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Structures algébriques et algèbre homologique [Lecture notes] PDF

25 Pages·2006·0.22 MB·French
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Structures alg´ebriques et alg`ebre homologique Clemens Berger Table des mati`eres Chapitre 1. Cat´egories et foncteurs 5 1. D´efinitions fondamentales 5 2. Mono-, ´epi-, isomorphismes 6 3. Egalisateurs et co´egalisateurs 8 4. Produits et coproduits 10 5. Carr´es cart´esiens et cocart´esiens 11 6. Limites et colimites 13 7. Foncteurs adjoints 15 Chapitre 2. Cat´egories ab´eliennes 19 1. Cat´egories lin´eaires, additives et ab´eliennes 19 2. Suites exactes dans une cat´egorie ab´elienne 22 3 CHAPITRE 1 Cat´egories et foncteurs 1. D´efinitions fondamentales De´finition 1.1. Une cat´egorie C est la donn´ee conjointe d’une classe d’objets Ob(C) et, pour tout couple (A,B)∈Ob(C)2, d’un ensemble de morphismes C(A,B) de source A et de but B, tels que (a) tout objet A de C poss`ede une identit´e 1 ∈C(A,A); A (b) tout couple de morphismes (f,g) ∈ C(A,B)×C(B,C) poss`ede une com- position gf ∈C(A,C); la composition est associative et unitaire, i.e. pour (f,g,h)∈C(A,B)×C(B,C)×C(C,D):h(gf)=(hg)f et1 f =f =f1 . B A Au lieu de f ∈C(A,B), on note souvent f :A−→B. Exemples 1.2. – (a) Lacat´egorieEnsdontlesobjetssontlesensembles,etdontlesmorphismes sont les applications d’ensembles; (b) la cat´egorie Top dont les objets sont les espaces topologiques, et dont les morphismes sont les applications continues; (c) La cat´egorie Gp dont les objets sont les groupes, et dont les morphismes sont les morphismes de groupes; (d) La cat´egorie Ab dont les objets sont les groupes ab´eliens, et dont les mor- phismes sont les morphismes de groupes; (e) la cat´egorie Ann dont les objets sont les anneaux associatifs unitaires et dont les morphismes sont les morphismes d’anneaux; (f) pour tout anneau commutatif R, la cat´egorie Mod dont les objets sont R lesR-modules,etdontlesmorphismessontlesmorphismesdeR-modules. Rappelons qu’un R-module M est un groupe ab´elien (M,+) muni d’une R- action R×M → M : (r,m) 7→ rm; en particulier, pour un corps k, k-module est synonyme de k-espace vectoriel. Tout groupe ab´elien A est muni d’une Z-action canonique qui fait de A un Z-module. De´finition 1.3. Un foncteur F : C → D de la cat´egorie C vers la cat´egorie D est la donn´ee conjointe d’une fonction F : Ob(C) → Ob(D) et, pour tout couple (A,B)∈Ob(C)2, d’une application F :C(A,B)→D(F(A),F(B)), telles que (a) pour tout objet A de C : F(1 )=1 ; A F(A) (b) pour tout couple (f,g) de morphismes composables : F(gf)=F(g)F(f). De´finition 1.4. Un foncteur F : C → D est fid`ele (plein, pleinement fid`ele), si pour tout couple (A,B) ∈ Ob(C)2, l’application F : C(A,B) → D(F(A),F(B)) est injective (surjective, bijective). Exemples 1.5. – (a) Inclusions de cat´egories. La cat´egorie Ab des groupes ab´eliens est incluse danslacat´egorieGpdesgroupes.Lefoncteurd’inclusionI :Ab→Gpest injectifsurlesobjetsetpleinementfid`ele surles morphismes;onditaussi 5 6 1. CATE´GORIES ET FONCTEURS que Ab est une sous-cat´egorie pleine de Gp. De mˆeme, la cat´egorie des corpsestunesous-cat´egoriepleinedelacat´egoriedesanneauxcommutatifs qui elle-mˆeme est une sous-cat´egorie pleine de la cat´egorie des anneaux. Si l’on d´esigne par Ens0 la cat´egorie dont les objets sont les ensembles, et dont les morphismes sont les bijections d’ensembles, alors Ens0 est une sous-cat´egorie de Ens; le foncteur d’inclusion I : Ens0 → Ens est bijectif sur les objets, et fid`ele sur les morphismes, mais il n’est pas plein, donc Ens0 n’est pas une sous-cat´egorie pleine de Ens. (b) Foncteurs-oubli. L’oubli d’une partie de la structure d´efinit un foncteur, souvent not´e U. Ainsi, on a des foncteurs-oubli Mod → Ab → Ens, de R mˆeme que Gp→Ens et Top→Ens. Les foncteurs-oubli sont fid`eles. (c) Ab´elianisation. Le quotient G/[G,G] d’un groupe G par son sous-groupe des commutateurs [G,G] (le plus petit sous-groupe de G contenant tous les´el´ementsdelaformexyx−1y−1,(x,y)∈G2),estungroupeab´elien.La fonctionG7→α(G)=G/[G,G]s’´etendenunfoncteurα:Gp→Ab.Pour le d´emontrer, on utilise la propri´et´e suivante (*) du passage au quotient p : G → G/[G,G] : pour tout morphisme de groupes f : G → H, il G existe un et un seul morphisme de groupes α(f) : α(G) → α(H) tel que p f =α(f)p . Une relation entre diff´erents compos´es de morphismes est H G souvent illustr´ee par un diagramme commutatif : f - g - G H K p p p ?G ?H ?K - - G/[G,G] H/[H,H] K/[K,K]. α(f) α(g) Lacommutativit´e dudiagrammeexprimequetouteslesfa¸consd’allerd’un objet du diagramme vers un autre objet du diagramme en composant les morphismes du trajet donnent le mˆeme morphisme compos´e. La pro- pri´et´e (*), appliqu´ee au morphisme compos´e gf : G → K, entraine que α(g)α(f) = α(gf). De mani`ere similaire, on voit que α(1 ) = 1 . Par G α(G) cons´equent, l’ab´elianisation α:Gp→Ab est un foncteur. 2. Mono-, ´epi-, isomorphismes De´finition 2.1. Un morphisme f : X → Y d’une cat´egorie C est un isomor- phisme s’il existe g :Y →X tel que gf =1 et fg =1 . X Y Le morphisme g est uniquement d´etermin´e par f et est not´e f−1. Lemme 2.2. Tout foncteur F :C →D pr´eserve les isomorphismes, i.e. si f est un isomorphisme de C alors F(f) est un isomorphisme de D et F(f−1)=F(f)−1. De´finition 2.3. Un foncteur F :C →D est conservatif si un morphisme f de C est un isomorphisme d`es que F(f) est un isomrphisme de D. Remarque 2.4. Les foncteurs-oublis sont souvent conservatifs, mais pas tou- jours! Par exemple, le foncteur-oubli U : Mod → Ens est conservatif, car un R morphismede R-modulesestunisomorphismesietseulementsil’applicationsous- jacente U(f) est une bijection d’ensembles. Idem pour le foncteur-oubli U : Gp → Ens. Par contre, le foncteur-oubli U : Top → Ens n’est pas conservatif; en effet, il existedesapplicationscontinuesX →Y quinesontpasdeshom´eomorphismesbien que l’application sous-jacente U(f) soit une bijection, p. ex. [0,1[→S1 :t7→e2πit. De´finition 2.5. Un morphisme f : X → Y est une section (resp. r´etraction) s’il existe g :Y →X tel que gf =1 (resp. fg =1 ). X Y 2. MONO-, E´PI-, ISOMORPHISMES 7 Lemme 2.6. Tout foncteur pr´eserve les sections (resp. les r´etractions). De´finition 2.7. Un morphisme f : X → Y d’une cat´egorie C est un mo- nomorphisme si pour tout couple (h ,h ) : Z ⇒ X de morphismes de C tels que 1 2 fh =fh , on a h =h . Un morphisme f :X →Y est un ´epimorphisme si pour 1 2 1 2 tout couple (h ,h ):Y ⇒Z de morphismes de C tels que h f =h f, on a h =h . 1 2 1 2 1 2 Lemme 2.8. Soient f et g deux morphismes composables. (a) Si f et g sont des monomorphismes, alors de mˆeme gf; (b) Si gf est un monomorphisme, alors f est un monomorphisme; (c) Si f et g sont des ´epimorphismes, alors de mˆeme gf; (d) Si gf est un ´epimorphisme, alors g est un ´epimorphisme. Lemme2.9. Toutesection(resp.r´etraction)estunmono-(resp.´epi)morphisme. Lemme 2.10. Un morphisme est un isomorphisme si et seulement si c’est `a la fois une section et un ´epimorphisme (resp. une r´etraction et un monomorphisme). Preuve. Tout isomorphisme est `a la fois section et r´etraction, donc le lemme pr´ecedent permet d’´etablir une direction des ´equivalences affirm´ees. Inversement, soit f :X →Y `a la fois une section et un ´epimorphisme. Alors il existe g :Y →X telquegf =1 ;commefgf =f1 =f =1 f,ils’ensuitquefg =1 ,doncf est X X Y Y unisomorphismed’inverseg.Demani`ere“duale”(cf.ci-dessous)onmontrequesif est`alafoisuner´etractionunetmonomorphisme,alorsf estunisomorphisme. (cid:3) De´finition 2.11. Une cat´egorie est ´equilibr´ee si les isomorphismes sont les morphismes qui sont `a la fois mono- et ´epimorphismes. Exemples 2.12. – (a) La cat´egorie des ensembles est ´equilibr´ee; en effet, les monomorphismes (resp. ´epimorphismes) sont pr´ecis´ement les applications injectives (resp. surjectives), et les isomorphismes sont pr´ecis´ement les applications bijec- tives, i.e. `a la fois injectives et surjectives. La preuve qu’une application surjective est un ´epimorphisme se fait par la contrapos´ee et utilise donc le principe du tiers exclus. Le fait que Ens est´equilibr´ee est´egalement un corollairedel’axiome du choix :cedernierexprimepr´ecis´ementquetoute application surjective poss`ede des sections, donc que tout ´epimorphisme d’ensembles est une r´etraction; on peut alors appliquer le lemme 2.10; (b) Lacat´egoriedesR-modulesest´equilibr´ee.Cecid´ecoulede(a)enutilisant qu’unmorphismef deR-modulesestunmono-(resp.´epi-)morphismesiet seulementsil’applicationsous-jacenteU(f)estinjective(resp.surjective). Nous verrons plus loin pour quoi ceci est vrai; (c) La cat´egorie des anneaux n’est pas ´equilibr´ee : l’inclusion Z,→Q est `a la fois mono- et ´epimorphisme dans Ann sans ˆetre un isomorphisme; (d) Lacat´egorieTopn’estpas´equilibr´ee:lesmonomorphismesdeTopsontles injections continues, les ´epimorphismes de Top sont les surjections conti- nues,maisilexistedesbijectionscontinuesquinesontpasdeshom´eomor- phismes,cf.remarque2.4;lasous-cat´egorieTop desespacess´epar´esest sep encore “moins ´equilibr´ee” : l’inclusion d’une partie dense est un exemple d’une application continue non bijective qui est `a la fois mono- et´epimor- phisme dans Top ; sep (e) Lesfoncteurs-oublipr´eserventlesmonomorphismes,maisilsnepr´eservent pas en g´en´eral les ´epimorphismes. De´finition 2.13. Pour toute cat´egorie C, la cat´egorie oppos´ee Cop est d´efinie en posant Ob(Cop)=Ob(C) et Cop(A,B)=C(B,A) pour tout (B,A)∈Ob(C)2. 8 1. CATE´GORIES ET FONCTEURS La composition dans Cop est d´efinie en “renversant” le sens de la composition dansC.Toutobjetresp.morphismedeCdonnedonclieu`aunobjetresp.morphisme dansCopetvice-versa.Lespropri´et´esdesobjetsetmorphismesdeC changent quand on les consid`ere dans Cop. Il s’agit de renverser le sens des “fl`eches” et l’ordre de composition. La transformation que subissent les notions cat´egorielles ce faisant s’appelle dualisation. Ainsi, les notions de monomorphisme et´epimorphisme sont duales; les notions desectionetr´etractionsontduales;lanotiond’isomorphismeestautoduale.Chaque ´enonc´e de la th´eorie des cat´egories admet un´enonc´e dual. D´emontrer un´enonc´e ou l’´enonc´e dual revient au mˆeme. Les lemmes de cette section contiennent tous un ´enonc´e et son dual, et il suffit donc de ne d´emontrer que l’un d’entre eux. 3. Egalisateurs et co´egalisateurs De´finition 3.1. Pour tout couple de morphismes f,g :X ⇒Y, un´egalisateur def etdeg estunmorphismeα:Eg(f,g)→X telquelesdeuxpropri´et´essuivantes soient satisfaites : (a) fα=gα; (b) pour tout β : Z → X tel que fβ = gβ il existe un et un seul morphisme φ:Z →Eg(f,g) avec αφ=β. Eg(f,g) α- X f-- Y g 6 (cid:0)(cid:18) ∃!φ (cid:0) (cid:0)β Z Pour tout couple de morphismes f,g : X ⇒ Y, un co´egalisateur de f et de g est un morphisme α : Y → Coeg(f,g) tel que les deux propri´et´es suivantes soient satisfaites : (a) αf =αg; (b) pour tout β : Y → Z tel que βf = βg il existe un et un seul morphisme φ:Z →Coeg(f,g) avec φα=β. X f-- Y -α Coeg(f,g) g @ @ ∃!φ βR@ ? Z L’objet Eg(f,g) (resp. Coeg(f,g)) (s’il existe) est `a isomorphisme pr`es unique- mentd´etermin´eparlespropri´et´es(a)et(b)ci-dessus.Commelapropri´et´e(b)porte sur toute la cat´egorie et qu’elle exige l’existence d’un morphisme unique, on parle aussidelapropri´et´e universelle del’´egalisateur(resp.duco´egalisateur).Supposons en effet un autre morphisme α0 : Eg0(f,g) → X satisfaisant (a) et (b) ci-dessus; alors il existe φ : Eg0(f,g) → Eg(f,g) et ψ : Eg(f,g) → Eg0(f,g) tels que α0 = αφ et α = α0ψ. Il s’en suit que α0ψφ = α0 et αφψ = α. Comme α et α0 sont des mo- nomorphismes (voir ci-dessous), on conclut que ψφ=1 et φψ =1 . On Eg0(f,g) Eg(f,g) observe que l’isomorphisme entre Eg(f,g) et Eg0(f,g) est ´egalement uniquement d´etermin´e; en pratique, on se permet d’identifier tous les ´egalisateurs de f et de g `a travers ces isomorphismes. En cons´equence, on parle de l’ ´egalisateur (resp. du co´egalisateur) de f et de g. Lemme 3.2. Le morphisme α:Eg(f,g)→X (resp. α:Y →Coeg(f,g)) est un monomorphisme (resp. ´epimorphisme). 3. EGALISATEURS ET COE´GALISATEURS 9 Preuve. Soient h ,h :Z →X deux morphismes tels que αh =αh =β. En 1 2 1 2 particulier,fβ =gβ.D’apr`eslapropri´et´euniverselledel’´egalisateur,ilexisteunet un seul morphisme φ:Z →Eg(f,g) tel que αφ=β; d’ou` h =φ=h . Il s’en suit 1 2 que α est un monomorphisme. L’´enonc´e dual s’obtient de mani`ere duale. (cid:3) De´finition 3.3. Un monomorphisme (resp.´epimorphisme) est r´egulier s’il est l’´egalisateur Eg(f,g) → X (resp. le co´egalisateur Y → Coeg(f,g)) d’un couple de morphismes f,g :X ⇒Y. En litt´erature on parle ´egalement de monomorphisme (resp. ´epimorphisme) effectif au lieu de monomorphisme (resp. ´epimorphisme) r´egulier. Lemme3.4. Toutesection(resp.r´etraction)estunmono-(resp.´epi)morphisme r´egulier. Preuve. Soient f : X → Y et g : Y → X tels que gf = 1 . Alors f est X l‘´egalisateur de gf,1 :X ⇒X et g est le co´egalisateur de fg,1 :Y ⇒Y. (cid:3) X Y Proposition 3.5. Soit un carr´e commutatif α- W X f g ? ? - Y Z β avec f ´epimorphisme et g monomorphisme. Si l’un parmi f et g est r´egulier, alors il existe un et un seul morphisme δ :Y →X tel que δf =α et gδ =β. Preuve. Supposonsquef estr´egulier,i.e.leco´egalisateurdeh ,h :V ⇒W. 1 2 (Le cas g r´egulier se traite de mani`ere duale). Alors βfh =βfh implique gαh = 1 2 1 gαh . Par cons´equent, αh = αh , car g est un monomorphisme. La propri´et´e 2 1 2 universelle du co´egalisateur f implique alors l’existence d’un unique morphisme δ : Y → X tel que δf = α. Comme f est un ´epimorphisme, gδf = gα = βf implique gδ =β. (cid:3) Corollaire 3.6. Tout morphisme qui est `a la fois monomorphisme r´egulier et ´epimorphisme est un isomorphisme. En particulier, une cat´egorie dont tous les monomorphismes sont r´eguliers est ´equilibr´ee. De mani`ere duale, tout morphisme qui est `a la fois ´epimorphisme r´egulier et monomorphisme est un isomorphisme. En particulier, une cat´egorie dont tous les ´epimorphismes sont r´eguliers est ´equilibr´ee. Preuve. La proposition pr´ec´edente avec f = g : X → Y et α = 1 et X β = 1 donne l’existence d’un inverse pour tout morphisme f qui est `a la fois Y monomorphisme r´egulier et ´epimorphisme (resp. ´epimorphisme r´egulier et mono- morphisme). (cid:3) Exemples 3.7. – (a) Danslacat´egorieEnstouslesmonomorphismesettousles´epimorphismes sont r´eguliers. Ceci d´ecoule du lemme 3.4, ´etant donn´e que toute appli- cation injective (resp. surjective) est une section (resp. r´etraction), cf. exemple 2.12(a). Toutefois, la r´egularit´e des applications surjectives ne n´ecessitepaslerecours`al’axiomeduchoix;eneffet,uneapplicationd’en- semblesf :X →Y estsurjectivesietseulementsielleestleco´egalisateur du couple p ,p :X × X ⇒X, ou` p ,p d´esignent les deux projections, 1 2 Y 1 2 et X × X ={(x ,x )∈X2|f(x )=f(x )}. Y 1 2 1 2 (b) Nous verrons plus tard que dans Mod , tous les monomorphismes et tous R les ´epimorphismes sont r´eguliers. 10 1. CATE´GORIES ET FONCTEURS (c) Dans la cat´egorie Gp, tous les ´epimorphismes sont r´eguliers; en effet, un ´epimorphisme de groupes f : G → H est le co´egalisateur du couple Ker(f) ⇒ G, ou` l’un des deux morphismes est l’inclusion du noyau, et l’autre est le morphisme trivial. Les monomorphismes de groupes ne sont pas en g´en´eral r´eguliers. L’inclusion d’un sous-groupe normal i : N → G est toutefois un monomorphisme r´egulier, ´etant l’´egalisateur du couple G ⇒ G/i(N), ou` l’un des deux morphismes est le passage au quotient et l’autre est le morphisme trivial. (d) Dans Top, les ´epimorphismes r´eguliers sont les surjections p : X → Y ayant la propri´et´e que Y porte la topologie-quotient (la topologie la plus fine pour laquelle p est continue). Les monomorphismes r´eguliers sont les injections i : X → Y ayant la propri´et´e que X porte la topologie induite (la topologie la moins fine pour laquelle i est continue). Remarque 3.8. Les foncteurs-oubli pr´eservent les ´egalisateurs dans le sense suivant : Si α : Eg(f,g) → X est l’´egalisateur du couple f,g : X → Y, alors U(α) est un ´egalisateur du couple U(f),U(g) : U(X) ⇒ U(Y), en particulier UEg(f,g) est canoniquement isomorphe `a Eg(U(f),U(g)). Il s’en suit que les foncteurs-oubli pr´eservent ´egalement les monomorphismes r´eguliers Consid´erons par exemple le foncteur-oubli U : Gp → Ens. Soit f,g : G ⇒ H un couple de morphismes de groupes. Le couple U(f),U(g):U(G)⇒U(H) admet alors l’inclusion d’ensembles α : {x ∈ G|f(x) = g(x)} ,→ G comme ´egalisateur, mais on v´erifie ais´ement que {x∈G|f(x)=g(x)} est en fait un sous-groupe de G de sorte que α est l’egalisateur de f et de g dans Gp. Les foncteurs-oubli ne pr´eservent pas en g´en´eral les co´egalisateurs; par contre, il est assez fr´equent que les foncteurs-oubli pr´eservent les ´epimorphismes r´eguliers. 4. Produits et coproduits De´finition 4.1. Soient X et Y deux objets d’une cat´egorie. Un produit de X et de Y est un couple (p : X ×Y → X, p : X ×Y → Y) X Y ayant la propri´et´e universelle que pour tout couple (q :W →X, q :W →Y), il X Y existe un et un seul morphisme φ:W →X ×Y tel que q =p φ et q =p φ. X X Y Y X 6 q (cid:0)(cid:18) X(cid:0) p (cid:0) X ∃-!φ W X ×Y @ @ p q @R ?Y Y Y Un coproduit de X et de Y est un couple (i : X → X tY,i : Y → X tY) X Y ayant la propri´et´e universelle que pour tout couple (j : X → W, j : Y → W), il X Y existe un et un seul morphisme φ:X tY →W tel que j =φi et j =φi . X X Y Y X @j i @X X ? @R ∃!-φ X tY W 6 (cid:0)(cid:18) i (cid:0) Y (cid:0)j Y Y Remarque 4.2. –

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