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Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) PDF

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Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) J. HALWANI & M. BAROUDI Université Libanaise, Tripoli, Liban Résumé: La Communauté Urbaine de Tripoli représente plus de 10% de la population du Liban (soit 400 000 habitants). Afin d’éviter une situation de pénurie liée à l’augmentation prévisionnelle de la population et aux besoins des grandes villes, les pouvoirs publics libanais ont souhaité rationaliser la consommation de l’eau. Ils ont confié (pour la première fois au Liban) à ONDEO Liban (filiale du groupe Suez Environnement), le contrat de gestion du service de l’eau de la Communauté Urbaine de Tripoli pour une durée de 4 ans. Les objectifs prioritaires peuvent se résumer en l’amélioration de la distribution d’eau en réduisant les fuites, la garantie d’une qualité constante d’approvisionnement en eau potable et l’assurance d’une gestion clientèle efficace L’amélioration des infrastructures et une gestion plus rigoureuses sont les priorités recherchées, le prêt de l’Agence Française de Développement devrait permettre : l'extension de la station de traitement des eaux de Bahsas pour un accroissement de sa capacité, la remise en état et l'extension d'une partie des réseaux secondaires et tertiaires, et la réfection des raccordements d'abonnés en eau potable, l'établissement d'un contrat de service et de gestion avec un opérateur privé en appui à l'Office des Eaux de Tripoli, l'appui au ministère libanais de l'Eau et de l'Energie pour la mise en place des réformes institutionnelles dans le secteur de l'eau, comprenant notamment un plan de gestion d'un futur Office du Nord. Outre ses résultats directs, en quantité et en qualité d'eau potable, et indirects, en termes de santé publique, pour la population de Tripoli, ce projet constituera pour les autorités libanaises une première expérience de régulation du secteur de l'eau. En effet, un audit périodique est prévu, pour s'assurer du respect des engagements contractuels et mesurer les performances faisant l'objet de la rémunération de l'opérateur privé. Deux ans après le démarrage de ce projet ambitieux, un premier bilan dresse les premières réalisations. Mots clés: Gestion déléguée, Ressources en eau, Liban, Développement durable. 1 2 J. HALWANI & M. BAROUDI 1. RESSOURCES EN EAU DE LA VILLE DE TRIPOLI La ville de Tripoli, chef lieu du département du nord Liban, est alimentée à partir de 4 ressources (figure 1): - la source de Rachaine située au nord-est de la ville de Tripoli, - la source de Hab située au sud de la ville de Tripoli, - la source de Abou Halqa située au sud-ouest de la ville de Tripoli, - la nappe profonde des calcaires Miocènes, exploitée par une vingtaine des forages réalisés dans différents quartiers de la ville de Tripoli. Figure 1 : Tripoli et ses ressources en eau Le débit maximal moyen de la source de Rachaine est de 30000 m3/j, il est affecté principalement à l’alimentation en eau de la ville de Zgharta, un débit de 3000 m3/j alimente d’une façon irrégulière le château d’eau de El-Qoubbeh (quartier nord-est de la ville de Tripoli). La source de Hab est une résurgence du réseau karstique, son débit varie de 25000 m3/j (période sèche) à 40000 m3/j (hiver), elle est canalisée Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) 3 et coule gravitairement jusqu'à l’usine de Hab dont la capacité est de 40000 m3/j. Les eaux de Hab connaissent des variations brutales de qualité, notamment aux premières pluies après la saison sèche où la turbidité atteint 35 NTU et la couleur 205 TCU. Le bassin versant de cette source connaît une urbanisation importante. Les rejets d’eau usée provenant des localités avoisinantes se font directement dans la vallée de Hab ou dans le sous-sol, ce qui pollue directement la nappe et en conséquence ses exutoires (sources de Hab et Abou Halqa). De plus la source est polluée chaque année par les rejets des presses d’olives (margines) situées dans la région qui versent directement leurs rejets dans les talwegs et la vallée de Hab sans aucun traitement, polluant par infiltration directe les nappes karstiques et leurs exutoires. La source d’Abou Halqa est aussi une résurgence du réseau karstique souterrain, cette résurgence naturelle se faisait en mer avant d’être captée en 1999, à quelques dizaines de mètres en amont sur la cote. Le débit de cette source peut atteindre en hiver 60000 m3/j et à l’étiage il varie entre 25000 et 35000 m3/j. L’eau de cette source est refoulée directement vers l’usine de Hab pour être traitée avant distribution. Cette source n’est pas exploitée d’une façon continue, elle est utilisée pour combler le déficit de la source de Hab en étiage (3 mois par an). Par ailleurs, il existe 28 forages exploitant la nappe des calcaires Miocènes (débit varie de 1000 à 5000 m3/j), 16 d’entre eux sont en exploitation et fournissent un débit entre 40400 et 56860 m3/j, 6 ont été abandonnés (3 en raison de la mauvaise qualité de leur eau, et 3 autres parce qu’ils sont à sec), 6 neufs et ne sont pas actuellement en service pour des raisons administratives ou techniques et peuvent fournir 14000 m3/j. Les ressources en eau de la communauté, toutes extraites d’un système karstique, sont très exposées aux pollutions de son bassin versant. La pollution bactériologique, conséquence de l’insuffisance des réseaux de collecte des eaux usées, est chronique. Une pollution temporaire, difficile a traiter totalement, résulte des dépôts dans le milieu naturel des moûts de pressées des moulins à huile installés sur le bassin versant. Elle se produit essentiellement en novembre et décembre, apparaissant après un épisode pluvieux lessivant les moûts mis en décharge sans contrôle. Qu’il s’agisse de la pollution bactériologique chronique de la ressource ou de sa pollution temporaire par les moulins à huile, c’est à l’amont qu’il faut agir pour préserver ou reconquérir la qualité de l’eau. Pratiquement, il convient de définir un périmètre de protection de la ressource et, dans celui-ci, de mettre en œuvre des règles permettant d’éviter le déversement de substances polluantes dans le massif karstique. Il convient également de recenser les moulins à huile générant la pollution de l’eau et d’organiser la collecte et la mise en décharge de leurs moûts. 4 J. HALWANI & M. BAROUDI 2. BILAN DES BESOINS Le volume d’eau distribué actuellement est d’environ 87000 m3/j (tableau 1) avec un taux de perte estimé à 65%, les ressources disponibles varient entre 104400 m3/j (en été) et 145860 m3/j (hiver). En considérant une consommation de 150 l/j/habitant pour une population actuelle de 400000 habitants environ, avec un taux de croissance annuel de 2%, et avec un taux de desserte actuel de 50%, nous voyons que les quantités d’eaux suffisent à combler les besoins pour les prochains 10 ans, et avec la mise en place progressive des nouveaux forages, et la diminution du taux de perte attendu suite aux travaux de réhabilitation ; ces ressources suffisent pour combler les besoins au-delà de 15 ans. A noter que 50% de la population qui vivent dans la plaine de Tripoli disposent de leur propre ressource en eau (puits privés) et sont susceptibles de se connecter progressivement au réseau public d’adduction (10% dans 15 ans). Ressource Débit minimal m3/j Débit maximal m3/j Rachaine 0 3000 Hab 25000 40000 Abou Halqa 25000 60000 16 forages exploités 40400 56860 6 forages non utilisés 14000 14000 Total 104400 145860 Tableau 1 : Débit des ressources exploitables Il faudrait noter que la quantité d’eau acheminée jusqu'à la station de Bahsas est supérieure à sa capacité de traitement. Le renforcement de celle-ci de 40000 à 70000 m3/j doit être projeté afin de traiter toute la quantité nécessaire et disponible quelque soit la saison. 3. GESTION DE LA RESSOURCE EN EAU La gestion de l’eau dans l’agglomération tripolitaine résulte pour l’essentiel, du projet réalisé entre 1931 et 1934 pour desservir les habitants à partir de la source Rachaine. Entre 1959 et 1973, le service a été renforcé notamment en matière de ressources, par le captage de la source Hab, la construction de la station de traitement de Bahsas et de forages. En 1993 et après le retour de la paix civile au Liban, le premier audit réalisé par la Lyonnaise des Eaux dans le cadre d’un contrat d’assistance technique avec l’état libanais a révélé les constats suivants: organigrammes figés dans le temps, méconnaissance des réalités économiques, absence de vision globale sur la ressource, manque de compétence et de personnel, problème de collecte des revenus, autonomie Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) 5 limitée, absence d’indicateurs, absence de gestion clientèle, et beaucoup de problèmes techniques et de qualité. Les solutions suivantes ont été proposées : réforme de l’organigramme, réhabiliter les équipements, créer la gestion clientèle, accorder plus d’autonomie, formation du personnel, connaissances des données économiques, et définir les rôles et responsabilités de chacun. De 1995 à 2001, d’importants travaux de réhabilitation et de renforcement des ouvrages du service de l’eau ont été engagés par l’état libanais notamment : Réhabilitation de la station de traitement de Bahsas, captage de la source Abou Halqa et son adduction jusqu'à la station de Bahsas, construction d’un nouveau réseau primaire, modernisation du réseau secondaire, construction de deux nouveaux réservoirs (capacité : 50000 m3), et construction de nouveaux forages. Pour tirer le meilleur parti des investissements très importants déjà engagés, et bénéficier des moyens techniques de nature à assurer un service continu et une qualité de l’eau correspondant aux normes standards, des travaux de renouvellement des réseaux tertiaires de distribution portant sur environ 95 km de canalisations de petits diamètres, des branchements (environ 10000) et des postes de comptage (50 à 60000) doivent être engagées. Faute de moyens financiers, techniques et humains, rien de concret n’a été réalisé sur le plan de la gestion des ressources en eau et un grand nombre des travaux terminés n’a pas pu être réceptionné et mis en fonctionnement, et ce malgré les problèmes de pollution très graves que la ville de Tripoli a connu dans cette période. 4. NOUVELLE STRATEGIE DE LA GESTION DE L’EAU Etant donné la complexité de la situation, l’Agence Française de Développement a proposé en 1999 le financement d’un projet visant à améliorer les performances techniques et financières du service de l’eau géré par l’Office des Eaux de Tripoli (Valeur: 20 millions €). Une loi fut votée en 2000 (Loi 401) qui a permis de bénéficier de l’aide de l’AFD et de réaliser une première expérience de « gestion associée » dans le domaine de l’eau entre le secteur public et un partenaire privé. Un consultant (ICEA) a proposé un modèle de contrat en 2001et un appel d’offres international a eu lieu en 2002. En 2003, Le ministère de l’Energie et de l’Eau au Liban, le Conseil pour la Reconstruction et le Développement (CDR) et l’Etablissement des Eaux du Liban du Nord ont signé un contrat avec ONDEO pour la gestion du service de l’eau de la 6 J. HALWANI & M. BAROUDI communauté urbaine de Tripoli d’une durée de 4 ans. L’objet du contrat est : la production d’eau et l’exploitation du réseau de distribution, assurer la gestion clientèle, l’installation de systèmes d’information (SIG, SIC, Comptabilité,…), la recherche des fuites, et l’installation de compteurs de production d’eau. Le projet prévoit une extension pour le reste du Liban Nord sous forme d’une supervision et assistance technique. Le démarrage des travaux et la prise en main de l’exploitation a débuté en février 2003. Le démarrage des travaux d’infrastructure a eu lieu en 2004 et il est prévu cette année une stabilisation de l’organisation et un fonctionnement optimal. L’année 2006 est en principe celle du fonctionnement en régime de croisière et la préparation du transfert de l’office. Néanmoins ce projet ambitieux a rencontré plusieurs obstacles, notamment des procédures administratives lourdes, un manque en employés (73 agents d’état pour 50000 clients), en équipements, et en fonds d’investissement et un quasi absence de systèmes d’information. De plus l’OET avait un niveau de dette élevé (électricité), et ne dispos pas de service clients et d’un système de gestion des ressources humaines et de motivation du personnel. Ceci s’ajoute au niveau très élevé de pertes d’eau dans le réseau de distribution (près de 65%), et au non confiance dans la qualité de l’eau distribuée ; d’où la mise en place d’un plan stratégique d’intervention très urgent pour faire face aux défis et recréer un climat de confiance et responsabiliser l’encadrement en les affectant à des postes convenant à leur profil. 5. BILAN APRES 2 ANS (2003-2004) 5.1 Bilan au niveau technique 1- Audit de fonctionnement des principales fonctions: ressources ; production ; désinfection ; laboratoire de contrôle etc. 2- Définition des actions de maintenance et des plans d’action, 3- Mise en place d’indicateurs techniques et d’un logiciel de gestion des forages, 4- Prise en main de nouvelles installations 5- Détection et réparation des fuites pour 150 km de réseau et économie d’eau de l’ordre de 15 000 m3/j, 6- Fourniture de 3 équipements de détection des fuites 7- Installation de compteurs de production, 8- Renouvellement de 400 branchements et des colonnes de distribution associées, 9- Installation de plus de 4 000 compteurs domestiques et industriels, 10- Gestion de la consommation énergétique, Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) 7 11- Organisation des équipes d’exploitation pour répondre au mieux aux clients et mise en place d’un service d’astreinte, 12- Finalisation du dossier de consultation des entreprises pour la l’extension de l’usine de Hab de 40000 m3/j à 70000 m3/j, 13- Finalisation du dossier de consultation des entreprises pour la réhabilitation de 77 kms du réseau de distribution et 40000 compteurs, 14- Suppression du programme de rationnement de la distribution à Qalamoun, Qobbeh et Abi Samra, 15- Mise en place de la Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO), 16- Mise en route du Système d’Information Géographique (SIG), 17- Préparation des plans pour une rénovation globale du laboratoire, 18- Mise en conformité du programme d’analyse des eaux (nombre et fréquence), 19- Consultation des entreprises pour la rénovation des équipements de désinfection, 20- Organisation d’une campagne de mesures des débits de la source de Rachaine, 5.2 Bilan au niveau gestion clientèle 1- Mise en place d’un service et d’un accueil clients 2- Mise en place d’un système d’information clientèle, 3- Recensement des consommateurs 4- Rattrapage de la facturation, 5- Mise en place d’une équipe de collecteurs permanents, 6- Engagement de réponse aux clients et traitement des plaintes dans un délai court (moins de 5 jours), 7- Mise en place de fiches de suivi de plaintes clients 8- Etude Tarifaire 9- Information aux clients, 10- Communication vers les consommateurs, le monde scolaire et le monde associatif, 5.3 Bilan des Investissements 1- Travaux de réparation des fuites, 2- mise en place d’un réseau de communication radio, 3- Démarrage des travaux de maîtrise d’œuvre pour un programme d’investissement de 11M euros, 4- Etude diagnostic et plan d’action pour l’ensemble du nord Liban, 5- Inventaire des biens de l’OET, 6- Plans pour un nouveau laboratoire, 7- Informatisation de plusieurs services. 8 J. HALWANI & M. BAROUDI 5.4 Bilan Financier 1- Taux de collecte des factures supérieur à 60%, 2- Facturation de l’année en cours, 3- Règlement des factures électricité pour 2003 et 2004, programme de règlement pour 2002, 4- Règlement des fournisseurs dans les délais, 5- Optimisation des dépenses, 6- regroupement des achats, 7- Mise en place d’un logiciel de comptabilité. 5.5 Bilan en interne 1- Mise en place d’un plan de recrutement, embauche de 35 personnes supplémentaires, 2- Motivation des équipes, 3- Maîtrise de la présence du personnel, 4- Mise en place d’une organisation opérationnelle, 5- Mise en place d’un plan de communication interne et externe, 6- Programme lourd de formation du personnel depuis un an, 7- Evaluation des performances du personnel, 8- Proposition pour l’harmonisation des salaires entre les différents statuts, 9- Proposition d’une nouvelle politique salariale, 10- Renforcement de l’équipe des inspecteurs, 6. PREVISIONNEL DES ACTIONS FUTURES (2005-2006) 1- Démarrage des travaux du programme d’investissement de 11 M euros * réhabilitation des réseaux, * extension de l’usine de production de Hab, * construction du siège de l’Etablissement des Eaux du Liban Nord 2- Poursuite du programme de formation, 3- Réforme des règlements actuels, 4- Démarrage d’un plan de maintenance préventive. 5- Implication dans le processus de la protection de la vallée de Hab des sources de pollution. Stratégie de la gestion des ressources en eau à Tripoli (Liban) 9 7. CONCLUSION En vue d’améliorer la gestion de l’eau dans le cadre d’une pratique de gestion intégrée, l’état libanais a lancé plusieurs réformes. Il s’agit principalement de la loi 241/2000 de regroupement et de fusion des offices des eaux en quatre établissements basés sur des considérations de bassins hydrogéologiques ou géographiques (les quatre établissements des eaux étant ceux de Beyrouth-Mont-Liban ; Liban-nord ; Liban-Sud et Békaa) ; et de celle du regroupement des eaux et des eaux usées sous la gestion des établissements de l’eau. Ces réformes importantes ont pour objectif la préparation du secteur de l’eau à la privatisation. De plus, l’état libanais a élaboré un plan décennal qui prévoit la construction d’une trentaine de barrages et de lacs collinaires capables de stocker 700 millions de m3 environ ainsi que la réalisation de plusieurs projets de recharges naturelle et artificielle des eaux souterraines. Le contrat de la gestion déléguée à Tripoli est le premier pas sur la voie de la privatisation du secteur de l’eau au Liban, et un exemple pilote du partenariat entre le secteur public et les entrepreneurs privés. Sa réussite aura des conséquences importantes sur la gestion du secteur de l’eau dans tout le pays. D’où une responsabilité lourde des deux parties pour résoudre convenablement les problèmes quotidiens qu’ils rencontrent dans ce projet vital. 10 J. HALWANI & M. BAROUDI REFERENCES CDR, Council for Development and Reconstruction. (2000). Progress report, March 1999. CDR, Beirut, Lebanon. El-Fadel M., Zeinati M., Jamali D. (2001) Water resources management in Lebanon: institutional capacity and policy options. Water Policy 3, 425–448 ERM, Environmental Resources Management. (1995a). Lebanon: Assessment of the state of the environment. Ministry of Environment, Beirut, Lebanon. Halwani, J., Dannaoui, M.S., Ouddane, B., (1998). La qualité des Ressources en eau de la ville de Tripoli (Liban). Présentée au 1er Colloque Scientifique Franco-Libanais sur l'Eau et la Santé, organisé par le CNRSL et la SFM, Beyrouth. Ja’afar, H. (1996). Current legal and regulatory situation of water management in Lebanon. In: Proceedings of the expert group meeting on water legislation in the ESCWA region, Amman, 24–26 November 1996 (E/ESCWA/ENR/ 1996/WG.1/CP.5) (in Arabic). Jaber, B. (1996). Country paper: Lebanon. In: Proceedings of expert group meeting on the implications of agenda 21 for integrated water management in the ESCWA region, Amman 2–5 October 1995. United Nations, New York. Mallat, H. (1995). Water laws in Lebanon. In J. A. Allan, & C. Mallat (Eds.), Water in the Middle East: Legal, political and commercial implications (pp. 151–174). London, IB: Tauris Publishers. METAP (Mediterranean Environmental Technical Assistance Program), (1995). Lebanon: Assessment of the state of the Environment. The World Bank, New York, 425 p. Sene, K. J., March, T. J., & Hachache, A. (1999). An assessment of the difficulties in quantifying the surface water resources of Lebanon. Journal of Hydrological Science, 44(1), 79–96.

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