Publications de Finstitut de mathématique de l’université de Nancago I et P Claude Cheval le\ THÉORIE DES GROUPES DE LIE Groupes algébriques Théorèmes généraux sur les algèbres de Lie Hermann Digitized by the Internet Archive in 2019 with funding from Kahle/Austin Foundation https://archive.org/details/theoriedesgroupeOOOOchev CLAUDE CHEVALLEY THEORIE DES GROUPES DE LIE Groupes algébriques Théorèmes généraux sur les algèbres de Lie HERMANN 115, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, PARIS VI VIII TABLE DES MATIÈRES Chapitre III Généralités sur les représentations N° 1. Représentations équivalentes. 188 N° 2. Puissances tensorielle, symétrique, extérieure. 190 N° 3. Produits cartésiens . *93 N° 4. Produits tensoriels. '94 N° 5. Tenseurs symétriques et antisymétriques. >98 N° 6. Représentations contragrédientes. '98 N° 7. Représentations duales de produits cartésiens et tensoriels . . 201 N° 8. Formes polaires. 206 N° 9. Invariants. 207 N° 10. Covariants . 212 N° 11. Sur les formes bilinéaires symétriques. 218 N° 12. Suites de Jordan-Holder. 220 N° 13. Extension du corps de base . 221 N° 14. Représentations rationnelles d’algèbres de Lie. 227 N° 15. Représentations de groupes de Lie. 228 Chapitre IV Aîgèbres de Lie semi-simples § 1. Le théorème d’Engel. 236 N° 1. La représentation adjointe . 236 N° 2. Le théorème d’Engel . 237 § 2. Aîgèbres semi-simples. 240 N° 1. La forme bilinéaire associée à une représentation. 240 N° 2. Aîgèbres semi-simples . 244 § 3. Représentations des aîgèbres semi-simples . 248 N° 1. L’opérateur de Casimir. 248 N° 2. Le théorème de Weyl. 250 § 4. Aîgèbres réductives. 253 N° 1. Représentations d’algèbres réductives. 253 N° 2. Critères d’algèbres réductives. 255 § 5. Groupes algébriques semi-simples. 261 § 6. Exemples. 209 N° 1. Les aîgèbres fll(V) et él(V). 269 N° 2. L’algèbre o(B). 270 § 7. Les aîgèbres simples de dimension 3 et leurs représentations. 275 Chapitre V Théorèmes généraux sur les aîgèbres de Lie § 1. Aîgèbres résolubles. 282 § 2. Le7 radical. Le plus grand idéal nilpotent. 286 N° 1. Le radical. 286 N° 2. Le plus grand idéal nilpotent. 287 TABLE DES MATIÈRES IX § 3. Groupes résolubles. 204 N° 1. Groupes résolubles. 294 N° 2. Groupes nilpotents. 295 N° 3. Groupes algébriques résolubles et nilpotents. 297 N° 4. Algèbres de Lie d’endomorphismes nilpotents. 3°3 N° 5. Algèbres de Lie résolubles algébriques. 309 § 4. Le théorème de Levi-Malcev. 3r5 N° 1. Le théorème de Levi-Malcev . 315 N° 2. Application à la structure des algèbres algébriques. 324 § 5. Le théorème d’Ado. 325 N° 1. L’algèbre universelle d’une algèbre de Lie. 325 N° 2. Lemmes. 328 N° 3. Le lemme de Harish-Chandra. 33° N° 4. Le théorème d’Ado. 333 N° 5. Le théorème d’existence. 337 § 6. Algèbre universelle et opérateurs différentiels. 33$ N° 1. Lemmes sur les algèbres associatives. 3-3$ N° 2. Opérateurs différentiels. 34° Chapitre VI Algèbres et groupes de Cartan § 1. La topologie de Zariski . 34$ N° 1. Ensembles fermés. 34& N° 2. Applications polynômes. 351 N° 3. Ensembles irréductibles. 354 N° 4. L’espace directeur. 357 N° 5. Ensembles épais. 3^5 § 2. Orbites. 37° § 3. La nullité d’un endomorphisme. 37^ § 4. Groupes de Cartan. Algèbres de Cartan. 379 N° 1. Définition. 379 N° 2. Existence de groupes et d’algèbres de Cartan . 382 N° 3. L’égalité des rangs. 3^8 N° 4. Irréductibilité des groupes de Cartan. 39: N° 5. Propriétés des algèbres de Cartan. 395 § 5. Groupes de Cartan des groupes de Lie . 4°5 N° 1. Existence . 4°5 N° 2. Groupes de Cartan des groupes compacts. 4l° Index. 416 CHAPITRE PREMIER ALGÈBRE TENSORIELLE ET APPLICATIONS S 1. Algèbre tensorielle. Une algèbre qui possède un élément unité sera dite Définition i . — unitaire ; l'élément unité d une algèbre unitaire sera noté i (sauf mention expresse du contraire) et sera identifié à l’élément unité du corps de base ; plus généralement, si a est un élément du corps de base, l’élément a. i de F algèbre sera identifié avec a ; les éléments du corps de base seront appelés les scalaires de l’algèbre. Un homomorphisme d'une algèbre unitaire A dans une algèbre unitaire B sera dit unitaire s'il applique l’élément unité de A sur celui de B. Rappelons qu'une partie E d’une algèbre A est généralement appelée un système de générateurs de A si la seule sous-algèbre de A contenant E est A elle-même. Quand on considère des algèbres uni¬ taires, il convient en général de substituer à la notion de système de générateurs de A celle de système de presque-générateurs, qui est définie de la manière suivante : Définition 2. — Soient A une algèbre unitaire et E une partie de A. On dit que E est un système de presque-générateurs de A, ou que A est presque engendrée par E, si F ensemble obtenu en adjoignant 1 à E est un système de générateurs de A. Ceci dit. donnons-nous un corps K et un ensemble E quelconques. Nous allons définir au moyen de ces données une certaine algèbre associative sur K, qui sera appelée l’algèbre associative libre de E sur K. Soit d’abord VI le monoïde libre engendré par E (cf. Bourbaki, AL, I, § i, n° 3)(‘). Scs éléments sont les « mots » formés au (') Le monoïde libre que nous utilisons ici n’est pas entièrement identique à l’objet appelé de ce nom à l’ouvrage cité de N. Bourbaki ; il en diffère par adjonction d’un ■J. \LGEBRE TEN'SORIELLE ET APPLICATIONS moyen des éléments de E, et chaque mot est le produit dans M d’une suite finie d’éléments de E (cette suite finie peut être vide ; le mot qui correspond à la suite vide est l’élément unité de M). Si ap an, a[, a'n, sont des éléments de E, l égalité 11?= iOjH" = 1 Qf entraîne n = n' et a,■ = a[ (i ^ t n). Les mots qui correspondent aux suites finies de longueur i sont en correspondance bi-univoque avec les éléments de E, auxquels nous les identifierons. Soit ensuite L l’algèbre du monoïde M sur le corps de K (cf. Bourbaki, Al., II, $7, n° 9). Le monoïde M peut être identifié à une partie de L, stable par rapport à la multiplication de L, et la multiplication dans M est la restriction à MxM de la multiplication de L ; de plus, M est une base de la structure d’espace vectoriel de L sur K. Il est clair que L est une algèbre associative unitaire sur le corps K, et que E est un système de presque-générateurs de L. C’est l’algèbre L que nous appellerons Y algèbre associative libre de E sur le corps K. Proposition i . — Soient K un corps, E un ensemble et A une algèbre associative unitaire sur K. Soit f une application de E dans A. Il existe alors un homomorphisme unitaire f* et un seul de l'algèbre associative libre L de E sur K dans A qui prolonge f. Les éléments de f(E) forment un système de presque-générateurs de la sous-algébre AL)* A. Nous prolongerons d’abord f par une application f* du monoïde libre M engendré par E en posant (1) /.*(■) = >; /„TiT=. <>,)=n,■=,/(<) (où a(, ..., an sont des éléments quelconques de E). Il est clair que f*(mm') =f*(m)f*(m') pour tout couple (m, m') d’éléments de M. Puisque M est une base de la structure d'espace vectoriel de L. il existe une application linéaire f* et une seule de L dans A qui prolonge f*. On voit tout de suite que f* est un homomorphisme d'algèbres, et 011 a /*(i)— 1. Réciproquement, il est clair qu’un homomorphisme unitaire g* de L dans A qui prolonge f coïncide avec f* sur M, donc est identique à f*. Les formules (1) montrent que /*(M) est contenu dans la sous-algèbre A' de A engendrée élément unité. Il peut se définir directement en omettant les mots « non vides » dans la définition donnée par N. Bourbaki