REGLES TONA.LES EN ANY! ET EN BAOULE Andre.QUAIRE:AU Nancy, 1981. I N T R O D U C T I O N SITUATIOND E L'ANYI-BAOUL(E1 ). On peut ooneiderer que l'Anyi et le Baoule foment une l&ngue unique. Cette langue est parl,e par un quart environ des habitants de la Cote d'Ivoire. Le group• Anyi-Baoule oocupe grosao-modo la partie est du paya, lequel se situe en Af'rique Oooidentale, au sud du Sahara, entoure a l'est par le Ghana, au nord ~ar la Haute Volta et le Mali, a l'ouest par la Guinee et le Liberia, au sud par l'Ooean Atlantique. (f) Cette etude reprend la 2e11e partie d'une these de 3eae oyole intitulee "Easai d'interpretation des faita phonologiques .de l'Anyi du Moronou. . , eorite aou1 la direoti.on de Mr G. Bourquin, Profeaaeur ti tulaire a l 'Universi te de l~y II et Directeur de l'U.E.R. de Linguistique Appliquee. La soutenanoe eut lieu en novembre 1978 devant jury preside par Mr L. Bouquiaux, Mattre UJ1 de Reoherche au CNRSe t Direoteur du departement "M'rique" au L.fl. 3-121, et a compose de Mr G. Bourquin et de Mr F. Carton, Professeur titulaire l'Uni versite de Nancy II et Direoteur de l'Inatitut de Phonetique de Nancy. Mr le a Profe•aeur F. Carton avait mis ma disposition le mingographe de son Inatitut et ia'avait aide de ses conseils,pour la deuxieme partie de cette these oonsa oree aux tons et aux reglea tonalas de l'Anyi du Moronou. Le present travail a reprend les gra.ndes lignea de cette deuxieme partie et les applique l'etude de du system• et dea reglee tonala trois varie~es du Baoule et de trois autrea parlers Anyia. - 3 - D'apr~a Greenberg (1963, p.8) la fardlle des languea du Niger-Congo Ht diviaee en pluaieura aoua-familba r 1) Oueat-Atlantique, 2) .Mande, 3) Gur, 4) Kwa, 5) Benae-Congo. L'Anyi-Baoule eat une langue Kwa. Les langues Kwa •'etendent le long du Golt• de Guillee a~r une profondeur de plus de 300 kaa. Elles partent de Monrovia au Liberia, -passent par la Cote d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Benine t atteignent le Delta du Niger au Nigeria. Elles sont diviaeea •• pluaieura aoua-groupea dont lea plua connus sont l'.Akan au Ghana, l 'Ewea u Togo et au Benin, le Yoruba et l 'Igbo au Nigeria. 11 exist• un lien· entre l'Anyi-Baoule en Cote d'Ivoire et l'Akan au Ghana. Le ProfeHeur J,..M. Stewart distingue pa.rmi les langues Kwa un groupe • qu 'il design• du teriae Vol ta-Comoe du fai t de s& poai tion geographique, et qu'il diviae en trois soua-groupes a - l'Ono a l'oue~t. - le Ta.no au centre, a - le Guan l'eat. Le groupe Ta.no eat ensuite divi1e en deux branches I a - l'Anyi·Baoule et le Nzema l'ouest, a - l'Akan (Asante, Altuapem, Fanti) l'est (1970, pp.340-341 ; 1975, PP• 16-17). L'Anyi-Baoule en Cote d'Ivoire et l'Akan au Ghana sont dono presentea commed eux languea differentea, mais nettement apparentees. Une etude du sys teme tonal de 11.Anyi-Baoule ne peut que tirer profit de la lecture des travaux a conaaorea l'Altan. Les ayatemes ton&la aont seablables, le mime probleme de l'exiatence d'un, ton moyen y eat pose, on y trouve les memea grandee regles tonales sous lea notions de "downdrift" et de "downstep" (2). L'Anyi-Baoule forme une langue unique. L'interoomprehension entre lea divers ~rlers Anyis et Baoules semble suffisante pour qu'on puisse l'af firmer. Maia le groupe ae 1oinde en deux, au dire memed es utilisateurs s a a l'Anyi d'uneipart, plus l'est et au sud, le Baoule de l'autre, plus 1•01;1est I et au aord. J leur tour l'Anyi et le Baoule sont divises en plusieurs aoua- ensembles. L~1 divers parlers Baoules •• aituant tous en Cote d'Ivoire; plu 1ieurs aoua-~r upes Anyi1 par oontre vivent au Ghana (J.L. Burmeister, 1978, PP• 1-2) • (2 Cf. A. QI ~aireau, Essai ••• pp. 122-123, 144-151. lei on ne parlera guere. de l'Akan; ~n en restera aux etudes consacrees au systeme tonal de l'Anyi- B ule. ! - 4 .; D. Creissela et N. Kouadid diaent, en parla.nt du Baoule (1977, p. 11) que "les differences dialeotales, appareament minimea da.ns lea doma.ines du le xique et de la grammaire, H ma.nifeatent surtout au niveau phonetique ••• "Nous sou1orivons a oette affirmation, et noua penson1, en aocord d'ailleurs avec ce qu'ils disent aux pp. 4 et 5, qu'elle vaut pour tout l'ensemble f1Yi-Baoule. L'unite linguiatique est nette au niveau grammatical tout partic+lierement. 1 C'est a~ niveau phonologique que la diatinotion entre les deux gtouperest· le plus aa,!i ifeste. j I Cependant la phonologie d'une langue oommel 'Anyi-Baoule 00111porte deux grandea parties: 1) lea elements 888118nt&UXIl es phonemes J 2) les ele- r aents supruepentaux: les tons. c•eat aurtout au niveau de la 'PNmiere, ie. de la phonematique, que se situe la distinction entre l'Anyi et le Baoule~ Au aiveau des tons la difference eat moindl'e: les systemes tonals de l'Anyi et du Baoule sont essentiellement identiques, aeules les rtlgles de·: realisation ~honetique differlnt. L'etude qui suit 1ur cea regles de realisation aera divisee en quatre chapitres: 1.- Historique des reomtrb4es sur l~ systeiae tonal de l'Anyi et du Baoule les loia de rencontres de tons. 2.- Interpretation des lois de rencontres de tons: les regles tonales. 3.- Etude exparimentale des regles tonales de l!.Anyi-B&oul,,. 4.- Regles tonales ,t utilisation de la langue. Les deux premiers chapitres pourront paraitre moins utiles au lecteur ! interesse uniquement p~r la recherche experimentale. Kais ils font partie in- tegrante de la recherc~e du systeae et des regles tonales d'une la.ngue. Celle- ci est progressiveet,n, ' peut etre menee a bien par une seule personne. La metho- dologie n'est pas donn~1 e au point de depart, mais elle s'affine au fur et a mesure flU' ODJ'cavanced aiis la connaissa.nce des f&i ts ; elle comporte trois gra.ndes etapes dont la necessi~e n•est pas evidente "'1 premier abord: - listes de mots de ~eme schema tonal; - rencontres de tons!qui permettent la decouverte de certains fa.its phonetique, I • etude de l'eliQre ~nerale de la courbe melodique de l'enonce, qui facilite l'interpretation d~s fa.its en regles aussi simples que possible. - 5 - CHAPITRE PRE.MIER HIS'!ORIQUDEE SR ICHERC~ SURL B SYSTmlE'. OONADLE L'ANYI ET DU BAOULE:L ES LOIS DE R!INCONTRDEES ' IONS 1.1. PRECURSEURS 1.1.1. M. Delafosse (1900). ou A la difference de l'Altan des 1675 J.G. Christaller definissait 1 •existence de 5 tons : 3 tons ponctuels, haut (/), bas (,) et moyen (......;.) et deux tons melodiques, montant (\/) et descendant(/\) (A Grammar,• • 1675, P• 15; Dictionary ••• 2eme ed. 193~, p.XXVIII), il a fallu attendre l'annee 1967 pour que fut decelee la presence de tons en Anyi-Baoule. Cela tient sans dou.te en partie a M. Delafosse qui, da.ns son "Essai " de Manuel de la langue agni" en 1'900 ( 1), ne par le pas de tons mais d • accent : "Il ya en agni un accent ••• 11 n•y a pas ••• d'intonation musicale, oommei l en existe en certaines h.ngues africaines, en Yoruba par example" ( p.115). x. a Puia Delafoase conaacre pluaieurs page, definir des regles d'accentuation, tout en prevenant aon leoteur que l 'aooent ••ne se fait que faiblement sentir ••• L'aooentuation agni ne aemble pas•• conformer a des regles precises (p.115) La position de M. Delafosse a de quoi etonner, mais on peut la com- (1) Bn fait son manual traite plus du Baoule que de l'Anyi. - 6 - prendre. Pour un etranger non averti, l'Anyi-Baoule ne presente pa.s ..l 'intona a tion musicale" oaraoteristique de certaines langues tons. D'autre part le nombre de paires minimales ou les mots ne sont distingues que par des tons n'est pas tres eleve (of. 4.2). On retrouve le memep henomene en d'autres lan gues ouest-afic&ines, et on a invente pour elles le terme, qui n'est peut-etre a pas tres heureux, de la.ngues accent de hauteur (pitch accent languages) (of. J.M. Stewart, 1971, P• 183). 1.1.2. M. Gross (1967) et P. Vogler (1968). Le premier a parler d'un systeme tonal en Anyi-paoule fut M. Gross, dans son "Essai pour une Phonologie du Baoule" en 1967. 11 distingue trois tons ponctuels • haut ( /) , bas ( , ) et moyen ( - ) nour le dia~ecte Walebo de la region de Bou&ke. L'annee suivante, B. Vogler, dans son "Esquisseld'une phonologie du Baoule" parle egalement de trois tons ponctuels (haut, mo~en et bas) pour le parler Baoule de la region de S&kassou (ville relativement proche de Boua.ke). 11 semble bien da.ns sa pensee que oes trois tons sont surlun pied d'egalite et qu'il s'agit de trois registres distincts. A partir d'eux il etablit l'exis f.;'), tence de quatre tons melodiques: montant haut mont4llt bas ( ~. descen dant haut (......-)e t descendant bas(~) (p.6). P. Vogler ne dit rien sur la methode ~ui lui a Jerinis de distinguer ses trois. tons, sinon ou'il utilise "la technique ••• de lj colllllutation"(p.5). Son,expose est tres rapide; il se contente de donner queiques pa.ires minimales a titre de demonstration. Il est done fort probable, comm, le disent D. Creis sels et N. Kouadio, qu 'il ''a travaille exclusivement sur des listes de mots isolea 0 (1977, P• 59). Or les tonspha1u,legiquesde oertai~s mots peuvent, m~me 8. l'etat hole, itre masques par des regles tonales de realisation phonetique. D'ou la conclusion de D. Creissela et N. Kouadio qu111i1 1Ji eta.it absolument a. impoSBible partir de ces donnees seulement de decouvrir Ile systeme phonolo.gique du Baoule" (ibidem). 1.2. LE SYSTDIET' ONALD E L'ANYI. 1.2.1. G. Retord (1972). La recherche de G. Retard fut bloquee pendant uncertain temps par 1b l'hypothese qu'il y avait trois tons en Anyi comme dans Baoule decrit par - 7 - P. Vogler (1'.lgn.1. Variate dialectal• Sanvi, 1972, p. 105). G. Retard coneta tait en effet la presence de "trois hauteurs phonetiques" (p. 105) lorsqu'il mettai t en contrast• des mots coae k a' ! )I, "esclave" et Id/ .pa' "crabe". - - - - ' "esclave" k a/ 9 a "crabe" a Cependa.nt il •'arrivait "aucun• vue coherente sur le systeme tonal de l'agni a Hnvi en utilieant l'hypothese dea trois tons" (p. 106). I1 en vint done definir'une regle tonal• de realisation phonetique qui lui permettait de re duire cee troia hauteurs me+odiques a deux tons. "Au niveau des eyntagmes lexicau.x a deux, troia q"I atre ayUabes, di t-il, il existe une realisation· O\l interaediaire entre les demc niveaux ext..ames, v~riante du ton haut ou du toa baa" (p. 1G6). Il epere done ainsi une si.llplifioation du system• tonal en distin guant !e nivea4 phonelogiqu• oil 11 n'y a qu• deux tons et la realisation pho ou lletique il y a trois hau.teurs. Cette regle tonal• est fol'llulee comm• suit • "Ua ton b&. preoeq.ant Ult toa haut 88 realise a une hauteur moyenne"• a - "Ua ton ha~t preo~da.nt Ull ton baa•• realise une hauteur moyenne, sauf lorsqu'il ,st pre4ede lui-aime d'un ton bas. Dans ce cas il se realise en ton haut ayec ecart optimal IQiltre le ton haut qui suit" (p. 108). On P,Ut illustrer cela, a partir des examples donnes aux pp. 107 et 108, de la fac;o• euivante I - - -+I - - - - - a ' k ; ~' WO ' k a. 9 a/ . "poulet .. "serpent" "esolave" "homonym•" - --- - - - -- - -- - ' ' ' "' ' ,, F:."b:,; iSx/ j S ~ k a 9f.St:lt. ... es A'\ . k'a "~izarre" "salive"(2) "argent" "la~ 2) Cietie realisation peut se 0011prendre dans le cadre du fonotionnement en terr~ss~s (cf. 2.2 et 3.2). - 8 - Ayant ecarte le registre moyen et n'ayant que deux tons, G. Retord redui.t logiquement le system• des tons at'1odiques ; il n' a plus qu 'un ton. mon tant (v) et un ton descendant(/'\) qu'il choisit d'analyser en leurs eempo santes ponctuelles (pp. 108-109). G. Retord ne dit rien de tres explicite sur la methodologie utilisee pour la decouverte du aysteme tonal de l'Anyi-Sanvi. Apparemment il n'utilise pas de ]ilirases entieres. Il ne semble utiliser que des mots isoles et des pai res minimales (3). 1.2.2. Autres etudes en An;ri (1974-1978). Le syste11e tonal decrit par G. Retord pour l'Anyi-Sanvi a ete appli a que d'autres parlers Anyia de la Cote d'Ivoire. Pour le Ndenie, P. Jaboulay a lea 11emest ons (2 ponctuels et 2 melodiques) dans "Methode d'ecriture et de lecture. Agni de l'Indenie" (1974). M. Ano Nguessan, egalement, fait sien le m&ne systeme tonal lorsqu 'il transcri t les contes utilises dans "La femme d~s le Conte Agni. Essai d'ethno-litterature" (1974). De memep our 11.Anyi Bpna, J.P. Eschlimann dans •L Impossible Reussite Araignee dans les Contes 1 Ari-Bona". Pour l'hyi du Moronou, une etude du systeme tonal a ete faite. pour lb compte de l'Institut de Phonetique de N&llloy, par M. Kouassi, qui est inti thiee "Reoherches inatrumuta.les sur les tons en Agni" (1974). On e:n retien.dra akrtout ce qu'il dit des tone melodiques: ttLa duree du ton 11.elodique (dans a l~s mots isoles) est sensiblement egale la somme de chaque ton ponctuel, ce qfi confirm• le fa.it que le ton melodique est la oombinaison des tons ponc tfell"(p.6). Pour l'.Anyi du Moronou, encore, en 1978, je soutenais une these de 3!me Cycle "Essa.i d'interpretation des faits phonologiques de l'Agni du Koro a n!u11, dont la deuxieme partie est consaoree l'etude des tons et des regles t~nales. A l'aide de divers teats (listes de mots, listes de paires minimalea 9 rtncontres de mots) i1 y eat verifie que l 'Allyi du Horonou a bien 4 tons <1eux ponctuels et deux melodiques). Les lois de rencontres de tons de M. Car~e r1n (doat on va parler en 1.3.3) y sont interpretees en 6 regles tonales et on verifie dans quelle mesure ces regles valent pour l'Anyi du Moronou. L'ou vfage se termine par une etude sur la fonction des tons en .Anyi. Tous oes pdints seront developpes plus loin. ~3) Pour G. Retard "lea tons ... ne ae justifient pas par des considerations ,/'' phonematiQues"(p. 103). On ne peut deduire les tons de la structure des syl labes ou de la nature des phonemes: D. Creissels, P• 74; A. Quaireau, PP• 210 217. - 9 - 1.3. M. CA.RTEROETN LES LOIS DE RENCONTRDEES '.l\JNS( 1972) 1.3.1. Methodologie. Le pere M. Carteron consacre une quinzaine de pages de son "Intro a a duction la Lange Baoule" (1972) l'etude du aysteme tonal du parler Baoule de la region de Booanda. Il commence par definir sa methode. 1} Testa de monotonie : 11 1 'agi. t essentiellement de listes de mots. "Parmi lee mots choisis. a l'audition, on pourra tenter un premier ola.ssement: hauts et bas, -hauts, moyens et bas; -ponotuel1 et modules ••• On range dans une meme a liste les mots que l'on entend la meme hauteur. En.suite on reprend oes lis tes une par une. Si on a bien entendu, tousles mots d'une liste doivent etre a la m&meh auteur. Si oertains ne semblent pas faire partie du groupe, on lea a Uimine. Ainsi on devrait arriver faire un premier cla.ssement" (p. 21). 2) Re•oontres de mots "Avec chacune des listes provisoires, on fa.it un t autre test. On fait preceder ou suivre ohaque mot d'un autre mot, toujours le meme. On verifie que les deux mots, en se rencontrant, reagi.ssent toujours de la meme maniere. On remarque la hauteur respective de ces deux mots. Chaque fois que le meme intervalle est observe, c'est que les mots de la liste ont a des cha.Roes d'appartenir la meme olasse tonale. Cependa.nt, un seul test de ce genre ne saurait suffire. On le reprendra avec d'autres mots de ton diffe rent, et on verifier& s'il ya bien toujours identite de reactions. On devrait a arriver aiasi constituer des classes de mots qui places dans le meme contex te reagissent tous de la meme maniere" (p. 21 ). I1 ya done un progres du JIOint de vue methodologique: 1) La recher a che du systeme tonal se fait bien, dans une premiere etape, partir de mots situes hors du contexte de la phrase, mais les tests de monotonie conduisent a a la notion de classes tonales;tres utile la comprehension du systeme tonal de l'Anyi-Baoule. 2) L'etudedes renoontres de 111.otrse joint l'idee des cadres fixes de K.L. Pike, mais au lieu d'avoir un nombre limite de cadres fixes, a on est a.mene examiner un. tres grand nombre de renoontres de mots. Cela con a duit la decouverte d'un certain nombre de regles phonetiques appelees lois de rencontres de tons. Cepeadant il ne semble pas que M. Carteron etudie !es mots da.ns le contexte .de la phrase. Apparernment pour Ia trus.oription de chacune des phrases citees da.ns !'Introduction (11 transcrit la realisation phonetique et non les • 10 - tons phonolog.i.ques, of. P• 32), il applique purement et sillplement lea lois a de renot?nt~es defi:nies part!r des contre.s de 2 ou 3 tons seuluent. Le ren. fenctionnement en terrasses d~ la phrase .&ayi·Baoule n'apparait pas, qui au rait pends \Ille preseatation simplifiee des lois de renoontres de tons. 1.3.2. Systeme tonal et Classes tonales. A premiere vue, M. Carteron ne simplifie g11ere le systeme tonal du Baoule. Il a trois tone ponctuels c(QIJDPe. Vogler et M. Gros : haut ( / ) , aoyen (~) et bas(,). On constate s ulement la reduction a deu.x tons melodi- quea (monta.nt et descendant) •au lieu quatre de P. Vogler. Cependant, bien qu'il parle de trois ponctuels, 11 tend, sans que a eel& aoit p&rfilteaent e,;plioite, f re du systeme tonal Baoule ua system• a deux regi11tns, commel e fait G. Re ord pour l'Anyi. 1) Cela se voit tout d1abord da.ns a rP-duotion du nombre des tons melodiques. Pour lui les tons ponctuela haut et b s "sont lee tons fonduentaux de la parole" ( P• 23). lln comparaat Anyi et Baoule ( vg. pour des mots comme k~ I~ , ' ..... "village" en Anyi et i<I ~ en Baoule, ~ le. "noir" en Anyi et ble en .Baoule) , il dit que lee toas melodiques "sont a solllJlled es tons ponctuels ••• 11 ya oonctraction des tons" (p. 23, cf. P• 32). Or cette reduction a deux tons ae~ lodiques •at tout a fa.it dans la logi ue d'un systeme a deux registres. a 2) Il inaiste plu•i•urs reprises ur le fa.it que le ton J10yen, dans les mots pris a l'~tat isol,, eat tres ra e. "Il represente un tres faible pour oeatage d•• mots monosyllabiques, a p in.e 3 'lo" (p. 23). La classe tonale de structure / - (vg. lMi "oeil"), la eule a oomporter ton moyen, ne re- W'1 presente que 1,5 '1od es mots de deux s llabes (p. 27). ,v/ ' (O/-V,J,..:1 :ft,J,l. {1r,..~. tlL u:~ ·?r·-ty.6f" '~l' tt h1 ;J• " '1 M..1 t2;/ ,(A~,yi) e,1,.tz_ cAi{Jre,,. Le tea moyea, trits rare dan listes de mots, apparait au oontrai- re tres frequemment au niveau de lap par application des lois de rencon- tres de tons. Auaai peut-on se demand r si le ton moyen, memed ans les mots . ( a l'etat i101,, n'est pa.a deja le f&i de !'intervention d'une regle phone• yes, tique. Sans qu ',il etablisse toujours ettemeat la distinction entre to:a phono logique et realisation -phonetique, M. arteron oriente en effet da.ns cette di· - ., rection. A la P• 27 il apparai t assez ettemu t que le ton aoyen de ma "oeil" i serai t la realisation phoneti-.ue de ( , aveo ton haut et ton montaat. De ahe a la P• 25, il rapproche le monosylla ihla a .ton moye• de la realisation de ce mot a .byi ou l'on a b\l; • Le to moyea n'apparait done pas dans son i a 1 expose coue un to» ponctuel r•rt en 1•re , si l'on peut dire). et eel& pose la question de son ,trtut phonolo que.
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