir la pré- de coordonner les faits en réunissant ceux qui tention d'être à la fois pratique et historique. — — — XII XIII dérivent du niôine principe. Pour le reste on a . rait pu être écrit tel qu^il est si depuis plusieurs ilensnohvaébilteudmeosinrseçpuoesss,ibmlôem;eonmaauvpariésfeérsé,cloonrsseqruv'eorn I taunanléieosn lgarleicnqguueistuinqeuean'mapvlaeitmporiosdsuoint sduer lt'raacvcaeun-x ne pouvait les sacrifier sans danger pour la fort distingués. On trouvera plus loin une notice clarté c'est le cas, par exemple, pour les règles bibliographique oùsont mentionnéslesprincipaux général;es d'accentuation ([ui restent formulées eu ouvrages consultés. Qu'il soit permis à fauteur fonction de la quantité (§ 52 et suiv.), bien que de rendre ici un témoignage tout particulier de cette théorie repose sur une conception certai- reconnaissance à M. Wackernagel, professeur à nement inexacte c'est le cas aussi pour l'emploi l'Université de G6ttingen, dont il a largement ; du mot accent, consacré par l'usage auquel ou mis à profit les belles découvertes, et à son n'a pas osé substituer le terme, cependant plus maître M. Ant. Mkillkt, auquel il a emprunté exact, de Ion (§ 3). oralement nombre d'idées personnelles et qui lui Mais au milieu de cet exposé pratique en gros a suggéré encore, au cours de Timpression, plu- texte se trouvent introduits par tranches des ren- sieurs améliorations notables. seignements scientifiques^imprimés en petit texte, Trois de ses amis ont bien voulu aussi, en re- pour lesquels la grammaire comparée a été mise voyant ses épreuves, lui prêter le précieux con- i\ profit autant que le comportaient les dimen- cours de leur connaissance approfondie de la sions restreintes du volume. Ces renseignements philologie grecque ; ce sont MM. Ch. Bally, devront être négligés par les débutants; ils sont L. Robin et P. Mazon, auxquels il adresse ici en destinés à fournir un complément de science, bloc l'expression de sa sincère gratitude. mais ne sont nullement nécessaires à l'intelli- gence du gros texte, qui se suffit absolument à lui-même. Ce petit traité d'accentuation grecque, où Ion a cherché la clarté plutôt que foriginalité, n'au- BIBLIOGRAPHIE \' < I. - TRAITÉS ET OUVRAGES GÉNÉRAUX G. GoETTLiNG, Ailgemelne Lehre vom Accent der griechischenSprache, Jena, 1835, in-8. E. Egger et Gh. GAi.rsKY, Méthode pour étudier Vaccentuationgrecque, Paris, 18ii, iii-12. Fr. MiSTELi, AUgemeine Théorie der griechischen Betonung, Paderborn, 1875, iii-8; nebsL Erlaiile- rungen, ib., 1877. II.W.GiiANDLER,i4 practical Introductionto Greeh Accentuation, 2"^ édition, Oxlbrd, 1881, in-8. R. KûiiNER, Ausfuhrliche Grammatihdergriechis- chen Sprache, V'' Theil, 3'" Aullaire in neiier Bearbeilung besorgt von Fr. Blass. Hannover, 1800, pp. 313-349, 389-393, i05-408, 482-489. K. Brugmann, Griechische GranimaUh (llandbuch der klassischen Altertumswissenschan, II, 1), 3'«Aullage, Miinchen, 1900,pp. 150-159etpassim. , — — — — xvu XVI I, II. IIiHT, Ilandbuch der griecJiischen Laid- iind L. ScHRŒDER, Die Accenigeseize der homerischen Nominalcomposiia, mit denen des Veda vergli- Formenlehre, Ileidelber^'-, 1902, in-8, pp. lSj-200 c/<^«,Zeilschrii'tlurvergleichendeSprachforchung, etpassim. XXIV, 101 et suiv. II. lIiHT, Der indogennanische Akzent. Elu Iland- buch, Slrassburg, 1805, in-8, passim. R. Meister, ZurgriecJiischenDialekiologie,Leipzig, 1883 (programm). ¥i\ Blass. Die Ausspy^achedesGriechischen,3'^Au- llage, Berlin, 1S88, p. 127 et suiv. B. I. Wheeler, Der griechische Nominalaccent, Strassburg, 1885. K. Bhugmann, Gi^îindriss dervergleichendengram- malikderIndo-ger^mayiischenSprachen. V""^Band, V. Henry, L'accent dans la déclinaison grecque, 2'"Aiitlage, Strassbur^^ 1897, p. 94i et suiv. Mémoires dela Société de Linguistique, YI, 368 etsuiv. V. Henry, Précis degrammairecomparée dugrec et du latin, !>•' édition, Parii>, hs9i, p. 98 et suiv. A. Meillet, Questions d'Accentuation, Mémoiresde A. Meillet, Inl)oduction à l'étude comparativedes la SociétédeLinguistique, VUI, 238 et suiv. langues indo-européennes, Paris, 1903, in-8, pas- P. Kretschmer, Der Uebergang von der musiha- sim (notamment p. 111 et suiv.). lischen zur expiratorischen Betonung im grie- L. Havet, Cours de métrique grecque cl latine, chischen, Zeitschrift fiir vergleichende Sprach- rédifré par L. Duvau. 3*^édition, Paris, 1893,in-12, forscliung, XXX, 591 etsuiv. p. 200 et suiv. J. ^VACKERNAGEL, Beitràgc zur Lehre vom grie- chischen Ahzent, Basel, 1893 (programm). \ - Das Zeugniss der delphischen Hymnen ûber II. — ETUDES PAUTICULIiniES den griechischen Ahzent, Rheinisches Muséum, LI, 304 etsuiv. J. AVackeknagel, Der griechische Ve7'balaccent Zeilscliril't fiir vergleichende Sprachforscliung, A. Meillet, Les intonationsgrecques, la Parole, II, XXUI, 457 etsuiv. (1900), 193 et suiv. TRAITÉ — — XVIH GRECQUE D'ACCENTUATION A. Meillet, Sur la place du ton dans les verbes grecs, Mémoires de la Société de Linguistique, XI, 313 et suiv. — Laplaceduton dans les formes moyennes du verbeindo-européen, ibidem, XIII, 110 etsuiv. CHAPITRE PREMIER J. Vendryes, Notesgrecques,MémoiresdelaSociété DÉFINITIONS delinguistique, XIII, 56et suiv. — Uneloid'accentuationgrecque: l'oppositiondes —genres,ibidem, XIII, 131 etsuiv. g 1. - Indépcudamment de l'ensemble des arti- Vaccent delytoye et la loi des propérispomèw^s culations quiendétinisscnl le timbre, toute voyelle enattique, ibidem, XIII, 218 et suiv. estcaractériséeparunecertainehauteur,unecerlaine il —H.2cZ6hH7uuinRregTte,Esnnu,tiAsvVk.tIze;,ehnI3utX4ns,4gt2ued8dte4irseuengit,rvs.iuei;IcvnVh.IdiI;os,cgXhe,1er1n12m0aBeneteittssosucnuihiuvve.n.g';,FVoIIrInIs-,- itssneuotrnrefmniueslsnic,teée,tncenprueetnnaeivdnoaevcneetnlroltuteaeni,necesaetvrdetnucaéricuéneenstesedamcuipersrse.loamnie.nnetEpnprreosds'niaoountncrédeese dogermanische Forschungen, XVI, 71 et suiv. § 2. — Ces trois éléments-variables — hauteur, intensité,durée(ou quantité) peuvent déterminer dansune successiondevoyellesdesditïérencesrela- tives. Soit une succession telle que babebibobu, danslaquelle cinq voyelles, ditiérentes qr.antà l'ar- ticulation, sont séparées par l'occlusive sonore b. 11 peuty avoir entreces cinq voyelles, outre la dif- férence de timbre, trois ordres deditlerences : 10 DifTérence de hauteur, si telle ou telle des voyellesest émise sur une note plus élevée queles TRAITÉd'accentuation GRECQUE. ftjtnn'iwiriI — — TRAITÉ XVllI A. Meillet, Sur la place du ion dans les verbes D'ACCENTUATION GRECQUE grecs, Mémoires de la Société de Linguistique, XI, 313 et suiv. — Laplaceduion dans les formes moyennes du verbeindo-européen, ibidem, XIII, 110 etsuiv. ClIAI'iTHl-: PREMIHII J. Vendryes, miesgrecques.MémoiresdelaSociété delinguistique, XIII, 56 et suiv. DEFINITIONS — Uneloid'acceniuaiîongrecque: l'oppositiondes genres,ibidem, XIII, 131 etsuiv. — Vaccent delytoye et la loi des propérispomèu^s g 1. — Indépeudamment de rensemble des arti- enattique, ibidem, XIII, 218 et suiv. culations qui en définissent le timbre, toute voyelle estcaractériséeparunecertainehauteur,unecertaine H. HiRT, Ahzentstudien, Indogermanische Fors- intensité, une certaine durée du son. En d'autres chungen,YI,344 etsuiv.; VII,111 et suiv. ; VIII, termes, une voyelle est nécessair'cment prononcée 267 et suiv. ; ÏX, 284 etsuiv.; X, 20 et suiv. \ sur unecertainenote, avecune certainepression de — ZurEntstehungdergriecMschen Betofiiing, In- souflleet pendant un certain temps. dogermanische Forschungen, XVI, 71 et suiv. — — § 2. Ces trois éléments variables hauteur, — intensité,durée(ou quantité) peuvent déterminer dansune successiondevovclles des ditïerencesrela- lives. Soit une succession telle que babebibobii, dans laquelle cinq voyelles, ditlcrentes qv.antà l'ar- ticulation, sont séparées par l'occlusive sonore b. 11 peuty avoir entre ces cinq voyelles, outre la dii- férence de timbre, trois ordres de ditrérences : \^ Différence de hauteur, si telle ou telle des r- voyelles est émise sur une note plus élevée queles TRAITÉd'accentuation GRECQUE. 1

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