E Daniel FREDON X Myriam MAUMY-BERTRAND P Frédéric BERTRAND R E S S Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches Daniel FREDON Myriam MAUMY-BERTRAND Frédéric BERTRAND Mathématiques Algèbre et géométrie en 30 fiches © Dunod, Paris, 2009 ISBN 978-2-10-053932-1 Avant-propos L'organisation en crédits d'enseignement entraîne des variations entre les Universités. Les deux premières années de licence (L1 et L2) ont cependant suffisamment de points communs pour proposer des livres utiles à tous. Avec la collection Express,vous allez vite à l'essentiel. Pour aller vite,il faut la taille mince et le prix léger. Il faut aussi une organisation en fiches courtes et nombreuses pour vous permettre de ne retenir que les sujets du moment,semestre après semestre. Il faut avoir fait des choix cohérents et organisés de ce qui est le plus couramment enseigné lors des deux premières années des licences de mathématiques,informatique, mais aussi de sciences physiques,et dans les cycles préparatoires intégrés. Il faut un index détaillé pour effacer rapidement un malencontreux trou de mémoire. Dans la collection Express,il y a donc l'essentiel,sauf votre propre travail. Bon cou- rage! Toutes vos remarques,vos commentaires,vos critiques,et même vos encouragements, seront accueillis avec plaisir. élit. [email protected] d un [email protected] est [email protected] e é oris ut a n o n e pi o c o ot h p a L – d o n u D © Avant-propos 3 Table des matières Partie 1 : Raisonnement et algèbre générale Fiche 1 Logique et raisonnement 6 Fiche 2 Langage des ensembles 12 Fiche 3 Applications 16 Fiche 4 Relations binaires 20 Fiche 5 Entiers naturels 24 Fiche 6 Groupes 26 Fiche 7 Anneaux et corps 32 Fiche 8 Arithmétique dans Z 36 Fiche 9 Nombres complexes 42 Fiche 10 Nombres complexes et géométrie plane 48 Fiche 11 Polynômes 52 Fiche 12 Fractions rationnelles 58 Partie 2 : Algèbre linéaire Fiche 13 Systèmes linéaires 62 Fiche 14 Espaces vectoriels 66 Fiche 15 Espaces vectoriels de dimension finie 72 Fiche 16 Applicationslinéaires 78 Fiche 17 Applications linéaires particulières 86 Fiche 18 Calcul matriciel 90 Fiche 19 Matrices et applications linéaires 96 Fiche 20 Déterminants 102 Fiche 21 Diagonalisation des endomorphismes 108 4 Algèbre et géométrie en 30 fiches Fiche 22 Espaces préhilbertiens 114 Fiche 23 Orthogonalité 120 Fiche 24 Groupe orthogonal 126 Fiche 25 Matrices symétriques réelles 132 Partie 3 : Géométrie Fiche 26 Calcul vectoriel et distances 134 Fiche 27 Coniques 138 Fiche 28 Courbes paramétrées 144 Fiche 29 Courbes en coordonnées polaires 150 Fiche 30 Longueur des arcs, courbure 154 Index 159 élit. d n u est e é oris ut a n o n e pi o c o ot h p a L – d o n u D © Table des matières 5 1 FICHE Logique et raisonnement I Logique binaire • Proposition logique C'est un assemblage de lettres et de signes qui a une syntaxe correcte (le lecteur sait le lire),une sémantique correcte (le lecteur comprend ce qu'il lit) et qui a une seule valeur de vérité :vrai (V) ou faux (F). Deux propositions seront considérées comme égales si elles ont toujours la même valeur de vérité. • Connecteurs logiques À partir de propositions p,q,... on peut former de nouvelles propositions définies par des tableaux de vérité. – Négation :non p (noté aussi ¬p) p non p V F F V – Conjonction :p et q(noté aussi p∧q) – Disjonction :p ou q(noté aussi p∨q) – Implication :p (cid:5)⇒q – Équivalence :p ⇐⇒q p q p et q p ou q p (cid:5)⇒q p ⇐⇒q V V V V V V V F F V F F F V F V V F F F F F V V Le «ou» a un sens inclusif, à ne pas confondre avec le sens exclusif qui figure dans «fromage ou dessert», c'est-à-dire du fromage ou bien du dessert mais pas les deux. 6 Algèbre et géométrie en 30 fiches 1 • Propriétés des connecteurs non (non p)= p non (pou q)= (non p) et (non q) non (pet q)= (non p) ou (non q) (cid:2) (cid:3) (p (cid:5)⇒q)= (non p)ouq (cid:2) (cid:3) non (p (cid:5)⇒q)= pet(nonq) La négation d'une implication n'est donc pas une implication. (cid:2) (cid:3) (p (cid:5)⇒q)= (nonq)(cid:5)⇒(non p) Cette seconde implication est la contraposée de la première.Faites attention à l'ordre des propositions. (cid:2) (cid:3) (p ⇐⇒q)= (p (cid:5)⇒q)et(q (cid:5)⇒ p) Pour démontrer une équivalence, on démontre souvent une implication et sa réciproque. II Quantificateurs • Notation Les quantificateurs servent à indiquer la quantité d'éléments qui interviennent dans une proposition. On utilise : – le quantificateur universel ∀ ∀x signifie :pour tout x ; élit. – le quantificateur existentiel ∃ d un ∃x signifie :il existe au moins un x. est e • Ordre é oris ut Si l'on utilise deux fois le même quantificateur,l'ordre n'a pas d'importance. a n On peut permuter les quantificateurs dans des écritures du type : o n pie ∀x ∈ E ∀y ∈ E p(x,y) o c oto ∃x ∈ E ∃y ∈ E p(x,y) h p a L Mais si les quantificateurs sont différents,leur ordre est important. – od Dans l'écriture ∀x ∈ E ∃y ∈ E p(x,y) y dépend de x. n Du Dans l'écriture ∃y ∈ E ∀x ∈ E p(x,y) y est indépendant de x. © FICHE 1 – Logique et raisonnement 7 • Négation La négation de « ∀x ∈ E,x vérifie p » est «∃x ∈ E tel que x ne vérifie pas p ». La négation de «∃x ∈ E,x vérifie p » est «∀x ∈ E,x ne vérifie pas p ». III Quelques méthodes de démonstration • Déduction Si p est vraie et si l'on démontre (p (cid:5)⇒q),alors on peut conclure que qest vraie. Si la démonstration d'une implication vous résiste, pensez à examiner la contraposée. Elle a le même sens, mais il est possible que sa démonstration soit plus facile. • Raisonnement par l'absurde Pour démontrer que p est vraie,on peut supposer que p est fausse et en déduire une contradiction. Comme vous partez de «non p», ne vous trompez pas dans la négation, en particulier en ce qui concerne les quantificateurs. • Disjonction des cas Elle est basée sur le fait que : (cid:2) (cid:3) (p (cid:5)⇒q)et(non p (cid:5)⇒q) (cid:5)⇒q. • Exemples et contre-exemples Beaucoup de propositions mathématiques sont de type universel. Dans ce cas, – un exemple est une illustration,mais ne démontre rien, – un contre-exemple démontre que la proposition est fausse. • Raisonnement par récurrence Voir la fiche 5. 8 Algèbre et géométrie en 30 fiches 1 Application Les questions qui suivent sont indépendantes. Elles ont pour but de faire fonctionner diverses méthodes de raisonnement. x +1 x +3 1.Démontrez que,si x est un réel positif,alors < · x +2 x +4 2.Démontrez que la somme d'un rationnel et d'un irrationnel est irrationnelle. 3.Soit n ∈N. Démontrez que : npair ⇐⇒n2pair. 4.Démontrez que,pour tout réel x,si x2−9>0,alors x2−x −2>0. 5. Écrivez la négation de la proposition : Il existe une ville de France dans laquelle toute place comporte au moins une agence bancaire. 6.Rétablissez la forme affirmative d'une ancienne publicité : Si vous n'êtes pas moderne,alors vous n'êtes pas client de la Société Générale. Solution 1. Équivalences logiques successives Les propositions suivantes sont toutes équivalentes : x +1 x +3 < x +2 x +4 ⇐⇒(x +1)(x +4)<(x +2)(x +3) car(x +2)(x +4)>0 ⇐⇒x2+5x +4< x2+5x +6 ⇐⇒4<6. La dernière proposition étant vraie,toutes les propositions précédentes sont vraies,et élit. l'inégalité de l'énoncé est démontrée. d n 2. Raisonnement par l'absurde u est Considérons deux réels x et y tels que x ∈Q et y ∈/ Q. e orisé Supposons que x +y soit rationnel. Dans ce cas, (x +y)−x = y serait rationnel, ut alors qu'on sait que y ∈/ Q. a n o On obtient ainsi une contradiction, et on doit rejeter l'hypothèse qui vient d'être for- n pie mulée,c'est-à-dire conclure que x +yest irrationnel. o c o ot h p a L – d o n u D © FICHE 1 – Logique et raisonnement 9
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