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Réseau des acteurs de la conservation de la Flore Alpes-Ain PDF

171 Pages·2016·8.42 MB·French
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Conservatoire Botanique National Alpin Réseau des acteurs de la Rapport d'activités 2015 conservation de la Flore Alpes-Ain décembre 2015 Noémie FORT Sommaire Introduction ....................................................................................... 3 1. Réunion plénière ............................................................................. 4 2. Outils du réseau .............................................................................. 5 3. Suivis espèces ................................................................................. 6 3.1 Evolution du protocole suivi territoire ......................................................................... 6 3.2 Suivis territoires ........................................................................................................ 6 3.3 Un niveau préalable : l’état des lieux/bilan ................................................................ 7 3.4 Suivi station............................................................................................................... 8 4. Suivi habitat ................................................................................... 8 4.1 Suivis territoire .......................................................................................................... 8 4.2 Suivis station ............................................................................................................. 8 4.3 Tests de suivi habitats ............................................................................................... 9 5. Montage d’un projet ‘ Conservation de la flore alpine : mise en œuvre par le réseau Alpes-Ain de conservation de la flore’. ..............15 5.1 Présentation du projet ............................................................................................. 15 5.2 Actions proposées................................................................................................... 15 Annexes .............................................................................................17 Introduction La conservation de la flore sur un territoire aussi vaste que la zone d’agrément du Conservatoire Botanique National Alpin (CBNA) ne peut s’envisager sans un partenariat fort et pérenne avec l’ensemble des organismes qui interviennent sur tout ou partie des étapes de conservation : gestionnaires d’espaces naturels, universitaires, associations de protection de la nature, voire botanistes amateurs... Pour aller vers une meilleure préservation de la flore et des habitats, une collaboration efficace entre tous est nécessaire. De cette constatation est née au CBNA, l’idée de réunir tous nos partenaires et les acteurs de la conservation de la flore sur notre zone d’intervention pour créer un réseau visant à développer les échanges et mutualiser les connaissances et les compétences afin de mettre en œuvre des actions concertées de préservation de la flore. La Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (DATAR) a soutenu le CBNA pour lancer en 2008 une étude de faisabilité du projet puis en 2009 afin de développer et d’animer ce réseau. En 2010, les organismes participants se sont structurés autour d’une charte qui compte, en 2015, 25 signataires qui renouvellent à chaque réunion plénière leur motivation. Des travaux collectifs à long terme ont été lancés et apportent leurs premiers résultats. Le programme d’études 2015, objet du présent rapport, bénéficie des co- financements de la DATAR Alpes, de la Région Rhône-Alpes et des Départements de l’Ain et de la Drôme. Ce document fait le point des travaux réalisés par le réseau conservation de la flore Alpes-Ain en 2015. Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 3 1. Réunion plénière La réunion de bilan des travaux 2015/programmation 2016 s’est déroulée le 10 décembre 2015 à St Egrève. Le conservatoire d’Espaces Naturels de l’Isère, CEN 38 anciennement AVENIR, en a assuré l’accueil. Vingt et une personnes étaient présentes, provenant de treize organismes différents. Les diaporamas présentés lors de cette réunion sont en en annexe 1. Figure 1 : réunion plénière du réseau, 10 décembre 2015, CBNA Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 4 2. Outils du réseau Le développement d’une base de données, pour stocker et mettre à disposition des partenaires les résultats des suivis territoire, a été jugé prioritaire en 2010 et les participants du réseau ont validé l’intérêt de partir de la base mise en place par le Parc National des Ecrins (PNE) pour l’application sur PC pocket. Une convention a été signée entre le CBNA (en tant qu’animateur de réseau) et le PNE pour adapter la base PNE au réseau. L’application web développée et utilisée par le PNE, initialement prévue pour une simple consultation des données recueillies sur le terrain avec des outils mobiles (PDA), a été complétée et adaptée pour permettre la consultation et la saisie en ligne des données des partenaires du réseau. En 2015, le CBNA a fait appel à un prestataire pour : - Réparer des dysfonctionnements de l’application - Mettre en place un système de gestion des bugs - Tester sur une copie de l’application existante la transposition des évolutions de protocoles mises en évidence par l’évaluation statistique de la précision du protocole de suivi territoire (fixer la ZP, transects à localiser, passer de 2 à 4 transects par AP, tri des données en fonction de la précision des relevés, etc.) - Etudier le coût et la structure d’un module ‘habitats’ L’application est consultable à l’adresse ci-dessous, avec le login et le mot de passe visiteur : http://reseau-conservation-alpes-ain.fr/flore/pda En outre, le protocole de suivi territoire et l’application développée par le réseau qui en découle ont été repris au niveau national pour le suivi du Liparis de Loesel. Désormais, après s’être connecté, l’application propose de rejoindre le module ‘flore patrimoniale alpine’ ou ‘suivi national liparis’. Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 5 3. Suivis espèces 3.1 Evolution du protocole suivi territoire Pour rappel : un partenariat a été engagé avec un biostatisticien du CNRS/CEFE de Montpellier, Aurélien Besnard. Sur la base des jeux de données réseau Liparis loeselii / Serratula lycopifolia fournis par le CBNA, le CEFE a réalisé une étude permettant d’évaluer la pertinence et la précision du protocole en termes de comparaison de données diachroniques. Il met déjà en avant la nécessité de : (cid:1) travailler avec des ZP de surface constante et de prendre la ZP comme unité d’analyse (cid:1) tester l’utilisation dissociée des métriques ‘Surface’ et ‘Fréquence’ (cid:1) compléter le jeu de données disponible (cid:1) réaliser des tests complémentaires pour évaluer les gains en précision du protocole en fonction des modifications proposées (4 transects au lieu de deux, transects fixés au GPS…) Pour cela un projet a été déposé dans le cadre d’un LABEX OSUG (annexe) qui n’a malheureusement pas été retenu. Néanmoins : - le CBNA et le réseau ont validé le fait de travailler à ZP fixe - un stagiaire sera recruté et encadré par le CEFE et le CBNA pour analyser ces données en 2016 - les jeux de données non diachroniques Eryngium alpinum et Potentilla delphinensis viendront en complément - une récolte de données 2015 pour Serratula lycopifolia permet de disposer d’un deuxième jeu de données diachroniques - des tests avec transects fixés au GPS et 4 transects au lieu de 2 ont été réalisés sur Serratula lycopifolia. Ces éléments d’évolution du protocole ont une influence sur l’application qui en découle et les deux aspects doivent être menés de front. 3.2 Suivis territoires Les résultats des suivis communs 2015 sont disponibles et consultables sur l’application du réseau : http://reseau-conservation-alpes-ain.fr Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 6 Liste des espèces bénéficiant d’un suivi territoire à l’échelle de leur aire de répartition Voici les espèces pour lesquelles le réseau a animé une prise de données coordonnée : - Liparis loeselii (4 à 5 campagnes de suivi) - Serratula lycopifolia (2 campagnes de suivi) - Eryngium alpinum (1 campagne de suivi) - Potentilla delphinensis (1 campagne de suivi) - Trifolium saxatile (1 campagne de suivi) - Viola pumila (1 campagne de suivi) -> réorientée en suivi station - Orobanche bartlingii (2 à 3 campagnes de suivi) -> réorientée en suivi station De nombreux partenaires utilisent aussi ce protocole à l’échelle de leur territoire : pour cet objectif, le CBNA ne coordonne pas la prise de données, néanmoins elles restent disponibles et consultables sur l’application. Après analyse de la base de données, nous avons pu nous rendre compte que dans les données récoltées avec le suivi territoire par ces partenaires à l’heure échelle, certaines espèces étaient suffisamment bien représentées par rapport à leur répartition pour pouvoir être intégrées à la liste précédente. - Adonis pyrenaica (1 campagne de suivi) - Androsace lactea (1 campagne de suivi) - Androsace septentrionalis (1 campagne de suivi) - Astragalus leontinus (1 campagne de suivi) - Astragalus vesicarius pastellianus (1 campagne de suivi) - Cortusa matthioli (1 campagne de suivi) - Crepis rhaetica (1 campagne de suivi) - Botrychium simplex (1 campagne de suivi) -> réorientée en suivi station - Gladiolus imbricatus (1 campagne de suivi) -> réorientée en suivi station - Potentilla multifida (1 campagne de suivi) -> réorientée en suivi station - Cerastium lineare (1 campagne de suivi) -> réorientée en suivi station (cid:2) cette analyse reste à poursuivre et la liste pourrait donc être complétée. 3.3 Un niveau préalable : l’état des lieux/bilan Nous faisons le constat que ce protocole est utilisé aussi pour réaliser des états des lieux de localités d’espèces sans vocation à être analysé comme du suivi : ces états des lieux contribuent au ‘bilan stationnel’ qui est une étape clé dans la stratégie de conservation élaborée par le réseau (cf. annexe.) et qui permet de décider si une espèce doit ou non bénéficier d’un suivi. L’application du suivi territoire telle quelle est à l’heure actuelle correspond bien à cet objectif. On envisage donc de la garder telle quelle pour les bilans stationnels et d’en faire évoluer une copie pour mieux correspondre aux enjeux du suivi territoire (cf. 2. Et 3.1). Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 7 Les gestionnaires doivent donc trier dans ce qu’ils ont saisi dans l’application actuelle ce qui tient du suivi territoire ou du bilan stationnel. 3.4 Suivi station A l’échelle de l’aire de répartition de l’espèce Le Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) Rhône-Alpes et le CEN 74 poursuivent le suivi station du Glaïeul des marais, initié en 2011. Une analyse des données a été réalisée. Elle est présentée en annexe. Le Parc National (PN) des Ecrins, le CEN PACA et le site N2000 du Buëch poursuivent le suivi station de la Violette naine depuis 2013. A l’échelle de territoire De nombreux partenaires mettent en place des dispositifs spécifiques sur leur territoire : pour cet objectif, le CBNA ne coordonne pas la prise de données. Lors de la réunion plénière ou grâce au forum, les partenaires s’informent des suivis stations qu’ils mettent en place sur leur territoire (ex : Géranium argenté dans les Ecrins, Sabot de vénus par l’Office National des Forêts…). 4. Suivi habitat 4.1 Suivis territoire Un suivi territoire a été mis en place sur les bas-marais artico-alpins en 2012 : les relevés en présence/absence des espèces caractéristiques ont été réalisés sur 100 mailles réparties sur les Alpes françaises. Les prochains relevés sont à réaliser à partir de 2022. 4.2 Suivis station Le suivi station habitat est préconisé dans le cas d’une véritable problématique de conservation locale (pâturage etc.). Dans le cadre du réseau, il a été mis en place de façon commune et coordonnée sur un habitat : les bas marais artico- alpins. Il consiste à faire un inventaire floristique et à relever des mesures physiques dans 30 placettes réparties sur 3 transects par site. Un suivi station des bas marais artico-alpins a été mis en place en Vanoise (PNV) sur les sites de Clou, et Vallonnet en 2010 et 2014 et sur le lac Foréant dans le Queyras (N2000-05 PNRQ) en 2011 et 2014. Une seule prise de données a été réalisée sur Emparis (N2000-05, PNE). La deuxième sera réalisée en 2016. Une analyse de données pour l’ensemble de ces sites sera réalisée en 2016- 2017. Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 8 4.3 Tests de suivi habitats Des tests de protocoles ont été réalisés sur deux habitats : les champs cultivés (messicoles) et les éboulis froids ventilés. 4.3.1 Messicoles Pour les messicoles, ces tests ont été réalisés sur Sciez (74), Eyzin-Pinet (38), Monfuron (04) et Forcalquier (04) en partenariat avec le Conservatoire du littoral et la LPO, Nature Vivante et la chambre d’agriculture de PACA. Des éléments de ce protocole ont été présentés lors du comité de pilotage de l’Observatoire de la Biodiversité Agricole le 19/12/2015 à Aix-en-Provence. Le diaporama correspondant est en annexe. 4.3.2 Eboulis froids Définition Les éboulis froids, appelés aussi écosystèmes forestiers abyssaux, sont des milieux très particuliers. Localisés à l’étage montagnard entre 1 000 et 1 500 mètres d’altitude, ils constituent des enclaves de l’étage subalpin au sein d’habitat plus classique de type hêtraie sapinière. Les conditions micro- climatiques particulières entraînent le développement d’une végétation atypique : arbres nains à croissance très lente (fig. 1), végétation dominée par les mousses et les lichens, et présence d’espèces arctico-alpine. Ces espèces végétales se développent au niveau des sorties d’air froid et créent des sols humifères très particuliers. Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 9 A B D C Fig.1 : Eléments caractéristiques des éboulis froids. A : sortie d’air froid ; B : sol humifère ; C : arbres nains ; D : végétation boréo-alpin. Fonctionnement Ces éboulis froids présentent un fonctionnement thermique particulier qui explique la présence d’un écosystème forestier abyssal. La circulation d’air à l’intérieur de l’éboulis est inversé entre l’hiver et l’été : de l’air froid sort en bas de l’éboulis en été (fig. 2) alors que de l’air réchauffé sort en haut de l’éboulis en hiver provoquant des « fenêtres » de fonte (fig. 3). Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore 10

Description:
Habilitation à diriger des recherches en Sciences (U Paris-Sud 1991). Domaine de . form to anyone is expressly forbidden. Terms & Conditions of access l'Attractivité Régionale (DATAR), par les Conseils généraux de l'Isère,
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