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Topographie historique de la Syrie antique et médiévale PDF

343 Pages·1927·38.27 MB·French
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___ ______. \ ,-' 'TOPOGRAPHIE HISTO'RÙlUE DE LA SYRIE AN'J'IQUE "'------- ET MÉDIÉVALE > '' PAR 1 LnussAun , JENÉ '• j 1 1. ~-1 Membre de l'In-sti-tu·t. - ·- Conservateur-adjoint des Musées nationaux. SociÉTÉ FRANÇAISE D'IMPRIMERIE D'ANGERS. - 4. RUI•: GARNI~, ANGERS. Avec 16 cartes ,·. .:;_ .. ·, .,~~-1·1. • PARIS LIBRAIRIE ORIENT ALI STE PAUL GEUTHNER \ 13, RUE JACOB - (VIe) 1927 632 TABLE DES llfATIÈRF.~ ' 1 CHAPITRE V. i. Les routes du désert · !47 \ < ,• 2 .. L~ Pa~~yrène de PtoÏé~~-~i Ï~ ~~~i~ ·~iii~~~~ d~Ï~ Ïr~;Ùi~ ·di;~;~~;~;,; !66 3. LAnbhban.... ..... · l 4. La Ghoula et 1 M rd. ......... 7 ......................... _. ............. . !76 . e,e J .............................................. . 29f TABLE DES MATIÈRES 11. Le \Vadi el-'Adjam ............................ . ....... ·············· 3t3 CHAPiTRE VI. - ·r...e Hauran, l'Hermon et la Beqn\ 1. La Batanée .. • !. L' Auranit.id~~: : :::: : : · . · . · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·· · · · · · · · · ··.· · · · ·. · · · ~ · · · · 3!3 3. ·I.e Leù'a et le S f ........... " .. · ........ · .. · .... · .... · .... ·" 346 J aa. ................ . AVANr-PROPOS ..................................... .. · 4. I.e l>jaulan et l'Uerm .. · . · · .. · · . · .. · · · · · · · · · · · : · · · · · · · · 37f . !1 on .........•....•.............. ··: .............. . ~ 381 PREFACE •. La Beqa' .............. . ··································· ·········· 396 i. Aperçu sur la cartographie de la Syrie........... .. ....... .. CHAPITRJ: VII. - La Haute Syrie. !. De l'utilisation de la carte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . . . . . . . . . . . ... . Xl[ 3. Bibliographie. .•.............................................. x:n f.· De Laodicée à l'embouchure de l'Oronte ............. . 413 2. Les environs d'Antioche · · · · · · .. · · · · · · · · · 4!1S INTRODUCTION 3. De Séleucie aux Pylae S~rl~;~~ ~:::::::: ~: :.: :~::::::: .... · .. · ........ .. W) 4. Les villes arrosées par le moyen Euphrate.•. ......... : ·" · · · · .. · · .... .. Les limites de la Syrie........................ . ........ : .......... . i U7 IS. Villes et routes de la Cyrrhestique..... .. .. .. · ...... " .... · 467 CHAPITRE PREMIER. - Ln Phénicie méridionale. 6. Le bassin du Kbabour ························ ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·· ·..··.. ·~:·.· 481 f. Les prétentions israélites sur la Phénicie méridionale ................. . IS Additions et Corrections IS03 !. Tyr et ses environs .................................................. . -t8 ÏNDEX 1 (cartes)._, ........ ::::::~:~~.:~::::~::~:~~~~ ...................................... .- · IS!IS· 3. Sidon et ses environs.. . .. . .. . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . ..... , .. . 37 4. De Beyrouth à Batroun ......... ~ .................................... ·. . IS8 INDEX II (texte) ....... ················································· IS71S CuAPITl\E II. - Tripoli et l'Émésène. -:r r TABI.E DES CARTES ...•.•..•.•.....•............. ······················ 6!9 TABLE DES l\IATIÈilES ... ' 63i t. Tripoli et ses abords .................... 1 ........... • .............. r·'· ..' •;· 71S.~.;l~: • • • • • • • • •••••••••• • • • • • • • • •.• • • .... r !. La vallée de l'Éleuthère..................... . . . . . . . . . . . . . • . . . . . . ... • . 91 - 3. La, région de 1\lariamme et de Raphanée .......................... :.... ·.1g0e3s)···~···'::.··.' .:.·::~1'#';;; 4. L'Emésène ........................................................... . :: ~ ~. ~~::~.~;:~::::: ~ :•·::·~·~;~ :7 ~··7::.:::::;:: !!~!:8';···':'.,)·· ··:·~.'·.:."/.' .~· ~~ :~.~.::..~·~·· ,d···.: :.: ·.. ... ... ...·.... ..· . . ·.; .·. .::.: ·...: .r.. .,·..' 3. De Paltos à Laodicée.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. . .. .. .. .. .. . .. .. . .. . .. •. . .. ~. . 4. Le territoire du Vieux de la montagne ............................ : .. .. IS. La route de Laodicée à Antioche par esh-Shoghr........ . ....•..... ~.. !48 ::·. ~? '·1,,.. CHAPITRE IV. - L'\ région œApamée et de Hama. t. Russa et Chestel Ruge ............................................... . UliS !. Kafar!ab et el-Kefr (Caperturi).. . .. . . .. . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . 178 3. Le rôle de Kafartab et· de 1\fa'arrat en-No'man à l'époque dés Croisades .. 187 4. Autres sites voisins d'Apamée .................•..............•........ t94. '6IS.. DIJea mRail }eat às oln" Atefrrirnit .o.i.r.e. .ju..s.q.u.'.à. .l.a. .c.o.n.q.u..ê.te. .a.s.s.y..ri :e .n.n.e.. ......................... .: ...... .. !23f3! Sm;riTii Fa.urç.us• o'l•rru•n•• o'AKGIRS. - 4, au1 GAR~, ..: Aao..,8• .· ~- f i ii Pour faciliter l'utilisation de ce travail nous avons dressé l'index (Index I) des noms inscrits sur les quinze cartes (dont deux cartes routières) qu'on trouvera à la fin du volume avec une carle d'assemblage des tnize premières cartes. Ce sont, presque exclusivement, des noms modernes. Pour retrouver ce· qui les concerne, dans le texte, nous avons dressé l'Index II qui contient PRÉFACE' fous les noms anciens, médiévaux et modernes du texte. Nous avons une obligation particulière envers M. Joseph Chamonard, ancien chef du Service des Antiquités de Syrie, qui a bien voulu lire une épreuve de celte étude et .nous faire 1. - Aperçu sur la cartographie de la Syrie. profiler de ses judicieuses observations. Nous remercions aussi M. Charles Virolleaud, directeur du « Si la topographie palestinienne antique et moderne,':. Service des Antiquités de Syrie, pour avoir accueilli, dans la remarquait Max van Berchem en 1902, a fait d'immenses·;\; · belle Bibliothèque du $ervice, ce modeste travail que nous dédions progrès, grâce à l'intérêt tout particulier qu'elle éveille, celle·]' au regretté Max van Berchem, qui accomplit son premier voyage de la Syrie du Nord est loin d'être aussi avancée. Quiconque':'- ' en Syrie la même année que nous (1895) et y rendit, depuis, a voyagé .au nord de Damas sait à quel point les cartes et·les<.- , tant de services. relations sont incomplètes, souvent contradictoires (1). » ' ! Cette ignorance est fort ancienne ; elle a sa source dans la l régression scientifique qui a accompagné l'abandon progressif. de la culture grecque. 1 Un bel effort scientifique avait abouti à l'élaboration du > .1 Stadiasme de la Méditerranée, à l'établissement, par l'initia- i tive d'Auguste, de la carte gravée sur le mur du portique 1;: ' d',Agrippa à Rome, et, mieux encore, à .la Géographie de;.~ f Ptolémée. Les siècles qui suivirent ne marquent plus aucun progrès;- L'œuvre du cosmographe Castorius · (rve siècl~); ._, 1 • connue sous le nom de Table de Pétitinger (2) hoùs représenté ' l~s cartes qu'on mettait à la disposi:tion.des troupes romaines -. en campagne (3) et qui n'étaient; en sommei que des itiné-: P· · (1) VAN BERCHEM, Journ. ?~iat., 1_90~, I, ?89. . . ·" · (2) Peulingeriana tabula ztmerarza zn• bzblzothe~a P_alatma Vzn4• dobonensis asseruata nunc priinum arte photographzca expressa, Vin dobonae ex officina Ç. Angerer .et Gôschl; ·1888; KoNRAD MILLER; Weltkarte.des Caslorius, genaiJ.nl die Peulinger'sche Tafel, Ravens- burg, 1888; · - _, (3) FR. CuMONT, Fragment de bouclier portant une: lisle d'étapes; · dans Syria ,1925, p. 1, a eu la bonne·fortune de découvnr un tel docu ment dans ses :fouilles de Doura Europos. 4 ~----~--~ -·-·---·--··. ----------------'---'--· ,·, ) . ' AVANT-PROPOS ,; ~i )~;' . . .· ·.: . :_, Si le titre de cet om,rage n'était déjà lrôp longt nous· l'. eussions· . volontiers fait précéder du terme d' « Essai », car. c'est-bien ·u~· essai que nous présentons. Nos connaissances, en ce qui concerne la topographie de la Syrie, sont encore trop lacuneuses pour qu'on puisse entreprendre un exposé systématique. . La première tâche {1. s'imposer, précisément celle 'que nous avons tentée, est de s'attacher à l'élude critique des documents soit lzisloriques, soit géograplziques, tant anciens que modernes, dans· l'intention de fixer le nom et l'emplacement des localités. Dans le cas où nous· n'avons pu y parvenir, du moins aurons-nous attiré l'attention des voyageurs qui traversent la contrée et pourront-ils tenter les recherches nécessaires. De là résulte une disproportion; qui est vouiue, entre les indications rapides fournies sur un sile · dont le nom et l'emplacement sont déjà déterminés et les développe ments qu'ont nécessités les localités non encore identifiées. Nous n'avons pu adopter le même cadre pour les divers cha pitres, ni suivre la même méthode. pour tous les exposés. Le massif du Liban, qui' est resté aussi peu connu des géo graphes de l'antiquité que de la plupart des anciens géographes · arabes, est plus particulièrement intéressant pour la documen tation médiévale (chartes et traités). Ailleurs, un certain équilibre entre les documents anciens, médiévaux et modernes, un relevé mieux assuré de la toponymie locale, ont permis un exposé plus systématique; c'est le cas du Ifauran. Dans la partie la plus septentrionale de la Syrie, non seulement le reÙvé des noms de lieux est encore. incomplet ou mal établi, mais le grand nombre dè noms turcs, récemment implantés, a trop souvent remplacé les anciens toponymes et fait obstacle à toute identification. 0 iv PRÉFACE . ) ... - . - . _ raires illustrés d'm-:.c manière fort conventionnelle (1). La carle · , un grand nombre de -portulans, notamment ceux; datés entre : de Madeba, si curieuse par son plan de Jérusalem et les notices .1311 et 1327, eUe vénitien Marino Sanudo lui confia «}e soin qu'elle fournit sur diverses localités, n'est d'aucune utilité d'orner de mappemondes le Liber secretorum fidelium cru pour la Syrie proprement dite. cis » (1). On doit aux Arabes la reprise des traditions géographiques A la' suite de Pietro Vesconte (2), la carte dressée, veFS antiques, d'une part celle de Strabon et de Pline, de l'autre 1367, par les frères Pizigani (3) de Venise et utilisant· Marino celle de Ptolémée; mais, en dépit de la vogue que connut alors · Sanudo, la carte catalane (4) (1375), celle de Fra Mauro (5) la science astronomique, les géographes arabes ne dépassèrent (vers 1459), ()firent qt~elques mentions intéressantes ; mais la guère leurs maîtres (2). Si, par exemple, ils se sont essayés à la documentation s'attache tout particulièrement aux· côtes. mesure d'un arc du méridien, c'était pour vérifier l'évaluation On notera notamment le portulan inséré par Uzzano dans de Ptolémée (3). Malgré ses défauts, et parfois ses erreurs, sa Pratica della mercatura (1442). Lelewel a donné une étude une œuvre comme celle de Yaqout (4) constitue un monu assez confuse de ces documents (6), mais, en ce qui -concerne ment d'une valeur inestimable et sans rien qui lui corres les côtes de Syrie, Rey a fourni un commentaire judicieux (7). ponde dans le moyen âge occidental. L'ouvrage géographique On est surpris que d'aussi habiles cartographes n'aient pas d'Idrisi, qui est considérable, n'est pas encore complètement .e u l'attention attirée vers l'intérieur du pays que les croisades ou suffisamment éditée (5). avaient rendu familier et que plusieurs voyageurs avaient Les progrès décisifs furent l'œuvre des Italiens et, tout ex~ctement décrit. Benjamin de Tudèle avait· poussé jusqu'à spécialement des Génois, au jugement de M. Ch. de la Salkhad dans le Hauran et Palmyre dans le désert (8). Les Roncière. Le distingué historien estime, en effet, que la relations· du dominicain Brochardt de Mont-Sion (1280) et fameuse carte pisane de la Bibliothèque nationale a été, en :de Breitenbach (1482) rencontrèrent la plus grande faveur. réalité, établie à Gênes « métropole de la cartographie (6) ». Le roi d'Angleterre, Henri V, le roi de France, Charles VI, « Le véritable savant qui fixa sur la carte les progrès des mais surtout le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, chargent connaissances génoises fut Pietro Veseonte i> (7). On lui doit Ghillebert de Lannoy (1422) de reconnaître, en vue d'établir leurs ressources militaires, les côtes d'Égypte et de Syrie ainsi que ]es Dardanelles (9). Dix ans après, Philippe le Bon (1) Sur les cartes militaires antiques, voir FR. CUMONT, ibid., p. 14; FORTIA n'URBAN; Recueil des itinéraires anciens, Paris, 1845, confiera une nouvelle mission à Bertrandon de la Broquière n'a conservé de la Table de Peutinger que le texte-itinéraire ; de (1432-1433), Cependant, la carte catalane de 1375 ne men- même PARTHEY et PINDER, /tin. Ant. Aug. et Hieros., Berlin, 1848. (2) Sur cette question, voir CHARLEs DE LA RoNCIÈRE, La Décou~ verte de l'Afrique au moyen âge, tome Ier, p. 12 : Révolution de la (1) Ibid., ·p. 43. . cartographie. L'astronomie arabe. Dans sa traduction de la Géogra (2) JoMARD, Lès Monuments de la Géographie, Paris, 1.847, pl. IX. phie d' Aboulféda, t. I, (1848), REINAUD a donné d'utiles renseigne (3) JoMAf\D, ibid., pl. X; CH. DE LA R~NciÈRE, op. czt., pl. VI~I. ments sous le titre: Introduction générale à la géographie des Orientaux. (4) BucHoN et TAsTu, Notices et extrmts, XIV, 2, pl. IV, PariS, (3) CARRA DE VAux, Les Penseurs de l'Islam, t. II; p. 27. 1839 · ·nE LA RoNCIÈRE, op. cil., pl. XXXIV. · (4) Voir sous ce nom à la Bibliographie. (5), Reproduction dans CH. DE LA RoNciÈRE, op. cil., pl. XXXVI. (5) Voir SEYBOLn; Enc. de l'Islam, s. Idrisi. La traduction de (6) SANTAREM, Essai de la cosmographie et de la cartographie, Jaubert es.t cQmplète, mais _dé{ectue:use, ____ _ . ___ _ Paris, 1852, 3 vol, et atlas ; LELEWEL, Géographie du Moyen âge, (6) CH. DE LA RoNciÈRE, op. cil., p. 39 et suiv. La carte pisane est .avec atlas, Bruxelles, 1852-57. reproduite dans GABRIEL MARCEL, Choix de cartes el de mappemondes {7) REY, Archives de l'Orient latin, II, p. 329. des XIVe et XVe siècles, Paris, 1896. (8) Voir à la Bibliographie. Voyage après 1~65: · .. (7) CH. DE LA RoNCIÈRE, op. cil., p. 42. (9) Pour ce voyage et le suivant, voir la Bibli-ographie. · VI TOPOGRAPHIE HISTORIQUE DE LA SYRIE PRBFACB tionne que Damas dans l'intérieur de la Syrie. Fra Mauro 1672) et de Maundr~ll (1697) témoignent que la Syrie .·' marque un progrès en 'inscrivant : Damas; Hama, Sermin, dès lors connue et, encore qu'il ne s'agiss~ pas de recon~ Antioche et Alep. Lorsque les géographes occidentaux s'atta naissance ·suivie, on n'est pàs surpris que· des. rense~gne• cheront à représenter, généralement en liaison avec la Pales ments préCis apparaissent sur la carte d~ GU:Illaume•de tine, l'intérieur de la Syrie, ce sera surtout pour y plaèer lés l'Isle (1). Le. cours des fleuves y· reste fautü, n?tamm~nt. le sièges épiscopaux. Tel est le cas de la carte du patriarchat Qouweicientrè Alep et Qinnesrin (noté: Q~en~snn) ~.mais le&. d'Antioche dressée par Nicolas Sanson, en 1640 (1). grandes ·routes sont indiquées avec les pnnCipa~es e~a~es et Il faut mentionner la carte Sorie et Diarbeck~ que N. Sanson certains détails, comme cette 'mention : « Salalllla, ou Il.Y. a (d'Abbeville) a dressée en 1653, et qui constitue une innova beaucoup d'eaù », attestent que les info~ate~rs. ont VISI~ . le tion. Cependant, malgré un louable effort pour utiliser les pays. On remarquera que le Liban av;ait éte bien explo~ 1 • auteurs arabes et notamment Ibn l:Iauqal qui seul a pu lui puisq'u'on en •d élimite les dis~ricts. .. . fournir sur le Khabour - que notre géOgraphe . confond Les cartes de d'Anville prêtent aux mêmes observations_ (2); malheùreusemerit avec le Balich, - les localités· d'Aara'ban Celle qu'il a· dressée en décembre 1750. pou~ accompa~ner la (sic), de Talban (erreur des mss. d'Ibn }:i:auqal pour 'Taban), dissertation de M. Falconet sur les· Assassms (3) . porte des Obaidia, Maquesin, Soaid (erreur de lecture 'pour ~ouwar) .i ndications précieuses comme « Barin et Rafiné ». (pour ne et Socnà Alabbas (l. Soukeir al-'Abbas), Sanson présente Rafniyé) ou encore el-Her, à l'est dè Taibé (Tayibé) au nord-: qu'une carte confuse. . est de Palmyre. Une carte manuscrite •. à !a Bi~~o~hè~ue L'ère des grandes explorations était ,qependant · o~~erte nafionale (4), montre que d'Anville connaissait les I~mermres avec Ludovico di Yarthe:ma qui açcom})agne à là Mecque· le suivants : 1o Hatna, Han Sheikhoun, . Mearra (Ma ~r:at en~ pèlerinage de 1503, 'avec Pierre Belon du Mans (1537); quine No•man), HanMeraï (Mardib?), Han Serahbeh. (Sermkm) (5~~ porte plus uniquement son attention sur les mon'uments reli:.. Zakbel (Zirbé?),, Toman (Touman), Haleb ; - 2° Hale~, Ande-: gieux et Pietro della Valle (1614). tes noms du chevalier rin, Esria (lsriyé.), Salamia, Hems ; - 3° Hems, Salam1a, Kas~ en, d:Arvieux (visite la ·syrie dès 1653 et meurt à Alep 170~). de Thevenot (1655), de Wansleb ou Wansleben (2) (1671- . {L): ~arle· p~rti~ulière d~.la Syrie,comprise entre les villes .d'.Anti?che, . '' d'Alep' Seyde ou Sidon et Damas• .. , ouvrage posthume· de G. de 1 Isle, 1726,. ~ublié par· J.-N. de l'I~le (Paris~, 1764. Voir/,l'op?-scule d~ ~1) Ca~te au 1 : 5·??0.00Qe dans son Recueil de cartes de la géogra" J os.-NICOL. DE L'ISLE, Mémozre sur ·trozs cartes .de la Syrze e~ de Ja phze .anczenne. Sur 1 ecole cartographique de Sanson, voir LELEWEL, Palestine· ·publiées de feu Guillaume de l'Isle, Pans, 1764. ·Le titr~ de op. czl., II, p. 202. la cârte de G. de l'Isle dit qu'elle est « tirée des cartes mss.· 9-m s~ (2) L'itinéraire de Wansleben est donné par deux de ses lettres conservent· au Dépôt des Plans, Cartes et Journaux de la Marme ", publiées par H. Ül\fONT, Missions arch., p. 81 et 85 : Tripoli, Tortose mais l'auteur a éliminé un grand nombre de détails concernan~-1~ (fausse identification avec Orthosia), Gabala (Giblie), puis il pénètre cô~~) ~nvillianus a~tiqu~s P~~is~ nou~ell~ édit~ dans le « pays du tabac », Bahlouliyé (Beilulie), Shoghr (una città Allas d' major, ·1762; de~ta Schogr. qui ne peut être que Djisr esh-Shoghr), Ril).a (Rieha, en 1769. · . - . . . t XVII .. {27 celebre par le boue aque et i mercati di cotton filato), Sermin, Alep. (3) Mémoires de l'Académie des lnscrzptzons, • · :. P· ·• • Puis de là vers le sud: Khan Tournan (can Toman), Seraikin (Serra (4) Bibliothèque Nationale. Cartes, Ge D 10.537. .keb, placé à tort après Ma'arret en-No'man), Ma'arrat en-No'man (5) La graphie Serahbeh s~exp1ique par Serrakeb que donne Wans: (:\Ioarra), Khan Sheikhoun (Siheihun), Hama· (la più grande et la Jeben (voir ci-dessus) et Serakab de la carte E.-M.· E~t-ce une ~u~e più popolata di tutta la Siria dopo Damasco et Aléppo), le pont d'er prononciation de Serakim (ainsi Joanne) devenu Serakm ou SeraJkin1. Restan (Gisr il rasta),. Hems, Hassie, Qara (Kara), Qouteifé (Teiffe) Si l'on en juge par les lectures Saradeb ou Sawaqeb, proposées ~ et Damas, · SAUYAIRE~ Descr.·de Damas, II, P• 90, not&30,H faut!l9-9pterS;ir!lqW __ _ ~~~-~---~~-~-~---~- -~~~~~~~-~-~~~~~--'--~~~~~~~----------------------...;...__..;.... vr it ) TOPOGRAPHIE HISTORIQUE DE LA SYRI-e: PRÉFACE IX tai (Qastal), Maraga (Miradj esh-Sham?), Resafa;- 4o Hems, Méditerranée ·de 300 lieues en longitude. Un peu plus tard Chemsin, Assia (Hasya), cl-Bouraidge, Cara, Nebk, Cteifa, l'immortel d'Anville acheva l'édifice commencé par son Damas. Ces reùseignements lui sont certainement parvenus mattre ».(1). ·. · . ·. d'Alep qui fut, au xvme siècle, le centre des explorations en Pour clore cette période, il reste, en dehors des voyageurs Syrie (1). Ondoit encore à d'Anville nombre d'identifications dec sites antiques. qui atteignirent et décrivirent Palmyre et dont il sera question· à propos de cette ville, à signaler les voyages de _Sh~w ~1720),: La èarte de Syrie bénéficia aussi, aux xvne et xvme siècles de R.. Pococke (1737), de· Volney (1783-1785) qm presenta, en· des: progrès de la cartographie en général, que Reinaud résume 1787 un travail de synthèse. qui ne fut plus égalé. ' en ces mots : « Nicolas et Guillaume Sanson, les plus grands A~ec le xrxe siècle nous abordons des relevés plus· pr~cis· géographes du xvn~ siècle, se trompaient de quinze degrés fondés sur des observations astronomiques exactes et· des· · sur la distance du méridien des Canaries au cap Comorin, triangulations. A ce point de vue, l'expédition de Bonaparte Gui1laume Delisle ... (devancé par le P. Riccioli) resserra la en Égypte, avec sa pointe sur Saint-Jean-d'Acre, marque un grand progrès. Le premier Consul· était passionné de carto (1) Ainsi le Dépôt des cartes de la Marine - nous en devons com ~k-at-(.\. { . graphie ; il avait constitué à P~ris, _à Saint-?lo?d .et ~· la munication à ~·amabilité du commandant Vi vielle, qui en fixe l'arrivée Malmaison trois collections topographiques qm reumssment, en France avant la Révolution - possède la copie d'une carte VCl""-1. 1 dA.€ anglaise (Recueil factice no 4.029 B. des cartes Turquie d'Asie) établie VI)..> l::r.8'1 chacune, de 20.000 à 25.000 feuilles de cartes et s'accru~nt sur des indications fournies .par des personnes d'Alep, car elle donne k<tS\ encore sous J'Empire. Il emmena en Égypte de nombreux les principales routes qui, en territoire sédentaire, rayonnent de cette ingénieurs géographes militaires (2). Charles Paultre (3), ville (A map of part of Syria from an actual survey, sans autre indica aide de camp de Kléber, mais surtout Jacotin (4), colon~! tion). 1° Alep à Biredjik, par Serbes, Bab, Menbidj et Djérabis (Jera- - . . 1 bolus). De Biredjik .à 'Aintab par Nizib et Ouroum. 2o D'Alep à lS· .l.. attaché à l'état-major de Bonaparte, donnèrent des releves 'Aintab par Beleramoun, Kafr Basin, Banastour, Qal'at Sem'an · rapides, mais établis d'après des données recueillies sur place . Ghazzawiyé, Basout, 'Arsha, Qatma (en laissant 'Azaz, écrit Agass: Longtemps ces renseignements, que viendront compléter à l'est), Cyrrhus (en laissant Kill~z à l'est), Djenkein, Rowenda (Rowant Castle, Rawendan), Kouroum, Harsik, Bourdj (Poargee), Zekour des explorateurs comme Burckhardt (5), Irby et Mangl~s, (Zuschur). 3° Route directe d'Alep à Antioche, par 'Andjara, Bab el Hawa (Demin kapou), Yenishehir (Sheron), moulin d'Angouli (uri croc.het sur I;Iarim, transcrit Hiram), Djisr el-I;:Iadid (Pontoferra), (1) REINÀUD, Géogr. d'Aboulféda,_ I, p. cCLxxv. . . · AntiOche ..4 ° Une seconde route d'Alep à Antioche passe par Ourim el-Koubra, Djiné (Liginee), Salqjn (Sakhein);-passe l'Oronte à Ham~ (2) Colonel BERTHAUT, Les Ingénreurs-Géographes mrlrtair~s f6~li- ziyé (Hamsca), Clacandia (Alakand ?), Antioche. D'Antioche ·sont 183t~-(1902), I, p. 282. . . . . • . . notées la route vers Séleucie en descendant l'Oronte et la route (3) CHARLEs PAULTRE, Carte physrque et polrtrque de la Syr~e, d'Alexandrette par Alakhan, Batraken (Buidirga), Qaramourt (Cara~ pour servir à l'histoire des conquêtes du général Bon~p~:te en Syrie, faite au Caire· en l'an VIII, Paris; 1800. Seconde edition en 1803 moor) et Beylan. 5o Route d'Alep à Ril)a par Khan Tournan Zeitan et accompagnée de Notes géographiques pour servir d'index, Paris, Chalcis d'où, par un chemin·mal connu des modernes, passa~t au nord de Afis.(Aytiss) puis entre Sermin (Sturmin) et Danit (Danil), au sud an XI. · . É ' p . • ü · de Bamsh et de Stouma (Usrameek qui confirme l'ancienne pronon · (4) JAcOTIN, Carte top~graphlque ~e l' • g~f!le et de 1u sr~urs par. es. ciation Stoumak et même Astoumak), on atteint Riha. De là deux des pays limitrophes, levee pendant 1 ex.pedihon de l _armee !rançais~ chemins mènent au groupe de ruines de Bara (II Caffar Barah) l'une par les ingénieurs géographes. .. , constrUite par Jacotm, Paris, ~81_0 , 34 feuilles au 1 : 100.0ooe. Mémoire correspondant, dans la Descrzptron par Al)sin, l'autre par Ourim el-Djoz (Tramflgiouse) et Ra~é. De de 1' É,qyple, t. XVII. . . .· Ril)a part encore une route qui pousse vers Je nord à Idlib Ma'arrat Mesr!n (Ma:tmishrhia), Martal)awan, Keftin (Heftein), KuJÙ (Chillie); (5)' RôHRICHT, Bibl., p. 632, no 349, signale une carte ~u I;Iaur~n. Tell Aqbarm, Teleda, Dart Aza, Qatoura (Khatoura) et Qaf{IJ Sem'an; et environs, plus une carte de ses voyages en Syrie et Pa}estl~e établies d'après Burckhardtparl'Institut géographiquede We1mar, en 1822. . , x TOPOGRAPHIE HISTORIQUE DE LA SYRIE PREFA' CE Niebuhr (1 ), serviront de base aux cartes de Syrie (2). releva de nombreux itinéraires et 'établit· une J.-B.-L.-J. Rousseau, consul de France 'à Alep, de l81l à: 1 : 500:000e-(1)~ t' 1818, aurait 'donné sur la Syrie du Nord une carte fort docu Nous résumons, d'après le colonel Berthaut, l'admirabl~ mentée, s'il n'avait manqué de sens géographique au point effort fourni par Callier et sori compagnon de ·route Sta;.aty. de ·conserver les forrimles cartograplliques depuis longtemps Ces deux lieutenants ingénieurs-géo-graphes devaient;· en· périmées, et s'il se fut attaché à des reports plus exacts 1830, accompagner Michaud, l'auteur' de l'Histoirè d~ d'itinéraires. Du moins ses listes de toponymes pouvaient Croisades, qui se Tendait en Orient. Leu·r' mission consistait. servir de modèle (3). Eli Smith en a dressé de semblables à recueillir des renseignements sur la géogrâphie·et'ia topogra, ·pour l'ouvrage d'Ed. Robinson: Les listes d'Eli Smith, plus phie de l'Asie Mineure, de îa Syrie et de l'Arabie Pétrëe: U · complètes, mais sans le vilayet 'd'Alep (4) ont été largement s'agissait surtout de lever ·des itinéraires, de· dessinèr des utilisées par Martin Hartmann dans sès Èeitriige zur Ken détails; on leur recommandait l'échelle du 1 : 100.000è. Ils nlniss der Syrischen Steppe (5), où est également mis à con avaient à leur disposition les cartes suivantes : .: : . tributioirle mémoire de B. Moritz sur la topographie de la ' en L'Asie mineure de d'Anville (1764) ; les États du Grand Seigneur Pahnyrène (6). Asie, par Robert de Vaugondy (1778); une carte de Chypre de 15'73'; les cartes des pays voisins de la' Caspienne, par Delisle (1723) et·pâr * * * Lapie (1810), toutes ·deux au 1.: 3.200.00oe ; la carte de la Turqu~e d'Asie de 1771, par les Homann; la carte de la Palestine, de Dufour La cartographie syrienne entre dans la voie des réalisations (1825); la carte de la Syrie, de Walk (1573) (~) et.celle récente de modèrnes avec les reconnaissances dù:capitaine C. CaHier qui Lap ie (3). • · · · · · .Dès leur arrivée à Smyrne, Stamaty et Callier se séparèrent (1) Voir sous ces noms, ci-après à la Bibliographie. Citons à ce sujet : c.~P;_ HALLSTRÔM, -Karte von Syrien berichtigt nach de,n Angaben vo~ de Michaud, qui renonçait à s'enfoncer dans les terres, et, d~ Volney, Paultre, Burckhardt, Irby and Mangles,_ Darmstadt, 1'833, les premières étapes, ils constatèrent que les .,cartes mises,~ au 1 : 2.100.000e, et H. BERGHAUS, Karte von Syrien(dans H. B.; leur disposition ne se· composaient que de taches blanches_ où. Atlas' von Asia, no 5), dotha, 1835, au 1 : 450.000e. (2)_Ainsi -TARDIEU, Carte· de la Syrie, appelée en arabe barr ech quelques peints hypothétiques étaient. placés, « destinés, cham, au 1 : soo.oooe. Encore en 1847 paraît à Bruxelles: JEAN VAN ~rit Stamaty,-plutôt à lier les récits de l'histoire qu'à remplir DE CoTTE, Carte topogr. de la Palestine, d'après la carte topogr. levée les lacunes de la géographie (4). par le savant Jacotin et autres géographes de l'armée d'Orient pen >> • , dant l'expédition syrienne par les généraux Bonaparte, Murat. et ·Après avoir cheminé en Asie mineure, les· deux ingénieurs; Kléber, l'an 1799, beaucoup augmentée. Nous n'avons pas vu : géographes atteignirent la ligne :de partage des eaux du :Tigre 11lap of Syria constructed from various documents and founded on et de 1'-Eupnrate, mais au moment d';;tborder.le Taurus, _le':IJ1'l the astronomical observations made in that country in the year 1818 by Capt. Armar L. Corry. .. by A. ARROWSMITH,-Londres, 1823. gens .les abandonnèrent prétextant que la peste infes~it le (3) Voir bibliographie ci-après, RoussEAU, Paschaliks. Nous n'.avons pu consulter la carte de 1834 citée par RôHRICHT, Bibl., ~. p. 635: VINCENT GERMAIN, Map of the Paschalik of Haleb or Aleppo. :. (1') Carle dé la Syrie mér'i'dipn.ale et de la Palesti-ne, dressée·, ·en;·1'83,5t ( 4) Voir ci-après s. RoBINSON, Pal. li'après les ordres du Lieu~·tG~n.)~elet, par CAMILLE CAÎ:.LIER,_ cl,l~:f (5) Une carte des routes dans le désert est annexé à ce travail d'escadron d'État-major, d'apr.ès ses observatic:ms et ses reconnais~ mais elle est ·à peu près inutilisable tant elle contient de. grosses inexac-. sa.nces faites en 1832 et 33; au 1 : 500.oooe, 1840. Voir ci~a:près à'. ia· titudes, comme les identifications de Nezala, d'Occaraba, etc. -ün · Bibliographie,-·sous· CaHier.- · trouvera mention ci-après d'autres travaux cartographiques mieux (2) Ne serait-ce pa!? plutôt.la.carte de, Walker,.de.182l ?•. sùiv. ··. : ... ' . établis par-le· savant arabisant; - - (3) BERTHA UT, op. cil., II, p. 476 'et (6) Voir Bibliogr., ci-après MORITZ, Palmyrene. (4) Ibidem, p. 478. ·.. :.;3_; f x.itt ··. ·XII TOPOGI\APIIIE IHSTOI\IQUE DE LA SYI\IE pays. Restés presque seuls et sans interprète,« ils n'en conti levés ùe la côte (Admiralty. Chart) dont la. Marine française. \ nuèrent pas .moins leurs travaux, étudiant le Taurus et lès établit une édition fra,nçaise. Lorsque l'autorité du sultan de· sources du Tigre, et ils parvinrent à Diarbékir. Les cartes Constantinople fut rétablie dans l~ pays; divers o~ciers d'alors, toutes fausses, ne leur étaient d'aucune utilité. En anglais entreprirent une carte de la Syrie ·au 1 : 5oo.oooe·(1). sortant de Diarbékir, ils reconnurent le passage de l'Euphrate Les cartes marines. anglaises furent reprises sous la. direction à travers la chaine Taurique, descendirent le fleuve, passèrent de A.· L. Mansell qui publia les nouvelles éditions de 1858 1 à Samosate et poursuivirent presque jùsqu'à Biredjik. C'était à. 1862 (2). On en trouve une édition française au· Dépôt de à peu près un voyage de découverte. La révolte de Biredjik la Marine. Ces cartes à grande échelle ne laissent pas d'être et celle d'Ourla, en guerre contre la Turquie, les forcèrent à défectùeuses. Par exemple, au sud de. Tripoli, Enfé est plaeê appuyer vers les sources du Sadjour, après avoir été attaqués à quatre kilomètres au sud de Qalamoun, au lieu de six. Une plusieurs fois, puis, en se rapprochant du mont Amanus, à mission hydrographique française avait récemment repris ce gagner Alep (1) ». Stamaty, épuisé par ces fatigues, meurt en travail qui vient d'être interrompu. sep~embre 1831 à Alep. Les deux explorateurs avaient, chemin . L'expédition française de 1860, en Syrie~ constitua une faisant, découvert le lac de Van. brigade topographique qui opéra, en 1860-61; sous· les ordres Resté seul, Callier poursuivit sa ·tâche. Empêché de gagner du commandant. Gélis et des capitaines Nau de Champlouis le sud à cause des troubles de Damas, il se rendit dans la et Beguin. Dès 1862, elle publia la carte du Liban et d'une · plaine d'Antioche·, franchit l'Anti-Taurus et descendit à partie de l'Anti-Liban (3). En 1919, cette carte a été agrandie Césarée de Cappadoce d'où il revint à Alep, en mars 1832, par au 1 : 100.000e ct surchargée de quelques additions, par le un autre itinéraire. D'Alexandrette il gagne Beyrouth par Service géographique de l'armée (4). . mer et ne pouvant, décidément, pénétrer daris le pays, il. va Pour répondre à un vœu émis par l'Académie des Inscrip étudier Chypre. Il y trouve encore la peste dont 1~eurt son tions, le gouvernement français déci.da! en 1869, de prolonger interprète. · Dè retour à Beyrouth en septembre, il pousse une poiil.te {1) R. RocHFORT ScoTT, F. H. RoBE, R. WILBRAHAM, J: F. A. SYMONDS, Map of Syria, d'après les relevés de 1840-41. N'a pas été , dans le Liban et l'Antiliban. Ce n'est qu'en 1833 qu'il peut mise dans le commerce, voir K. RITTER, Erdkunde, t. XV, p. 82 réellement reprendre ses courses dans le Liban et se rendre à et 89. Cependant le Colonel CHURCHILL; Mount Le'banon, l'a repro Jérusalem, Hébron, Aqaba, au Sinaï, à Suez et au Caire où duite en partie et VAN DE VELDE, Memoir, p .. 5, l'a grandement • utilisée. . .. · iJ tomb~ malad~. A peine rétabli, il s'em~arque pour Jaffa (2) RôHRICHT, Bibl. Geogr., p. 652 en donne la liste. . d'où, p~r le cours du Jourdain, il gagne Damas et Beyrouth. (3) Carte du Liban d'après les reconnaissances de la brigade topo Rentré à Beyrouth en janvier 1834, il était à cè point épuisé graphique du Corps expéditionnaire de Syrie en 1860-61, dressée au Oépôt de la Guerre par le capitaine d'état-major Gélis sous le minis qu'il dut y attendre son rappel en France qui s'effectua en tère de S. E. le maréchal cointe Randon, 1862. ÉcheUe au juillet 1834. Nous devions de rappeler les conditions dans 1 : 200.0008• C'est le n° 627 de RôHRICHT, Bibl. . Geogr., qu'il attri lesquelles ce pionnier de la cartographie syrienne a effectué bue au général Blondel, chef du Service géographique. La Mission de Phénicie de Renan (1864) contient une carte des pays explorés, ses remarquables travaux. dressée au dépôt de ·1a Guerre, réduction au 1 : 500.0008 de. la. Les ·événements de 1840 ne. prirent pas au dépourvu carte du Liban de 1862 sur laquelle on a reporté en rouge les iti J'amirauté. anglaise, puJsqu'elle avait publié, dès 1839, des néraires de ·1a mission. On doit à Gaillardot le plan des. environs de Saida, celui de cette ville et cefui de Tyr. · · (4) Voir Annales de Géographie, XXJIIe et . XXIV• bibliogr. (1) BERTHAUT, op. cil., II, p. 478. géogr., 1913-1914, no 1105. x tv TOPOGRAPHŒ HISTOiUQlJE DE LA SYRiE ..... ., ~ ·, '1·} la carte du Liban vers le sud pour y englober la Palestine. Une Kar.te_ vpn Nordsyrien a, été donné~ _par :Slankenhoin . Sur ce beau travail qui marquait un nouyeau progrès sur dans la seule intention de noter son itinéraire et. celûi de ' tous. les levés antérieurs, voici le~ renseignements qui ont quelques-uns de ses prédécesseurs. . été. conservés par -Rey : «·Dans les premiers mois de l'an . Heinrich· Kiepert qui publiait; en 1842, une grande, carte. née 1870, les commandants Mieulet (aujourd'hui colonel) de. Palestine, s'attacha assez tard à des travaux .de compi• et Derrien, du corps d'état-major, reprirent la triangulation lation sur la carte de Syrie. Si, d~s.-1844,. iJ utilisait pour ~a de la Galilée. Une base fut mesurét> dans la plaine. d'Acre., Karte von Kleinasien, .les levés établis par de Moltiœ:.:;dans le 1 au nord-est de cette ville. Cette base de 2.660 mètres a servi nord de la Syrie, et si, en 1856, dans sa carte de P.alest;ine à déterminer la distance du signal de Tantourah au châte~u au 1 : ,600.000e, il mettait à pro. fit, pour les régionslimitrophes 1 de Saint-Jean-d'Acre : 7.000 mètres. A..u moyen du côté de la Syrie, les itinéraires d'Eli Smith et de Ed. Robinson, Tantourah-Château d'Acre, on a déterminé le côté Carmel ce nesont que les événements de 1860 qui l'incitèrent à·établir Château d:Acre, qui a été trouvé de 14.400 mètres et a servi sa première carte de.Syrie ;,elle parut à l'échelle du 1; 300.000e de départ à la triangulation. Il a été fait vingt et une stations avec .titre en ,français .(1) ... Le premier, toutef~is~ Ki_epert au théodolite ; tous les points remarquables du. terrain ont donnait (1860),.,grâce aux relevés de Wetzstein, une bonne. été recoupés, .e1 cette triangulation, rapportée graphiquement carte de la région du Hauran (2), sur laquelle la carte Fischer à l'échelle du 1.: 100.000e, a servi. de. canevas aux levés Stübel (3) (1882), .au dire de R. Kiepert,. ne serait pas :tou topographiques. Il a été levé, du mois d'avril au mois d'août, jours en progrès (4). Sur une partie de cette contrée, il f;mQ.ra 1.500 kilomètres carrés. Les travaux furent interrompus, attendre les travaux de ·Schumacher pour posséder des ren- à cette époque, par les événements qui nécessitèrent le rappel seignements précis (5). . . en.France des officiers » (1) ..U ne feuille au 1 : 100.000e a été La carte dressée par Van de Velde au 1 ;.315.000e. et. publiée publiée, avec courbes. de niveau, qui constitue ce qu'on a par J. Perthes en 1858. (6), puis en nouvelle édition .en 1860, donné de plus exact et de plus étudié sur la Galilée (2). Cette et sans changement, sous le titre The Lebanon (7),. était ~arte étant généralement ignorée, nous montrerons plus loin; par quelqu~ exemples, le parti_qu'on en peut tirer.· . (1) Carle de l~ Syrie. méridionale comprenant les montagnes du Liban . E. G. Rey, qui avait accompli une mission dans le nord el de r Anti-Li-ban et les territoires des Drouzes el des Maronites jusqu'à . • de la Syrie (3) et avait donné, en 1873, une Carte de la mon l'est de Damas, Berlin, au 1 : 300.0008, 1860. . . 1 (2) Voir ci-après la Bibliographie. On avait déjà sur.cette Tégion : . tagne des Ansariés et du Pachalik d'Alep au 1 : 500:oooe, J. · L; BuRCKHARDT,- Charte von Hauran il. d. angrenz. . Dislricten, f.ut chargé en 1881, par la maison Hachette, d'établir, à la Weimar, Geogr. Institut, 1822, et Ch.: GAILJ:.ARDOT~ Carle•apprortima-. même échelle avec L. Thuillier, une Carte du nord· de la" live du-Ledja et des contrées environnantes.,. dressée pendant la campagne Syrie (4), qui est encore utile à consulter: d'Ibrahim Pascha contre les Druzes, 1838, dans-'Berlirier~ Monaslber. ·d·:-·geogr. · Gesellsch., 1846;· IIIvp. 249~ (3) Voir la Bibliographie:·· , ' · (1) 'REY, Notice sur la carle de Syrie, p. 9-10. (4) Voir R.i KIEPERT,' dans VON. ÛPPENHEIM,•··Vom ·Millelmeer, • (2) Levés· en· Galilée, faisant suite ·à la carte du Liban de l'E.-M. II, p. 404. . . . français, exécutés en 1870 par MM. Mieulet et Derrien, au 1 :'100.00oe; (5) G. ScHUMACHER, Karle des Dscholan, dans ZDPV, t. IX; pl. 5 • : • v~r Bull. de la Soc. de géogr. de ·Paris, 1872, III, p. 84; Karle des Ostjordanlandes II• . Nôrdliche 'Adschlun und westlichef · (3} Voir ci-après à la bibliographie. (4) E. G. REY, Notice sur la carte. de Syrie, Paris, Hachette, 1885: ·I:Iauran (au··1 : 152.0008), ibid.; t. XX, pl. 1'. (6) Map of the Holy Land, Gotha, 1858,.· La ·seule étude sur l'activité de Rey a été donnée par HENRY BoB. (7) The Le banon. Karte von Syrien aus Van de VeldellfMap of the o~ux, Voyageurs d'Orient, I, p. 77. - Pendant la 'dernière guerre Roly Land, Gotha, 1860, au 1 : 315.oooe. . I:Etat-l\Iajor allemand a fait un nouveau tirage de cette carte.

Description:
Edition Originale Aperçu sur la cartographie de la Syrie. »Si la topographie palestinienne antique et moderne, remarquait Max van Berchem en 1902, a fait d'immenses progrès, grâce à l'intérêt tout particulier qu'elle éveille, celle de la Syrie du Nord est loin d'être aussi avancée. Quiconq
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