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Science and Speculation: Studies in Hellenistic Theory and Practice PDF

325 Pages·1983·11.042 MB·English
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Science and Speculation Studies in Hellenistic theory and practice edited by Jonathan Barnes Balliol College, Oxford Jacques Brunschwig Université de Paris X-Nanterre Myles Burnyeat Robinson College, Cambridge Malcolm Schofield St John’s College, Cambridge Cambridge University Press Cambridge London New York New Rochelle Melbourne Sydney Editions de la Maison des Sciences de l’Homme Paris Published by the Press Syndicate of the University of Cambridge The Pitt Building, Trumpington Street, Cambridge CB2 irp 32 East 37th Street, New York, NY 10022, USA 296 Beaconsfteld Parade, Middle Park, Melbourne 3206, Australia and Editions de la Maison des Sciences de l’Homme 54 Boulevard Raspail, 75270 Paris Cedex 06 © Maison des Sciences de l’Homme and Cambridge University Press 1982 First published 1982 Printed in Great Britain at the Pitman Press, Bath Library of Congress catalogue card number: 82-4221 British Library Cataloguing in Publication Data Science and speculation: studies in Hellenistic theory and practice I. Science—History—Greece 2. Science, Ancient I. Barnes, Jonathan 509'.38 Q127.G7 ISBN o 521 24689 X hard covers ISBN 2 901725 47 3 (France only) Contents Préface Victor Goldschmidt page ix Acknowledgements xvii Introduction Jonathan Barnes xix Bibliographical note xxv Chronological table xxvii I The method of the so-called Methodical school of medicine Michael Frede Princeton University i 2 Medicine, experience and logic Jonathan Barnes Balliol College, Oxford 24 3 Geometry and scepticism Ian Mueller University of Chicago 69 4 Force et science des machines François De Gandt C.N.R.S., Paris 96 5 Observational error in later Greek science G. E. R. Lloyd King’s College, Cambridge 128 6 Astrology: arguments pro and contra A. A. Long University of Liverpool 165 7 The origins of non-deductive inference M. F. Burnyeat Robinson College, Cambridge 193 8 On Signs David Sedley Christ’s College, Cambridge 239 9 Confirmation et disconfirmation Jean-Paul Dumont Université de Lille III 273 10 La théorie épicurienne du droit Victor Goldschmidt Université de Picardie 304 Indexes (i) Passages 327, (ii) General index 341, (iii) Index and glossary of Greek terms 349 In memoriam VICTOR GOLDSCHMIDT (1914-1981) Ce volume était sous presse lorsque nous avons appris la brusque disparition de Victor Goldschmidt, le 25 septembre 1981. Ce maître discret et célèbre, dont chaque livre a fait date en France, avait accepté, avec beaucoup de simplicité et de gentillesse, de “patronner” les travaux de notre Conférence, et d’y participer activement. En prenant connaissance des textes qu’il avait bien voulu nous confier, nos lecteurs pourront voir quelle place il y avait tenue. Ce qu’ils ne pourront pas mesurer aussi directement, c’est l’effort d’intelligence et d’amitié qu’il avait su fournir, pour comprendre et pour se faire comprendre, par delà les différences d’âge, de langue, de formation, de style intellectuel parfois. De même, et plus généralement, on peut laisser parler pour elle-même son oeuvre, dans son abondance et sa diversité. Il a écrit sur Platon, sur les Stoïciens, sur Epicure, mais aussi sur Montesquieu, Rousseau, beaucoup d’autres; la veille de sa mort, il avait remis à son éditeur le manuscrit d’un livre sur Aristote. Ces travaux exigeants et subtils, où la densité s’allie à la rigueur, sont comme les essais d’une méthode qu’il n’a pas cessé de méditer et d’appro­ fondir. Mais il appartient à ceux qui ont connu et aimé ce penseur probe et secrètement passionné, cet homme intraitable et qui savait être exquis, d’honorer sa mémoire et de témoigner, s’ils le peuvent, de l’exemple qu’il leur laisse. J.B. J.B. M.F.B. M.S. Préface Le regain d’intérêt pour la pensée hellénistique pourrait s’expli­ quer, de prime abord, par des raisons modestement philologiques. Quand H. Usener, en 1887, publie ses Epicurea, il prend soin, dès la première page de la préface, de nous avertir que ce n’est pas “l’admiration de la philosophie épicurienne” qui a motivé son travail, mais seulement, “ainsi qu’il arrive à un grammairien”, l’obscurité et les difficultés qu’il avait rencontrées chez Diogène Laërce. C’est à l’instigation d’Usener que J. von Arnim entreprend sa collection des fragments stoïciens et, à son tour, nous prévient qu’il s’est surtout attaqué à Chrysippe “qui avait été négligé” auparavant. Cet intérêt philologique'pour des textes insuffisam­ ment édités se manifeste de nos jours dans les entreprises, encore en cours, de refonte de ces deux recueils, et dans des éditions nouvelles, comme celles de Polystrate, de Philodème, de Diogène d’Oenoanda, de Panétius, de Posidonius, etc. Il n’y aurait donc là rien qui excéderait les exigences de l’érudition, pas plus, par exemple, que dans la curiosité que suscitent, depuis quelque temps, les textes de basse époque, comme la Seconde Sophistique, avec Libanius et Aelius Aristide, ou encore l’épopée tardive, avec Quintus de Smyrne ou Nonnos de Panopolis. Cette explication, recevable en un sens, serait manifestement incomplète. L’attention accordée aujourd’hui à la pensée hellénisti­ que est bien d’ordre doctrinal, et c’est de cela qu’il faut essayer de rendre compte. S’agissant de philosophie, on pourrait y voir d’abord une réaction contre le jugement de Hegel, qui avait disqualifié le dogmatisme et le scepticisme comme des doctrines de la “conscience de soi”, comme un “formalisme de l’entendement”, et y avait trouvé un déclin certain par rapport à l’aristotélisme qui, Préface lui, est une “philosophie du concept”. Ce jugement a été inter­ prété, plutôt que discuté, par Marx, dans sa dissertation sur La différence de la philosophie de la nature chez Démocrite et Epicure (1840). Marx essaie d’éclairer, à la lumière de la philosophie grecque, son propre présent. Comme après la mort d’Aristote, on assiste, après la mort de Hegel, à l’apparition d’une “médiocrité”, à l’entrée en scène de “demi-esprits” (polémique contre les jeunes hégéliens, en particulier, Ruge). Mais, d’autre part, les doctrines hellénistiques “ne sont-elles pas les prototypes de l’esprit romain [Hegel l’avait déjà dit], la forme sous laquelle la Grèce émigre à Rome?” (comme l’Athènes de Thémistocle a changé d’élément): il s’agit, autrement dit, de transplanter la philosophie (qui, en tant que telle, est aussi indépassable après Hegel qu’elle l’a été après Aristote) de son élément traditionnel (la pensée pure) dans cet élément nouveau qu’est la “praxis politique et économique” (Löwith). On ne saurait donc invoquer la dissertation de 1840 pour réformer le verdict hégélien et pour trouver un antécédent véritable de la faveur actuelle témoignée à la philosophie post­ aristotélicienne. Tout au plus, dans cet ordre d’idées, pourrait-on mentionner des auteurs marxistes mineurs qui essaient de trouver chez Epicure de quoi conforter le matérialisme et l’athéisme, et tentent de tirer du cinquième chant de Lucrèce une philosophie du progrès et du sens de l’histoire. Rien de tout cela ne concerne, ni l’épicurisme, ni l’actualité de la pensée hellénistique. De fait, l’intérêt renaissant, sinon pour cette pensée en général, du moins pour celle des Stoïciens, est bien due à une réaction, non pas contre Hegel directement, mais contre un de ses élèves, l’historien de la logique C. Prantl. Cette réaction, comme on doit le noter par parenthèse, est d’ailleurs beaucoup mieux fondée: alors que l’appréciation hégélienne des écoles hellénistiques garde une portée philosophique certaine et n’a du reste jamais été proprement réfutée, le jugement que Prantl a porté sur la logique stoïcienne témoigne d’une remarquable incompréhension et ne constitue plus guère qu’une curiosité historique. Or l’initiateur de ce revirement est le logicien polonais J. -Lukasiewicz. Dans une série d’articles, à partir de 1920 (réunis dans les Selected Works) et dans son ouvrage de 1951 sur La syllogistique d’Aristote du point de vue de la logique formelle moderne, il a cru trouver chez les Stoïciens la thèse de bivalence, un calcul propositionnel avec des variables, des connecteurs binaires; ces résultats ont été confirmés et élargis Préface XI (par une confrontation, en particulier, de la sémantique stoïcienne avec celle de Frege) par H. Scholz, I. M. Bochenski, puis dans les études de Benson Mates (Stoic Logic (Berkeley, 1953)), de W. et M. Kneale (The Development of Logic (Oxford, 1962)). Il faut essayer de comprendre la signification et la portée de ces travaux dans Thistoire du stoïcisme et de son exégèse. Le stoïcisme, sans doute, n’avait pas besoin d’être découvert. Cicéron et Sénèque en ont assuré la transmission à travers le moyen âge occidental; le XVIe siècle voit renaître un néo­ stoïcisme, physique avec Pomponazzi, éthique avec Juste Lipse, Guillaume du Vair, Charron; plus tard, les idées de droit naturel et de religion naturelle s’appuient sur le stoïcisme, et l’élaboration de la conscience morale moderne, de Descartes à Kant, en passant par Spinoza, se conçoit difficilement sans l’impulsion stoïcienne; cet élan ne s’est guère ralenti depuis lors: on en trouverait des témoignages chez Schopenhauer et Nietzsche, chez Taine et Renan, chez Emerson et jusque chez A. Malraux. Mais ce n’est pas du tout de cela qu’il s’agit. Ce que découvre et inaugure la date de 1951 - date prise ici symboliquement - c’est quelque chose d’entièrement différent: la réhabilitation scientifique du stoïcisme, c’est-à-dire l’unique label qui puisse garantir sa valeur actuelle et lui mériter l’attention de la pensée contemporaine. On savait bien qu’en dépit du jugement de Kant, la logique avait progressé depuis Aristote. Ce qu’on croyait voir maintenant, c’est que ces progrès avaient déjà été, sinon accomplis, du moins ébauchés et anticipés par la logique stoïcien­ ne, si récemment et si vivement tenue en mépris. Autrement dit: la philosophie scientifique contemporaine, peu intéressée, en tant que telle, à l’histoire de la philosophie, venait d’accorder à ce vieux système son dignus intrare: le Huron avait fait son entrée dans la Société Royale. Les conséquences de cette promotion sont considérables. Essayons d’en indiquer seulement les plus apparentes. Le stoïcisme, le vrai, le scientifiquement valable et qui, seul, avait bénéficié de cette réhabilitation, c’était sa logique. Du coup, on était débarrassé de sa physique archaïque, avec ses thèses inacceptables, telles le fatalisme (le “déterminisme”, avait dit Lukasiewicz) ou le Retour éternel. Débarrassé aussi de sa morale pesante: on pouvait enfin avouer franchement que celle de l’épo­ que impériale ne saurait engendrer qu’un “ennui monumental”, et xii Préface déjà le “suicide raisonnable” de Zénon ne paraissait guère raisonn­ able. Du point de vue de l’exégèse: puisque la logique stoïcienne fournissait une confirmation du calcul propositionnel et de la sémantique frégéenne, c’est donc qu’il était légitime, en retour, d’appliquer à la lecture des textes stoïciens les acquisitions scien­ tifiques modernes, c’est-à-dire, par suite d’une conjonction dont il faudrait débrouiller les origines diverses: la logique symbolique, la philosophie analytique et aussi la linguistique. L’actualité du stoïcisme confirmait donc ces disciplines, non pas seulement en tant que telles, mais en tant qu’instruments exégétiques. Il n’est pas étonnant qu’à partir de là, l’application en ait été faite à des textes non-stoïciens. En ce qui concerne l’histoire de la philosophie: deux idées semblaient se dégager de ces travaux. Celle de progrès, d’abord, car malgré tous ses mérites, la logique stoïcienne n’égale pas en perfection la nôtre. Mais l’idée dé vérité éternelle tout autant: il n’y a pas eu progression continue, du Portique aux écoles contempo­ raines, et cependant l’un et les autres témoignent de la même vérité. C’est donc qu’il y a, comme on a pu le dire, une logica perennis qui pourrait servir, au gré des auteurs, à fonder une philosophia perennis. L’histoire, par là, si elle n’est pas biffée comme telle, n’oppose donc aucune objection préjudicielle à une lecture im­ médiate, directe, des textes antiques, et nous autorise à juger ceux-ci d’après notre standard de vérité. Il y a là comme un retour à l’historiographie telle qu’elle était pratiquée d’Aristote à Hegel: depuis le positivisme et le développement des disciplines histori­ ques et philologiques, il avait fallu, en face d’une doctrine du passé, se demander d’abord ce qu’avait voulu dire l’auteur; auparavant, et maintenant de nouveau, il suffisait de se demander si elle était vraie. Cette entreprise est belle, sans doute; elle n’est pas sans périls. Ce serait une question de savoir si le mot de vérité se prend, de part et d’autre, dans un sens univoque, et si notre fonction de vérité peut s’accorder avec ce que les écoles hellénistiques appellent critère de la vérité. On s’interrogerait de même sur l’idée que nous nous faisons, aujourd’hui, de la philosophie par rapport à 1’ “art de vivre” et à l’idéal du sage; ou encore sur le scepticisme qui, certes, nous paraît immédiatement accessible dans les gros traités de Sextus, mais qui, d’abord, a été un mode de vie pour Pyrrhon et

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