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Représentations d\algèbres de dimension finie sur PDF

18 Pages·2006·0.18 MB·French
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ReprØsentations d(cid:146)algŁbres de dimension (cid:133)nie sur C Marc SAGE Table des matiŁres 1 Plongement d(cid:146)un groupe G dans l(cid:146)algŁbre C[G] 2 2 ReprØsentations d(cid:146)algŁbres : dØ(cid:133)nitions 3 3 ReprØsentations de groupes (cid:133)nis 4 4 OpØrateurs d(cid:146)entrelacement (cid:150)lemme de Schur 5 5 ReprØsentation d(cid:146)algŁbres de matrices 6 5.1 ThØorŁme fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 5.2 ReprØsentations et produit tensoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9 6 AlgŁbres (cid:133)nies simples 11 6.1 ThØorŁme de Burnside . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11 6.2 ThØorŁme de Wedderburn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 7 AlgŁbres (cid:133)nies semi-simples 13 7.1 Description des reprØsentations irrØductibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 7.2 Description d(cid:146)une reprØsentation quelconque par le produit tensoriel . . . . . . . . . . . . . . . . 15 8 Commutant et bicommutant 16 1 Soit V un C-espace vectoriel de dimension (cid:133)nie et k N(cid:3). 2 On regarde l(cid:146)action de S dans V k qui permute les positions. k (cid:10) On a ainsi une injection de S sur GL V k , mettons (cid:26) :S GL V k . k (cid:10) k k (cid:0)! (cid:10) On regarde, dans L V k , les combinaisons linØaires de la forme (cid:10) (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) r (cid:11) (cid:26) ((cid:27) ) i k i i=1 X oø (cid:11)i C et (cid:27)i Sk, ied l(cid:146)algŁbre engendrØe par le plongØ de Sk dans GL V(cid:10)k . Ceci forme une sous-algŁbre 2 2 de L V k . (cid:10) (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) Quel est le commutant de cette algŁbre, ied u L V k tel que (cid:27) S , u(cid:26) ((cid:27))=(cid:26) ((cid:27))u ? 2 (cid:10) 8 2 k k k (cid:8) (cid:0) (cid:1) (cid:9) Toutes les algŁbres considØrØes seront associatives, unitaires, et le corps de base sera C (cid:150)sauf mention contraire. Par exemple, L(V), T (V), S(V). 1 Plongement d(cid:146)un groupe G dans l(cid:146)algŁbre [G] C Soit G un groupe. On dØ(cid:133)nit C[G] comme le C-espace vectoriel libre engendrØ par G, ied l(cid:146)ensemble des combinaisons linØaires formelles des Ølements de G. On notera G C (cid:0)! (cid:14) : 1 si g =g g0 8 g 0 < 7(cid:0)! 0 si g =g0 (cid:26) 6 le Dirac en g0, de sorte que les (cid:14)g forment u:ne base de C[G] : u= u(g)(cid:14) . g g G X2 On munit C[G] d(cid:146)une structure d(cid:146)algŁbre associative unitaire en dØ(cid:133)nissant un produit sur les ØlØment de (cid:3) base par (cid:14) (cid:14) =(cid:14) , g h gh (cid:3) qui donne lieu (cid:224) un produit de convolution : [u v](g)= u(x)v(y)= u gh 1 v(h)= u(h)v h 1g . (cid:0) (cid:0) (cid:3) xy=g h G h G X X2 (cid:0) (cid:1) X2 (cid:0) (cid:1) En e⁄et, [u v](g) = u(g )(cid:14) v(g )(cid:14) (g) (cid:3) 2 u gu3(cid:3)2 v gv3 gXu2G gXv2G 4 5 4 5 = u(g )v(g )(cid:14) (cid:14) (g) 2 u v gu (cid:3) gv3 guX;gv2G 4 5 = u(g )v(g )(cid:14) (g) u v gugv guX;gv2G = u(g )v(g ). u v guXgv=g Proposition. 2 Soit V un C-espace vectoriel. Se donner un morphisme de groupes G (V) (cid:0)!GL est Øquivalent (cid:224) se donner un morphisme d(cid:146)algŁbres C[G] (V). (cid:0)!L DØmonstration. Si on a ’:C[G] (V), on restreint ’ (cid:224) G, et alors les images sont inversibles. (cid:0)!L Si on a (cid:26):G (V), on le prolonge (cid:224) C[G] par linØaritØ. (cid:0)!GL 2 ReprØsentations d(cid:146)algŁbres : dØ(cid:133)nitions DØ(cid:133)nitions. Soit A une K-algŁbre. Une reprØsentation de A est un couple ((cid:26);V) oø V est un K-espace vectoriel et (cid:26):A (V) (cid:0)!L un morphisme de K-algŁbres (on cherche (cid:224) reprØsenter A comme une algŁbre de matrices sur le corps K). Souvent, (cid:26) sera sous-entendu. Si une reprØsentation est (cid:133)xØe, on notera par abus a x : =[(cid:26)(a)](x) (cid:1) A x : = a x oø a dØcritA . (cid:1) f (cid:1) g Un sous-espace vectoriel W de V est dit stable par (cid:26) si A W W. (cid:1) (cid:26) OnpeutalorsconsidØrerles reprØsentationrestreinte ((cid:26)W;W)et reprØsentationquotient (cid:26)V(cid:30)W;V (cid:30)W dØ(cid:133)nies respectivement par (cid:0) (cid:1) A (W) (cid:26) : (cid:0)! L et W a (cid:26)(a) (cid:26) 7(cid:0)! jW (cid:26)V(cid:30)W : Aa (cid:0)! [x+WL V(cid:30)aWx+W] (cid:26) 7(cid:0)! 7(cid:0)(cid:0)! (cid:1)(cid:1) (la connaissance de ces deux reprØsentations permet parfois de reconsitituer la reprØsentation entiŁre). Une reprØsentation ((cid:28);W) est appelØe sous-reprØsentation de ((cid:26);V) si W est un sous-espace stable par (cid:26) et si ((cid:28);W) est la reprØsentation (cid:26) restreinte (cid:224) W. On dira abusivement que W est une sous-reprØsentation de W V (noter la correspondance entre la donnØe d(cid:146)un sous-espace stable et d(cid:146)une sous-reprØsentation). Une reprØsentation V est dite irrØductible si les seuls sous-espaces stables de V sont 0 et V. f g Une reprØsentation V est dite complŁtement rØductible (ou semi-simple) si tous sous-espace vectoriel W stable admet un supplØmentaire W stable : V =W W . 0 0 (cid:8) On dira qu(cid:146)un ØlØment a d(cid:146)une algŁbre A commute(cid:224)une partie B de A si a commute avec tous les ØlØments de B. Donnonstoutd(cid:146)abordunepropriØtØbienpratique,quisert(cid:224)fairecommuterunendomorphisme(cid:224)ungroupe (cid:133)ni d(cid:146)isomorphismes. PropriØtØ (commutativation). Soit V un espace vectoriel, u un endomorphisme de (V) et G un sous-groupe (cid:133)ni de (V). Alors L GL l(cid:146)endomorphisme 1 u:= (cid:26)(g)u(cid:26)(g)(cid:0)1 G j jg G X2 b 3 commute (cid:224) G. DØmonstration. Pour g G, on a 2 1 1 ug = huh 1 g = gg 1huh 1g (cid:0) (cid:0) (cid:0) G G ! j jh G j jh G X2 X2 b = 1 g g(cid:0)1h u g(cid:0)1h (cid:0)1 =g 1 iui(cid:0)1 =gu. G G j jh G j ji G X2 (cid:0) (cid:1) (cid:0) (cid:1) X2 b On utilisera Øgalement trŁs souvent le petit rØsultat suivant, qui gØnØralise la propriØtØ bien connue uv =vu = Keru stable par v. ) Petit rØsultat pratique. Si un endomorphisme u commute (cid:224) (cid:26)(G), alors son noyau Keru est stable par (cid:26). DØmonstration. Soit x Keru. On a g G, 2 8 2 u(g x)=[u (cid:26)(g)](x)=[(cid:26)(g) u](x)=g u(x)=g 0=0, (cid:1) (cid:14) (cid:14) (cid:1) (cid:1) donc g x Keru. (cid:1) 2 3 ReprØsentations de groupes (cid:133)nis ThØorŁme. Soit G un groupe (cid:133)ni et (cid:26) une reprØsentation de C[G]. Alors (cid:26) est complØtement rØductible (remarque : C pourrait Œtre remplacØ par tout corps oø l(cid:146)ordre du groupe est inversible) DØmonstration du thØorŁme. Soit W un sous-espace vectoriel stable par (cid:26). On cherche un supplØmentaire stable. Soit S un supplØmentaire quelconque de W : V =W S. (cid:8) On regarde le projecteur p sur W parallŁlement (cid:224) S, de sorte que S =Kerp est un candidat potentiel. En e⁄et, d(cid:146)aprŁs le petit rØsultat, Kerp sera stable si p commute (cid:224) (cid:26)(G). On "commutative" donc p en posant 1 p= (cid:26)(g)p(cid:26)(g)(cid:0)1, G j jg G X2 b et alors K :=Kerp est stable par (cid:26). On va montrer que p est un projecteur d(cid:146)image b Imp=W, b b4 ce qui concluera car alors V =Imp Kerp=W K (cid:8) (cid:8) avec K stable, CQFD. D(cid:146)une part, pour x W, on vØri(cid:133)e que b b 2 1 1 p(x) = (cid:26)(g)p(cid:26)(g)(cid:0)1 (x)= g p g(cid:0)1 x 2 G 3 G (cid:1)0 0 (cid:1) 11 j jg G j jg G X2 X2 W car W stable b 4 5 @ @2 AA | {z } 1 1 = g g 1 x = x=x, G (cid:1)0 (cid:0) (cid:1) 1 G j jg G j jg G X2 Bcar W=ImpC X2 @ A d(cid:146)oø | {z } p =Id W W j et Wb Imp; (cid:26) d(cid:146)autre part, pour x V, on a 2 b 1 1 p(x) = (cid:26)(g)p(cid:26)(g)(cid:0)1 (x)= g p g(cid:0)1 x 2 G 3 G (cid:1) (cid:1) j jg G j jg G X2 X2 (cid:0) (cid:1) b 41 5 1 g W = W =W, 2 G (cid:1) G j jg G j jg G X2 =W car W stable par G X2 d(cid:146)oø Imp W et l(cid:146)ØgalitØ |{z} (cid:26) Imp=W. Par ailleburs, pour x V, on a 2 b p2(x)=p p(x) =p(x), 0 1 W B 2 C b b@b A b ied |{z} p2 =p, ou encore p projeteur. Ceci achŁve les vØri(cid:133)cations. b b b 4 OpØrateurs d(cid:146)entrelacement (cid:150)lemme de Schur DØ(cid:133)nitions. (cid:26) :A (V ) On appelle opØrateur d(cid:146)entrelacement entre deux reprØsentations 1 (cid:0)!L 1 toute application (cid:26) :A (V ) (cid:26) 2 (cid:0)!L 2 linØaire T :V V 1 2 (cid:0)! telle que a A, T(cid:26) (a)=(cid:26) (a)T, 8 2 1 2 ied a A 8 2 , T (a x)=a T (x). x V1 (cid:1) (cid:1) (cid:26) 8 2 L(cid:146)ensemble des opØrateurs d(cid:146)entrelacement entre (cid:26) et (cid:26) sera notØ 1 2 Hom(V ;V ) 1 2 A (on sous-entendera (cid:26) et (cid:26) ) et est un sous-espace vectoriel de (V ;V ). 1 2 L 1 2 5 On dit que (cid:26) et (cid:26) sont Øquivalentes s(cid:146)il existe un opØrateur d(cid:146)entrelacement bijectif : 1 2 T(cid:26) (a)T 1 =(cid:26) (a), 1 (cid:0) 2 ied T a T 1(x) =a x. (cid:0) (cid:1) (cid:1) Si (cid:26) et (cid:26) sont de dimension (cid:133)nie, elles(cid:0)sont Øquiva(cid:1)lentes ssi il existe B1 base de V1 telles que pour 1 2 base de V 2 2 (cid:26) B tout a A on ait 2 Mat(cid:26) (a)=Mat(cid:26) (a) 1 2 B1 B2 (envoyer sur via T). 1 2 B B On donne ici une CNS vitale pour que deux reprØsentions irrØductibles sur C de dimension (cid:133)nie soient Øquivalentes. Lemmes de Schur. Soit A une algŁbre sur un corps algØbriquement clos, et ((cid:26);V) et ((cid:28);W) deux reprØsentations irrØduc- tibles de dimension (cid:133)nie de A. Alors : Deux opØrateurs d(cid:146)entrelacement entre (cid:26) et (cid:28) sont nØcessairement liØs; (cid:15) On dispose de la formule (cid:15) 1 si (cid:26) et (cid:28) sont Øquivalentes dimHom(V;W)= . A 0 sinon (cid:26) DØmonstration. Montrons tout d(cid:146)abord que tout opØrateur d(cid:146)entrelacement non nul est inversible. (cid:15) Soit T :V W non nul. On Øcrit (cid:0)! a A, T(cid:26)(a)=(cid:28)(a)T ; 8 2 ainsi, d(cid:146)une part KerT V est stable par (cid:26), donc est rØduit (cid:224) 0, ied T injective, d(cid:146)autre part ImT = 0 est 6 stable par (cid:28), donc vaut W tout entier et T est surjective. Prouvons (cid:224) prØsent que deux opØrateurs d(cid:146)entrelacement sont nØcessairement liØs. (cid:15) Soient T et S dans Hom (V;W) supposØs non nuls (sinon ils sont clairement liØs). D(cid:146)aprŁs ce qui prØcŁde, A ils sont inversibles. Alors S 1T (V) possŁde une valeur propre (cid:21) (par l(cid:146)hypothŁse de cl(cid:244)ture algØbrique), (cid:0) 2 GL d(cid:146)oø un sous-espace vectoriel Ker S 1T (cid:21) non rØduit (cid:224) 0 . Par ailleurs, on a (cid:0) (cid:0) f g (cid:0) (cid:26)(a)S 1(cid:1)T =S 1(cid:28)(a)T =S 1T(cid:26)(a), (cid:0) (cid:0) (cid:0) donc(cid:26)(a)communteavecS 1T,afortioriavecS 1T (cid:21)Id etparconsØquentstabiliselenoyauKer S 1T (cid:21) . (cid:0) (cid:0) V (cid:0) (cid:0) (cid:0) Ceci tenant pour tout a, Ker S 1T (cid:21) = 0 est stable par (cid:26) et vaut donc V tout entier, d(cid:146)oø S 1T (cid:21)=0 (cid:0) (cid:0) 6 f g (cid:0)(cid:0) (cid:0) (cid:1) et S =(cid:21)T. (cid:0) (cid:1) Nous sommes maintenant en mesure de conclure. (cid:15) Si dimHom (V;W)=1, alors il existe un opØrateur d(cid:146)entrelacement non nul, ied inversible, d(cid:146)oø (cid:26) (cid:28). A (cid:24) RØciproquement, si (cid:26) (cid:28), il existe un opØrateur d(cid:146)entrelacement T inversible, donc non nul, et alors tous 0 (cid:24) les autres sont liØs avec T , d(cid:146)oø dimHom (V;W)=1. 0 A 5 ReprØsentation d(cid:146)algŁbres de matrices 5.1 ThØorŁme fondamental On montre ici que toute reprØsentation de (K) est Øquivalente (cid:224) une somme directe de reprØsentations n M (K) L(Kn) chacune isomorphe (cid:224) la reprØsentation standard Mn (cid:0)! . A A (cid:26) 7(cid:0)! (cid:2) 6 ThØorŁme. Soit K un corps quelconque, n un entier 1 et (cid:21) (cid:26): (K) (V) n M (cid:0)!L une reprØsentation de dimension (cid:133)nie de (K). n M Alors n dimV et il existe une base de V telle que pour tout A dans (K) on a n j B M A A Mat(cid:26)(A)=0 ... 1. B B C B A C B C @ A DØmonstration. Ondisposed(cid:146)unmorphisme,donconregardel(cid:146)imagesdegØnØrateurs.Ons(cid:146)intØressedoncnaturellementaux (cid:26)(E ). i;j P =(cid:26)(E ) n E =Id Posons i i;i . Puisque i=1 i;i , en passant (cid:224) (cid:26), on obtient d(cid:146)une part n P =Id, V =ImP E E =(cid:14)jE i=1 i (cid:26) i i (cid:26) Pi;i j;j i i;i d(cid:146)oø V =V +:::+V , d(cid:146)autre part P P =(cid:14)jP , d(cid:146)oø P 1 n i j i i V =V ::: V 1 n (cid:8) (cid:8) car v +:::+v =0 = P (x )+:::+P (x )=0 1 n 1 1 n n ) = P P (x )+:::+P P (x )=0 k 1 1 k n n ) = 0+:::+0+P P (x )+0+:::+0=0 k k k ) = P (x )=0 k k ) = v =0 pour tout k =1;:::;n. k ) On notera de plus que, pour x V , disons x=P (y), on a i i 2 P (x)=P2(y)=P (y)=x, i i i de sorte que (P ) =Id . i jVi Vi Montrons maintenant que les V ont meme dimension, en Øtablissant la bijectivitØ des i (cid:26)(E ):V V . i;j j i (cid:0)! On peut Øcrire Id =(P ) =(cid:26)(E ) =(cid:26)(E )(cid:26)(E ) , Vi i jVi i;i jVi i;j j;i jVi cequidonnel(cid:146)injectivitØde(cid:26)(E ) etl(cid:146)inclusionIm(cid:26)(E ) V .L(cid:146)inclusionrØciproques(cid:146)obtientenØcrivant j;i jVi i;j (cid:27) i (cid:26)(E )=(cid:26)(E )(cid:26)(E )(cid:26)(E )=P (cid:26)(E ) P , i;j i;i i;j j;j i i;j j d(cid:146)oø Im(cid:26)(E )=V i;j i et la surjectivitØ de (cid:26)(E ):V V . i;j j i (cid:0)! Fixons maintenant une base e(1);:::;e(1) de V et posons 1 r 1 (cid:16) (cid:17) e(i) =E e(1) Im(cid:26)(E )=V k i;1(cid:1) k 2 i;1 i (noter la cohØrence pour le cas i=1, oø E e(1) =P e(1) =e(1) car (P ) =Id ), 1;1(cid:1) k 10 k 1 k 1 jV1 Vi B2V1C @ A |{z} 7 de sorte que e(i);:::;e(i) est une base de V : 1 r i (cid:16) (cid:17) r r (cid:21) e(i) =0 = (cid:21) E e(1) =0 k k ) k i;1(cid:1) k kX=1 kX=1 (cid:16) (cid:17) r = E (cid:21) e(1) =0 ) i;1(cid:1) k k ! k=1 X r = (cid:21) e(1) =0 par injectivitØ de (cid:26)(E ) ) k k i;1 jV1 k=1 X = ((cid:21) )=0 car e(1);:::;e(1) est libre ) k 1 r (cid:16) (cid:17) On a ainsi V = V ::: V 1 n (cid:8) (cid:8) = Ke(1) ::: Ke(1) Ke(2) ::: Ke(2) ::: Ke(n) ::: Ke(n) 1 (cid:8) (cid:8) r (cid:8) 1 (cid:8) (cid:8) r (cid:8) (cid:8) 1 (cid:8) (cid:8) r (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) (cid:16) (cid:17) Regardons l(cid:146)action des E sur un e(l) : i;j k E e(l) =E E e =(cid:14)lE e =(cid:14)le(i). i;j (cid:1) k i;j (cid:1) l;1(cid:1) k j i;1(cid:1) k j k Ainsi, les sous-espaces stables qui apparaissent naturellement sont les U =Vect e(1);e(2);:::;e(n) k k k k (cid:16) (cid:17) pour k =1;:::;r. Par ailleurs, le calcul ci-dessus montre que Mat (cid:26)(E )=E , i;j i;j e(1);:::;e(n) k k (cid:16) (cid:17) de sorte que, en posant = e(1);:::;e(n); e(1);:::;e(n); :::; e(1);:::;e(n) B 1 1 2 2 r r (cid:16) (cid:17) (on met les U bout (cid:224) bout), on a k E i;j E i;j Mat(cid:26)(Ei;j)=0 ... 1, B B C B E C B i;j C @ A d(cid:146)oø le thØorŁme par linØaritØ. Remarque. Le rØsultat montre que (cid:26) est injective. Mais on le savait dØj(cid:224) : Ker(cid:26) est un idØal bilatŁre de (K), donc soit 0 , soit (K). n n M f g M Ene⁄et,soitI unidØalbilatŁrenonnulde (K),etsoitA=0dansI,mettonsa =0.Enremarquant Mn 6 i0;j0 6 que E AE =a E i0;i0 j0;j0 i0;j0 i0;j0 et que E E E =E , k;i0 i0;j0 j0;l k;l et en utilisant l(cid:146)idØalitØ de I, on montre que 1 1 E (E AE )E = E (a E )E =E E E =E a k;i0 i0;i0 j0;j0 j0;l a k;i0 i0;j0 i0;j0 j0;l k;i0 i0;j0 j0;l k;l i0;j0 i0;j0 est dans I, donc I engendre tout (K). n M 8 Corollaire. Toute reprØsentation irrØductible (cid:133)nie de (K) est Øquivalente (cid:224) la representation standard. n M DØmonstration. Soit (cid:26) une reprØsentation irrØductible (cid:133)nie de (K) et = ::: comme dans le thØorŁme. Alors n 1 r M B B (cid:8) (cid:8)B les V :=Vect sont stables par (cid:26) : en e⁄et, pour a matrice de (K) et x V , on a i i n i B M 2 Mata x = Mat(cid:26)(a) Matx (cid:1) B B B ... ... 0 A 10 0 1 = A Mat x BB A CCBB 0Bi CC B CB C BB ... CCBB ... CC B CB C @ ... A@ A 0 0 1 = AMat x BB Bi 0 CC B C BB ... CC B C @ A d(cid:146)oø a x Vi. Par consØquent, r =1 (sinon 0 V1 V, ce qui contredit l(cid:146)irrØductibilitØ), d(cid:146)oø le rØsultat. (cid:1) 2 f g 5.2 ReprØsentations et produit tensoriel Soit ((cid:26);V) une reprØsentation d(cid:146)une algŁbre A et U un espace vectoriel quelconque. On dispose d(cid:146)une reprØsentation de A dans l(cid:146)algŁbre produit tensoriel U V donnØe par (cid:10) A (U V) Id (cid:26): (cid:0)! L (cid:10) . U (cid:10) a IdU (cid:26)(a) (cid:26) 7(cid:0)! (cid:10) Si (e ;:::;e ) est une base de U, alors 1 p p p U V Cei V V. (cid:10) ’ (cid:10) ’ i=1 i=1 M M On voit alors U V comme somme directe de p copies de V. Pour ce faire, on (cid:133)xe une base =(v ;:::;v ) de 1 n (cid:10) B V, on note w(j) =e v , i i(cid:10) j et on s(cid:146)intØresse (cid:224) la base de U V dØ(cid:133)nie par (cid:10) = w(1);:::;w(n); w(1);:::;w(n); :::; w(1);:::;w(n) , T 1 1 2 2 p p (cid:16) (cid:17) de sorte que Id (cid:26)(a) w(j) = Id (cid:26)(a) (e v ) U (cid:10) i U (cid:10) i(cid:10) j h i(cid:16) (cid:17) = he [(cid:26)(a)i(v )] i j (cid:10) n = e Mat(cid:26)(a) v i k (cid:10) k;j kX=1h B i n = Mat(cid:26)(a) (e v ) i k k;j (cid:10) kX=1h B i et donc Mat (cid:26)(a) B Mat (cid:26)(a) Mat IUd(cid:10)(cid:26)(a) =0 B ... 1 T h i B C B Mat (cid:26)(a) C B B C @ A 9 avec p blocs. ThØorŁme. Soit ((cid:26);V)unereprØsentationdedimension(cid:133)niede n(C),quel(cid:146)oncherche(cid:224)comparer(cid:224)lareprØsentation M canonique ’: n(C) (Cn). M (cid:0)!L On regarde donc les opØrateurs d(cid:146)entrelacement entre ces deux reprØsentations : Hom (Cn;V) (Cn;V). Mn(C) (cid:26)L On considŁre maintenant la reprØsentation de n(C) dans Hom (Cn;V) Cn dØ(cid:133)nie par M (cid:20)Mn(C) (cid:21)(cid:10) (cid:28) :8 Mn(C) (cid:0)! L(cid:18)(cid:20)MHno(mC)(Cn;V)(cid:21)(cid:10)Cn(cid:19) , A T x T Ax < 7(cid:0)! (cid:10) 7(cid:0)! (cid:10) et on regarde l(cid:146)opØrateur "contra:ction" Hom (Cn;V) Cn V T :8 (cid:20)Mn(C) (cid:21)(cid:10) (cid:0)! . T x Tx < (cid:10) 7(cid:0)! Alors est un opØrateur d(cid:146)entrelacem:ent bijectif entre (cid:28) et (cid:26). T DØmonstration. On a dØj(cid:224) vu que V =V ::: V oø chaque V est stable et la reprØsentation restreinte (cid:224) V Øquivalente (cid:224) 1 r i i (cid:8) (cid:8) la reprØsentation standard. A fortiori, tous les V ont mŒme dimension n. i Soit Ti :Cn (cid:0)!Vi un opØrateur d(cid:146)entrelacement bijectif entre ’ et (cid:26)jVi, de sorte que Ti :Cn V (cid:0)! sdoaintsdan(sCHno;mVM).nM(Co)n(tCronn;sVq)u.L(cid:146)ilesseTn1;f:o::r;mTernotnutndeesbiamsea.gesensommedirecte,doncsontlinØairementindØpendants L d(cid:146)enStorietlaTcem2enHto?m?M??n(?C)d(eCCnn;Vd)a.nSsiV(cid:25)i,id:onVc(cid:0)li!Ø (cid:224)VTii dpØasrigSncehulra:pr(cid:21)ojiectCionteclaqnuoenique, (cid:25)i (cid:14)T est un opØrateur 9 2 (cid:25) T =(cid:21) T . i i i (cid:14) Or r (cid:25) =Id , donc i=1 i V r r r P (cid:21) T = (cid:25) T = (cid:25) T =Id T =T, i i i i (cid:14) !(cid:14) V (cid:14) i=1 i=1 i=1 X X X et dOonncrTep1r;e::n:;dTmr gaiØnntŁerneannttHomMn(C)(Cn;V). T : HomMn(CT)(Cnx;V) (cid:10)Cn (cid:0)! TVx . (cid:26) (cid:2) (cid:10) (cid:3) 7(cid:0)! Soit T (cid:10)x2 HomMn(C)(Cn;V) (cid:10)Cn et A2Mn(C). D(cid:146)une part on a (cid:2) [ (cid:28)(A(cid:3))](T x)= ((cid:28)(A)(T x))= (T Ax)=TAx, T (cid:14) (cid:10) T (cid:10) T (cid:10) d(cid:146)autre part on a [(cid:26)(A) ](T x)=(cid:26)(A)Tx=T’(A)x=TAx, (cid:14)T (cid:10) d(cid:146)oø (cid:28)(A)=(cid:26)(A) T (cid:14) (cid:14)T pour tout A, ied opØrateur d(cid:146)entrelacement entre (cid:28) et (cid:26). T Quid de la surjectivitØ? Soit x V, que l(cid:146)on dØcompose sur les V en i 2 r r x=x +:::+x =T ((cid:24) )+:::+T ((cid:24) )= T (cid:24) ????? 1 r 1 1 r r T i(cid:10) i! i=1 i=1 X X 10

Description:
On dira quVun élément a dVune algèbre A commute à une partie B de A si a commute avec tous les éléments de B. Donnons tout d\abord une propriété bien pratique, qui sert à faire commuter un endomorphisme à un groupe fini d\isomorphismes. Propriété (commutativation). Soit V un espace vect
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