THÉOLOGIE ItTUDES PUBLIÉES SOUS LA DIRECTION DE LA FACULTl!: DE THl!:OLOGIE S. J. DE LYON-FOURVIÈRE ------------- 34------------- HENRI CROUZEL THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE AUBIER ItDITIONs MONTAIGNE Nihil obstat A la mémoire de mon père, Tolosae, die 26 julii 1955 Jordanus de PUCH S. J. Bibliothécaire de l'Université de Toulouse, Praepositus Provinciae Tolosanae mort pour la France le 17 septembre 1918 à Adinkerque (Belgique). Imprimatur Tolosae, die 5 octobris 1955 't Julius, Cardo SALIÈGE A ma mère, en reconnaissance Archiepiscopus Tolosanus pour son dévouement et son affection. Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous pays. Copyright 1956 by Editions Montaigne. PREFACE Il Y a dix-sept siècles - entre 252 et 256, en 254 vraisemblablement- Origène mourait, des suites de l'emprisonnement et des tortures subies pour la foi pendant la persécution de Dèce : c'était probablement à Tyr, où l'on pouvait voir encore son tombeau au XIIIe siècle, près du maître- autel de la cathédrale 1. En dépit de l'intérêt croissant qui se manifeste actuellement pour la personnalité du grand Alexandrin, en dépit des efforts entrepris pour connaître une pensée qui fut, avec celle de saint Augus- tin, la plus puissante et la plus riche d'influence de toute l'antiquité chré- tienne, et pour la retrouver par delà les déformations que lui ont fait subir, dans les siècles qui ont suivi, les excès de ses partisans et l'acharne- ment de ses adversaires, ce dix-septième centenaire est passé inaperçu. Cependant l'importance de l'étude d'Origène est grande en bien des domaines, et malgré le nombre des travaux qui lui ont été consacrés, il reste encore chez lui beaucoup à découvrir. Dans les toutes dernières années l'exégète et l'auteur spirituel ont surtout attiré l'attention : ce sont en effet les aspects dominants de sa personnalité. Son nom est lié à l'interpré- tation allégorique de l'Écriture, dont il fut, non pas l'initiateur, - cette exégèse est employée déjà par le Nouveau Testament et par les auteurs chrétiens des deux premiers siècles -, mais le plus grand théoricien. Le renouveau d'intérêt qui s'est manifesté ces derniers temps pour cette forme d'interprétation, traditionnelle chez les Pères et dans la liturgie de l'Église, fondée sur le dogme chrétien lui-même, nous en a redonné une compréhension qui manquait souvent dans les siècles précédents et a ramené au premier plan celui qui en est le principal représentant. D'autre part on a trouvé en Origène la source de bien des thèmes qui ont eu eJ/Suite une longue vie dans la littérature ascétique et mystique : le thème des sens spirituels, celui du mariage mystique, pour ne citer que deux des plus importants. Il ne faut pas chercher en Origène un théologien au sens moderne du mot : il n' est pas l'initiateur d'une théologie « scientifique » comme celle que construira la scolastique; la « sagesse)) qu'il donne comme but au chré- tien n'est pas en son fond une connaissance intellectuelle, mais mystique, x. Voir HUET, Origellialla (P. G. XVII, col. 694 CD): il cite de nombreux témoi gnages qu'il résume ainsi (note 48, col. 696 CD) : « On peut comprendre d'après ces nombreux auteurs qu'Origène fut enseveli dans le mur de la cathédrale de Tyr, dite du Saint-Sépulcre, près du maître-autel: on pouvait lire encore en I283 son nom et son épitaphe, gravés sur une colonne de marbre, ornés d'or et de pierreries >. 10 THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE PRÉFACE 11 bien qu'il entre dans son acquisition des éléments intellectuels. La théologie commun, Ammonius Saccas " et surtout elle ferait ressortir la nouveauté n'est pas voulue pour elle-m~me, elle est en quelque sorte contenue dans du christianisme par rapport à la pensée grecque. sa doctrine spirituelle .' jamais il ne perd de vue le progrès de son lecteur Le thème de l'image de Dieu dont nous parlons ici se trouve chez pres- ou de son auditeur, ni son accession à la contemplation intuitive de «mys- que tOIlS les écrivains de l'antiquité chrétienne et y tient une place parfois tères » qui dépassent toute expression humaine. Ce qu'il en dit ne forme considérable. Il a déjà été étudié chez Irénée, Clément, Athanase, Gré- pas en quelque sorte dans sa pensée un corps de doctrine achevé, mais a goire de Nysse, mais non chez Origène .' notre travail se situe donc dans pour but de foumir à l'intelligence l'occasion de monter j/lSqu' à la vision une ligne déjà explorée et y ajoutera des éléments importants pour prépa- des « vérités» divines. Quand on juge la théologie d'Origène il ne faut pas rer une étude d'ensemble. La place de ce thème dans la doctrine d'Origène oublier qu'elle ne se sépare pas de sa doctrine ascétique et mystique, et il est aussi centrale que chez ses devanciers et successeurs, et il touche à tous faut obéir à certaines règles de méthode, que nous allons essayer d'exposer les aspects de sa personnalité, exégèse, spiritualité, théologie. Il est en dans la suite de cette préface. En tout cas la théologie d'Origène reste effet l'exégèse de plusieurs textes scripturaires, surtout de Col., l, 15 en l'essai le plus complet qui ait été tenté alors, et la grande génération des ce qui conceme le Christ Image, et de Gen., l, 26-27 pour la création de Pères du Ive siècle se formera à son école. l'homme selon l'image. L'histoire de la participation de l'homme à l'image En dépit de la représentation qu'ont donné de l'Alexandrin E. de Faye de Dieu, participation qui se développe jusqu'à atteindre la ressemblance et Hal Koch, Origène n'a jamais voulu être un philosophe et ne l'a jamais dans l'union intime au Christ, est liée à toute la doctrine spirituelle de été. Certes son érudition en _c e domaine est très étendue et il s'en sert l'Alexandrin. Dans la doctrine du Christ Image entre toute la christo- abondamment.' il revendique le droit de creuser ses puits partout où il le logie d'Origène et sa théologie de la Trinité et le selon-l'image qui est en juge utile à sa foi, salis égard pour les protestations du Philistin à qui la l'homme correspond à ce que nous appelons la grâce sanctifiante. Enfin terre appartient 2 et de faire servir les dépouilles des Égyptiens dans la les philosophies platonicienne et stoïcienne ont joué un rdle qui n'est pas construction du Tabernacle de Dieu 3. Qui le lui reprocherait et verrait négligeable dans l'élaboration du thème. là une contamination du christianisme se tromperait gravement sur la nature de la révélation et devrait adresser le même reproche aux autres Il nous paraît indispensable de donner au début de ce travail quelques grands théologiens de l'Église, à saint Augustin pour sa culture néo-pla- indications sur la méthode que nous avons suivie. Car Origène n'est pas tonicienne, à saint Thomas pour l'usage qu'il fait d'Aristote 4. Mais un auteur aisé et il est parfois difficile de rapporter ou de juger équitable- Origène considère la philosophie comme une chose périmée, destinée à ment sa théologie .' certains des verdicts portés sur lui, non seulement dans servir la «divine philosophie» du christianisme, et à s'effacer devant elle les siècles qui ont suivi sa mort, mais même dans les temps modernes, le comme les étoiles s'éteignent quand parait le soleil .' l'Alexandrin n'a pas montrent. Nous parlerons d'abord de notre attitude en face des problèmes l'idée d'une philosophie chrétienne, basée sur la raison et non sur la révé- critiques que pose le texte d'Origène, puis nous verrons comment tenir lation, telle qu'on la concevra à la suite du Moyen Age. Cependant l'his- compte, non seulement de l'époque, mais encore du tempérament propre torien de la philosophie peut glaner chez lui bien des éléments 5. Et une de l'auteur, dans l'interprétation de sa pensée. étude comparée d'Origène et de son condisciple Plotin serait fort intéres- Nous avons de l'œuvre immense d'Origène des restes assez considé- sante .' elle donnerait des renseignements sur la doctrine de leur maître rables .' mais une partie seulement a été conservée dans le texte grec, le Peri Archon et la plupart des homélies n'existent entièrement que dans des 2. H Gen., XIJ!, 3 (G. C. S. VI, p. II7, I. 2 sq.). traductions latines qui ont soulevé bien des suspicions. Il existe en outre 3. Ep. (jrég. Thal"n. 2 (P. G. XI, col. 88 B). de nombreux fragments ou scholies. Les conclusions que no/lS tirerons de 4. « Il faut se garder de prendre pour contamination doctrinale et corruption de l'Evangile toute intégration d'un élément de réflexion naturelle à la donnée révélée. certaines remarques faites au cours de l'ouvrage confirmeront souvent Pare!lle intransigeance serait peu conforme à la doctrine catholique des rapports de celles des recherches de M. le chanoine Bardy 6 sur les traducteurs d'Ori- la raison et de la foi. Elle équivaudrait à nier dans l'ordre de la pensée toute union de la nature et du surnaturel. Contraire à la tradition la plus constante, elle supposerait gène .' elles nous sépareront assez nettement de l'attitude de E. de Faye une grave inintelligence du christianisme lui-même, qui serait pris ainsi bon gré mal et de Hal Koch, et même des principes qui ont guidé P. Koetschau pour gré, pour une doctrine parmi d'autres, luttant contre les autres en queique sorte sur établir son édition assez discutable du Peri Archon dans le Corpus de le même plan, comme si elle était faite pour ainsi dire du même grain humain: alors que la Révélation nous apporte une vérité concrète incommensurable à toutes les Berlin. Alors que ces derniers accumulent leurs sévérités sur la version pensées élaborées par l'homme et une Force divine capable de tout convertir. Dès de Rufin, ils ne font pas la moindre tentative critique contre les fragments lors n'est-il pas à craindre que l'idéal qu'on semble se forger d'un christianisme pur ne soit encore qu'un système humain, avec toutes ses partialités? )) H. DE LUBAC de saint Jérdme et de Justinien, et ils les acceptent tels quels par un véri- Histoire et Esprit, pp. 155-156 (voir la bibliographie). On peut trouver dans le mêm~ table acte de foi qu'ils ne songent même pas à motiver. Il faut certes trai- livre p. 158, note 110, une citation de H. Urs von Balthasar sur le même sujet. 5. Nous publierons ultérieurement une enquête sur l'attitude d'Origène envers la philosophie. 6. Voir la bibliographie. 12 THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE PRÉFACE ter prudemment avec le texte de Rufin 7 : il n'a peut-être pas toujours très pectes comme la plupart des traductions de l'époque, et sous le prétexte bien compris Origène, mais il a conscience des changements qu'il apporte qu'elles représentent un « origénisme populaire », où pour des raisons de et les avoue loyalement; il reconnaft aussi les difficultés rencontrées. Et prudence l'auteur aurait atténué ses « témérités » et camouflé sa vraie l'admiration qu'il professe pour son héros, en dépit des tentations de par~ pensée - supposition qui nous paraît correspondre fort mal au tempéra- tialité auxquelles elle l'expose, nous parait lui ouvrir la voie d'une com- ment d'Origène - on supprime du même coup une bonne part du spiri- préhension plus authentique et plus intérieure que celle que permet l'ini- tuel, du pasteur et du chrétien. Suivant les conseils du P. de Lubac 11 " mitié des deux autres " l'amour reste malgré tout le meilleur, peut-être « En ce cas plus qu'en d'autres le vrai remède n'est pas l'abstention " il le seul chemin d'une connaissance fidèle. Nous ne critiquons pas ici la 'au contraire l'utilisation massive. Pour avoir chance d'atteindre l'Ori- valeur des homélies traduites par saint Jér8me, car elle paraît assez gène authentique, il faut multiplier les citations. Les passages parallèles grande, mais celle des fragments de sa version du Peri Archon " cette se contr8lent alors, se déterminent et se commentent mutuellement, sur- traduction a un but polémique, il s'agit de montrer combien Origène est tout quand viennent en regard, par exemple, une phrase du latin de Rufin, hérétique. Et nous verrons en plusieurs endroits Jér8me parvenir à ce but une autre du latin de Jér8me, une troisième enjin conservée dans l'original. au prix d'un grave défaut de compréhension " en se méprenant sur le Or la chose n'est pas rare, et de ces confrontations se dégage une impres- symbolisme d'Origène, qu'il transforme en positions dogmatiques, ou en sion d'unité ». Telle est la méthode que nous avons suivie, et le lecteur présentant comme des affirmations catégoriques de simples hypothèses 8; nous pardonnera la lenteur, peut-être la lourdeur, de la marche qu'elle parfoîs en prolongeant la pensée d'Origène par des interprétations toutes impose, en goûtant le charme qui se dégage des textes origéniens. gratuites. Quant à l'apport de Justinien, ou plut8t du scribe impérial Il semblerait inutile d'avertir le critique d'Origène qu'il doit s'en tenir qui a dû écrire la lettre, une erreur vraiment énorme, concernant la par- à une méthode strictement historique et faire un effort pour entrer dans ticipation de l'homme à l'image de Dieu - nous l'avons relevée dans le la mentalité d'un chrétien du lIIe siècle. Et cependant la principale texte du Liber adversus Origenem 9 - nous semble le disqualifier en source des incompréhensions, disons même des scandales, soulevés par la grande partie " œuvre de polémique comme la version de Jér8me, elle pensée d'Origène, est qu' Oll a cherché chez lui la soltttion de problèmes qu'il présente en outre cette infériorité d'être un travail de seconde main, rédigé ne s'est pas posés, qui ne se posaient pas encore à la conscience chrétienne, sur un dossier de fragments découpés, et peut-être déformés par des adver- du moins avec l'acuité et sous la forme que lui donneront les hérésies et saires, et de confondre la pensée d'Origène avec l'origénisme de l'époque. controverses postérieures " alors on s'étonne de ne pas trouver dans ses Quant aux fragments Mgr Devreesse et M. U. von Balthasar 10 ont expressions une prudence et une circonspection qu'il ne pouvait pas avoir, montré combien la question était difficile et quelle marchandise disparate car sa sensibilité de théologien ne pouvait être aiguisée comme la n8tre circulait dans les chaînes sous le nom de notre auteur " à l'exception des par une histoire bimillénaire, qui nous a appris le danger de formules textes présentés par des garants dignes de foi, Basile et Grégoire de ambiguës, quoique orthodoxes d'intention. On soulignera ainsi chez lui Naziance, Athanase et Pamphile, les autres fragments n'offrent qu'une des spéculations rendant un son arien, nestorien ou eutychien, pélagien sécurité toute relative. ou semi-pélagien, et on fera de son œuvre un ramassis d' hérésies contra- Devant ces difficultés il serait ruineux de flOUS abstenir purement et dictoires. La vraie méthode semble là aussi dans une utilisation massive simplement des textes qui ne sont pas absolument certains, c'est-à-dire du des textes qui se remettent au point l'un par l'autre. Et par delà des spé- Peri Archon, des traductions d'homélies et de commentaires, des frag- culations qui peuvent parfois nous paraître maladroites, parce que nous ments Olt scholies " nous nous priverions de bien des richesses et nous leur demandons ce qu'eUes ne songent pas à nous donner, on trouvera la déséquilibrerions dangereusement notre portrait d'Origène. Ilnolts faut pensée authentique, la clef des intentions qui président à ces essais, dans en effet tenir compte de toute son œuvre, c'est-à-dire de tout ce qui en les. conceptions sous-jacentes qu'impliquent un bon nombre de textes,' nous reste. Si on élimine les homélies, parce qu'elles sont des traductions, sus- en constaterons plusieurs exemples dans l'étude qui suit. Il faudrait aussi, pour comprendre Origène de façon authentique, des 7. Nous n'avons malheureusement pas pu prendre connaissance, avant d'écrire études de vocabulaire qui n'ont guère été faites jusqu'ici, car les mots qu'il ces pages, de la thèse que J. Schérer a soutenue en Sorbonne sur les fragments du Com mentaire sur l'Epître aux Romains découverts il y a quelques années en Egypte. La emploie ont parfois un sens assez différent de celui que nous leur donnons. comparaison de ces fragments avec le texte rufinien du Commentaire sera certainement Nous en verrons un exemple pour le mot Àoy~x6~ qui semble avoir chez intéressante. Mais la version que Rufin a donnée de ce livre est présentée par le tra ducteur beaucoup plus comme une refonte ou une adaptation que comme une tra lui un sens surnaturel, qui n'est pas la signification philosophique et duction. naturelle de notre mot raisonnable: et cette confusion de sens est peut-être end8.r oVitos.i r par exemple pp. 201 sq. à propos de la métempsychose, et bien d'autres responsable des critiques qu'on a faites à l'apocatastase origénienne. 9. Voir pp. 156 sq. 10. Voir la bibliographie. II. Histoire et Esprit, p. 42. 14 THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE PRÉFACE Surtout il ne faut pas essayer de faire entrer sa doctrine dans des ces conditions voir en lui les hérésies les plus opposées. La manière dont cadres qui ne sont pas les siens, s'ils sont ceux de notre théologie contem- Origène composait, dictant sans se relire aux secrétaires que son ami poraine " il faut l'étudier dans ses articulations propres, suivant ses Ambroise mettait à sa disposition, ou improvisant ses homélies qui étaient schèmes et ses représentations favorites. La plupart des grands travaux sténographiées sur-le-champ, aidait trop bien cette impulsivité naturelle. qui ont été consacrés à Origène depuis la Renaissance jusqu'aux dernières C'est pourquoi si un historien, érigeant en principe tel des développements années, ceux de Huet, Redepenning, Freppel, Denis, Mgr Kyrillos, de Faye, d'Origène, prétend tirer des conclusions qu'Origène n'a pas tirées, et par exemple, ont été des études d'ensemble qui ont cherché à exposer la bâtir de là tout un système, il est facile de voir qu'une telle construction doctrine d'Origène suivant des catégories qui forment les grandes lignes aura peu de 1'apport avec la pensée de l'Alexandrin. Il ne faut donc pas de notre théologie contemporaine. Or d'une part ces études étaient pré- chercher en lui un système, rattacher artificiellement l'ellSemble de sa maturées, car les travaux de détail manquaient, et manquent encore en doctrine à quelques principes, mais mettre en jeu sur un point donné le grande partie. Et d'autre part les cadres qu'on imposait ainsi de force à plus grand nombre possible de textes, pris dans toute son œuvre. Car, à l'Alexandrin, n'étant pas ceux dans lesquels il pensait, laissaient dans cause de son tempérament propre, il ne peut être étudié qu'en entier " ce l'ombre une grande partie de sa substance et déséquilibraient encore le n'est pas là une de ses moindres difficultés. jugement porté sur lui. Ainsi on qualifiait Origène de pélagien ou de semi- pélagien pour quelques textes isolés sur la grâce, sans remarquer que la La Faculté de Théologie Catholique de l'Université de Strasbourg a participation de l'homme à l'image de Dieu désigne vraiment notre grâce bien voulu admettre que ce travail lui soit présenté pour le doctorat en sanctifiante, et que la pensée d'Origène sur ce point ne mérite guère une théologie " nous l'en remercions, et tout spécialement son doyen, Mon- semblable interprétation. Nous devons donc l'étudier suivant ses cadres à seigneur Andrieu, pour l'aide qu'il a apportée à son édition. Notre gra- lui. Il est cependant permis au théologien d'éprouver parfois en lisant ce titude va à M. Plagnieux qui a surveillé la composition de cette étude docteur du Ille siècle le sentiment aigu de la continuité de sa foi et de avec un dévouement tout paternel, en a lu attentivement le premier essai, mettre en rapport tel thème origénien avec tel aspect de la théologie et a fait des remarques et des suggestions dont le texte définitif a profité , actuelle, qui exprime SOIIS d'autres expressions la même réalité vivante. Nous remercions aussi MM. Nédoncelle et Schmitt, qui ont aidé à Il faut enfin tenir compte du caractère propre d'Origène. Il n'a rien la mise au point du difficile chapitre préliminaire. Nous devons aussi d'un esprit systématique, ni d'un rédacteur de Somme, de même que sa exprimer notre reconnaissance à M. Forest, professeur à la Faculté des théologie n'est pas notre théologie scientifique. Il y a certes une unité dans Lettres de Montpellier, qui a bien voulu s'y intéresser, ainsi qu'à plusieurs son œuvre, celle d'une géniale vision du monde, mais il ne s'agit pas Pères de la Compagnie de Jésus qui nous ont assisté et encouragé de alors du « système» rationnel au sens étroit qu'on a recherché trop souvent diverses façons pour la composition de ce livre et pour son édition 14. en lui, non sans faire subir à sa pensée des déformations et des mutilations mortelles. Le P. Prat 12 s'élève avec raison contre ce principe posé par Toulouse, le 22 avril 1955. Denis 13 " il faut juger l'auteur moins sur ce qu'il dit que sur ce qu'il doit En la fête de saint Léonide, martyr, dire d'après ses principes. Ce rationalisme outrancier, contraire à toute père d'Origène. saine critique historique, n'aboutit qu'à torturer l'auteur étudié, en faisant entrer de force son exubérante richesse dans la logique sèche et pauvre de son critique. Il est difficile de mesurer combien cette recherche du système a nui à l'étude d'Origène " elle est responsable de la place démesurée donnée au Peri Archon dans son œuvre parce qu'on a cru voir dans ce livre un premier essai de Somme Théologique. Origène est un des auteurs les moins systématiques qui soient. C'est un impulsif, qui suit jusqu'au bout son texte ou son idée du moment, sans se préoccuper pour l'instant de le contrebalancer par une autre qui rétablira la vérité complète. Dans un second passage il développera la conception complémentaire et l'équilibre sera ainsi trouvé, mais pour celui qui a eu la patience de lire toute son œuvre, Olt du moins tout ce qui en reste. On comprend qu'on ait cru dans 14. Il nous faut remercier aussi Mme Marguerite Hari pour son amicale colla 12. Origène, p. 99 (voir la bibliographie). boration et souhaiter que les travaux qu'elle prépare sur Origène soient bientôt livrés 13. De la philosophie d'Origène, p. 360 (voir la bibliographie). au public. ŒUVRES D'ORIGÈNE 1. Nous citons d'après l'édition de Berlin (G. C. S.) : 1 Band. P. KOETSCHAU. Die Schrift vomMartyriwn. (Ad Mart.). BuchI-IV BIBLIOGRAPHIE gegen Celsus. (CC). 1899. II Band. P. KOETSCHAU. Buch V-VIII gegen Celsus. (CC). Die Schrift vom Gebet. (PE). 1899. III Band. E. KLOSTERMANN. Jeremiahomilien (HJer, Fragm in Jer). IGage- ABRÉVIATIONS UTILISÉES DANS CETTE BIBLIOGRAPHIE liederkommelltar. (Fragm in Lament). Erkliirll1lg der Samuel- und Klinigsbücher (H 1 Sam XXVIII, Fragm in Sam et Reg). 1901. G. C. S. = Die griechischetl christlichen Schriftsteller der ersten drei Jahrhunderte IV Band. E. PREUSCHEN. Der JohmlIIeskommentar. (In Jo, Fragm in Jo). herausgegeben von der Kirchenv"ter-Commission der k6nigliche~ 19°3· preussischen Akademie der Wissenschaften. Leipzig. . V Band. P. KOETSCHAU. De Prinûpiis (IIEPI APXON). (PA). 1913. P. G. MIGNE: Patrologiae Cll/'sus comp/etus, series graeca. P.L. MIGNE: Patrologiae cursus comp/etl/s, series latina. VI Band. W. A. BAEHRENs. Homiliell zum Hexateuch, ill RI/fins ObersetzulIg. Erster Teil : die Homilien zu Genesis (HGen), Exodus (HEx), und Leviticlls C. U.F. Collection des Universités de France, publiée sous le patronage de L'AsSOCIATION GUILLAUME BUDÉ, Les Belles Lettres, Paris. (HLev). 1920. D.T.C. = A. VACANT, E. MANGENOT, E. AMANN: Dictionnaire de Théologie Catho- VII Band. W. A. BAEHRENs. Homilien zum Hexateuch, in Rufins ObersetzulIg. lique, Paris, 19°9-195°. Zweiter Teil: die Homilien zu Numeri (HNum), Josua (HJos), und Judices R.S.R. Recherches de Science Religieuse. Paris. (HJud). 1921. J. T.S. JOl/mal of theological Studies. Oxford. VIII Band. W. A. BAEHRENS. Homilien zu Samuel 1 (HI Sam 1), zum Hohelied (HCant), und zu den Propheten (His, HJer latin, HEz). Kommentar zum Hohelied (In Cant). In Rufins und Hieronymus Übersetzung. 1925. IX Band. M. RAuER. Die Homilien zu Lukas in der Ubersetzung des Hiero- nymus (HLuc) ulld die griechischen Reste der Homilùm und des Lukas-Kommen- tars (Fragm in Luc). 1930. ~ X Band. E. KLOSTERMANN-E. BENZ. Origenes' Matthiiuserkliirullg. 1. Die griechisch erhaltellell Tomoi (In Mt). 1935. XI Band. E. KLOSTERMANN-E. BENz. Origenes' Matthiiuserkliirung. II. Die lateinische Obersetzlmg der 'Commelltariorum Series (Ser in Mt). 1933. XII Band. E. KLOSTERMANN-E. BENz. Origines' Matthiiuserkliirung. III. Fragmente und Indices : Erste Hiilfte. (Frag in Mt). 1941. Nous donnons d'abord les références selon les divisions intérieures du texte selon l'édition de Berlin (pour l'In Joannem et le livre IV du Peri Archon nous signalons entre parenthèses les divisions du texte d'après la Patrologie de Migne, car elles ne sont pas les mêmes); ensuite, après les trois lettres G. C. S., nous indiquons le tome, la page et la ligne où commence le texte cité. Comme les divisions intérieures du texte, pour ce qui concerne l'In Canticum, sont très sommaires, les références sont données, non seulement aux pages de l'édition de Berlin, mais aussi aUlt colonnes de Migne (voir plus bas). 2 18 THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE ŒUVRES D'ORIGÈNE 2. Nous citons d'après la Patrologie grecque de MIGNE (P. G.). Tomes XI 7. Nous citons d'après J. SCHÉRER : Entretien d'Origène avec IIéraclide, et XVII; C. & C. V. DELARUE, Origenis Opera omnia, Paris, 1857. les évêques, ses collègues, sur le Père, le Fils et l'âme. Le Caire 1949 (Entr Hér.) Indication de la page et de la ligne. Tome XI. Epistola Origenis ad Africanum de Susannae historia, col. 47 sq.; Epistola Origenis ad Gregorium (Ep Greg Thaum), col. 87 sq; Fragmenta ex Les traductions françaises d'Origène sont très peu nombreuses. Nous libris De Resurrectiolle, col. 91 sq. pouvons signaler : La vieille traduction du Contre Celse par BOUHÉREAU, rééditée par J. P. Tome XII. Selecta in Genesim (Sel in Gen) col. 91 sq, Selecta in Psalmos MIGNE dans DémomtratiollS Évallgéliques, tome l, col. 7 sq, Paris 1848; ,; , (Sel in Ps), col. 1053-1686. Homiliae in Psalmum XXXVI (HPs 36), col. 1319 sq. Homiliae in Psalmum XXXVIII (HPs) 38, col. 1391 sq. G. BARDY: De la Prière, Exhortation au Martyre, Paris, Gabalda 1932; ,.; Tome XIII. Fragmenta in Proverbia, col. 17 sq. Fragmenta in Canticum Dans la collection Sources Chrétiennes, Editions du Cerf, Paris. (Fragm in Cant), col. 35 sq. Fraglllentulll in lsaialll, col. 217 sq. Selecta in N0 7. L. DOUTRELEAU. Homélies sur la Genèse. Introduction du P. H. DE Jeremiam, col. 543 sq. Selecta in Ezechielem (Sel in Ez), col. 767 sq. Selecta in LUBAC. 1943. Osee, col. 825 sq. N0 16. P. FORTIER. Homélies sur l'Exode. Introduction du P. H. DE LUBAC. Tome XIII. Commentaria in Epistolam B. Pauli ad Romanos (In Rom), col. 1946. 833 sq. Fragmenta in Epistolam ad Titltln, col. 1303 sq. Fragmenta in Epistolam N0 29. A. MÉHAT. Homélies SIIr les Nombres. Introduction du traducteur. ad Hebraeos, col. 1307 sq. 1951. Tome XVII. Excerpta in Psalmos, col. 105 sq. Fragmenta in Proverbia, col'. N0 37. O. ROUSSEAU. Homélies sur le Cantique des Cantiques. Introduction 149 sq. Scholia in Canticum Canticorum (Sch. in Cant), col. 253 sq. Scholia in Matthaeum (Sch in Mt), col. 289 sq. Scholia in Lucam (Sch in Luc), col. du traducteur. 1953. 311 sq. Nous signalons aussi une traduction anglaise du Contre Celse récemment Après la mention PG'nous indiquons le tome, la colonne et la place dans la parue: colonne (en lettres) du début du texte cité. ORIGEN : Contra Celsum, translated with an Introduction and notes by HENRY CHADWICK, Cambridge University Press, 1953. 3. Nous citons d'après le Journal of theological Stl/dies (J. T. S.): indica~ tion du tome, de la page et de la ligne. On trouvera des textes choisis d'Origène, traduits en français, dans J. A. F. GREGG. The Commentary of Origen upon the Epistle to the Ephe- G. BARDY: Origène. Collection Les Moralistes c/arétiellS. Lecoffre et Gabalda, sialIS. (fragm in Eph.). Tome III (1901-1902), pp. 233 sq., 398 sq., 554 sq; Paris, 1931. C. JENKINS. Origm on l Corinthians (fragm in 1 Cor.). Tome IX (1907-1908). F. PRAT: Origène. Bloud et Gay, Paris, 1907. p. 231 sq., 353 sq., 500 sq. Tome X (1908-1909), p. 29 sq. A. RAMSBOTHAM. The Commentary of Origen 011 the Epistle to the Romans. (fragm in Rom). Tome XIII (1911-1912), pp. 209 sq., 357 sq .. Tome XIV AUTRES AUTEURS ÉTUDIÉS (1912-1913), pp. 10 sq. 4. Nous citons d'après: CARDINAL J. B. PiTRA, Analecta sacra spicilegio ARISTOTE d'après l'édition de la librairie Firmin-Didot, Paris 1848. Solesmellsi parata (indication du tome et de la page). CLÉMENT D'ALEXANDRIE. Edition O. STAHLIN, G. C. S., 3. volumes 19°5-19°9. Tome II, Tusculum 1884 : Origenes, In beati Job librum, pp. 399 sq. Ori- Protr = Protreptique, Pedag = Pédagogue, Str = Stromates. gmes in Psalmos : Psalmi I-XXV, pp. 444 sq. (fragm in Ps Pitra). EUSÈBE DE CÉSARÉE. Pl'aeparatio Evangelica, édition F. VIGERUS, P. G. XXI, Tome III, Venise 1883 : Origelles in Psalmos : Psalmi XXV-CL (fragm in 1857. Ps Pitra). HERMÈs TRISMÉGISTE. Edition NOCK-FESTUGIÈRE, C. U. F., 1945-1954, 3 volumes. S. Nous citons d'après C. DIOBOUNITIS - A. HARNACK: Der Scholien- Kommentar des Origenes zur Apokalypse Joha1lltis. Dans Texte und Un ter- IRÉNÉE DE LYON (Saint). Sancti Irenaei episcopi Lugdunensis Libros qllÎlIqlle sl/chungell zur Geschichte der altchristlichen Literatur (A. Harnack et adverslls Haereses edidit W. WIGAN HARVEY. 1 l volumes. C. Schmidt), Band XXXVIII, Heft 2. Leipzig 1912 (Sch in Apoc.) Indication Cambridge University Press. de la page et de la ligne. Démonstration de la Prédication Apostolique, traduite de l'arménien par le P. BERTHOULOT. R. S. R. 1916, pp. 361 sq. 6. Nous citons d'après R. CADIOU : Commelltaires inédits des Psaumes, étude sl/r les' textes d'Origène cOlltenus dallS le malluscrit VilldobollellSis 8 LUCIEN d'après l'édition Dindorf, Firmin-Didot, Paris, 1867. Les Belles Lettres, Paris, 1936 (fragm in Ps Cadiou). Indication de la pag; PHILON D'ALEXANDRIE. Philollis Alexalldrilli opera quae superslmt, recogno et de la ligne. verunt, L. COHN et P. WENDLAND: éditio minor. Berolini, G. Reiner, 1896. 20 THÉOLOGIE DE L'IMAGE DE DIEU CHEZ ORIGÈNE LIVRES CONSULTÉS 21 PLATON. Édition C. U. F. de différents traducteurs 1920-1951. G. BARDY. Compte-rendu du livre de E. de Faye sur Origène. Revue d'His- Pour les livres VII-XII des Lois qui n'ont pas encore paru dans toire Ecclésiastique, XXV (1929), pp. 279-286. cette collection, édition Schneideri, Firmin-Didot, Paris, 1891. Pour l'histoire de l'école d'Ale~:andrie. Vivre et penser (Revue PLOTIN. Ennéades. C. U. F., édition-traduction E. BRÉHIER, 1924-1938. Biblique) Ire série. Paris, Lecoffre-Gabalda, 1941, pp. 48-77, 165- PLUTARQUE. Scripta 1/loralia. Édition DUBNER, Firmin-Didot, 1868. L19a3 ·r ègle de foi d'Origène. R. S. R. IX (1919), pp. 162-196. SÉNÈQUE. Lettres. Édition PANCKOUIŒ, Paris 1834. Origène. D. T. C. XI, col. 1489-1565. STRABON. Geographica. Édition MULLER, Firmin-Didot, Paris, 1853. Origène. Collection Les Moralistes Chrétiens, Lecofl're-Gabalda, Paris, 1931. TERTULLIEN. Opera. P. L. II 1844; Recherches sur l'histoire du texte et des versiollS latines du De Prin- THOMAS d'AQUIN (Saint) Summa Theologica, cura et studio Instituti Stu cipiis d'Origène. Lille, 1923. diorum Mediaevalium Ottaviensis, Ottawa, 1941-1945. Le texte du Peri Archon d'Origène et JlIStinien. R. S. R. X 1920, pp. 224 sq. La Spiritualité d'Origène. La Vie Spirituelle, Supplément au tome , XXXI, 1er avril 1932, pp. [80]-[106]. LIVRES CONSULTÉS ~ La Théologie de l'Église de Saint Irénée au COI/cite de Nicée. Édi tions du Cerf, Paris, 1947. F. M. ABEL. Grallll/laÏ1'e du grec biblique. Études Bibliques, Paris, Lecoffre et 1 Les TraditiollS juives dans l'œuvre d'Origène. Revue Biblique. Paris, Gabalda. 1927. 1925, pp. 217 sq. Aux origines de l'École d'Ale:o:andrie. R. S. R. XXVII, 1937, pp. 65 sq. A. DIOGNÈTE édité et traduit avec introduction et commentaire par H. I. MAR Origèl/e et la Magie. MéÛlnges offerts au P. de Grandmaison. R. S. R. ROU. Collection Sources Chrétiennes, nO 38. Paris 1951. XVIII (1928) pp. 126 sq. A. D'ALÈS. La doctrine d'Origène d'après un livre récent. R. S. R., XX 1930, Un prédicateur populaire au Ille siècle. 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Saillt Jean, par FR. M. BRAUN. Paris, 1948. "'Tome XII. Épîtres aux Philippiens et aux Colossiens, par R. P. MÉDEBIELLE. Platol/isme et Th~ologie mystique : Essai sur la doctrine spirituelle de Saint Grégoire de Nysse. Collection Théologie. Aubier, Paris, CH. BIGG The christian Platonists of Ale.>:andl'ia. Clarendon Press. Oxford, 1944· 1886. Les Sources bibliques de la mystique d'Origène. Revue d'ascétique J. FR. BONNEFOY' Origène, théoricien de la méthode théologique. Mélanges et de mystique. Toulouse, tome XXIII (1947), pp. 126 sq. offerts auR. P. Cavallera, Bibliothèque de l'Institut Catholique de Tou Les Sources juives de la doctrine des Anges des NatiollS chez louse, 1948, pp. 87 sq. Origène. R. S. R. 1951, pp. 132-137. J. BONSIRVEN. Saint Paul : Épitre aux Hébreu,,,;. Collection Verbwn Salutis, J. DENIS. De la philosophie d'Origène. Paris, 1884. Beauchesne, Paris, 1943. MGR DEVREESSE. Chaines e.-.:égétiques grecques. Dictionnaire de la Bible : Supplé- '. 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