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Thérapies brèves: principes et outils pratiques PDF

222 Pages·2008·2.267 MB·French
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Thérapies brèves : principes et outils pratiques Chez le même éditeur ■ Dans la même collection: CAS CLINIQUES EN THÉRAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES, par J. PALAZZOLO. 2007, 2e édition, 280 pages. LES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS. PRINCIPES, THÉRAPIES, TRAITEMENTS, par M. BOUVARD. 2006, 2e édition, 264 pages. PROTOCOLES ET ÉCHELLES D’ÉVALUATION EN PSYCHIATRIE ET EN PSYCHOLOGIE, par M. BOUVARD, J. COTTRAUX. 2005, 4e édition, 336 pages. QUESTIONNAIRES ET ÉCHELLES D’ÉVALUATION DE LA PERSONNALITÉ, par M. BOUVARD. 2002, 2e édition, 312 pages. SOIGNER PAR L’HYPNOSE, par G. SALEM, É. BONVIN. 2007, 4e édition, 344 pages. THÉRAPIES DE GROUPE BRÈVES. CONDUITE ET ILLUSTRATIONS CLINIQUES, par J. GUIMÓN, B. WEBER-ROUGET. 2002, 288 pages. Dans la collection Médecine et Psychothérapie: LES PERSONNALITÉS PATHOLOGIQUES, par Q. Debray, D. Nollet. 2005, 4e édition, 208 pages. LES THÉRAPIES FAMILIALES SYSTÉMIQUES, par K. Albernhe, T. Albernhe. 2008, 3e édition, 320 pages. LES THÉRAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES, par J. COTTRAUX. 2004, 4e édition, 416 pages. PROTOCOLES DE TRAITEMENT DES PERSONNALITÉS PATHOLOGIQUES, par Q. DEBRAY. 2005, 240 pages. PSYCHOTHÉRAPIE COGNITIVE DES TROUBLES DE LA PERSONNALITÉ, par J. COTTRAUX, I.M. BLACKBURN. 2006, 2e édition, 320 pages. Collection Pratiques en Psychothérapie Conseiller éditorial : Dominique Servant Yves Doutrelugne, Olivier Cottencin Thérapies brèves : principes et outils pratiques 2e édition DANGER Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du «photocopillage». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans LE autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. PHOTOCOPILLAGE Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées TUE LE LIVRE à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie: 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél.: 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorpo- rées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2008, Elsevier Masson SAS, Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-09003-5 ELSEVIER MASSON S.A.S. – 62, rue Camille-Desmoulins – 92442 Issy-les-Moulineaux cedex Liste des auteurs ■ Yves DOUTRELUGNE est médecin, thérapeute et formateur. Il est chargé de conférences à la Solvay Business School (SBS) de l’Université Libre de Bruxelles (ULB) et à l’Université de Lille II. Olivier COTTENCIN est psychiatre, service d’addictologie, CHRU de Lille. Remerciements Cent fois par jour je me dis que ma vie, à l’intérieur comme à l’extérieur, dépend de la peine d’autres hommes, vivants ou morts, et que je dois à tout prix donner autant que je reçois. Albert EINSTEIN Merci à ceux qui nous ont donné, nous ont appris à apprendre, appris à être. Ils se reconnaîtront. Préface ■ Peu de livres changent la vie, Mais quand ils la changent, C’est pour toujours. C. BOBIN L’ouvrage d’Yves Doutrelugne et d’Olivier Cottencin est consacré à la pratique de la psychothérapie brève. Le mérite des deux auteurs est de présenter de manière pragmatique les modalités de mise en œuvre des modèles théoriques qui fondent cette méthode thérapeutique qui se veut fondamentalement humaniste. Ils détaillent avec les qualités qui leur viennent de leur vaste expérience de praticiens les situations d’application de la thérapie brève en étayant leur propos d’observations cliniques exemplaires. Ces vignettes viennent illustrer les développements ayant trait au corpus théorique de la thérapie brève. Celle-ci repose sur une vision systémique des interactions humaines dans les groupes. L’intervenant thérapeute ayant lui- même un rôle et une fonction dans le système. Il s’agit en l’occurrence de déchiffrer les interactions dans un système concret. Ainsi l’approche est-elle concrète, figurée par la grille de lecture des interactions: Qui demande? Quel est le problème (qui est souvent… la solution!)? Quelles sont les tentatives de solution utilisées jusqu’à pré- sent? À quel changement minimum constaté, le problème sera-t-il en passe d’être résolu? Quels sont les croyances et le langage de nos clients? Les auteurs de l’ouvrage ne proposent pas d’appliquer des recettes pré- établies et rigides mais que le thérapeute soit constamment en situation de création et d’innovation. Ils fournissent nombre de clés pour y parvenir et permettre chez le patient un changement dans les interactions qu’il entretient avec le système. Il faut là rappeler l’exemple donné par Watzlawick évo- quant les deux types de changement possibles à propos des deux hommes dans une barque qui pour éviter qu’elle ne chavire maintiennent leur équili- bre en se penchant à l’extérieur l’un et l’autre de chaque côté, l’un entraînant l’autre à se pencher de plus en plus augmentant inévitablement les efforts, l’autre solution plus appropriée étant que l’un et l’autre se rapprochent du centre de la barque diminuant de la sorte les efforts à fournir pour éviter la gîte. Il y donc le changement qui modifie quelque chose mais qui ne fait que ramener le système à l’état d’équilibre initial en nécessitant une énergie con- sidérable avec le risque d’épuisement et d’effondrement et celui qui permet VIII Préface de transformer le système en requérant un minimum d’énergie et qui s’avère plus efficient au final. C’est là l’objectif de la psychothérapie brève et ce que démontrent avec grand talent les deux auteurs. Michel GOUDEMAND Professeur des universités de psychiatrie d’adultes à l’université de Lille II (faculté de médecine), médecin des hôpitaux de Lille, chef du service de psychiatrie générale au CHRU de Lille. L’avis de Nicholas A. Cummings… J’ai rencontré le Docteur Yves Doutrelugne en 1989 aux États-Unis: il fut l’un des premiers thérapeutes francophones à s’intéresser à l’application très novatrice que nous avions réalisée de la thérapie brève. Il découvrit comment, grâce à nos efforts de recherche, d’intégration et d’organisation, des millions d’Américains bénéficiaient de thérapies effi- caces, brèves, aux effets durables. Comment ces thérapies étaient sans cesse évaluées et adaptées. Pour nous, soulager rapidement et durablement la souffrance était un devoir éthique, humain et économique. C’est le livre de deux praticiens expérimentés. Leur façon de faire est souvent amusante, enjouée, pleine d’humour. Leurs vignettes cliniques, créatives et originales, rendent passionnante la lecture de cet ouvrage. Nicholas A. CUMMINGS Distinguished Professor, University of Nevada, Reno Former President, American Psychological Association … et celui de Bill O’Hanlon Lors de ses débuts il y a de nombreuses années, la thérapie brève était très controversée. Comment une thérapie qui est brève, peut-elle mener à un changement profond et durable? Aujourd’hui, suite à des années d’expériences et de recherches, nous savons que la thérapie brève fonc- tionne dans beaucoup de cas et que les changements qu’elle engendre sont durables. La thérapie brève fait maintenant partie intégrante du courant général de la thérapie dans de nombreuses parties du monde. La thérapie brève reflète la croyance dans les ressources inhérentes à l’homme et à son environnement. L’homme est perçu comme fort et com- pétent plutôt que faible et handicapé. Si une pierre a été déposée sur une plante en croissance, elle va gêner cette croissance et sa vie. Comme ce livre l’explique, la thérapie brève consiste à enlever cette pierre de la vie des gens afin qu’ils puissent grandir. Yves Doutrelugne a compilé dans ce livre certaines idées des plus efficaces sur la thérapie brève. Au-delà des méthodes et techniques décrites dans ce livre, on perçoit entre les lignes bienveillance et compassion. Elles reflètent la gentillesse et le sérieux qu’il met dans ses thérapies et dans ses enseignements. Bill O’HANLON Professeur de psychologie à l’Université d’Indiana en Pennsylvanie 1 Historique et concepts ■ La naissance de l’École de Palo Alto, l’influence de Milton H. Erickson Durant la Seconde Guerre mondiale, des universitaires réfugiés aux États-Unis venus d’horizons très différents, vont fonder l’École de Palo Alto à l’origine de l’approche systémique. Grégory Bateson, né en 1904, biologiste et anthropologue, est considéré comme le père du groupe de Palo Alto. En 1936, il écrit La cérémonie du Naven (Iatmul, Nouvelle Gui- née). L’idée majeure de cet ouvrage est que le comportement d’un indi- vidu découle non seulement des processus intrapsychiques, comme l’avait décrit Freud, mais aussi de la relation de cet individu avec son entourage. On ne peut connaître une fleur sans connaître son jardin… L’idée de la systémique ou étude des systèmes humains prend naissance… À la même époque, Warren Mac Culloch vient d’écrire Les propriétés des systèmes cybernétiques, ouvrage dans lequel il décrit le maintien de systèmes en équilibre par les feedback – ou rétroactions – positifs ou négatifs et Norbert Wiener définit la cybernétique comme «la science du contrôle et de la communication chez l’animal et les machines». En 1955, Bateson et Jurgen Ruesch publient un ouvrage commun, traduit en 1988, Communication et société, dans lequel ils établissent les bases de l’approche cybernétique de la communication. Bateson reçoit une bourse pour étudier le «rôle des paradoxes de l’abstraction dans la communication». Il engage John Weakland, son ex-élève en anthropologie, Jay Haley et William Fry. L’équipe s’installe à Palo Alto, dans la baie de San Francisco. Cette équipe étudie alors tous azimuts le comportement des loutres au zoo de San Francisco, l’humour, la création artistique, l’entraînement des chiens d’aveugles, la communication des ventriloques avec leur poupée, le discours étrange des schizophrènes. Les règles d’une relation ne sont pas définies une fois pour toutes. Il y a une perpétuelle adaptation réciproque, consciente ou non: il s’agit d’un processus à feedback. Tout ce qui vit s’adapte, tout ce qui ne s’adapte pas meurt: cela est vrai tant pour le biologique que pour le relationnel. 2 Historique et concepts Ainsi est né le groupe de Palo Alto. Il entretient des liens étroits avec Milton Hyland Erickson (1901-1980), un psychiatre américain, que le livre de Jay Hayley Un thérapeute hors du commun fit connaître. Ce psychiatre étonnant présente plusieurs handicaps physiques: il est daltonien, ne con- naît comme couleur que le pourpre, est atteint de surdité tonale, et souffre, encore en 1952, des séquelles d’une poliomyélite contractée à 17 ans. Il uti- lise ses handicaps comme autant de façons de découvrir le monde différem- ment: observer ce qu’il peut ressentir, ce que les autres font, etc. Ceci explique peut-être son sens aigu de l’observation des indices minimaux per- ceptibles, chez lui comme chez les autres, ainsi que son étonnante créativité et son opiniâtreté. Sa créativité nous a légué un répertoire illimité de straté- gies déconcertantes. Il parle le langage de ses patients et l’épisode de «la salade de mots» en est un exemple au premier degré. Un patient hospitalisé souffrait de jargonaphasie : son langage était incom- préhensible. Erickson demanda à sa secrétaire de prendre en sténo des pans entiers du charabia de ce patient : il les mémorisa et alla répéter au patient ce discours insolite pendant des heures, à longueur de semaines… D’abord et longuement sans réponse ; puis une phrase à la fois, le contact verbal reprit et le patient finit par quitter l’hôpital. Il est passé maître dans l’art de reconnaître, d’accepter, d’augmenter et d’utiliser les valeurs de son patient: ce style utilisationnel sera longuement décrit dans cet ouvrage. Il a profondément modifié l’utilisation de l’hypnose en thérapie, au point que l’on parle couramment d’hypnose éricksonienne pour évoquer l’hypnothérapie actuellement enseignée et pratiquée. Bateson entretenait une longue et studieuse amitié avec Erickson dans ses recherches sur la communication. En 1953, Jay Haley et John Weakland entameront avec Erickson un long travail sur la confusion, les paradoxes et les doubles liens, au cours de visites hebdomadaires à Phoenix. Des années plus tard, Haley cessera un moment son activité professionnelle pour tenter de décoder les stratégies si efficaces d’Erickson. Il classa les cas d’Erickson dans Un thérapeute hors du commun en fonction du cycle de vie: enfance, adolescence, mariage et travail, éducation des enfants, départ des enfants, etc. convaincu que les symptômes, quels qu’ils soient, témoignent d’une dif- ficulté d’adaptation à un contexte de vie qui change… Cummings a repris cette idée évidente pour les pilotes de courses: il y a plus de danger et d’accidents dans les virages que dans les lignes droites. Sans établir point par point, le bilan de l’influence d’Erickson sur les travaux de l’École de Palo Alto, retenons que l’influence de l’hypnose sur la thérapie brève tient peut-être plus aux qualités de communication qu’elle développe chez le thérapeute qu’à son utilisation même: observation des indices minimaux, utilisation du verbal et du non-verbal, etc. Pour Erickson, bien plus que les techniques, c’est la relation thérapeutique qui guérit: la technique est au ser- vice de la relation plutôt que l’inverse. La naissance de l’École de Palo Alto, l’influence de Milton H. Erickson 3 Un point essentiel divise Grégory Bateson d’un côté, son équipe et Erickson d’autre part. Bateson est très respectueux du système qu’il observe: en scientifique pur. Il cherche à le décrire et non à le modifier. Il prendra ses distances par rapport au changement – prôné par ses disciples et par Erickson. En 1958, Don Jackson, Virginia Satir et Jules Ruskin créent le Mental Research Institute (MRI) de Palo Alto qui publie plusieurs ouvrages consacrés à la communication. Ils définissent ainsi les bases des connais- sances actuelles en ce domaine. Des noms prestigieux s’ajoutent à l’équipe tels que ceux de Paul Watzlawick, Jay Haley, John Weakland, etc. Don D. Jackson, psychiatre et psychanalyste, appliquera les théories cybernétiques à l’un des plus anciens systèmes humains: la famille. Il dira ainsi que «Ce n’est pas que la famille soit déséquilibrée par ce membre malade; en fait, son équilibre repose sur la maladie de celui-ci, qu’elle tend à préserver comme telle». C’est le symptôme qui permet l’homéo- stasie (équilibre) de la famille. Ainsi naquirent les thérapies systémiques et familiales, classiques (TSC). En 1967, Paul Watzlawick, John Weakland, Richard Fisch et Arthur Bodin créent une clinique de psychothérapie, le Brief Therapy Center (BTC) qui est, en quelque sorte, le troisième groupe de Palo Alto: dans la logique cybernétique des systèmes humains, il se focalise sur la résolution de problèmes relationnels répétitifs. C’est là que sont nés les outils et les grilles d’intervention dont nous parlerons sous le nom de thérapie systé- mique brève ou TSB. Au fil de leurs observations et réflexions, les chercheurs du BTC remarquè- rent que la personne confrontée à une difficulté cherche, avec bon sens et bonne volonté, des solutions qui la plupart du temps sont efficaces. Dans l’écrasante majorité des cas, le bon sens supprime la difficulté: ces personnes là ne consultent pas. Dans quelques cas, les solutions tentées sont inefficaces : le patient persévère – avec la même logique et la même bonne intention – à tenter de supprimer sa difficulté par des solutions apparemment différentes, mais qui ne sont en réalité que des variantes – tout aussi inefficaces – des solutions antérieures. Il concrétise ainsi le proverbe français «plus cela change, plus c’est la même chose». Watzlawick parle de changement 1. Le patient aboutit ainsi – par des efforts de plus en plus pénibles et répétés – à constater l’échec de ce type de solutions, tout en ayant l’impression d’avoir – comme il dit – «tout essayé». En cours de route, bien souvent, il désespère… Les chercheurs du BTC aboutirent ainsi à la conclusion que, dans ces cas-là, paradoxalement, les solutions tentées par le client entretiennent le pro- blème. Les problèmes chroniques deviennent ainsi plus exactement des pro- blèmes entretenus par des tentatives de solutions basées sur une erreur de type logique. En deux mots, c’est la solution qui est le problème. ▲

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