JM X<X«Vv^ LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAUX ET PARTICÜLIÈREMENT CHEZ LES MOLLUSQUES PAR PAUL PELSENEER FrirMTHRl»Lir.i.'.En 6? - 8401 Breden^S^^fiii - Tel. 059 / 80 37 15 ^* yJaanisInsMhiutvoordBZee *• ' "iti^v M*iwa ümituta BRUXELLES MARCEL HAYEZ, IMPRIMEUR DB L'ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQÜE 112, Rue de Louvain, 112 1926 LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAÜX ET PARTICULIEREMENT CHEZ LES MOLLUSQUES PAR PAUL P E L S E N E BR BRUXELLES MARCEL HAYEZ, IMPKIMEUK DE L'ACADEMIE KOYALE DE BELGIOUB 112, Rue de Louvain, 112 1926 Extrait des Mémoires publiés par l'Académie royale de Belgique (Classe des Sciences). Collection in-8» t. VIII. INTRODUCTION I. — On croit généralement, surtout d'après ce qui apparalt vers I'age adulte chez notre espèce, qu'il y a un égal nombre de males et de femelles dans les formes animales. En réalité, on ne possède guère de notions sur cette propor tion relative des sexes. II n'a été fait d'observations, a ce point de vue, que sur fort peu d'animaux; et lorsqu'on cherche dans des ouvrages d'un caractère general, des renseignements a ce sujet, on n'en trouve qu'a propos d'une inaigre liste, partout répétée, de quelques espèces. Aussi était-il dangereux de vouloir tirer des conclusions, même provisoires, de données aussi clairsemées. C'est pourquoi il est desirable que, dans chaque groupe important, cet objet soit étudié d'une fagon un peu étendue, sur les formes qui s'y prêtent le plus facilement. On pourra voir alors s'il y a quelque regie en cette matière et si, dans de différentes subdivisions, les clioses se passent de la raême maniere. Au surplus, ce sujet se rattache a d'autres questions aujour- d'hui soulevées dans l'éthologie de la reproduction, parexemple: le cas des intersexués, la determination du sexe, son hérédité, I'origine de la parthénogenèse, I'origine de I'hermaphrodi- 4 LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAUX tisme, etc. Les résultats de recherches dans cette direction (cgalité des deux sexes ou predominance permanente ou tempo- raire de l'un d'eux, ainsi que Ie rapport éventuel entre la proportion sexuelle et Ie mode particulier d'existence, etc.) peuvent done ouvrir la voie a d'autres investigations ou expe riences d'un incontestable intérêt. Mais il est bien entendu que, en cette matière, comme en toute autre, des statistiques ne renferment pas en elles-mèmes une explication et qu'elles ne démontrent pas la nature même du phénomène observe : il ne faut done leur demander que ce qu'elles peuvent nous donner, c'est-a-dire révéler des particularités et des relations qui n'appa- raissent pas a la simple observation courante. II. — Le présent travail avait été originairement entrepris au point de vue particulier des Mollusques. Il na été qu'acces- soirement étendu a quelques formes parmi lesCrustacés.Insectes, Annélides et Echinodermes. Aussi, afin de pouvoir envisager le sujet d'une faQon plus générale, a-t-il paru opportun de rappeler également ce qui a été précédemment observe, au même point de vue, dans les divers groupes du règne animal. Mais les indications qui s'y rapportent sont éparpillées dans des travaux de toute nature, sans aucun Hen entre eux. Toutes n'ont pu être rassemblées, malgré de longues recherches dans un nombre énorme de publications. Pour rencontrer celles qui sont ici rassemblées, il a déja fallu consulter cinq ou six fois plus de mémoires que n'en mentionne la liste qui termine le présent travail (soit prés de 7,000). Aussi ces renseignements n'auraient-ils pu être un peu accrus qu'au prix de Irès difficiles et presque interminables recherches bibliographiques. Au sur- ET PARTICÜLIÈREMENT CHEZ LES MOLLUSQUES. 5 plus, ces dernières n'étaient plus aussi nécessaires dès que, pour la généralité des espèces d'un groupe, les résultats se montraient concordants. III. — Deux remarques sont encore nécessaires : 1. On peut envisager différentes proportions des sexes, suivant lage : 1° A la fécondation même « primaire « ou encore «. initiale zygotique », plutót théorique que pratiquement determinable. 2" A la naissance ou « secondaire «. 3° A l'état adulte ou « tertiaire »; c'est celle-ci que l'on a Ie plus ordinairement et Ie plus aisément constatée; car la seconde est difïicile ou impossible a reconnaitre pour bien des groupes, et ne peut même l'être pour tous les Vertébrés. 2. Pour diverses indications rapportées dans la suite : 1° Certaines d'entre elles n'ont pas la précision désirée, traduite en nombres; elles apprennent simplement qu'un sexea été rencontre en plus grande quantité que l'autre, ou que les deux sexes sont a peu prés en nombre égal. Ces indications ont cependant été notées; car de la juxtaposition de plusieurs données concordantes peut résulter la disparition d'un doute ou la vraisemblance plus grande de résultats autrement isolés. 2° Tres souvent des indications manquent de la notation : a) de l'age des individus; h) de la saison; c) de la localité ou d) de la « station » particuliere oii ces individus ont été recueil- lis; or : a) Pour l'age, il faudrait que l'on put avoir, a la fois, la proportion a la naissance (et même, s'il était possible, a la fécondation) et a l'age adulte. Mais, comme il a déja été dit, pour beaucoup d'animaux, cela est pratiquement impossible; et 6 LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAUX alors, la connaissance de la proportion adulte n'en est pas moins importante, puisque c'est celle du moment de la reproduction. /;) Pour la saison, dans de multiples cas, et surtout chez les formes a existence de peu de durée, il arrive qu'un sexe n'appa- rait que pendant une partie de l'année (exemple : pour les males de beaucoup d'Insectes, de Crustacés : Ostracodes, Clado- cères, etc.), et les observations faites en dehors de cette saison seront done éventuellement entachées d'erreur. c) Pour la localité : il arrive que. dans une même espèce, les sexes se montrent en proportion diverse, d'une region a une autre, notamment quand la latitude est différente. (/) Enfin, au point de vue de la «.station », les deux sexes n'ont pas toujours Ie même genre de vie, ni la même localisa tion; la femelle est souvent sedentaire, Ie male vagabond; si la femelle est tres cachée, Ie male est plus facilement recueilli; si, au contraire, la femelle est plus exposée, Ie male échappe plus facilement, etc. LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAUX ET PARTICUI.IÈREMENT CHEZ L ES M O L L U S Q U ES PREMIÈBE PARTIE. MOLLUSQUES. Chez les Mollusques unisexués, lorsqu'il existe des caractères sexuels extérieurs, ceux-ci ne sont pas visibles a la naissance : le penis, par exemple, n'est pas constilué; et, d'autre part, la glande genitale n'est pas encore développée ni conséqueniment active. II n'est done pas possible de parler, pour cesanimaux, d'une proportion natale des sexes. Ce rapport numérique ne peutêtre determine que pour les adultes; mais il a son importance, puis- que c'est par ces derniers que s'efFectue la reproduction. Or, même pour les Mollusques adultes, il n'y a eu, a ce propos, que de rares constatations, faites occasionnellement, pour I'une ou I'autre espèce. Le sujet n'avait pas attiré I'atten- tion, notamment celle des auteurs qui ont examine d'une fagon générale les organes reproducteurs, ou qui ont fait une « mono graphic » d'une espèce commune. Et ce sont justement les espèces communes qui conviennent pour ce genre d'observations. Car on ne peut se contenter de nombres peu élevés, qui pour- 8 LA PROPORTION RELATIVE DES SEXES CHEZ LES ANIMAUX raient donner, suivant les occasions, des proportions assez différentes. Mais en chaque endroit determine, il n'y a que quelques espèces qui répondent a cette condition et se prêtent a être recueillies facilement en grande quantité; ceci explique qu'il y ait, dans la littérature zoologique, si peu de references a ce sujet et qu'une tres longue série de formes n'ait pu être l'objet d'observations personnelles de ma part. Ce n'est guère que chez les espèces oii l'un des deux sexes est beaucoup plus abondant que l'autre, que la disproportion est déja reconnais- sable sur un petit nombre. L'examen a faire est assez simple lorsqu'il existe un dimor- phisme sexuel suffisamment net, caractérisé par la presence d'un penis : par exemple chez les Gastropodes des groupes Taenio- glosses et Racliiglosses. Et encore arrive-t-il qu'a certaines périodes, ce penis est rudimenté presque complètement (voir notamment a propos de Litlorina littorea). Mais ailleurs, il est indispensable de procéder a l'examen des produits génitaux — examen qui est parfois un peu long et qui n'est démonstratif que pendant la saison annuelle, plus ou moins courte, de matu- rité de la gonade. Voici les constatations que j'ai pu faire personnellement dans ce groupe et celles, d'ailleurs assez peu nombreuses, qui se trouvent éparpillées dans la littérature préexistante. I. — Amphineures. 1. Chiton marginatus. — Wimereux, en diverses stations et saisons : avril a octobre, 1921 a 1924. Dans cette espèce, les deux sexes se reconnaissent aisément a la difference de couleur de leur glande genitale : Ie testicule est rosé extérieurement et d'un blanc pur en dedans; l'ovaire est d'un brun plus ou moins verdatre. En 1921, il est recueilli 300 specimens d'assez grande taille, dont 167 étaient cfcf, soit 55.6 7„. En mai 1922, 329 individus de tout age sont récoltés. Une Budi Merc 7 6 5 4 10 9 8 7 . 1 . 1. 1 1 'trnth^ Ml Mil M- [ 1 1 M • 1 m t t m +l
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