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revue economie & management PDF

410 Pages·2017·5.47 MB·French
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R E V U E E C O N O M I E & M A N A G E M E N T REGARDS CROISES SUR U LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE n F i POUR LE DEVELO P PEMENT (OMD): a v e c r u s PAUVRETE, EDUCATION, SANTE, l t i é té RESSOURCES NATURELLES d A e b s e o t S u d c - B Publication de la Faculté e i e e G n k c e r (En collaboration avec les réseaux e s B s t des chercheurs de l’Agence Universitaire i e o E l n c k pour la Francophonie -AUF- siège Paris) o a n id o – m T i q l e u m e s c N° 10 - Avril 2010 e n ISNN 1112-3524 Economie REVUE &Management REGARDS CROISES SUR LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELO P PEMENT (OMD): PAUVRETE, EDUCATION, SANTE, RESSOURCES NATURELLES PUBLICATION De la Faculté des Sciences Economiques, Commerciales et de Gestion N° 10, MAI 2010 Université Abou Bekr Belkaid TLEMCEN Président d’Honneur de la revue Pr. Norredine GHOUALI Recteur, Université de Tlemcen Directeur de la Revue Pr. Abdeslam BENDIABDELLAH Doyen de la Faculté Comité scientifique du colloque BAKAS Fatima, Institut National de Statistique (INSEA), Maroc BENDIABDELLAH Abdeslam, Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen, Algérie BENHABIB Abderezak, Université Abou Bekr Belkaid Tlemcen, Algérie BLOY Eddy, Université Lyon 2, France Zoubir, Université d'Oran, Algérie HADDAR Mohamed, Université Tunis El Manar, Tunisie KADI Lamine, Université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem, Algérie LAUDIER Isabelle, Institut CDC pour la Recherche, Caisse des Dépôts, France LELLOU Abderrahmane, AUF – Paris, France PILON Marc, Institut de Recherche pour le Développement (IRD), France REVERET Jean-Pierre, Université du Québec à Montréal, Canada RICHARD-LENOBLE Dominique, Université de Tours, France RICHET Xavier, Université Paris III -Sorbonne Nouvelle, France SERVET Jean-Michel, IHEID, Genève, Suisse VERMANDE Paul, INSA-Lyon, France Comité d’organisation du colloque Président : A. BENDIABDELLAH, Doyen Faculté sciences économiques et gestion Université de Tlemcen- Algérie- ([email protected]) et Vice-Président : K. BOULKROUNE, Directeur Délégué Programme EDDS gestion Agence universitaire de la Francophonie– Paris- ([email protected]) Correspondance & Abonnement: Faculté des Sciences Economiques, Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, BP 226 Tlemcen 13000 Algérie Tel & Fax : 00213-43212166 ALGERIE : 450 DA le numéro, ETRANGER : 15 US $ le numéro TABLE DES MATIERES KAMDEM KAMDEM Maxime « La contribution de l'énergie a la résorption de la pauvreté en milieu rural 02 CAMEROUN au Cameroun » SERVET Jean-Michel « L’absence de prise en compte de l’exclusion financière : une erreur 25 SUISSE conceptuelle de définition de la pauvreté dans les OMD » BATOMEN Francis « Accessibilité aux infrastructures de base et atteinte des OMD par le 41 CAMEROUN Cameroun » FERROUKHI Amine « Perception de la pauvreté par les agriculteurs bénéficiaires des soutiens 57 ALGERIE publics FNRDA » KOUYATE Souleymane « Appui au processus de mise en œuvre du DSRP: dimension droits humains 69 COTE D’IVOIRE dans les politiques de réduction de la pauvreté en Côte d’Ivoire » DOS SANTOS Stéphanie « La quête de l’eau en Afrique au Sud du Sahara : pertinence de l’indicateur des 83 SENEGAL OMD pour répondre aux enjeux sanitaires et sociaux? » KAMGHO TEZANOU B. M. « L’accès à l’eau potable et à l’assainissement au Cameroun : situation actuelle, 96 CAMEROUN contraintes, enjeux et défis pour l’atteinte de l’OMD 7» KABRAN Aristide Djane « Éducation environnementale à l’école ivoirienne : diagnostic et enjeux d’une 109 COTE D’IVOIRE pérennisation » ROUISSAT Bouchrit « La gestion des ressources en eau en Algérie : Situation, défis et apport de 116 ALGERIE l’approche systémique » KERTOUS Mourad « La gestion de l’eau potable ; une approche par la demande : cas de la wilaya 131 FRANCE de Bejaia (Algérie) ». NIANG NDEYE Astou « Gestion halieutique et littorale au Sénégal : entre communautés de pêcheurs, 154 FRANCE collectivités territoriales et État quelles appropriations des OMD? » BENAMAR A. BENDIABDELLAH 170 « Pétrole et Activité économique en Afrique: Une analyse économétrique » M. BENBOUZIANE ALGERIE CAMARA Marie Bernard « La gestion des ressources halieutiques au Sénégal : une contribution à la 199 SENEGAL réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement » DE LOENZIEN Myriam « L’institutionnalisation d’un continuum de prise en charge des séropositifs 216 FRANCE VIH/sida Étude de cas à Hanoi (Viêt-Nam) » BAMSSIE Roger « La Côte d’Ivoire face au défi de la réalisation des OMD en santé : niveaux des 238 COTE D’IVOIRE indicateurs, expériences, progrès, obstacles 9 ans après le sommet Millénaire » BEDROUNI Mohamed "Régionalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement : Quelques 255 ALGERIE repères d’évaluation de la santé infantile en ALGERIE" KOJOUE KAMGA Larissa « Enfants, sida et objectifs du millénaire pour le développement. Quels modèles 267 FRANCE et capacités d’action ? » THELOT Fils-Lien Ely « Le VIH/Sida en Afrique du Sud et en Haïti: de l’échec de la gouvernance de 278 SUISSE l’épidémie aux difficultés d’atteindre les OMD » GASTINEAU Bénédicte « Réduire la fécondité précoce à Madagascar : quel impact sur la santé 294 FRANCE maternelle et infantile ? » OUCHTATI Mohamed « OMD5 et mortalité maternelle: confluence et sommation croisées de toutes 308 ALGERIE les inégalités » AGOLI-AGBO Micheline « Les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Pourquoi tant de 313 BENIN piétinement sur le front de la santé ? Cas du Bénin » MOKONZI Gratien 327 « Diagnostic et perspectives de l’éducation pour tous en R. D. du Congo » R.P CONGO BENHABIB A. CHENINI M. « Performance de la politique de l’Éducation Primaire Pour Tous (E.P.T) en 340 MALIKI S ALGERIE Algérie. Étude exploratoire à travers la relation Pauvreté – Éducation» KATEB Kamel « Les aléas de la Démographie dans la démocratisation de l’enseignement en 355 FRANCE Algérie » KOM Dorothée « Revalorisation de l’enseignant : un impératif de progrès vers l’EPT » 370 CAMEROUN SEKE Kouassi DE SYG « Côte d’Ivoire : vers l’éducation pour tous en 2015 ? Analyse des indicateurs 385 COTE D’IVOIRE pour le suivi de progrès du système éducatif ivoirien ». PREAMBULE En septembre 2000, les chefs d’Etat et de gouvernements de 189 pays se sont donnés des cibles ambitieuses pour améliorer le bien-être de centaines de millions de personnes dans les pays en développement en adoptant la Déclaration du Millénaire des Nations Unies. Cette Déclaration, qui fait suite à la série de conférences mondiales de la décennie 1990 (Jomtien, Le Caire, Beijing…), s’est ensuite concrétisée par un plan de campagne qui a fixé huit objectifs à atteindre pour 2015, déclinés en 8 cibles et 48 indicateurs quantitatifs. Ces derniers, destinés à mesurer le niveau de réalisation des huit OMD, ont été approuvés par le système des Nations Unies en 2001. Les huit OMD traduisent l’engagement des gouvernements du monde entier à agir plus et mieux pour réduire la pauvreté et la faim, pour lutter contre la mauvaise santé, les disparités entre les sexes, le manque d'instruction, le défaut d'accès à une eau potable et la dégradation de l'environnement, ainsi qu’à renforcer un partenariat international solidaire . En dépit d’avancées, nombre de pays en développement ne sont pas actuellement en voie de réaliser leurs OMD. Sans un renforcement considérable des engagements des pays tant développés qu'en développement, les OMD ne seront pas atteints sur le plan mondial et les résultats obtenus dans certains des pays les plus pauvres demeureront très en dessous des attentes. Les articles retenus ici, se focalisent sur quelques cibles de quatre des huit objectifs définis par le système des nations unies. Les objectifs à atteindre à l'horizon 2015 ont été définis (en 1990) comme suit: •La pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion -réduire de moitié a proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour. -réduire de moitié la proportion de la population qui souffre de la faim. •L’éducation - donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle complet d'études primaires. - Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire, si possible, et à tous les niveaux de l'enseignement en 2015, au plus tard. - Imaginer et appliquer les sexes dans les enseignements primaire et secondaire, si possible, et à tous les niveaux de l'enseignement en 2015, au plus tard. - Imaginer et appliquer des stratégies de nature à créer des emplois productifs décents pour les jeunes. •La santé -réduire de deux tiers le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans -réduire de trois quarts le taux de mortalité maternelle -avoir stoppé la propagation du VIH/SIDA et avoir commencé à inverser la tendance actuelle -avoir maîtrisé la propagation du paludisme et d'autres grandes maladies, et avoir commencé à inverser la tendance actuelle. •La gestion des ressources naturelles et le développement durable à l'horizon 2015 -Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales -Réduire de moitié, la proportion de la population privée d’un accès régulier à l’eau potable. -Parvenir à améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants des taudis -Promouvoir le développement des villes durables (accès à l’eau, amélioration de l’habitat, réduction des pollutions…) Les articles publiés ici, visent à dresser un bilan critique des progrès accomplis jusqu’ici en vue d’atteindre les objectifs retenus. Ils s’intéressent prioritairement aux expériences menées dans les pays du Sud, en particulier pour ce qui est du rôle et des interactions entre les différents acteurs et de l'impact des politiques mises en place, expériences si possible comparées à celles d’autres pays. LE COMITE SCIENTIFIQUE 1 Volet Pauvreté 2 « La contribution de l'énergie a la résorption de la pauvreté en milieu rural au Cameroun » KAMDEM KAMDEM MAXIME [email protected] Université de Yaoundé II - CAMEROUN Résumé L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact simultané de la relation énergie et pauvreté en milieu rural au Cameroun. La méthode mise en œuvre consistera en premier lieu à une analyse statistique permettant d’évaluer les taux d’accès aux sources d’énergie (bois de feu, électricité, gaz domestique et pétrole lampant). Il ressort de cette analyse, qu’environ 96% des ménages utilisent le bois de feu comme source principale de cuisson, contre 3% seulement pour le gaz domestique. En second lieu, l’analyse économétrique s’atèle à estimer un modèle à équations simultanées, à partir de la méthode des doubles moindres carrés. Les résultats obtenus ont montré que la pauvreté du ménage, ainsi que la distance séparant le logement du poteau électrique le plus proche sont significatives dans l’explication du non accès à l’électricité. Ce qui traduit qu’un ménage pauvre, a des possibilités limitées d’avoir effectivement accès à l’électricité. La relation énergie et pauvreté a révélé que l’accès effectif à l’électricité est significatif dans l’explication de la pauvreté en milieu rural, ce qui indique que la pauvreté peut aussi être causée par la faible consommation d’énergie. Toutefois, l’accès effectif est une condition nécessaire mais pas suffisante pour réduire la pauvreté en milieu rural. Cette réduction par le biais de l’accès effectif à l’électricité se fera à travers l’élévation du niveau d’instruction et de son orientation vers l’enseignement secondaire technique. Mots clés : Accès à l’énergie ; indicateurs de la pauvreté ; pauvreté rurale 1. Contexte de l’étude Le niveau de consommation énergétique reflète dans une certaine mesure le niveau de développement, en ce sens que l’énergie est nécessaire à toute activité humaine, indispensable à la satisfaction des besoins quotidiens (eau, nourriture, santé, etc.) et assure un minimum de développement économique et social (SOKONA et THOMAS, 1997). Pour une population estimée en 1998 à 760 millions d’habitants, représentant 13% de la population mondiale, la consommation d’énergie primaire de l’Afrique s’établissait à 480Mtep1, soit 4,6% de la consommation mondiale (COVINDASAMY, 2003). Des estimations plus récentes ont permis d’estimer cette consommation en moyenne à 0,5 tep par habitant contre 1,2 en moyenne mondiale (KAUFFMANN, 2005). En Afrique Subsaharienne, celle-ci est de 0,3 à 0,6 tep par habitant, contre 7,5 à 9 tep en Amérique du Nord (HAMMAMI, 2004). Cette faible consommation d’énergie est l’une des causes de la pauvreté (SOKONA et THOMAS, 1997). 1 Tep : tonnes équivalent pétrole. Unité permettant d’évaluer la consommation d’énergie. 1tep = 11600 kWh. 3 AMULYA et al. (1997), considèrent que la faible consommation d’énergie n’est pas une cause directe de la pauvreté, mais plutôt indirecte. Selon eux, le manque d’énergie est étroitement lié à de nombreux indicateurs de la pauvreté, et résoudre ce problème signifie donc qu’il faille s’attaquer à ses aspects multiples: éducation déficiente ou nulle ; soins de santé peu satisfaisants ; assainissement insuffisant ou inexistant, ce qui implique donc une amélioration du niveau des services énergétiques. La consommation d’énergie par source en Afrique et dans le monde peut être illustrée à partir du tableau ci-dessous. Tableau 1 : Consommation d’énergie en Afrique et dans le Monde en 2002. Biomasse Chaleur Charbon Electricité Gaz Pétrole naturel Afrique 58% 0% 4% 8% 5% 25% Monde 14% 3% 7% 16% 16% 43% Source : Agence Internationale de l’Energie Ce tableau indique que la consommation de pétrole représente en Afrique 25% de la consommation totale d’énergie et 43% dans le monde ; dans ce même continent, l’électricité représente 8% de la consommation totale d’énergie. La consommation mondiale d’énergie est à 43% axée sur le pétrole alors qu’en Afrique, celle-ci se résume en grande partie à l’utilisation de la biomasse2 (58%). En Afrique sub-saharienne, environ 90% des personnes utilisent la biomasse pour s’éclairer, cuisiner et se chauffer (BAD3 et OCDE, 2005). Dans la plupart des pays ouest africains, en particulier francophones, comme le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et le Togo, la biomasse représente environ 80% de la consommation totale d’énergie primaire. Cette utilisation a des conséquences négatives sur la santé (pollution des foyers liée au mode de cuisson) et l’environnement (déforestation…) ; à cela s’ajoute une forte dépendance vis à vis des approvisionnements en hydrocarbures, un accès très limité à l’électricité, une très faible utilisation des énergies renouvelables, l’absence quasi-totale de planification énergétique et la faiblesse des infrastructures énergétiques (SOKONA et THOMAS, 2003). Cette faiblesse des infrastructures, ainsi que la vétusté des équipements ont conduit au Cameroun au cours de la période 2001-2003, à de grandes perturbations4 dans la fourniture d’énergie électrique au sein de la concession du service public. 2 La biomasse représente toute matière végétale utilisée directement comme combustible ou transformée avant de la brûler sous une autre forme. Elle comprend le bois, les déchets végétaux (y compris les déchets de bois et les cultures destinées à la production d’énergie). Le charbon de bois est aussi comptabilisé dans cette rubrique. 3 Banque Africaine de Développement – Organisation pour la Coopération et le Développement Economique. 4 KAMDEM KAMDEM, M. (2004), ‘‘privatisation et bien-être social : le cas de l’électricité au Cameroun’’. Mémoire de DEA, Université de Yaoundé II. Ces perturbations se sont notamment manifestées par l’accroissement des pertes d’énergies et des énergies non fournies (délestages) après la privatisation de la Société Nationale d’Electricité (SONEL), intervenue le 18 juillet 2001, la SONEL devenant l’AES-SONEL. 4 La reconnaissance de l’énergie comme élément clé pour l’atteinte des OMD5 a conduit à émettre quatre actions prioritaires (LALLEMENT, 2003) : développer le partenariat entre le secteur public et le secteur privé pour faciliter l’accès des pauvres à des services énergétiques ; développer les ressources énergétiques locales avec la participation des collectivités rurales ; appuyer financièrement les pays en développement pour la mise en place d’un cadre institutionnel qui assure un équilibre entre les ressources énergétiques renouvelables, la maîtrise de l’énergie et la promotion de technologies de pointe et ; faciliter l’accès à l’énergie pour réduire la pauvreté. La pauvreté est une situation où un individu ou un groupe d’individus ne dispose pas de ressources suffisantes dans une société donnée pour satisfaire ses besoins en biens et services disponibles dans cette société (SILEM et ALBERTINI, 2002). Toutefois, le PNUD6 et la Banque Mondiale appréhendent la pauvreté selon la conception humaine et la conception monétaire respectivement. Selon le PNUD (2000), l’on distingue l’extrême pauvreté, la pauvreté générale et la pauvreté humaine. Suivant ces conceptions, une personne vit dans la pauvreté extrême si elle ne dispose pas des revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins alimentaires essentiels (habituellement définis sur la base de besoins calorifiques minimaux). La pauvreté générale est observée lorsqu’une personne ne dispose pas des revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires (tels l’habillement, l’énergie et le logement) et alimentaires. La pauvreté humaine, quant à elle, est présentée comme l’absence des capacités humaines de base : analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, maladie pouvant être évitée. La Banque Mondiale quant à elle, distingue la pauvreté absolue et la pauvreté relative. La pauvreté absolue7 correspond à un niveau de revenu nécessaire pour assurer la survie des personnes. La pauvreté relative reflète une conception plus axée sur la répartition des revenus ; elle signifie avoir « moins que les autres ». Cette notion renvoie au niveau de revenu nécessaire pour participer et vivre dans une société particulière (logement, habillement…). En 1995, elle définissait les huit principaux indicateurs de la pauvreté en Afrique Subsaharienne: le taux d’alphabétisation des adultes ; le taux de scolarisation primaire ; l’espérance de vie ; la mortalité des enfants de moins de cinq ans ; les enfants non atteint de nanisme nutritionnel ; l’accès au service de santé ; l’accès à l’eau salubre et le revenu minimum par jour. Dans cette partie du continent, le nombre de pauvres a augmenté de 1,5% entre 1985 et 1992, à telle enseigne qu’on estimait à plus de 210 millions les personnes vivant avec moins de 1 dollar US par jour (WORLD BANK, 1995). En moyenne 45 à 50 % des habitants vivent au-dessous du seuil de pauvreté absolue. Cette proportion est beaucoup plus élevée que dans toutes les autres régions du monde, à l’exception de l’Asie du Sud où l’on estimait en 1993, que 40% des habitants disposaient de moins d’un dollar US par jour pour vivre (WORLD BANK, 1996). 5 Objectifs du Millénaire pour le Développement. 6 Programme de Nations Unies pour le Développement. 7 La Banque Mondiale fixait à un dollar US par jour et par personne le seuil de pauvreté absolue en 1990. 5 Les causes de la pauvreté en Afrique subsaharienne sont multiples et les conséquences de celle-ci ont permis d’en dénombrer huit principales (WORLD BANK, 1996) : l’accès insuffisant aux possibilités d’emploi ; le manque de moyens de production, tels que terre et capital, et quasi- impossibilité pour les pauvres d’obtenir du crédit, même pour de petits montants ; l’accès insuffisant de moyens pour soutenir le développement rural dans les régions pauvres ; l’accès insuffisant aux marchés où les pauvres pourraient vendre des marchandises et des services ; la faible dotation en capital humain ; l’accès insuffisant à l’assistance pour ceux qui vivent à la marge ou pour les victimes de la pauvreté transitoire ; le manque de participation des pauvres à la formulation des programmes de développement ; et la destruction des ressources naturelles, conduisant à la dégradation de l’environnement et à la baisse de la productivité. Au Cameroun, les principales ressources énergétiques sont constituées de la biomasse, des produits pétroliers, de l’électricité et des énergies renouvelables. Bois de feu et autres biomasses La consommation de ce type d’énergie était estimée en 1987/1988, à 18,61% en zone urbaine contre 81,39% en zone rurale. Le tableau suivant présente la proportion de ménages qui utilisent ces sources d’énergie : Tableau 2 : Proportion des ménages qui utilisent le bois de feu et biomasse en zones urbaine et rurale. Zones Zone urbaine Zone rurale 1987/1988 2005 1987/1988 2005 Bois et déchets de bois 48,21% 27,8% 85,87% 72,2 Charbon de bois 24,66% 53,4% 36,65% 46,6 Autres biomasses 3,34% ND 3,96% ND Source : Plan Energétique National et Enquête GPL. Ce tableau montre que la proportion des ménages utilisant le bois de feu s’est réduite de 20,41% en zone urbaine et de 13,67% en zone rurale, entre 1988 et 2005. Toutefois, la consommation totale de bois de feu reste élevée pour l’ensemble du pays en 2005 : 87,3% contre 78% en 2001 ; celle-ci reste néanmoins proche de la consommation enregistrée en 1996, qui s’élevait à 84%8. Les produits pétroliers 8 Ces résultats ont été obtenus après les Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages (I et II), et l’enquête GPL.

Description:
Faculté des Sciences Economiques, Université Abou Bekr Belkaid de Tlemcen, .. 3 Banque Africaine de Développement – Organisation pour la Coopération et le Développement Economique. La pauvreté générale est observée lorsqu'une personne ne dispose pas des revenus suffisants pour.
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