Description:Où suis-je ? qui me parle de consolation ? Me consoler ! mais c’est blasphémer ma douleur. Ma fille est morte, et je me consolerais !... Dieu, dit-on, défend les larmes.... Ah ! peut-il les défendre, lui qui les fait couler.... Dieu existe ; je le sais, je le crois, je me plains de sa rigueur, sans nier sa puissance. Pourquoi m’ôte-t-il ma fille, mon bonheur, ma couronne de gloire ? Pourquoi cet arbrisseau, dont les jeunes rameaux eussent plus tard ombragé ma vieillesse, a-t-il été tout à coup brisé dans sa racine ?