Description:Quelques jours après la mort d'Auguste, on fit porter dans la curie quatre rouleaux scellés qu'Auguste avait déposés, d’après Suétone, auprès des Vestales. Le premier contenait son testament privé, le deuxième donnait les ordres relatifs à ses funérailles, tandis que le troisième développait la situation dans laquelle il avait laissé l’Empire. Sur le quatrième se trouvaient les Res Gestae qui rappelaient tout ce que l’empereur avait fait pour le peuple romain. Auguste souhaitait que ses Res Gestae soient gravées sur deux stèles de bronze à proximité de son mausolée. Rien n’est moins sûr car les deux inscriptions de Rome ont disparu et seules ont été conservées des copies envoyées dans les Provinces d’Asie Mineure. Auguste y relate ses exploits quand il s’appelait encore Octave, comment à 19 ans à peine il leva une armée et eut raison de Marc-Antoine, comment il étendit la puissance romaine, et « restaura la République » en devenant empereur. Malgré le style aride et factuel imposé par l’inscription, les Res Gestae sont pour nous un document précieux, tant par les informations historiques qui y sont contenues que par le portrait que le grand homme peint de lui-même. Notre édition présente en un volume les Res Gestae divi Augusti ou Hauts Faits du divin Auguste et propose outre le texte latin et sa traduction, la version grecque figurant dans les copies d’Ankara, d’Antioche et d’Apollonia. L’introduction, véritable somme issue des recherches de John Scheid offre toutes les informations nécessaires à la bonne intelligence du texte ainsi qu’un exposé complet des diverses interprétations et discussions auxquelles il a donné lieu. Elle est en outre assortie d’un plan permettant de circuler aisément dans le récit, ainsi que d’une bibliographie. Un riche commentaire, en fin de volume, éclaire le texte. L’ouvrage est enrichi d’un Index des mots latins, d’un Index des mots grecs ainsi que d’illustrations.