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Ressources et construction : la transmission des savoirs sur les chantiers PDF

353 Pages·2020·16.464 MB·French
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Ressources et construction : la transmission des savoirs sur les chantiers François Blary et Jean-Pierre Gély (dir.) DOI : 10.4000/books.cths.10387 Éditeur : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques Année d'édition : 2020 Date de mise en ligne : 29 septembre 2020 Collection : Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques ISBN électronique : 9782735508990 http://books.openedition.org Référence électronique BLARY, François (dir.) ; GÉLY, Jean-Pierre (dir.). Ressources et construction : la transmission des savoirs sur les chantiers. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2020 (généré le 06 octobre 2020). Disponible sur Internet : <http:// books.openedition.org/cths/10387>. ISBN : 9782735508990. DOI : https://doi.org/10.4000/ books.cths.10387. © Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2020 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 1 Diffusées par le geste et la parole puis par l’écriture et le dessin, les connaissances sur les matériaux et la construction ont traversé des générations de bâtisseurs. Les contributions réunies dans cet ouvrage offrent des regards multiples sur l’élaboration, la transmission et l’évolution des savoirs et savoir-faire sur les chantiers, de l’Antiquité au XXe siècle. Le Congrès national des sociétés historiques et scientifiques rassemble chaque année universitaires, membres de sociétés savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux présentés lors du 143e Congrès sur le thème « La transmission des savoirs ». FRANÇOIS BLARY Université libre de Bruxelles (ULB), CREA-Patrimoine JEAN-PIERRE GÉLY Université Paris I – Panthéon-Sorbonne, Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LAMOP, UMR 8589 du CNRS) 2 SOMMAIRE Introduction François Blary et Jean-Pierre Gély Construction des savoirs Les matériaux des constructions romaines de quelques sites du nord de la Gaule et la transmission des savoirs en maçonnerie Annie Blanc et Philippe Blanc Les murs de moellons de l’époque romaine Les constructions du Moyen Âge : continuité et inventions Les constructions antérieures à 1945 Les constructions du XXe siècle La construction des pêcheries en pierre appelées écluses sur l’île de Ré : des techniques de construction complexes et un savoir-faire ancestral Jacques Boucard L’origine des écluses sur Ré L’autorisation de construction Le secret de la construction : une bonne équipe La construction : une technique complexe demandant un grand savoir-faire Un savoir-faire qui disparaît lentement et de façon inéluctable Les éléments de colonnes en pierre de l’oppidum de Bibracte (mont Beuvray, Bourgogne- Franche-Comté) : un savoir-faire local appliqué à un édifice romain du milieu du Ier siècle avant J.-C. Florent Delencre et Jean-Pierre Garcia Des matériaux uniques : les éléments de colonnes en pierre de l’oppidum de Bibracte Caractérisation pétrographique et morphométrique Production des outils de mouture et éléments de colonnes : l’exaptation d’un savoir-faire La construction en petit appareil modulaire des voûtes de caves à Bourges (Cher) entre le XIIIe et le milieu du XVIe siècle Lucie Gaugain, Marie Lafont et Laura Millat Contexte : Bourges, foyer de la construction pendant trois siècles Méthode de travail Présentation du corpus de caves Typologie des voûtes des caves Mesures d’appareil et analyse statistique du petit appareil Description du faciès géologique des roches Conclusions La citerne Basilique et l’approvisionnement en eau de Constantinople (actuelle Istanbul, Turquie) à l’époque tardo-antique : des ruptures économiques et constructives avec l’époque romaine Anaïs Lamesa et Ferudun Özgümüş Le système de conservation des eaux à Constantinople La citerne Basilique ou Yerebatan Sarnıcı Colonnes et chapiteaux : des rebuts Conclusions 3 Ambrogio Attendolo (1505-1585) : la formation d’un architecte sur le chantier des fortifications de la ville de Capoue Nicolas Moucheront La construction de la mémoire d’un architecte Un architecte à pied d’œuvre Les roches décoratives antiques de Meaux (Seine-et-Marne) : apports des découvertes du XXIe siècle à la connaissance de la parure décorative et des espaces de la ville de Ia(n)tinum Arnaud Prié, Annie Blanc et Philippe Blanc Le contexte meldois : architecture romaine et décor Fouilles et méthode d’étude Variété des pierres : un aperçu du commerce et du monde antique Matériaux et sites antiques du méandre ou plaine Saint-Faron La transmission des savoirs : conclusion La transmission des savoirs et des modèles liés à la construction chez les Cisterciens aux XIIe et XIIIe siècles Benoît Rouzeau Une place pour les manuscrits dans les modèles de l’architecture cistercienne ? Abbés, moines et convers bâtisseurs Les vestiges et le plan de Morimond II, un modèle ? Les expérimentations de logements sociaux en terre crue au Maroc dans les années 1960 : modernisation et transmission des savoirs Nadya Rouizem Labied Le Maroc, un contexte favorable à l’expérimentation Alain Masson : la rationalité d’un ingénieur L’industrialisation de la brique de terre crue ou adobe La modernisation du pisé Construire des ponts : un voyage technique à Lyon en 1672 de François Cuenot, ingénieur du duc de Savoie Patricia Subirade Une mission technique à Lyon pour observer l’art de construire les ponts Les espaces de diffusion lyonnais du savoir technique des ponts Les chantiers lyonnais de construction des ponts, des trading zones ? Évolution des savoirs sur le temps long Tradition et nouveauté dans la transmission de l’art de bâtir en pierres sèches Ada Acovitsióti-Hameau et Louis Cagin Contexte de la technique et contenu de l’étude Enjeux de la technique Études et transmission de l’art Assembler, bloquer, appareiller « Tradition » et « nouveauté » : face à face mais de concert Provenance des matériaux de construction du site de la citadelle d’Amiens (Somme) de l’Antiquité à nos jours : un circuit court pour des matériaux oubliés Pascal Barrier, Pauline Leconte et Maël Pacaud Présentation du site et répartition des vestiges par secteurs Les matériaux lithiques employés au cours des siècles Les carrières de craie de la citadelle d’Amiens : exploitations antiques et médiévales Les signes lapidaires : regard sur un chantier de construction de la seconde moitié du XVe siècle 4 Des pierres pour une ville disparue au XVIe siècle : Thérouanne (Pas-de-Calais) François Blary et Jean-Pierre Gély Problématique Les ressources lithiques disponibles Les ressources lithiques sollicitées à l’Antiquité Les ressources lithiques locales utilisées au Moyen Âge Les ressources régionales et inter-régionales sollicitées à la période médiévale L’évolution du schéma d’approvisionnement de Thérouanne Le mortier de tuileau en France de l’Antiquité à l’époque moderne : héritage ou réinvention permanente ? Stéphane Büttner Chaux hydraulique naturelle, chaux hydraulique artificielle et mortier de tuileau L’usage des mortiers de tuileau à travers les âges Conclusions Les jardins et les parcs de l’Île-de-France du XVIe au XVIIIe siècle : données environnementales et mise en œuvre des matériaux (pierres et bois) Jean-Claude Koeniguer Généralités : remarques géobotaniques sur la végétation, la biomasse végétale et l’évolution du climat au cours des Temps modernes Les premiers grands jardins historiques et le monde végétal Les jardins historiques de la fin du XVe siècle et des premières décennies du XVIe siècle (première École de Fontainebleau) Les jardins et la seconde École de Fontainebleau Les jardins du XVIIe siècle Les jardins du siècle des Lumières Les jardins et les parcs romantiques (XIXe siècle) Conclusions Les usages du plâtre dans la construction en Île-de-France de l’Antiquité à l’époque contemporaine Ivan Lafarge Petite mise au point : la géologie et la chimie Le plâtre dans l’Antiquité Le haut Moyen Âge Le bas Moyen Âge Le plâtre aux Temps modernes L’époque contemporaine Transmettre sur le temps long : pour une archéologie de papier du chantier de l’église Saint- Sulpice de Paris (1645-1836) Léonore Losserand La transmission des savoirs chez les compagnons tailleurs de pierre en France aux XVIIIe et XIXe siècles Jean-Michel Mathonière Quel savoirs ? Le métier de tailleur de pierre Les autres savoirs professionnels Quels modes de transmission ? 5 De la conception médiévale à la restauration des XIXe et XXe siècles : réception et traduction du décor sculpté gothique en vallée mosane (Belgique et Pays-Bas) Aline Wilmet Un critère de définition de l’architecture régionale sujet à débat : le chapiteau mosan Les matériaux lithiques comme produits de terroir Le chapiteau « mosan », un concept « préfabriqué » ? Perception du décor médiéval par les dessinateurs et architectes restaurateurs au XIXe et au XXe siècle Conclusions et perspectives 6 NOTE DE L’ÉDITEUR Les articles de cet ouvrage ont été validés par le comité de lecture des Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques dans le cadre de la publication des actes du 143e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques tenu à Paris en 2018. 7 Introduction François Blary et Jean-Pierre Gély 1 La question de la transmission des savoirs dans le monde de la construction a, de tous temps, été une notion extrêmement importante de la structuration individuelle et sociale. Depuis qu’existent les sociétés humaines, cette transmission constitue un enjeu majeur alliant le geste et la parole dans un premier temps, pour ensuite développer la diffusion écrite et érudite de ces savoirs, comme l’illustrent les traités techniques issus d’une longue tradition depuis Vitruve, de l’Antiquité jusqu’à nos jours. 2 Si le compagnonnage est depuis 2010 inscrit au patrimoine mondial immatériel de l’Unesco, c’est en raison de l’originalité de son mode d’enseignement lié étroitement au voyage et de sa philosophie de vie. Cette reconnaissance marque tout l’intérêt porté à ce mode de transmission des savoirs et savoir-faire liés en particulier aux métiers de la pierre, du bois, du métal, du cuir et des textiles, mais également aux métiers de bouche. Le compagnonnage ne constitue pas le seul mode d’apprentissage dans les métiers du bâtiment, mais le grand public a souvent retenu son existence, lui associant une part importante de mystère, en relation supposée avec les bâtisseurs de cathédrales et avec leurs secrets jalousement gardés au sein des loges au Moyen Âge. C’est la synthèse de méthodes et de procédés de transmission des savoirs extrêmement variés qui lui confère son originalité. Le compagnonnage sait mettre à profit la force du voyage en instituant une période dite de « tour de France » – une itinérance éducative à l’échelle nationale, voire internationale, accompagnée de rituels d’initiation, d’enseignement scolaire, d’apprentissages coutumiers et techniques. Ce mode de transmission des savoirs n’est cependant pas – et de très loin – l’unique moyen. 3 Les contributions réunies dans le présent ouvrage offrent ainsi une vaste palette d’exemples couvrant la période qui va de l’Antiquité au XXe siècle. Elles résultent d’une rencontre de chercheurs effectuée dans le cadre du 143e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques organisé par le CTHS en 2018 afin de leur permettre d’échanger sur le thème de la transmission des savoirs. Le colloque « Ressources et construction » au sein de ce congrès a considéré ainsi l’ensemble des matériaux architectoniques et leur mise en œuvre : pierre, plâtre, terres cuites architecturales, mortiers et enduits, roches décoratives et, dans une moindre mesure, métaux, verre et bois. De nombreuses avancées scientifiques récentes concernant ces différents 8 éléments permettent d’envisager de manière renouvelée la notion de transmission des savoirs dans le domaine de la construction. 4 La transmission des savoirs en matière de ressources et de construction revêt deux aspects, celui de l’élaboration des savoirs, d’une part, et celui de l’évolution de ces savoirs sur le long terme, d’autre part. La transmission peut s’entendre de manière empirique, d’homme sachant à celui apprenant, et s’inscrire ainsi comme une chaîne rarement interrompue du geste et de la parole, passant de génération en génération. Ce mode d’apprentissage et de partage limité à quelques individus regroupés en corporations sachant extraire les meilleurs matériaux, appliquer les techniques les plus adaptées au travail de la pierre et maîtriser l’assemblage des éléments constructifs contribue à former des chaînes de spécialisations par métiers comme carrier, tailleur de pierre, maçon… jusqu’à la maîtrise de l’ensemble des corps par l’entrepreneur et l’architecte. La transmission passe alors aussi par d’autres modes, où l’écrit et le dessin vont prendre une part de plus en plus importante. Cette dernière forme pourrait sembler plus rigide, moins propice à l’imagination et à l’invention, ancrée dans la conservation et la transmission des savoirs ancestraux. 5 Cette géométrie variable de la transmission au sein des différents corps de métiers de la construction et de l’approvisionnement des chantiers en matériaux est parfaitement illustrée dans ce recueil, qui offre des exemples choisis de diverses pratiques à différents temps de l’histoire de la construction. Les matériaux issus d’une transformation, comme par exemple les mortiers de chaux ou de plâtre, sont ici l’objet d’études approfondies dont le lecteur ne pourra que bénéficier. La notion d’itinérance et de formation spécialisée trouve aussi de beaux éclairages, entre compréhension des actes constructifs et assimilation des techniques propres. La transmission de savoir peut aussi être volontairement absente ou choisie pour ne conserver que les modes constructifs réellement employés. La pratique consistant à retrouver un savoir perdu est à mettre en relation avec la prise de conscience de la nécessité de conserver des témoignages de construction ancienne et d’en assurer la conservation, la restauration avec les techniques les plus proches possibles de celles utilisées à l’époque. Querelle des anciens et des modernes, sur la base permanente de l’absolue nécessité d’apprendre à ceux qui ne savent pas et d’assurer à ceux qui ont cette connaissance le fait d’en conserver la mémoire. 6 De cette mémoire du geste, du plus simple au plus élaboré, des lieux d’approvisionnement, des techniques d’outillage, de construction ou d’assemblage dépend ce savoir au long terme. Ce recueil d’exemples choisis fournit une belle étape de réflexion et contribue à l’enrichissement de nos connaissances, dans l’attente d’un travail de synthèse à venir.

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