Synth`ese sonore de clarinette avec mod`ele de r´esonateur `a trous lat´eraux. Fabrice Silva1, Philippe Guillemain1, Jean Kergomard1 et Jean-Pierre Dalmont2 1 Laboratoire de M´ecanique et d’Acoustique UPR CNRS 7051, 31 Ch. J. Aiguier, 13402 Marseille cedex 20, France, 2 Laboratoire d’Acoustique de l’Universit´e du Maine UMR CNRS 6613, Av. O. Messiaen, 72085 Le Mans cedex 9, France. courriel : [email protected] 9 0 R´esum´e niveau : les diff´erences ne proviennent pas d’´eventuelles 0 non-lin´earit´es. La figure 1 montre un exemple typique 2 Les m´ethodes de synth`ese sonore par mod`eles physiques de mesures r´ealis´ees dans le cadre de cette ´etude et une reposent sur une description des divers ´el´ements consti- n imp´edancecalcul´ee`a partird’un mod`elecylindrique.Au a tuant l’instrument. Les contraintes li´ees `a la synth`ese vudesdimensionsetducontenuspectraldusondel’ins- J temps-r´eelrequi`erentl’emploideg´eom´etriessimplespour trument,nousneconsid´eronsquelapropagationd’ondes 0 le r´esonateur. Cependant le corps de la clarinette est planesdanslacolonned’air:lafr´equenced’apparitiondu 1 bien plus complexe qu’un simple tuyau parfaitement cy- premier mode non plan pour un conduit cylindrique de lindrique du fait notamment de la pr´esence des trous ] rayonr =7mmsetrouveeneffetauxalentoursde14kHz h lat´eraux.Nous pr´esentons ici une mani`ere de prendre en ce quiest bien endec¸a` des fr´equencesde r´esonanceprin- p comptedefac¸onglobaleetsimplifi´eel’ouvertured’uncer- - cipales du r´esonateur.Sous ces hypoth`eses,la th´eorie de tainnombredetrouslat´erauxdanslecadredelasynth`ese s Kirchhoff permet de prendre en compte la viscosit´e et s sonore en temps-r´eel. a les effets thermiques dans le nombre d’onde k. Le rayon l du guide d’onde ´etantbien plus grand que les´epaisseurs c Introduction . des couches limites de pertes visco-thermiques l et l , s v t c Lesm´ethodesdesynth`esesonorereposantsurlesmod`eles la constantede propagationestapproch´eeclassiquement i par : s physiques n´ecessitent, dans un premier temps, de s’atta- y cher`aobserveretcomprendrequelssontlesph´enom`enes h les plus importants dans le m´ecanisme de production du k = ω j3/2√lv+(Cpv −1)√lt ω (1) p c − r c [ son.Ilne s’agitpasdechercher`a donnerunedescription r exhaustive des particularit´es de l’ensemble de l’instru- 1 avec c = 340m/s, l = 4 10-8m, l = 5.6 10-8m et ment, mais de s’assurer que les caract´eristiques des sons v t v × × C =1.4 (rapport des chaleurs sp´ecifiques `a pression et 0 synth´etis´es soient proches de celles des sons de l’instru- pv volume constant). 4 ment r´eel. Pour la clarinette, un premier mod`ele sim- 6 plifi´e de r´esonateur est un simple cylindre dont la lon- 1 gueur correspond `a la distance entre le bec et le premier . 1 trou ouvert.Partant de l’observationd’une diff´erence si- 40 0 gnificative entre les mesures d’imp´edances et le mod`ele 9 30 0 cylindrique, nous nous sommes int´eress´es `a la mani`ere Z|e 20 dont la prise en compte de la partie du corpsde l’instru- | : v ment plac´ee en aval du premier trou ouvert modifie les 10 i X propri´et´es acoustiques du r´esonateur. 0 0 500 1000 1500 2000 2500 r Contrairement `a d’autres m´ethodes ou` chacun des trous a lWata´elrsatiujxn[e8s]tetpSricsaveonneco[6m])p,tneoudsenmouasnis`eormemd´eetsaailtlt´eaech(´evsan`a arg(Z)e - 99 000 mod´eliser globalement l’effet de l’ensemble des trous ou- 0 500 1000 1500 2000 2500 verts en nous appuyant sur les travaux de Benade [1] et f (Hz) Kergomard[2,3].Uneformulationtemporellenum´erique du comportement du r´eseau de trous lat´eraux ouverts a Fig. 1 – Imp´edances d’entr´ee r´eduites, mesur´ee sur une ´et´e ´elabor´ee afin de raffiner les mod`eles de r´esonateurs clarinette r´eelle pour un doigt´e de Fa#2 (en trait plein) d´eja` mis en œuvre dans des algorithmes de synth`ese so- etcalcul´ee`apartird’unmod`eleder´esonateurcylindrique noreentemps-r´eelparmod`elephysique(Guillemain[9]). (en pointill´es). Lignes de transmission Mod`ele physique du r´esonateur L’´etude quisuitse placedans le domaine de l’acoustique Ces diff´erentes hypoth`eses nous permettent d’adopter le lin´eaire : les mesures d’imp´edance sur lesquelles sont formalisme de ligne de transmission dans le domaine visibles les diff´erences de comportement entre le corps fr´equentiel(avecuned´ependancetemporelleenexpjωt). d’une clarinette et un simple tube cylindrique ont ´et´e Pouruncylindre,pressionetd´ebitacoustiquesenentr´ee pr´esent´eesparBenade[1].Ellesont´et´emesur´ees`afaible x=0s’exprimentenfonctiondesvaleursensortiex=L pour une pulsation ω donn´ee : sonimp´edanceit´eratived`eslorsqu’ilyaplusdedeuxcel- lules.Ceci vautenparticulier pourles bassesfr´equences. P (ω) P (ω) Au-dessus d’une fr´equence de coupure, qui correspond, e =M(L) s Z U (ω) Z U (ω) pour des raisons de sym´etrie, `a la fr´equence propre de c e c s (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) la cellule ferm´ee `a ses deux extr´emit´es, on a une bande cos(kL) jsin(kL) ou` M(L)= (2) passante. Dans celle-ci, le rayonnement devient tr`es ef- jsin(kL) cos(kL) (cid:18) (cid:19) ficace, et les ondes sont fortement att´enu´ees, ce qui en- ou` Z = ρc(πr2)−1 est l’imp´edance caract´eristique de traˆıne aussi pour l’imp´edance d’entr´ee du r´eseau d’ˆetre c proche de l’imp´edance it´erative. Benade [1] avait bien la colonne d’air cylindrique, avec ρ masse volumique de not´e ce point important, Kergomard[3] l’a interpr´et´e en l’air.Lad´ependancedel’imp´edanced’entr´eeZ dutuyau e l’associant `a l’interaction ext´erieure des trous lat´eraux : `a sa charge Z s’en d´eduit ais´ement : s une imp´edance d’entr´e de clarinette mesur´ee telle que P (ω) Z (ω)+jZ tan(kL) repr´esent´ee figure 1 montre de fait qu’il n’y a plus de e s c Z (ω)= = . (3) e Ue(ω) 1+jZs(ω)Zc−1tan(kL) r´esonances au-dessus de la coupure (environ 2kHz). De la cellule ´el´ementaire... Sous cette condition de forte att´enuation et si l’on ad- met que le r´eseau est p´eriodique, l’imp´edance d’entr´ee Afin de parvenir `a une mod´elisation globale d’un r´eseau est l’imp´edance it´erative [2] : de trous lat´eraux ouverts, nous nous int´eressons en pre- mierlieuaucomportementd’unecellule´el´ementaire(Fi- gure2)comportantuntronc¸ondelongueur2sdeconduit m2s2+kscot(ks) r 1 t principal (de rayon r) muni d’une chemin´ee lat´erale de Z =jZ tan(ks) ou` m= rayonrt et de hauteur hc incluant les correctionsde lon- l c sm2s2−kstan(ks) r √2shc (5) gueurs aux deux extr´emit´es de la longueur h [7]. Dans l’expression (5) apparaissent une infinit´e de cou- pures qui d´efinissent des bandes fr´equentielles aux com- rt h portements vari´es : P P e r s U U – en basses fr´equences, jusqu’a` la coupure proche de e s f mc/(2π) (la plus faible pulsation solution de c m2s≃2 =kstanks) de l’ordre de 1 `a 2kHz, le r´eseau se s s comporte comme un ´el´ement de longueur ´equivalente Fig. 2 – Sch´ema d’une cellule ´el´ementaire : notations. s′ = s 1+(ms)−2. L’hypoth`ese de troncature du r´esonateur au niveau du premier trou ouvert reste p valable dans cette bande de fr´equence et pour des La matrice de transfert entre les grandeurs en entr´ee et chemin´ees courtes et/ou larges (ms grand). Dans le en sortie de la cellule correspond donc aux propagations cascontraire,lesondesstationnairesbassesfr´equences sur les ´el´ements de longueur s en amont et en aval de s’´etendent sur une partie du guide en aval du premier la chemin´ee, ainsi qu’`a la d´erivation au niveau du trou trou. (conservation du d´ebit et de la pression) : – au dela`, jusqu’a` k = π/(2s) soit jusqu’aux environs de 4 `a 5kHz, se trouve la premi`ere bande passante du P 1 0 P e =M(s) M(s) s , (4) r´eseau. Z U Y 1 Z U c e t c s (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) (cid:18) (cid:19) – on observe ensuite, pour le mod`ele d´ecrit par −1 2 l’´equation (5), un succession de bandes d’arrˆet et de ou` Y = jZ kh (r/r ) est l’admittance pr´esent´ee par t c c t bandes passantes... la chemin´ee `a la colonne d’air principale en supposant quelesdimensionsdutrousontpetitesdevantlalongueur Les consid´erations pr´ec´edentes reposent sur l’hypoth`ese d’onde(nousignoronsl’imp´edanceens´erieli´eeauchamp que les cellules sont identiques. En pratique, on peut antisym´etrique dans la chemin´ee). montrer que si chaque cellule a la mˆeme fr´equence de coupure, `a condition que ses dimensions soient petites ...au r´eseau de trous lat´eraux ouverts devant la longueur d’onde, le r´eseause comporte exacte- La configuration ´etudi´ee ci-dessus ne s’applique qu’`a mentcommeunr´eseaup´eriodique.Benade[1]aconstat´e un nombre limit´e de doigt´es – ceux pour lesquels que la fr´equence de coupure change tr`es peu d’un doigt´e un seul trou est ouvert. Pour les autres, Benade `a l’autre (hors doigt´es de fourche), ce qui entraˆıne l’ho- [1] a montr´e exp´erimentalement qu’il est possible de mog´en´eit´ede timbre. Ceci semble t´emoignerd’un r´eseau consid´ererler´eseaup´eriodique,lestrous´etantidentiques parfaitement p´eriodique. Pourtant, afin d’assurer une et´equidistants,cequenousdiscuteronsplusloin.Ilexiste progressionlogarithmique en fr´equence des notes, il faut alorspourler´eseaudetrousouverts,selonlesfr´equences, ´ecarter les trous de plus en plus quand on s’´eloigne de des bandes d’arrˆet et des bandes passantes. Dans les l’anche, et on constate que le diam`etre des trous croˆıt bandes d’arrˆet, les ondes du r´eseau sont ´evanescentes, ´egalement,assurantunefr´equencedecoupure`apeupr`es et l’imp´edanced’entr´eedur´eseauesten pratique´egale`a constante. Le r´esonateur complet 1.2 1 Les pics de r´esonance du r´esonateur sont modifi´es par 0.8 la pr´esence du r´eseau de trous lat´eraux ouverts plac´e `a 0.6 l’extr´emit´e d’un guide cylindrique : h(t) 0.4 – ceux qui se trouventdans les bandes d’arrˆetdu r´eseau 0.2 sont l´eg`erement d´eplac´es vers les basses fr´equences 0 puisque lesondes stationnairess’´etablissentsurlalon- -0.2 -10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 gueur du cylindre augment´ee d’une correction fonc- t (ms) tiondes param`etresg´eom´etriquesdes ouvertureset de l’´ecartement entre les trous, Fig. 3 – R´eponse impulsionnelle h(t) associ´ee `a – ceux qui correspondent `a la bande passante du r´eseau l’imp´edance d’entr´ee Z (ω) (´equation (5) ) du r´eseau de sont fortement att´enu´es car une grande partie de l trous lat´eraux. l’´energie est pr´elev´ee par le r´eseau : les r´esonances ne peuvent plus s’´etablir. suivantes : Mise en œuvre num´erique h0 = A = f(m,s), (8) En se focalisant sur la premi`ere bande d’arrˆet et sur la q = 1, (9) premi`erebandepassante,ilestpossibled’assimiler–dans r un domaine de fr´equence de l’ordre de 0 5000Hz – le ω = c m2+λ2. (10) − r r´eseau vu par le tuyau cylindrique `a un syst`eme absor- p bant les hautes fr´equences, c’est-`a-dire un filtre passe- Cemod`eleanalogiqueestensuitediscr´etis´e`alafr´equence bas pour le coefficient de r´eflexionpr´esent´epar le r´eseau d’´echantillonnage F = 44100Hz `a l’aide de sch´emas e au cylindre. C’est cet effet que nous avons cherch´e `a re- num´eriques centr´es : transcrirede mani`ereadapt´ee aux m´ethodes num´eriques desynth`esesonore.Uneexigencequiaccompagnelepro- Fe −1 jω Dz = (z z ) (11) cessus de synth`ese sonore est le choix de la simplicit´e ←→ 2 − des mod`eles adopt´es. Nous nous imposons l’emploi de (jω)2 D2z =F 2(z 2+z−1). (12) e ←→ − filtres num´eriques d’ordres faibles mais dont les coeffi- cients sont reli´es aux param`etres g´eom´etriques et acous- On obtient ainsi un filtre num´erique Zˆ(z) introduisant l tiques du r´eseau. Il est important de noter que la principale difficult´e pro- 1 vient du fait que, `a cause de la forme de l’´equation5,les 0.8 r´esonancesdur´eseauconsid´er´enesontpasdesr´esonances classiques auxquelles sont associ´ees un nombre fini de R| 0.6 | 0.4 poˆles dans le plan complexe. 0.2 Le trac´e de la r´eponse impulsionnelle h(t) associ´ee `a 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 l’imp´edance r´eduite du r´eseau seul indique (Figure 3) la pr´esence d’une discontinuit´e `a l’instant initial t = 0 180 et d’oscillations d´ecroissantes, ce qui rend pertinent la 135 d´ecomposition de h(t) en la somme d’une impulsion de R) Dirac de hauteur h0 et d’une fonction sinuso¨ıdale amor- arg( 90 45 tie : 0 h˜(t)=h0δ(t) Ae−βtsin(ω0t) (6) 0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 − f (Hz) A Z˜l(jω)=h0− 1+q jω + jω 2 (7) Fig. 4 – Coefficient de r´eflexion en entr´ee du r´eseau : rωr ωr mod`ele de r´eseau (en pointill´es) et filtre num´erique ap- La contribution `a l’instant initial de l(cid:16)a pa(cid:17)rtie oscillante proch´e(entraitplein).r =7mm,s=1cmetm=43m-1. semblant nulle, la hauteur h0 peut ˆetre ´evalu´ee analyti- quement en fonction des param`etres m et s. Les coeffi- une att´enuation des pics de r´esonance du tube cylin- cientsrestantssontd´etermin´espourquelefiltrepr´esente driqueau-dessusdelafr´equencedecoupure.Lapr´esence le mˆeme comportement dans les deux premi`eres bandes d’unpicd’imp´edancedur´eseaucorrespondant`aunecou- que l’imp´edance it´erative du r´eseau. De plus, le r´eseau pure tr`es raide pour le coefficient de r´eflexion(Figure 4) ´etant un ´el´ement passif (il n’est pas source d’´energie), le n´ecessiterait,pourˆetrepriseencomptepluspr´ecis´ement, coefficientder´eflexiondoitpr´esenterunmoduleinf´erieur l’emploid’unfiltrenum´eriqued’ordretr`es´elev´e.Lefiltre `al’unit´e.Onpeutmontrerquececiimposeq 1.Sil’on retenurestituecependantrelativementbienlecomporte- r ≥ note λ les pertes visco-thermiques `a la pulsation de cou- mentdur´eseaudanslespremi`eresbanded’arrˆetetbande pure mc, les conditions pr´ec´edentes m`enent aux valeurs passante. pour les mesures d’imp´edance,mais aussi`a des r´esultats 40 pour les param`etres du r´eseau de trous ouverts qui sont 30 coh´erents avec les dimensions et l’´ecartement des ouver- |e turesducorpsdelaclarinette.Cecisembleconfirmerque Z 20 | le filtre num´eriqueZˆ retranscritde mani`ere efficace l’ef- 10 l fet du r´eseau de trous ouverts. 0 0 1000 2000 3000 4000 5000 Conclusion )e 90 g(Z 0 Nousavons,`al’heureactuelle,d´eja`pucomparerlesauto- ar -90 oscillations obtenues `a partir du mod`ele cylindrique, du 0 1000 2000 3000 4000 5000 mod`ele num´erique complet (cylindre et r´eseau) et des f (Hz) imp´edances mesur´ees (en utilisant la technique d´ecrite Fig.5–Imp´edancesd’entr´eedur´esonateurcompletavec dans [5]). D’un point de vue du timbre, les sons cor- respondant au mod`ele incluant le r´eseau sont beaucoup l’imp´edanceit´erativeZ (ω)(enpointill´es)etaveclamise l en œuvre num´erique Zˆ(z) (en trait plein). L = 0.5m, plusprochesdessonssynth´etis´esaveclesimp´edancesme- l -1 sur´ees que ceux obtenus `a partir d’un simple cylindre. r =7mm, s=1cm et m=43m . En revanche, nous n’avons pu comparer le fonctionne- ment en auto-oscillation pour le filtre num´erique adopt´e Onprendensuiteencomptelecomportementacoustique pour le r´eseau et pour un filtre pr´esentant une cou- du tuyau qui prend ˆetre mod´elis´e comme un retard as- pure bien plus marqu´ee. Il faudra de plus s’int´eresser soci´e `a un filtre num´erique du 1˚ordre mod´elisant la de mani`ere th´eorique `a l’influence de l’att´enuation des propagationavec pertes visco-thermiques [9]. Il est alors pics situ´es au-dessus de la fr´equence de coupure du possibleded´ecrirenum´eriquementler´esonateurcomplet r´eseau sur le fonctionnement global de l’instrument, no- par une ´equation aux diff´erences – dont les coefficients tamment sur les r´egimes non-stationnaires. D’un point sont reli´es aux diff´erents param`etres g´eom´etriques – de de vue de la synth`ese, l’´etape suivante pourra consister la forme : en l’´elaboration d’un mod`ele de rayonnement corr´el´e au pe(tn)=ue(tn)+V (13) mod`ele de r´eseaude trous lat´eraux ouverts. ou` V est fonction d’un petit nombre de valeurs pass´ees Ce travail a ´et´e effectu´e dans le cadre de Consonnes, et connues de la pression et du d´ebit d’entr´ee. projet soutenu par l’Agence Nationale de la Recherche. Optimisation R´ef´erences Les valeurs des diff´erents param`etres du mod`ele com- [1] A. H. Benade. Fundamentals of Musical Acoustics, plet sont d´etermin´es par comparaison `a une r´ef´erence. chap. The Woodwinds : I, 430–464. Dover Publica- Nous disposons d’une s´erie de mesures d’imp´edances tions, New-York, 1976. d’entr´ee de clarinette pour une s´erie de doigt´es du re- [2] J. Kergomard. Champ interne et champ externe des gistrechalumeau,r´ealis´eesenchambresourdeauLabora- instruments `a vent. Th`ese d’E´tat (1981). toire d’Acoustique de l’Universit´e du Maine. On dispose ainsi des valeurs associ´ees au mode plan [4] pour un en- [3] J. Kergomard. Tone hole external interactions in semble de 300fr´equencesentre 100et 2500Hz. L’objectif woodwinds musical instruments. 13th International est d’ajuster la longueur L et le rayon r du tuyau ainsi Congress on Acoustics, 53–56.1989. que les param`etresm ets dur´eseaude sorte que le filtre [4] J.-P. Dalmont et A.-M. Bruneau. Acoustic impe- num´erique Zˆl(z) ´elabor´e `a partir de ces valeurs co¨ıncide dance measurement : Plane-wave mode and first he- avec la r´ef´erence exp´erimentale Zref pour les pulsations lical mode contributions. Journal of the Acoustical ωn consid´er´ees. Pour cela, nous avons eu recours `a des Society of America 91 (1992), 3026–3033. m´ethodesd’optimisationglobalecommeles m´ethodesde [5] B. Gazengel, J. Gilbert et N. Amir. Time Domain recuit simul´e avec une fonction couˆt de la forme Simulation of Single Reed Wind Instrument. From N jωn 2 the Measured Input Impedance to the Synthesis Si- F(l,r,m,s)= f(ωn)(cid:12)Zˆle Fe−Zref(ωn)(cid:12) . gnal. Where are the Traps? Acta Acustica 3 (1995), n=1 (cid:12) (cid:12) 445–472. X (cid:12) (cid:12) (cid:12) (cid:12)(14) [6] G. P. Scavone et P. R. Cook. Real-time Computer (cid:12) (cid:12) f(ω) est une fonction de p(cid:12)ond´eration qui permet (cid:12)d’ac- Modeling of Woodwind Instruments. Proceedings of corder une p´enalit´e accrue aux ´ecarts entre les pics the1998InternationalSymposiumonMusicalAcous- d’imp´edance obtenus exp´erimentalement et ceux avec le tics, 197–202.1998. mod`elenum´erique,sanctionnantainsiunmauvaisajuste- [7] V.Dubos,J.Kergomard,A.Khettabi,J.-P.Dalmont, mentenfr´equenceet/ouenamortissementdesr´esonances D. H. Keefe et C. J. Nederveen. Theory of Sound du syst`eme. Propagation in a Duct with a Branched Tube Using L’optimisation aboutit `a des valeurs de L et r relative- ModalDecomposition.ActaAcustica85(1999),153– ment proches de celles mesur´ees sur la clarinette utilis´ee 169. [8] M. v. Walstijn et M. Campbell. Discrete-time mo- deling of woodwind instrument bores using wave va- riables. Journalof the Acoustical Society of America 113 (2003), 575–585. [9] P.Guillemain,J.KergomardetT.Voinier. Real-time synthesisofclarinet-likeinstrumentsusingdigitalim- pedance models. Journalof the AcousticalSociety of America 118 (2005), 483–494.