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Religions orientales - culti misterici: neue Perspektiven PDF

272 Pages·2006·22.066 MB·German, Italian, French
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POTSDAMER ALTERTUMSWISSENSCHAFTLICHE BEITRÄGE (PAwB) Herausgegeben von Pedro Barcelö (Potsdam), Peter Riemer (Saarbrücken), Jörg Rüpke (Erfurt) und John Scheid (Paris) Band 16 Religions orientales — culti misterici Neue Perspektiven — nouvelles perspectives — prospettive nuove Im Rahmen des trilateralen Projektes „Les religions orientales dans le monde greco-romain“ herausgegeben von Corinne Bonnet, Jörg Rüpke und Paolo Scarpi unter Mitarbeit von Nicole Hartmann und Franca Fabricius @ Franz Steiner Verlag Stuttgart 2006 Die Herausgeber danken der Deutschen Forschungs- gemeinschaft, der Maison des sciences de l'homme und der Villa Vigoni für die Finanzierung der Ta- gung im September 2005. Bibliografische Information der Deutschen Bibliothek Die Deutsche Bibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über <http://dnb.ddb.de > abrufbar. ISBN-10: 3-515-08871-7 ISBN-13: 978-3-515-08871-8 Satz unter Verwendung von TUSTEP durch Diana Püschel am Religionswissenschaftlichen Seminar der Universität Erfurt. @ ISO 9706 Jede Verwertung des Werkes außerhalb der Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist unzulässig und strafbar. Dies gilt insbesondere für Übersetzung, Nachdruck, Mikroverfilmung oder vergleichbare Verfahren sowie für die Speicherung in Datenverarbeitungsanlag Gedruckt auf säurefreiem, alterungsbeständigem Papier. © 2006 by Franz Steiner Verlag GmbH, Stuttgart. Druck: Printservice Decker & Bokor, München Printed in Germany Inhaltsverzeichnis — indice — table des matieres Corinne Bonnet (Toulouse) Repenser les religions orientales: un chantier interdisciplinaire et international Pratiques, agents Philippe Borgeaud (Genève), Jôrg Rüpke (Erfun) Einführung Jôrg Rüpke (Erfurt) Organisati ter religiôser Spezialisten im kultischen Spektrum Roms Christopher Steimle (Erfurt) Das Heiligtum der ägyptischen Gôtter in Thessaloniki und die Vereine in seinem Umfeld 27 Françoise Van Haeperen (Louvain-la-Neuve) Fonctions des autorités politiques et religieuses romaines en matière de «cultes orientaux» 39 Alfred Schäfer (Berlin) L'assoctazionismo dionisiaco come fenomeno urbano dell'epoca imperiale romana 53 Une «théologie>» en images? Isis et les autres Pierre Cordier (Toulouse II), Valérie Huet (Paris VII) Introduction 65 Laurent Bricault (Poitiers) Du nom des images d'Isis polymorphe 75 Ennio Sanzi (Messina) Dèi ospitanti e dèi ospitati nel patrimonio iconografico dei culti orientali: Ancora riflessioni storico-religiose sul sincretismo religioso del secondo ellenismo 97 Francesca Prescendi (Genève) Riflessioni e ipotesi sulla tauroctonia mitraica e il sacrificio romano 113 Nicole Belayche (École Pratique des Hautes-Études, Paris) Note sur l'imagerie des divinités «orientales» dans le Proche-Orient romain 123 Stéphanie Wyler (École française de Rome) Images dionysiaques à Rome: à propos d'une fresque augustéenne de Lanuvium 135 Sylvia Estienne (ENS, Paris) Images et culte: pratiques «romaines» / influences <orientales> 147 b Inhaltsverzeichnis — indice — table des matières Les cultes à mystères Vinciane Pirenne-Delforge (Liège), Paolo Scarpi (Padova) Introduzione 159 lleana Chirassi (Trieste) !! Magos e la Pharmakis: Excursus attraverso il lessico storico in ottica di genere 163 Giulia Sfameni Gasparro (Messina) Misteri e culti orientali: un problema storico-religioso 181 Alessandra Coppola (Padova) / misteri e la politica dei primi Tolemei 211 Anne-Françoise Jaccottet (Lausanne) Un dieu, plusieurs mystères? Les différents visages des mystères dionysiaques 219 Giovanni Lanfranchi (Padova) Nuove prospettive sulla teologia e sul culto di Inanna/lStar: la pervasività del modello mesopotamico nel I millennio a. C. 231 Indices 247 Abbildungen — images — immagini 257 Repenser les religions orientales: un chantier interdisciplinaire et international Corinne Bonnet Avec la découverte matérielle du Proche-Orient, à la fin du XVIII“ et dans le courant du XIX“® siècle, les spécialistes des civilisations classiques ont pris conscience du fait que les cultures de l’«Orient» avaient exercé un rôle très stimulant dans le développement des civilisations de l'«Occident». Un riche courant historiographique s'est alors développé pour valoriser l’apport de l’Orient dans divers domaines, notamment religieux. Non seulement on disposait enfin d’une série de témoignages directs — littéraires, épigraphiques et ico- nographiques — relatifs à la diffusion de cultes <orientaux> (anatoliens, syriens, égyptiens, phéniciens, etc.) dans les mondes grec et romain, mais le triomphe du christianisme, au terme du Bas-Empire, sollicitait fortement les historiens soucieux de comprendre comment s'était opérée la transition entre le paganisme et la nouvelle religion venue d'Orient. Cette problématique, déjà très présente dans l'œuvre d’Ernest Renan, trouve son ex- pression la plus achevée dans un volume de synthèse publié par Franz Cumont, l'historien belge des religions (1868—1947), en 1906: Les religions orientales dans le paganisme romain. Cet ouvrage a eu le grand mérite de fonder une problématique — celle de l'accul- turation — et d’attirer l'attention des historiens des religions sur l'impact des cultes orien- taux à Rome surtout, en négligeant cependant l’étape grecque. Il remporta un grand succès, fut contesté, apprécié et traduit. Considéré durant des décennies comme le point de réfé- rence en la matière, ce livre a aujourd'hui presque cent ans.° La thématique qu'il aborde a été profondément renouvelée par une série d’études et d'avancées méthodologiques autant que conceptuelles; l’heure semble donc venue pour la communauté scientifique de repren- dre cette problématique dans toutes ses implications. en ouvrant largement le champ d’en- quête et en explorant toutes les voies, heuristiques et herméneutiques, aujourd'hui possibles et pratiquées. L'objectif des trois ateliers portant sur <Les religions orientales dans le monde gréco-romain>, promus par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (Paris), la Fondazione Villa Vigoni et la Deutsche Forschungsgemeinschaft est donc de dresser un bilan des connaissances, de s'interroger sur les méthodes, de redéfinir les concepts utilisés et de tracer des voies en matière d’interdisciplinarité. En janvier 2005, nos premiers débats ont servi à déconstruire le concept et la catégorie des «religions orientales». Nous nous sommes efforcés de cerner le contexte épistémolo- gique et culturel au sein duquel cette notion a été forgée' et nous avons montré pourquoi et comment le paradigme des «religions orientales> est, aujourd'hui, difficilement opératoire. Il ne correspond plus à notre manière de questionner les sources, d'approcher le fonction- nement des polythéismes, de saisir les cultures du monde hellénistique et romain et les * _ Ce livre sera réédité en 2006 dans le cadre d'une réédition globale de l'œuvre de Cumont, par les soins de Nino Aragno Editore, à l'initative de l'Academia Belgica de Rome. | Cf. les contributions de la journée histonographique sous presse dans la revue Archiv für Reli- gionsgeschichte, 8, 2006. x Corinne Bonnet phenomenes d'acculturation. Il est excessivement tributaire d’une vision christianocentri- que de l’histoire des religions et d'une vision «colonialiste>» de l'Orient qui n’est plus la nôtre. Nous avons aussi insisté sur le fait que l'appréhension des phénomènes concernés se fait davantage en termes d'inrtégration et d'interaction que de diffusion. Nos discussions ont aussi porté sur les éléments qui permettent de définir les idenrités culturelles et reli- gieuses dans un monde multiethnique et multiculturel. Au niveau méthodologique, on s'est accordé sur la nécessité de croiser les sources et de remettre en situation les traces de dévotion: milieu d'origine, milieu d’accueil, milieu social, milieu professionnel. bref une attention particulière à la sociologie religieuse. Le concept de «religions orientales» s'est en quelque sorte dissous dans une multitude de contextes spécifiques, nuancés, presque personnels. D'où la nécessité d'inventer des stra- tégies susceptibles de mesurer l'impact différencié des pratiques exogènes selon les con- textes de réception. Il existe, en effet. divers niveaux de pénétration et de visibilité des cultes étrangers. diverses stratégies d'appropriation ct de prosélytisme qu'il importe de distinguer. Un autre élément qui remet en cause la catégorie des «religions orientales», c’est la dimension spatio-temporelle. Dans quelle mesure, par exemple, Rome représente-t-elle un cas particulier? Nos interrogations se sont ici croisées avec celles du groupe Reichs- religion und Provinzialreligion et ont montré ]a nécessité de s'interroger à la fois sur des contextes intérnationaux, multiculturels (Délos, Rome...) et sur des micro-contextes locaux, révélateurs, les uns et les autres, de religiosités ancrées dans des paramètres identitaires ancestraux et évolutifs en même temps. On a beaucoup insisté sur la nécessité d'essayer de comprendre le polythéisme de l’in- térieur, sans le considérer nécessairement comme l’opposé du monothéisme. Éviter, sur ce point. de tomber dans le piège des sources patristiques qui tracent une ligne de démarcation idéologique entre deux réalités cultuelles sans doute bien plus fluides. Donc repartir des textes, textes littéraires et inscriptions, et rechercher les articulations internes du monde divin, ses catégorisations, par exemple celle des theoi patrôoi qui vaut autant pour «nous> que pour les «autres». Reprendre la question de l'inferpretatio comme manifestation du souci de comparer, de comprendre, de traduire, d’établir des passerelles. S’interroger sur le rôle des images comme moyen de communication inter-ethnique et inter-religieux. Dans ce registre, il est apparu que le polythéisme répond fondamentalement à une logique cumu- lative et pragmatique en vertu de laquelle des éléments de nature et d’origine très variées peuvent cohabiter, voire se fondre. L'enquête archéologique est apparue comme particulièrement importante pour préciser la manière dont les cultes occupent l'espace et le gèrent. Les voisinages cultuels sont hautement significatifs: temples contigus, passages de l'un à l’autre, édifices communs... On n'a pas la sensation d'un isolement des cultes étrangers, ni d’une véritable spécificité, mais plutôt celle d'une insertion dans le tissu cultuel qu'il nous revient d'interpréter. Sur ce plan, le rôle des milieux sacerdotaux comme «régulateurs» de la vie religieuse mérite qu'on s’y arrête: tantôt conservateurs et protectionnistes, détenteurs de <secrets» théologiques, tantôt soucieux d’ouverture, de patronage et de publicité. L'opposition entre religion publique/officielle et religion privée/populaire s'atténue elle aussi, dans la mesure où ces deux niveaux s'entremêlent au gré des intérêts du pouvoir sacerdotal et laïc, des stratégies «contractuelles» des dévots. Une question centrale a en définitive sous-tendu nos débats: le recours à des cultes étrangers répond-il ou non à une évolution de la religiosité? N a semblé légitime de contester le schéma, trop souvent évoqué, de l’évolution de la religion hellénistique vers une dimension moins «civique», plus <personnelle>, moins <collective> et plus «individuel- le-. à l'image d’un monde où le pouvoir politique ne serait plus tant dans les mains de la Repenser les religions orientales 9 communauté citoyenne que dans celles d’un monarque. L’époque hellénistique n'est pas celle d’un recul des cultes civiques, mais au contraire de leur revitalisation, ce qui n'exclut nullement l'affirmation de certaines formes de culte plus individuelles. Mais sont-elles forcément «orientales>? Les travaux de notre premier atelier ont donc montré la nécessité de repenser ces cultes, prétendument «autres>, en partant de la manière dont les Anciens eux-mêmes percevaient et classaient les diverses formes de pratiques religieuses. Nous avons beaucoup déconstruit, tout en sentant la nécessité de reconstruire sur des bases nouvelles. Au mois de septembre 2005, en partant des acquis de la réflexion quelque peu icono- claste de la première rencontre, nous avons approfondi les pistes tracées: les fruits de ces échanges sont publiés dans le présent volume. Bien conscients d’avoir affaire à une caté- gorie problématique, nous avons travaillé sur des segments de la documentation et de la thématique d’ensemble, avec des questionnements précis. On pourrait les résumer, en quel- ques phrases, dans les termes suivants: 1. Les acteurs des cultes dits orientaux et des autres cultes se distinguent-ils les uns des autres” Existe-il des règles, des stratégies, des pratiques différentes? Comment s'articulent- elles les unes aux autres? Comment dialoguent-elles entre elles? 2. Les images véhiculent-elles un ou des messages «théologiques» en rapport avec les croyances, les cultes et les mythes” Si oui, de quelle nature sont-ils et comment fonction- nent-ils? Peut-on relever des spécificités <orientales» à ce niveau? Comment les images mettent-elles en scène le polythéisme, les rencontres cultuelles’ 3. L’équation <religions orientales» = religions à mystères, présente dès nos sources. est-elle fondée? Peut-on formuler l’hypothèse qu’elle répond à la nécessité de traduire. en termes analogiques, une «étrangeté» par rapport aux modèles grecs et romains les plus habituels? Celle-ci s’exprime-t-elle dans la terminologie? Dans les pratiques? Dans la nomenclature des fidèles” De nos travaux et de nos échanges, plusieurs points forts ressortent, dont certains font écho aux premiers enseignements de nos débats. 1) Il est essentiel de solliciter les sources en tenant compte de leur usage, de leur typologie, de leur contexte, de leur statut et de s'immerger dans les concepts et les caté- gories inhérentes aux témoignages afin de saisir, de l’intérieur, les articulations de la pensée et des pratiques religieuses, en s'efforçant de ne pas y projeter (ou d’y projeter le moins possible et en restant conscients de cet inéluctable travers) nos concepts ou modèles interprétatifs et idéologiques modernes (notre «Orient,, nos religions). 2) Des typologies classificatoires, comme celles de «religions à mystères». de cultes publics et privés, voire même de «religions orientales». bien qu'en partie arbitraires et conventionnelles, peuvent encore rendre des services si elles sont conçues comme instru- mentales, heuristiques, et non normatives. On en fera des outils de travail, des grilles de lecture, issues de la tradition ancienne et moderne. et non pas un carcan interprétatif. 3) On relève de réelles convergences lexicales et rituelles entre les catégories des «re- ligions à mystères> et des «religions orientales>: elles renvoient sans doute à des sensibilités religieuses similaires, qui ne sont cependant pas exclusives. La qualification de «mystères» appliquée, par extension du modèle éleusinien, aux cultes venus d'ailleurs doit sans doute être comprise comme une tentative d'appréhender l'inconnu par le connu, une sorte d’in- terpretatio. L'erreur serait de «réifier» la typologie des «religions à mystères» et d’en faire un simple équivalent des «religions orientales». 4) On a eu la confirmation du fait que les pratiques religieuses placées dans la catégorie des «religions orientales», loin de renvoyer à des clivages ou à des divisions, invitent à penser les polythéismes anciens en termes d'inreraction, de convergence. de dialogue, 10 Corinne Bonnet autant de processus au sein desquels les stratégies politiques jouent, parallèlement à des logiques sociales, professionnelles ou individuelles, un rôle important. L'origine étrangère de certains cultes ne provoque guère une mise en quarantaine, et suscite m&me plutôt diverses opérations de valorisation de ces traditions <autres» que l’on s'approprie (recours à des prêtres étrangers, maintien du mos indigène), précisément parce qu'elles véhiculent une «puissance>, recouvrent une «fonction» que l’on intègre et perpétue au profit du groupe d'accueil. S) Le pragmatisme semble dominer, dans le sens ol de multiples messages cohabitent et interfèrent sans difficulté, sans entrave, pourvu qu'ils soient efficaces. Dans ce cadre très dynamique, les cultes bougent, voyagent, évoluent, se chargent de significations nouvelles, suscitent des bricolages sur les images, fonctionnent dans une multitude de contextes et par le biais d’un vocabulaire fluide. Pas de dogme, mais une pluralité et une créativité cons- tamment à l'œuvre, avec des médiations qu’il nous importe encore d'approfondir. 6) Enfin. au niveau méthodologique, la réunion de spécialistes venus d'horizons divers montre à quel point la pluralité d’approches est nécessaire et fructueuse. Histoire des religions (avec le nécessaire comparatisme), histoire des textes et des contextes, histoire de l'art et archéologie, anthropologie, sociologie, orientalisme, prosopographie et épigraphie, et même gender studies apportent tous un éclairage intéressant et significatif sur ce phé- nomène qui apparaît, à bien des égards, comme une voie d’accès à de multiples problé- matiques centrales de l’histoire de l’Antiquité: le rapport «Occident-Orient», l’articulation paganisme-christianisme/polythéi monothéisme, identité-altérité, public-privé.

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