ARCHIVES NATIONALES DU MONDE DU TRAVAIL ROLAND SIMOUNET, ARCHITECTE (1952-1996) 1997 017 REPERTOIRE NUMERIQUE DETAILLE (EN COURS DE REALISATION) Portrait de Roland Simounet Ilôt Basilique, Saint-Denis (Archives nationales du monde du travail, fonds Roland Simounet) (Archives nationales du monde du travail, fonds Roland Simounet, 1997 017 PH 83) Par Mathilde HEUGUEBART sous la direction de Gersende PIERNAS, chargée d'études documentaires et Elsa VIGNIER. Septembre 2012 La version intégrale de cet instrument de recherche est disponible à la consultation en salle de lecture aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix. 1 0 I NTRODUCTION Activités Architecte Présentation de l’entrée Ce fonds est entré au Centre des archives du monde du travail en 1997 sous la cote 1997 017 par voie de don. En effet, le 26 mai 1997, les enfants de Roland Simounet, Madame Yvette Langrand, sa compagne et légataire universelle et sa fille Pascale Langrand remettent à titre de donation à l’État ces archives, sous condition de classement et inventaire à réaliser par le Centre. Au terme du traitement, l'acte de don sera confirmé. Néanmoins, ces opérations de classement et de rédaction d'inventaire étant actuellement en cours de réalisation, la communication au public de l'ensemble du fonds est pour l'instant soumise à l'autorisation du propriétaire déposant. L'ensemble du fonds représente matériellement 168 mètres linéaires. Il couvre quarante cinq années d'activités (1952-1996) de l'architecte. Le fonds se compose, tout d'abord, des archives de l'agence et de la SARL Simounet Ingénierie dans lesquelles se trouvent des documents comptables et administratifs. Le fonds contient également certaines archives personnelles de l'architecte, des books de ses travaux d'architecture, des dossiers relatifs aux différentes institutions dont il est membre (Ordre des architectes, Société d'entraide de la Légion d'honneur, Commission supérieure des monuments historiques), ses dossiers de décorations, ses dossiers de candidatures au Palmarès national de l'Habitat, mais aussi ses écrits et ses documents préparatoires à la réalisation de la monographie Pour une invention de l'espace. A cela s'ajoute, les écrits et interviews sur lui ainsi que les lettres d'hommages après son décès. Le fonds illustre presque en totalité l'œuvre de Roland Simounet. Seules les archives de la période algérienne manquent pour la plus grande partie ; elles ont été pillées après l'indépendance de l'Algérie en 1962. Avec quelques photographies, le dossier d'œuvre établi par Roland Simounet, en 1960, pour l'Ordre des architectes en vue d'obtenir sur dossier le titre d'architecte, est un intéressant témoin de cette période. La plupart des projets de Roland Simounet sont postérieurs à 1960, de Tananarive (Madagascar) à l'immeuble l'Astrolabe (Paris). Les dossiers de projets, qui représentent la part la plus importante du fonds, se composent de plusieurs milliers de plans (150 tubes) et de dossiers, plus de 500 photographies, une vingtaine de maquettes et 263 carnets, contenant plus de 8500 dessins et notes manuscrites diverses qui représentent sans doute l'élément le plus original pour comprendre l'œuvre de Roland Simounet. Ces documents précisent, en effet, l'étude des réalisations et renseignent à la fois sur l'évolution des projets mais également sur les projets différés ou non aboutis. Au cours du classement des archives relatives au tome 1, un mètre linéaire de documents vierges ou en double exemplaire relatifs à la gestion de l'agence de l'architecte et à son entreprise, la SARL Simounet Ingénierie, a été détruit. Plusieurs autres documents, d'un intérêt historique moindre et pour lesquels les délais d'utilité administrative étaient écoulés au regard des contraintes juridiques, ont également été éliminés, soit 4 mètres linéaires. Il s'agissait essentiellement de documents comptables de l'agence Roland Simounet et de la SARL Simounet Ingénierie comme des notes de frais, des factures, des pièces de caisse, des avis de débits et de crédit, des avis de règlements par carte bancaire mais aussi des cahiers de commande de fournitures de bureau. Des relevés d'heures et des bulletins de paie du personnel de l'agence mais également des abonnements de carte de transport et des cahiers d'enregistrement des voyages de Roland Simounet ont aussi été détruits. Environ 31 mètres linéaires de doublons ont également été éliminés lors du traitement des dossiers d'affaires. Au final, c'est près de 35 mètres linéaires qui ont été détruits. L'inventaire des archives de Roland Simounet se décline en trois tomes. Le tome 1 suivant porte sur l'organisation et la comptabilité de l'agence Roland Simounet et de la SARL Simounet Ingénierie ; les archives personnelles de l'architecte ; ses dossiers d'affaires ; ses carnets de croquis ; sa correspondance générale ; les expositions et conférences auxquelles il a participé ; les requêtes et travaux d'étudiants ; les jurys et autres instances dont il est membre ; ses carnets d'adresses, agendas et cartes de vœux ; une partie presse, bibliothèque et documentation de l'architecte. Le tome 2 portera sur les plans et les croquis hors format. Enfin, le tome 3 sera consacré à la photothèque et aux maquettes. Dans le présent tome, la partie relative aux dossiers d'affaires de l'architecte est de loin la plus importante. Elle se compose des dossiers de concours, de projets et de réalisations. Les dossiers d'affaires ont été classés par ordre alphabétique des villes où les projets ont été réalisés sauf la partie Algérie qui est traitée tout au début et à part. On l'explique par le fait que les travaux d'architecture et d'urbanisme réalisés par Roland Simounet en Algérie marquent le commencement de sa carrière d'architecte. Ses réalisations se distinguent par le fait qu'elles sont adaptées au terrain en pente et d'une architecture typique des terres chaudes et sèches de la Méditerranée. Le choix a été fait de faire un inventaire très détaillé des dossiers d'affaires et ce pour plusieurs raisons. D'une part, pour faciliter les recherches aux lecteurs et notamment aux élèves des écoles d'architecture souvent demandeurs du fonds. D'autre part, pour des 2 Archives nationales du monde du travail : fonds Roland Simounet, architecte raisons de sécurité. Il est, en effet, plus aisé de contrôler les documents, en particulier les plans, après consultation en salle de lecture. Les projets de numérisation de documents spécifiques du fonds comme certains types de pièces graphiques en seront, par ailleurs, facilités. Enfin, ce traitement minutieux des dossiers d'affaires a permis de mettre à jour plusieurs documents (note de présentation de projet, plans, croquis...) déclassés de leurs dossiers respectifs ainsi que l'élimination d'un nombre important de plans en plusieurs exemplaires. Le fonds a ainsi perdu de sa masse. L'état matériel des documents du fonds est bon dans l'ensemble. Pour quelques documents cependant, comme les courriers dactylographiés, l'encre commence à s'effacer. On trouve aussi des documents froissés. Il est à noter que la qualité du papier de la correspondance professionnelle de l'agence Roland Simounet est fragile. Le fonds a connu plusieurs étapes dans le classement. Un premier bordereau a été réalisé par Valérie Aigrot et Nathalie Roulleau lors de sa collecte par l'Institut français d'architecture. Puis, les étudiants de l’École d'architecture de Lille, sous la direction de Georges Mouradian, conservateur général et directeur du CAMT, ont identifié les dossiers et ont réalisé un second bordereau dans la cadre du séminaire « Archéologie du projet », en 1997-1999, sous la conduite de Richard Klein. Ce dernier a été complété en 2002 par Claudie Belleau, stagiaire en DESS archivistique sous la direction de Christian Hottin, conservateur au CAMT. A partir de 2004, Selly Bal, architecte DPLG réalise un premier inventaire au cours de différentes vacations qui durent jusque 2009. Enfin, le classement et la rédaction de ce présent inventaire débute avec Linda Vendeville, stagiaire en master professionnel « métiers des archives » de l'université de Lyon 3 puis prestataire scientifique aux ANMT, de mars 2010 à septembre 2011, sous la direction de Françoise Bosman, conservateur général et directrice des ANMT. Le classement des dossiers d'affaires est poursuivi d'octobre à décembre 2011 par Gaël Fizet sous la conduite d'Elsa Vignier, contractuelle, puis par Mathilde Heuguebart, stagiaire du master « Archives, archéologie et patrimoine » de Lille 3 sous la direction de Gersende Piernas, chargée d'études documentaires et d'Elsa Vignier, contractuelle. En 2003 est paru le DVD-rom « Roland Simounet. Carnets de croquis » auquel ont travaillé Alice Thomine, conservatrice, Aude Roelly, conservatrice, et Virginie Thiery. Statut : archives privées Modalité d'entrée : don du 26 mai 1997 Dates extrêmes des documents : 1952-1996 Importance matérielle : 168 m.l. (260 cartons CAUCHARD) Communicabilité et reproduction : Sur autorisation du propriétaire pendant la période de classement et de rédaction d'inventaire. Librement communicable à l'issue de ces travaux à l'exception de plusieurs documents qui sont soumis aux délais de communicabilité suivants (loi sur les archives du 15 juillet 2008) : Délai de communicabilité de 50 ans : - 1997 017 043 -124, - 1997 017 126 -146, - 1997 017 385 - 420, - 1997 017 197 - 233, - 1997 017 240, - 1997 017 247, - 1997 017 252-254, 257-275, - 1997 017 276 -279, - 1997 017 280, - 1997 017 284, - 1997 017 285, - 1997 017 287 - 295, - 1997 017 433 - 436, - 1997 017 298 - 299, - 1997 017 300, - 1997 017 301, - 1997 017 427 - 431, - 1997 017 438 - 439, - 1997 017 441. Délai de communicabilité de 25 ans à compter de la date de décès de Roland Simounet (1996) : - 1997 017 249-251, 3 0 - 1997 017 303, - 1997 017 305. Délai de communicabilité de 25 ans à compter de la date de clôture du dossier : - 1997 017 286, - 1997 017 437. Les reproductions sont autorisées sous forme de photocopies et de clichés numériques, sous réserve de communicabilité des documents. Biographie L’architecte Roland Simounet est né, en 1927, en Algérie, à Guyotville, près d'Alger où il a vécu, étudié, construit avant d’exercer en France. C’est de son pays natal, de son climat, de sa beauté et de sa pauvreté qu’il a extrait l’essentiel de son art. Il commence des études d’architecture à Alger ; il les poursuivra à Paris, à l’école des Beaux-Arts, sans jamais les terminer. Revenu à Alger, il y entame, très jeune, une carrière d’architecte. Il commence à construire dès 1951. La même année, il est membre du groupe CIAM-Alger animé par Pierre-André Émery, Jean de Maisonseul, Louis Miquel et Jean-Pierre Faure et mène une enquête dans le bidonville de Mahieddine à Alger. Celle-ci sera présentée à l’occasion du IXe Congrès international d’architecture moderne (CIAM) qui doit se tenir à Aix-en-Provence en 1953, dont le thème est « la charte de l'Habitat ». En 1954, il est conseiller technique pour l'habitat à l'Agence du plan de la Ville d'Alger. Parallèlement, il poursuit ses recherches sur la résorption des bidonvilles et l'utilisation des terrains à forte pente. La connaissance de cette organisation spatiale, élémentaire mais efficace, va le préparer, après la construction de quelques maisons individuelles, à une importante activité dans le domaine des logements de transit et des cités d’urgence : à Alger, dans le quartier de Maison Carrée, 300 logements pour une cité de « première urgence » en 1955, les 2500 logements de la cité La Montagne en 1955-1956, et 200 logements à Orléansville (Algérie), après le tremblement de terre ; à Alger encore, 800 logements collectifs en 1957-1959, pour la résorption des bidonvilles aux Carrières Jaubert ; 200 logements, en 1956- 1958, à Djenan el-Hasan (Algérie), son opération la plus aboutie dans ce domaine. S'inspirant de la construction traditionnelle, le projet combine l'architecture vernaculaire à un vocabulaire moderne de tendance corbuséenne tout en étant une démonstration exceptionnelle de l'adaptation d'un programme à un site. Adaptation à la pente, attention portée au climat, simplicité, répétition et variété des espaces vont devenir les constantes du travail de Simounet. À côté de ces œuvres nécessaires et justes, il construit toujours avec autant d’austérité des édifices plus élaborés. Ainsi, après le séisme d'Orléansville, il y étudie, avec Louis Miquel, un centre culturel (1955-1959) qui deviendra le Centre Albert Camus (El Cheliff), bel ensemble dédié à la culture et au sport. Autre réalisation, l’église Sainte-Marguerite-Marie en 1956-1957 à Tefeschoun (Algérie). En 1958, il est désigné pour créer la nouvelle agglomération (1958-1962) de Timgad (Algérie), aux abords des célèbres vestiges de la ville romaine. En pleine guerre d'Algérie, il est l'un des initiateurs de l'Appel pour une trêve civile en Algérie lancé par Albert Camus en février 1956. Sa venue en France coïncide avec une étude menée en 1961-1962 pour 700 logements à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) destinés aux Asociaux du père Joseph. En 1961, il rencontre le Corbusier puis Jean Prouvé. En 1962, il est en mission au Venezuela pour le plan directeur de Valencia et propose des solutions pour la résorption des barrios (bidonvilles). La même année, en Haute-Volta (aujourd'hui, le Burkina Faso), il réalise, en terre stabilisée, deux monastères puis il se rend à Tananarive (Madagascar) pour reconnaître le site de la future université. En 1963, il crée un bureau à Paris d'où il réalise la résidence universitaire de Madagascar à Tananarive en 1962-1970 ; 200 classes primaires et deux lycées au Sahara en 1963-1968 ; la résidence de l'ambassade de France à Alger en 1964 ; de nombreux logements dans la région parisienne et en Alsace. En 1968, il étudie la bibliothèque des Halles sur le site du futur Centre Pompidou (Paris). De 1969-1971, il réalise un ensemble de maisons en Corse qui, par leur simplicité et leur rigueur, le font comme redécouvrir en France et saluer dans le monde entier. De 1970 à 1973, il convertit le palais abbatial de Saint-Germain-des-Prés (Paris) en locaux universitaires. Logements à Cergy (Val-d'Oise) et Evry (Essonne), École d'architecture de Grenoble (Isère), grande demeure près de Toulon (Var), rénovation de l'îlot 1 de Saint-Denis Basilique, étude du musée d'Art islamique du Caire (Égypte), logements dans la région parisienne, alternent avec la réalisation du musée de la Préhistoire d'Ile-de-France, à Nemours (Seine-et-Marne), en 1976-1980 ; du musée d'Art moderne du Nord à Villeneuve d'Ascq (Nord) en 1979-1983, et du musée Picasso à Paris en 1976-1985. Ces programmes culturels lui permettent d'atteindre une reconnaissance internationale. En 1984, il entreprend l'étude pour la restructuration du carrefour Pleyel à Saint-Denis1, qui se prolongera jusqu'en 1995. Les études qu'il mène pour une agglomération dans le Vaucluse (Golf Saint-Jean), le musée Rodin à Paris, le centre culturel de Belém à Lisbonne (Portugal), un hôtel à Auvers-sur-Oise (Val-d'Oise), l'École d'art d'Avignon (Vaucluse), l'École des beaux-arts de la ville de Paris, alternent alors avec la réalisation d'un ensemble de logements en bordure du Parc Citroën à Paris, de logements sociaux dans le quartier des Moulins-Gémeaux à Saint-Denis, et de l'École nationale supérieure de danse de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il mène d'importantes études architecturales pour l'aménagement des abords du Mont- Saint-Michel (Manche), participe au concours pour le palais des congrès d'Agadir (Maroc); entreprend une étude pour le fort Saint-Jean à Marseille, réalise des immeubles de logements à Rennes (Ille-et-Vilaine), des logements sociaux au carrefour Pleyel à Saint-Denis. Sa dernière réalisation, l'immeuble de logements pour la ville de Paris dans le XVe 1 La restructuration du carrefour Pleyel à Saint-Denis s'inscrit dans le cadre d'études plus larges sur les banlieues. 4 Archives nationales du monde du travail : fonds Roland Simounet, architecte arrondissement, est achevée en 1998, deux ans après son décès. Roland Simounet ouvre à Paris, le 20 octobre 1964, un cabinet d'architecture appelé « Cabinet Simounet », au 182 boulevard Saint-Germain. Il ne s'est jamais associé, préférant travailler en indépendant. Il a cependant eu de nombreux collaborateurs. Son agence connaîtra de nombreuses difficultés financières. De 1992 à 1995, Pascale Langrand, architecte et fille de sa compagne, Yvette Langrand, l'assiste dans la direction de son agence. Les difficultés du cabinet sont aggravées par le fait que Roland Simounet connaît depuis la fin de l'année 1994 des problèmes de santé. En 1995, le Cabinet Simounet est racheté par la société « Attique SARL » le 26 juin de la même année, société dont est membre et associée Pascale Langrand. Roland Simounet cesse toute activité professionnelle au début de l'hiver 1995. En 1996, Pascale Langrand s'occupe de la conservation de ses archives et contribue à la publication de sa seconde monographie au Moniteur. De 1995 à 1999, pour Attique, avec Pascale Kaparis et Dominique Pinon, elle termine tous les projets de Roland Simounet en cours, divers chantiers et projets de logements (Saint-Denis, Rennes, Paris), et intervient au musée Picasso et au musée Nemours. Roland Simounet a construit de nombreux logements sociaux mais aussi des bâtiments culturels. D’une grande homogénéité, son architecture est à l’évidence issue des terres chaudes et sèches de la Méditerranée. Depuis le début du XXe siècle, la Méditerranée (le ciel, la lumière, le soleil, l’habitat des Cyclades, le Parthénon, la voûte catalane, Alger et sa Casbah) a beaucoup intéressé les architectes, en particulier Le Corbusier, dont le souhait tenace de construire en Algérie ne se réalisa pourtant pas. Roland Simounet a participé à de nombreuses expositions à travers le monde - dès 1957, à la XIe Triennale de Milan - et a donné des conférences à Paris, Le Caire, Rome (Italie), Lisbonne, Tunis (Tunisie), Haïti... Il a été membre de nombreux jurys, dont celui de l'Académie de France à Rome (1978-1979) et du Prix Agha Khan d'architecture (1984). Il fut membre du conseil d'administration de la Fondation Le Corbusier, de l'Académie française d'architecture, de l'Académie internationale d'architecture et grand prix national d'architecture en 1977. Il a reçu les distinctions suivantes : Grande médaille d'honneur de l'Académie d'architecture pour l'ensemble de ses travaux en 1982, Équerre d'argent 1985 pour le musée Picasso, Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres, Chevalier de la Légion d'honneur et Officier du Mérite national. Il est décédé à Paris, le 10 février 1996, à l'âge de soixante-neuf ans. Après la mort de Roland Simounet, plusieurs expositions ont fait référence à ses travaux parmi lesquelles : • « Roland Simounet à l'œuvre : architecture 1951-1996 » , du 21 octobre 2000 - 27 janvier 2001, Musée d'Art moderne, Villeneuve d'Ascq. Cette exposition sera à l'origine de deux autres expositions : - L'exposition « Roland Simounet et la Méditerranée », à Marseille, du 15 octobre au 31 décembre 2003, qui visait à découvrir les œuvres et documents se rapportant aux réalisations de l'architecte en Algérie et dans le bassin méditerranéen. - L'exposition « ROLAND SIMOUNET, ARCHITECTE - L'autre visage de la Modernité » , à Toulouse, du 8 février au 29 mai 2004. Elle fut présentée par le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement de Haute- Garonne (CAEU 31) et par Actions, études et recherches autour de l'architecture (AERA) et produite par le musée d'Art moderne de Lille métropole et l'Institut français d'architecture (IFA) en collaboration avec le Centre des archives du monde du travail et l'école d'architecture de Lille. Cette exposition rétrospective propose de parcourir de façon thématique l'œuvre de Roland Simounet. • « Alger, paysage urbain et architectures », exposition réalisée par l'Institut français d'architecture (IFA) et présentée du 25 juin au 14 septembre 2003 au Palais de la Porte Dorée à Paris. Cette exposition retrace les grands cycles de transformation et de modernisation de la capitale algérienne, des dernières décennies de l'époque ottomane à nos jours. On a pu y découvrir les réalisations de nombreux architectes dont celles de Roland Simounet. Par ailleurs, un colloque intitulé « L'architecte Roland Simounet » a été organisé aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix le 7 décembre 2000. Un second colloque, organisé le 30 novembre 2007, avait pour thème : « D'Alger à Stockholm par la route du Nord, Roubaix célèbre les hommes de la Méditerranée. Algérie - France, regards croisés ». Cette journée d'étude fut dédiée à l'œuvre de l'architecte Roland Simounet, au cinquantenaire du Prix Nobel décerné à Albert Camus, au centenaire de la naissance de René Char et aux rééditions actuelles de la maison Gallimard (collection La Pléiade). Des archives du fonds Simounet ont également été prêtées au centre Pompidou -Metz (Moselle) dans le cadre de l'exposition « Chefs d'œuvres » qui s'est tenue du 11 mai 2010 au 30 août 2011. Il s'agit des croquis, maquettes et notes relatifs au musée Picasso, au musée d'Art moderne de Villeneuve d'Ascq, au palais abbatial d'Avignon et de l'Université populaire d'Avignon (UPA). 5 0 Sources complémentaires • Archives nationales du monde du travail à Roubaix ◦ Non coté Répertoire des maquettes de Roland Simounet. ◦ Non coté Répertoire provisoire du fonds photographique (classement en cours). ◦ Non coté Répertoire du fonds constitué à partir des manifestations scientifiques et culturelles réalisées autour de l'oeuvre de Roland Simounet après sa mort2. ◦ 2010 029 Bordereau d'entrée numérique détaillée des documents numérisés. • Institut français de l'architecture (IFA) à Paris, Centre des archives d'architecture du XXème siècle ◦ 007 Ifa Fonds Louis MIQUEL. Bibliographie Ouvrages écrits par Roland Simounet • SIMOUNET (Roland), Pour une invention de l'espace, Electa Moniteur, Paris, 1986, 143 p. • SIMOUNET (Roland), D'une architecture juste, 1951-1996, complément de textes après décès de RIBOULET (Pierre), DIB (Mohammed), PELEGRI (Jean), Le Moniteur, Paris, 1997, 207 p. • SIMOUNET (Roland), Traces écrites, avec une postface par Jean de Maisonseul, Domens, Pézenas, 1997, 92 p. • SIMOUNET (Roland), Dialogues sur l'invention, Éditeur scientifique Richard Klein, Le Moniteur, Paris, coll. Questions d'architecture, 2005, 172 p. Autres ouvrages • Encyclopaedia Universalis, Dictionnaire des Architectes, Encyclopaedia Universalis et Albin Michel, Paris, 1999, 783 p. • KLEIN (Richard, s.dir.), Roland Simounet à l'œuvre, architecture 1951-1996, édition musée d'Art Moderne de Lille-Villeneuve d'Ascq, Lille-Villeneuve d'Ascq, 2000, 168 p. • SODA (Kumido), « La réalisation de la nouvelle agglomération de Timgad pendant la guerre d’Algérie : Roland Simounet et sa « mission impossible » », in Livraisons d’histoire de l’architecture, 2005, vol.9, p. 149-159. • BONILLO (Jean-Lucien), MASSU (Claude), PINSON (Daniel), « L’expérience du bidonville, Roland Simounet et le groupe CIAM-Alger » in La modernité critique, autour du CIAM 9d'Aix-en-Provence - 1953, Imbernon, Marseille, 2006, 303 p. • Anthologie des écrits de Roland Simounet, inventaire et commentaires, Le Moniteur, Paris, 2004. • ROLAND (Simounet), « Respect et métamorphose d'un lieu » in Revue de l'Art, vol 68, n°1, 1985, p. 53-54. • « Le séminaire archéologie du projet et les archives de Roland Simounet » in L’annuel n°5, École d'architecture de Lille et des Régions Nord, juin 2000. • « Le pavillon de l’Aluminium » in La Pierre d’Angle n°27, Paris, juillet-août 2000. • Roland Simounet : une revendication tranquille de la modernité. Entretien ddo n°41, Lille, sept. oct. Nov. 2000. • « Roland Simounet à l'œuvre » in Le b.a. ba, spécial petit journal de l’exposition, Lille, octobre 2000. • Les archives de Roland Simounet, Paul Decaux, Raphaël Hoden, Le Corbusier et Charles Vollery - Restaurer le XXe siècle - La contribution des écoles d’architecture à l’exposition « Roland Simounet à l'œuvre », L’annuel n°6, École d'architecture de Lille et des Régions Nord, juin 2001. • COHEN (Jean-Louis), OULEBSIR (Nabila), KANOUN (Youcef), Autour des expositions, Alger paysage urbain et architectures , Éditions de l'Imprimeur, Paris, 2003, 400 p. • « L'Orient véhiculaire de Roland Simounet » in BERTRAND (Nathalie, dir.), L'Orient des architectes, actes du colloque, la Seyne-sur-Mer, Villa Tamaris, 22-24 mai 2003, publications de l’Université de Provence, collection histoire des arts, Aix-en-Provence, 2006, 190 p. • MONNIER (Gérard, dir.) et al., « L’exposition Roland Simounet à l'œuvre et sa réception » in L’architecture : la réception immédiate et la réception différée, l'œuvre jugée, l'édifice habité, le monument célébré, publication de La Sorbonne, Paris, 2006, 166 p. DVD • Centre des archives du monde du travail, Carnets de croquis de Roland Simounet, 2002. 2 Note de Françoise Bosman à Hervé Lemoine (DIR / ARCH / 119) du 20 juin 2011 dans laquelle il est décidé de traiter à part ces documents au lieu de l'intégrer au présent inventaire comme onzième partie du tome 1. 6 Archives nationales du monde du travail : fonds Roland Simounet, architecte S OMMAIRE PREMIERE PARTIE Organisation et comptabilité de l'agence Roland Simounet et de la SARL Simounet Ingénierie (1957-1996) 1997 017 001-437 DEUXIEME PARTIE Papiers personnels de Roland Simounet (1960-1999) 1997 017 438 - 507 Affaires administratives (1960-1995) 1997 017 438-442 Dossiers de rapatriés d'Algérie (1960-1988) 1 9 9 7 0 1 7 4 3 8 -4 4 0 Démarches administratives (1993, 1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 1 -4 4 2 Références professionnelles ([1974], 1995) 1997 017 443-446 Curriculum vitae et autres pièces ([1974], 1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 3 -4 4 4 Albums (S.d.) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 5 -4 4 6 Activités institutionnelles et associatives (1960-1995) 1997 017 447-449 Ordre des architectes (1960-1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 7 Société d'entraide des membres de la Légion d'honneur (1982-1988) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 8 Commission supérieure des monuments historiques (1985, 1990) 1 9 9 7 0 1 7 4 4 9 7 0 Décorations (1974-1993) 1997 017 450-457 Décorations reçues (1974-1992) 1 9 9 7 0 1 7 4 5 0 -4 5 6 Décorations remises (1992-1993) 1 9 9 7 0 1 7 4 5 7 Candidatures au Palmarès national de l'habitat (1981, 1984) 1997 017 458 Œuvres littéraires de Roland Simounet (1975-1995) 1997 017 459-477 Ses écrits (1975-1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 5 9 -4 7 2 La monographie Pour une invention de l'espace (1981-1992) 1 9 9 7 0 1 7 4 7 3 -4 7 7 Préparation 1997 017 473-475 Parution et adaptation de la monographie 1997 017 476-477 Écrits et interviews sur Roland Simounet (1979-1995) 1997 017 478-484 Écrits (1979, 1993) 1 9 9 7 0 1 7 4 7 8 -4 8 0 Interviews (1987-1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 8 1 -4 8 4 Correspondance (1966-1995) 1997 017 485-506 Correspondance relative aux travaux de Roland Simounet (1977-1985)1 9 9 7 0 1 7 4 8 5 -4 8 8 Correspondance personnelle (1966-1995) 1 9 9 7 0 1 7 4 8 9 -5 0 4 Textes envoyés à Roland Simounet (1980, 1990) 1 9 9 7 0 1 7 5 0 5 -5 0 6 Hommages à Roland Simounet (1996, [1999]) 1997 017 507 TROISIEME PARTIE Dossiers d'affaires : concours, projets et réalisations (1911-2005) 1997 017 508 - 13212 Dossiers d'affaires : Algérie (1911-1981) 1997 017 508-970 Généralités (1962-1969) 1 9 9 7 0 1 7 5 0 8 -5 1 2 Commandes sous l'Algérie française (1951-1966) 1 9 9 7 0 1 7 5 1 3 -6 4 3 Agglomération d'Alger 1997 017 513-587 Azazga 1997 017 588-590 Bérard 1 9 9 7 0 1 7 5 9 1 Déllys 1 9 9 7 0 1 7 5 9 2 El-Affroun 1 9 9 7 0 1 7 5 9 3 Fontaine -des -gazelles 1 9 9 7 0 1 7 5 9 4 Orléansville 1997 017 595-617 Port Gueydon 1 9 9 7 0 1 7 6 1 8 Tefeschoun 1 9 9 7 0 1 7 6 1 9 Timgad 1997 017 620-643 Commandes après l'indépendance de l'Algérie (1962-1968) 1997 017 644-951 Alger 1997 017 644-766 Kadiria 1 9 9 7 0 1 7 7 6 7 Sahara 1997 017 768-950 Tipaza 1 9 9 7 0 1 7 9 5 1 8 Archives nationales du monde du travail : fonds Roland Simounet, architecte Études d'urbanisme (1960-1968) 1 9 9 7 0 1 7 9 5 2 -9 5 6 Algérie 1 9 9 7 0 1 7 9 5 2 Batna 1 9 9 7 0 1 7 9 5 3 Beni Isguen 1 9 9 7 0 1 7 9 5 4 Constantine 1 9 9 7 0 1 7 9 5 5 Oued Ouchaïa 1 9 9 7 0 1 7 9 5 6 Projets non identifiés (S.d.) 1 9 9 7 0 1 7 9 5 7 -9 5 8 Publications relatives aux réalisations algériennes (1911-1981) 1 9 9 7 0 1 7 9 5 9 -9 7 0 Dossiers d'affaires (classement alphabétique par ville) (1958-2005) Agadir (1989-1991) 1997 017 0971-0982 Aix-en-Provence (1964-1967) 1997 017 0983-1043 Angers (1986-1989) 1997 017 1044-1074 Annecy (1965-1974) 1997 017 1075-1083 Arpajon (1968-1981) 1997 017 1084-1121 Auvers-sur-Oise (1987-1990) 1997 017 1122-1124 Avignon (1987-1992) 1997 017 1125-1161 Bahreïn (État de) (1981-1982) 1997 017 1162-1171 Bartenheim (1973) 1997 017 1172 Bayonne (1986) 1997 017 1173 Beaulieu (1979-1981) 1997 017 1174-1183 Beauvais (1980, 1984) 1997 017 1184 Bellecombe-en-Tarentaise (1987) 1997 017 1185 Berlin (1988-1994) 1997 017 1186-1215 Besançon (1974) 1997 017 1216 Biesheim (1969-1973) 1997 017 1217-1233 Blanc-Mesnil (1969) 1997 017 1234 Bois-d'Arcy (1961-1968) 1997 017 1235-1837 Boulazac (1985) 1997 017 1838-1841 Bouliac (1987) 1997 017 1842 Boulogne-Billancourt (1987) 1997 017 1843 Brest (1994) 1997 017 1844 Caire (Le) (1972-1982) 1997 017 1845-1858 Cergy-Pontoise (1969-1994) 1997 017 1859-2374 Cernay (1968-1972) 1997 017 2375-2398 Cesson (1964-1971) 1997 017 2399-2512 Chelles (1990) 1997 017 2513 Chicago (1990) 1997 017 2514 Ciotat (La) (1990) 1997 017 2515 Colmar (1964-1973) 1997 017 2516-2526 Colombes (1964-1965) 1997 017 2527 Corte (1991) 1997 017 2528 Courneuve (La) (1959) 1997 017 2529-2545 Cuers (1982-1983) 1997 017 2546 Damas (1974) 1997 017 2547 Dijon (1985-1988) 1997 017 2548-2564 Diomèdes (îles de) (1989) 1997 017 5265 Dubaï (1989) 1997 017 Évry (1970-1992) 1997 017 2567-3038
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