« Je veux tenir le manche d'un des brancards où sont allongés leurs linceuls. Je me faufile pour m'en approcher. Je veux toucher ce bois, conduire de mes mains leurs corps jusqu'au repos éternel, les étreindre. Ces trois petits corps que j'ai bercés, consolés, lavés, bordés, et embrassés. L'odeur de leurs cheveux mouillés, la tiédeur moite de leurs peaux au réveil, leurs mains, leurs joues barbouillées et leurs genoux égratignés. Ils sont là mes trois tout-petits, mon fils et mes deux petit-fils... »