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Revue Ivoirienne des Sciences Historiques PDF

133 Pages·2017·3.97 MB·French
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Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Revue Ivoirienne des Sciences Historiques Volume 1, JUIN 2017 Revue d’Histoire, d’Art et d’Archéologie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa- Côte d’Ivoire Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) Site : www.histoire-univdaloa.net Revue Ivoirienne des Sciences Historiques Courriel : [email protected] (RISH) Adresse Bp150 Daloa (Côte d’Ivoire) Photo de couverture : le Gloko, pagne traditionnel bété fait d’écorce d’arbre battu, à l’aide d’une massue. 1 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. REVUE IVOIRIENNE DES SCIENCES HISTORIQUES (RISH) Revue de l’Université Jean Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire 2 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Administration de la revue Directeur de publication Directeur de rédaction adjoint : KOUADIO Guessan, ALLOU Kouamé Réné, Professeur des Universités, Secrétariat de rédaction : Professeur titulaire d’histoire africaine, Université Dr. Jean- Baptiste SEKA Félix Houphouët-Boigny. Dr. Angela OSSORO Directeur de rédaction Dr. Adoffi Ange BARNABE YAO-BI GNAGORAN Ernest, Maître de conférences Trésorier: Dr : Fulbert ETTIEN d’histoire religieuse, Université Félix Houphouët- Boigny d’Abidjan- Cocody ; Comité scientifique Pr KONÉ Issiaka, Professeur des Universités, Pr ALLOU Kouamé Réné, Professeur des Professeur titulaire, Université Jean Lorougnon Universités, Professeur titulaire d’histoire africaine, Guédé, Daloa ; Université Félix Houphouët-Boigny ; Pr KOUAME Aka, Professeur des Universités, Pr MOEGLIN Jean Marie, Professeur des Professeur titulaire d’histoire moderne, Université Universités, Professeur titulaire d’histoire Félix Houphouët-Boigny. médiévale, École Pratique des Hautes Études, Université Paris Sorbonne ; Pr KOUASSI Yao, Professeur des Universités, Pr PAVIOT Jacques, Professeur des Universités, Professeur titulaire d’histoire des relations Professeur titulaire d’histoire médiévale, Université internationales, Université Félix Houphouët-Boigny ; de Paris -Est Créteil ; Pr SETTIÉ Louis Édouard, Professeur des Universités, Professeur titulaire d’histoire Pr EKANZA Simon Pierre, Professeur des économique, Université Félix Houphouët-Boigny Universités, Professeur titulaire d’histoire ; d’Abidjan- Cocody ; Pr OUATTARA Tiona Ferdinand, Directeur de recherches d’histoire africaine, Institut d’Histoire Pr YAO-BI GNAGORAN Ernest, Maître de d’Art et d’Archéologie Africains d’Abidjan; conférences d’histoire religieuse, Université Félix Pr GOMGNINBOU Moustapha, Directeur de Houphouët-Boigny d’Abidjan- Cocody. recherches, Université de Ouagadougou Pr PARE Moussa, Maître de conférences d’histoire (Burkina –Faso) médiévale, Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan- Cocody ; Pr LATTE Euge Jean Michel, Professeur des Universités, Professeur titulaire d’histoire Pr KOUADIO Guessan, Maître de conférences économique, Université Alassane Ouattara, Bouaké; d’histoire contemporaine, Université Félix Houphouët-Boigny. Comité de lecture scientifique Pr Allou Kouamé Réné Pr GOMGNINBOU Moustapha Pr KOUAMÉ Aka Pr KOUASSI Yao Pr LATTE Euge Jean Michel, Pr MOEGLIN Jean Marie, Pr PAVIOT Jacques, Pr Yao BI Gnangoran 3 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Recommandations aux auteurs L’article à soumettre à la revue doit être inédit et n’avoir pas été publié nulle part ailleurs (ni en ligne, ni sur papier).Tout texte proposé doit donc être inédit et impérativement transmis ou envoyé au secrétariat et/ou au rédacteur en chef de la revue. Il sera soumis au comité de lecture pour avis. Le texte ne doit pas comporter des emprunts de quelque nature que ce soit qui seraient susceptibles d'engager la responsabilité du département. Les thématiques sont variées et essentiellement constituées d’articles. Peuvent être publiés les articles : - Qui ont fait préalablement objet d’une pré-expertise par le comité de rédaction. Cela suppose que l’article répond à l’appel à contribution ; - Dont la rigueur scientifique est suffisante (maitrise et pertinence du thème, de la problématique, la méthodologie, la qualité de la langue et le respect des normes de rédaction) ; - Dont l’exactitude des informations, l’originalité du contenu et la vérification de l’absence du plagiat ont été évaluées; - Qui reçoivent au moins trois (3) avis favorables. Toutefois, en cas de divergences d’avis, le comité de lecture sollicite d’autres avis. - Les articles sont transmis à des instructeurs sous le sceau de l’anonymat. Lorsqu’un article est refusé, la direction de la revue en informe l’auteur et lui transmet le manuscrit dans les deux mois qui suivent ainsi que les rapports d’évaluation. Pour un article accepté sous réserve de certaines corrections, l’auteur doit tenir compte des remarques des instructeurs et doit impérativement le modifier dans le délai prescrit. La seconde mouture est vérifiée par un membre du comité de lecture. Une fois validée, la version finale de l’article est transmise à son auteur pour approbation. Afin de traiter de la meilleure façon les articles envoyés à notre revue, quelques règles sont à suivre par les auteurs dans la présentation et les formats des fichiers. Ces préconisations (recommandations) permettent de gagner du temps sur la mise en forme et la correction des textes. Règles de base de présentation Les textes à soumettre doivent être fournis sous Word, au format doc ou rtf, en pièce jointe à un courriel. La dimension maximale du fichier : entre 30 000 et 60 000 signes (espaces résumés, corps du texte et bibliographie compris). L’auteur doit proposer un résumé de l’article en français et en anglais (respectivement 600 signes maximum) et cinq « mots-clés ». Il doit mentionner son nom et prénom, son titre académique ou professionnel. Typographie Pour le corps du texte, la série de caractère à adopter est la police « Times New Roman », style « Normal », taille 12. L’italique est réservée aux mots, locutions et citations empruntés aux langues anciennes ou autre que le français (ex. : ad valorem, a priori, de facto, brain storming, Kru boy, Sikefwe ) et aux titres d’ouvrages (ex. : Jean Noel Loucou publie La Côte d’Ivoire coloniale 1893-1960. Les citations courtes sont intégrées au texte et placées entre guillemets (choisir les guillemets « à la française »). Les citations longues (plus de trois lignes) sont à indiquer dans le corps du texte par un retrait avec tabulation 1,25 et le texte mis en taille 11, entre guillemets. Toute suppression ou coupure dans une citation doit être signalée par des crochets. Toute citation doit faire l’objet d’une note en précisant la source. Les majuscules sont accentuées. Références et citations Les références et citations sont intégrées au texte citant, selon les cas, des façons suivantes : (Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur, année de publication, pages citées) ; Exemples : -Faisant une mise au point sur des questions de méthodes S.P. Ekanza (2015, p. 7), note que « l’histoire est une pratique professionnelle » 4 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. -Malgré sa brièveté, la colonisation est caractérisée par des changements importants, souvent brutaux qui affectèrent les populations africaines, leurs structures et leurs institutions politiques, économiques, sociales et culturelles. Ces changements ont des conséquences qui pèsent encore aussi bien sur les anciens pays colonisateurs que sur les ex- pays colonisés. C’est pourquoi l’histoire de la colonisation oscille entre deux tendances : l’apologie du système colonial et sa condamnation (J.N. Loucou, 2012, p. 5). Les envois dans le texte se présentent en notes en bas de page en numérotation continue. Les sources historiques, les références d’informations orales et les notes explicatives sont numérotées en série continue et présentées en bas de page. Les illustrations Les illustrations (cartes, photos, schémas, tableaux, graphiques) doivent être présentées en numérotation continue) en chiffres arabes selon l’ordre de leur apparition dans le texte. Ils doivent comporter un titre concis, placé au-dessus de l’élément d’illustration (centré). La source est indiquée (centrée) au-dessous de l’élément (taille 10). Il est important que ces éléments d’illustration soient d’abord annoncés, ensuite insérés, et enfin commentés dans le corps du texte. Références bibliographiques Les divers éléments d’une référence bibliographique sont présentés comme suit : NOM et Prénom (s) de l’auteur, Année de publication, titre, lieu de publication, éditeur, les pages (p.) des articles pour une revue. Dans la zone titre, le titre d’un article est présenté en romain et entre guillemets, celui d’un ouvrage, d’un mémoire ou d’une thèse, d’un rapport, d’une revue ou d’un journal est présenté en italique. Dans la zone éditeur, on indique la Maison d’édition (pour un ouvrage), le Nom et le numéro/volume de la revue (pour un article). Au cas où un ouvrage est une traduction et/ou une réédition, il faut préciser après le titre le nom du traducteur et/ou l’édition (ex : 2nde éd.). Les références bibliographiques sont présentées par ordre alphabétique des noms d’auteur. Par exemple : AMEGBO Joseph ; LIGIER Françoise, 1976, Ossei TUTU, fondateur de la Confédération ashanti, XVIIe siècle, Abidjan ; Dakar, NEA, Paris, ABC, 112 p. CANGAH Guy ; EKANZA Simon- pierre, 1978, La côte d’Ivoire par les textes. De l’aube de la colonisation à nos jours, Abidjan ; Dakar, NEA ,237 p. MIAKA Oureto, 1982, « Quelques réflexions sur l’usage de la monnaie en Afrique noire à la place du troc traditionnel », Annales de l’Université d’Abidjan, série K (sciences économiques), tome V, pp. 59-68. SCHNAPER Bernard, 1961, La politique et le commerce français dans le Golfe de Guinée de 1838 à 1871, Paris, La Haye, Mouton et Co, 286p. SURET-CANALE Jean, 1977, Afrique Noire Occidentale et Centrale, L'ère coloniale (1900-1945), Paris, Éditions Sociales, 636 p. ZINSOU-DERLIN Lionel, 1976, « La banque de l’Afrique occidentale dans la crise », Revue française d’histoire d’outre-mer, tome 63, no 232-233, « L’Afrique et la crise de 1930 (1924-1938) pp.506-518. Pour les sources électroniques et les travaux en ligne ajouter l’adresse électronique (URL) et la date de consultation. 5 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Soumissions d’articles Contact Université Jean Lorougnon Guédé, Daloa, Côte d’Ivoire [email protected] (+225) 57 19 57 80 Volume 1, Décembre 2016 Revue d’Histoire, d’Art et d’Archéologie de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa- Côte d’Ivoire Site : www.histoire-univdaloa.net Courriel : [email protected] Adresse Bp150 Daloa (Côte d’Ivoire) Photo de couverture : le Gloko, pagne traditionnel bété fait d’écorce d’arbre battu, à l’aide d’une massue. 6 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. SOMMAIRE ARCHÉOLOGIE ET HISTOIRE ANCIENNE 1-N’DAH Didier ; BARPOUGOUNI MARDJOUA, « Le site archéologique de Niyanpangu-bansu (nord du Bénin): résultats d’une reconnaissance archéologique et perspectives de connaissance de l’histoire du peuplement précolonial du Borgou historique »………………………………………………………………………………….pp.9-19 2- TAGUE KAKEU Alexis, « Usurpation du pouvoir, quête de la légitimité et développement dans l’Égypte pharaonique : 3150-30 av. J.-C » ………………………………………………………………………………….pp.20- 36 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE 3-ALLOU Kouamé René, « Perception de la migration, du migrant et de la richesse dans les langues akan …………………………………………………………………………………………………………………pp. 37 39 4-AWO. A.Dieudonné, « Politique de Sécurité alimentaire au Bénin : le chemin parcouru en cinquante ans d’indépendance (1960-2010) » …………………………………………………………………………………….pp. 40-53 5-BRINDOUMI atta kouame jacob, « La coupe nationale du progrès et la modernisation du monde rural en Côte d’Ivoire de 1967-1995 ……………...............................................................................................................pp. 82-99 6-DJERE ZEBRO Hervé, « Le port d’Abidjan : dynamisme d’une infrastructure économique 1950- 2000 » ……………………………………………….........................................................................................pp. 71-82 7-GNETO Gbakré Jean Patrice, « Le port de la hotte en pays dida et sa relation avec les pygmées d’Afrique centrale ………………………………......................................................................................................... pp.83-91 8-KOUASSI Konan Samuel, « Félix houphouët-boigny : anti-panafricaniste ou panafricaniste realiste et pragmatique »……………………………………………………………………………………………………… pp92-106 9-OUATTARA Diakaridja, « Essai d’analyse du passage du Cheickh Hamahoullah et de l’évolution du hamallisme à Adzopé (Côte d’Ivoire) »………………………………………………………………………………………..pp107-117 10- SORO Doyakang Fousseny Le projet sucrier ivoirien : entre espoirs et pessimisme………………pp.118-132 Revue d’Histoire de 7 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Le site archéologique de Niyanpangu-bansu (nord du Bénin) : résultats d’une reconnaissance archéologique et perspectives de connaissance de l’histoire du peuplement précolonial du Borgou historique Didier N’Dah1 & Barpougouni Mardjoua2 1 Membre du Laboratoire d’Art, d’Archéologie et d’Expertise Patrimoniale (LAAEP), Enseignant-chercheur au Département d’histoire et d’archéologie de l’Université d’Abomey-Calavi (R. Bénin). Adresses E-mail : [email protected] ; [email protected]. 2Doctorant en co-tutelle en Archéologie : Université d’Abomey-Calavi et Université Libre de Bruxelles Adresses E-mail : [email protected] ; [email protected]. Résumé Abstract Cet article montre, d’abord, en quoi le site de This article firstly shows how the site of Niyanpangu- Niyanpangu-bansu est d’une grande portée bansu is of great historical importance in the historique dans la connaissance du peuplement du knowledge of the settlement of the historical Borgou. Borgou historique. Ensuite, il expose l’état des Then, it presents the state of knowledge of the site, connaissances du site, sa problématique d’étude et a problem of study and the results of the les résultats de la reconnaissance archéologique et archaeological recognition and finally, the research enfin, les perspectives de recherche sur l’histoire du perspectives on the history of the settlement of North peuplement du Nord Bénin en général. Benin in general. Mots clés : Niyanpangu-bansu- Peuplement Keywords: Niyanpangu-bansu- Precolonial précolonial, Borgou historique. settlement- Borgou historique 8 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Introduction La destruction de la cité de Niyanpangu est l'un des faits majeurs qui ont marqué la mentalité et conservé par la tradition orale sur l'histoire du Borgou historique au Nord Bénin (B. Guéné, 1978). En effet, selon les sources orales, le siège et la destruction de cette « cité gulmance » sont reconnus communément pour avoir été commandité par le Sinabogo ou Sinaboko, le roi Simè Dobodiya. Ils sont aussi mis en corrélation avec la fondation de la principauté Wasangari Moo des Saka de Kandi, en même temps qu’avec les établissements du Yerumaru (titre de prince aîné) des faaru Moso de Kérou et de Yôkparu-bansu à Toura (Bagodo, 1993 ; Mardjoua, 2014). Avant sa destruction, la « cité de Niyanpangu » aurait bénéficié d’une ouverture sur les pistes caravanières. Elle est présentée pour être riche, plus riche que son contemporain plus connu, Nikki, la capitale du royaume wasangari. D’après une version de tradition orale, pendant un festival de Gaani à Nikki, Tikandé Yankpangu, chef de Niyanpangu, ferait une grande démonstration de richesse, d'une part, par la quantité et la variété des biens qu'il a apporté (esclaves, chevaux, cola) et d’autre part, par un don magnanime «d'une corne pleine de poudre d'or» au roi de Nikki, pour l'aider à rembourser la dette des chevaux achetés auprès d’un commerçant caravanier. Vu la valeur des produits qui ont constitué ce cadeau, Tikandé Yankpangu venait de confirmer la richesse fabuleuse de sa cité. D'où la destruction de Niyanpangu par les guerriers wasangari de Nikki dont la période est encore vaguement située au XVIIè siècle. Le site de Niyanpangu-bansu est, à ce titre, d’une grande portée historique dans la connaissance du peuplement et des relations politiques du Borgou historique. Cet article présente, dans un premier temps, le site étudié et la clarification toponymique. Il expose, dans un second temps, l’état des connaissances du site et les résultats de la reconnaissance archéologique. I-Présentation du site et clarification toponymique Le site archéologique de Niyanpangu-bansu présente un certain nombre de caractéristiques physiques. I.1 : Localisation et caractéristiques physiques du site Enregistré sous le code BNK-13-1, avec comme coordonnées géographiques 11°11’51’’N et 2°07’10’’E, Niyanpangu-bansu, aujourd’hui mieux connu, est situé dans le Parc National du W, plus précisément dans la zone cynégétique de l’Atacora (cf. carte 1). L’espace du site est caractérisé par une végétation de grands arbres. Les espèces végétales dominantes sont le néré (Parkia biglobossa), le karité (Vitellaria paradoxa), le baobab (Adansonia digitata), le veine teck africain (Pterocarpus erinaceus), le saucissonnier ou faux baobab (Kigelia africana), le badamier blanc (Terminalia avicennioides). La plupart de ces plantes, en association avec les buttes anthropiques et le matériel archéologique varié et abondant, constituent des indicateurs d’une occupation et/ou d’une exploitation humaine ancienne. Au plan hydrographique, le seul cours d’eau permanent drainant l’espace du site de Niyanpangu-bansu est le fleuve Mékrou (i.e. mààguru en bààtonùm). Son affluent local le plus important est temporaire et est désigné sous l’hydronyme bùn-yinru en bààtonum. Il importe de présenter l’état des connaissances sur le toponyme attribué au site. 9 Revue Ivoirienne des Sciences Historiques (RISH) n° 001 Juin 2017. Revue électronique spécialisée en Histoire, Art et Archéologie. Carte 1: Localisation du site de Niyanpangu-bansu I.2- Clarification toponymique Le toponyme Niyanpangu attribué au site est évoqué dans certains documents écrits. En effet, il existe une maigre littérature écrite consacrée à la prospérité de Niyanpangu. Mais, cette littérature s’est fondamentalement inspirée, jusqu’à un passé récent, des versions bààtonu de tradition orale sur l’histoire du Borgou historique. À travers cette littérature, le nom de la riche cité Gulmance est évoqué sous des appellations et des transcriptions déformantes telles que, Yampango (Lombard, 1965), Yankpangu (B. Guéné, 1978 ; Bagodo, 1978 ; 1988 ; 1992) et Niyampongou (Cornevin, 1981). Le seul cas de transcription du toponyme « Niyanpangu » suggéré depuis 1988 (Bagodo, 1993), attend encore d’être amélioré ou corrigé par des recherches en cours (Mardjoua, 2014 ; 2016). Néanmoins, à l’étape actuelle des recherches, il importe de mentionner que les toponymes utilisés par les populations pour identifier le site sont, Niyanpangu-bansu et Biyankpamba-digbemgu. La première dénomination, Niyanpangu-bansu, attribuée à ce site archéologique a une étymologie à la fois gulmance et bààtonu : « niyanpangu » signifie « nouveau quartier » en gulmancema et « bànsu » équivaut à « ruines d’habitat » en bààtonùm (Bagodo, 1993). Quant à la seconde, elle a une étymologie gulmance et veut 10

Description:
direction de la revue en informe l'auteur et lui transmet le manuscrit dans les deux DIOP, Cheikh Anta, 1981, Civilisation ou barbarie, anthropologie sans . (arbre de la famille des monocotylédones) duquel ils ont extrait du vin. 69 Pour les langues locales, il s'agit du bété, du baoulé, de l
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