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Recueil des inscriptions de la Pérée rhodienne: (Pérée intégrée) (Annales littéraires de l'Université de Besançon) PDF

243 Pages·1991·8.12 MB·French
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RECUEIL DES INSCRIPTIONS DE LA PÉRÉE RHODIENNE (PÉRÉE INTÉGRÉE) Unité de Recherche Associée au CNRS 0338 Analyse des Fonnations Sociales de l'Antiquité & Unité de Recherche Associée au CNRS 0991 Centre Pierre Paris Centre de Recherches d'Histoire Ancienne Volume 105 RECUEIL DES INSCRIPTIONS DE LA PÉRÉE RHODIENNE (PÉRÉE INTÉGRÉE) par Alain BRESSON Annales Littéraires de l'Université de Besançon, 445 Diffusé parLes BellesLettres 95 boulevard Raspail - 75006 PARIS - 1991 - AVANT-PROPOS L'objetdecevolumeestderassemblerlesinscriptionsdes territoiresdel'Asie Mineurequi, pendant une grande partie de l'Antiquité, ont directement fait partie de l'Etat rhodien. Ces inscriptions sont aujourd'hui dispersées dans une série d'ouvrages et périodiques, si bien qu'il est impossible de les consulter commodémentpour les utiliser dans des études philologiques ou historiques. Cet ouvrage servira de base documentaire pour les territoires péréens dans le cadre d'une étude globale sur la société rhodienne '. L'ouvrageporte le titrede 'recueil' qui sejustifiedans lamesure où seule une étude dans laquelle les textes ontété systématiquementrevusméritelenomdecorpus. On sait que, selon une division désormais classique on doit distinguer deux territoires, la "Pérée 2, intégrée" et la "Pérée sujette". La "Pérée intégrée" correspond aux régions qui étaient territoire rhodien à l'époquehellénistique,c'est-à-direàlaChersonnèsedeCarie, sansCnideévidemment. Lalimitenordestsur les confins deCallipolis et d'Idyma :elle se situe donc pratiquement à la dépression de Gokova. A l'est de Marmaris-Physkos, surlesconfins desterritoires sous l'influencede Caunos, lalimitedelaPéréecommede mêmele statutdePérée "intégrée"ou "sujette" restentindéterminés. Maiscette régiontrèsmontagneuse n'a pas livréd'inscription" cequi faitque leproblème ne seposepas ici. Ce sontles textesde laPérée intégrée quenousrassemblons. Nous n'avons pas repris les inscriptions des territoires d'Asie Mineure qui ont pourtant été longtemps soumis à Rhodes, lesrégions qui vontde Callipolis àIdyma au sud à Mugla au nord, c'est-à-dire la "Pérée sujette". MadameLouis Robert,que nous tenonsdéjààremercierici, abienvoulunousconfier les dossiers du Professeur Louis Robert sur cette région de la Carie, avec plusieurs inédits et des photographies d'estampages d'inscriptionsdéjà publiées mais qui n'étaient connues que par des copies. En outre, en deux missions successives, avec notre collègue turc E. Varinlioglu (Université d'Ankara) et nos collègues bordelais du Centre Georges Radet, P. Debord, R. Descat et P. Brun nous avons parcouru cette région de manière systématique. Le nombre de textes nouveaux, proportionnellement au nombre de documents déjà publiés, rend nécessaire une reprise globale du matériel. Le résultat de cette enquête fera l'objet d'une publication collective, à la fois épigraphique et archéologique, avec la présentation de nombreux sites , A.BRESSON,Lasociétérhodienne, àparaître. 2 VoirP. M.FRASERetG.E. BEAN,The RhodianPeraeaandIslands, Londres, 1954,p. 53. Du moinsjusqu'ici,car larégionn'apasfait l'objetd'une recherche systématique. J 8 AVANT-PROPOS nouveaux'. En attendantcetravail,nousdonnonsen annexe unelistedesinscriptionsde laPérée sujettedéjà publiées, avec leurnumérodans labasededonnées. La première partie donne les sources anciennes qui intéressent la région et la liste des principales publicationsmodernes.En ce cas, ilétaitdifficileouimpossiblede faire ladistinctionentre Péréeintégréeet Pérée sujette. Ladeuxièmepartierassembleles inscriptions delaPéréeintégrée, quisontclasséesparlocalité,avec un sous-classement chronologique (les inscriptions de chacun des sites n'étant pas très nombreuses, nous n'avons pas cru devoirles ordonnerpartype).Les textesontété traduitsàchaquefois qu'il aparu utilequ'ils le soient. Les commentaires propres àchaque document sontdonnés avec le texte. Un index épigraphique analyse systématiquement le contenu des inscriptions. Une concordancepermetde retrouver les différentes publicationsauxquellesellesontdonné lieu. Dans lecommentaire,nousnousen sommes tenu presqueexclusivementàl'établissementdu texteou à des éléments de compréhension immédiate. Nous donnerons très prochainement dans notre étude sur la société rhodienne une analyse site par site, et une synthèse globale sur laPérée, avec un examen détaillé de tous les aspects de la vie sociale, politique et économique, qui restituera la vie et la personnalité de cette région trop délaissée par les historiens: il est évident que le rassemblement, l'ordonnancement et l'indexation des sources épigraphiques auxquels nous avons procédé constitue, avec l'analyse des sources littéraires, des récits des voyageurs et des questions numismatiques, une partie importante de ce travail. De même, touteslesquestionsrelativesauxrapports avecRhodes etàlaplacedesPéréens dans lavierhodienne serontanalyséesdans cetouvrage. Après une première publication consacrée aux inscriptions latines " ce recueil constitue le premier volume d'inscriptions grecques publié avec le système PETRAE. Certes, l'impression sur papiern'est plus aujourd'hui que l'une des formes de diffusion du savoir. Et nous croyons plus que jamais aux bases de donnéesinfornlatisées, seulmoyendediffusion dusavoiradaptéaurenouvellementincessantdelarecherche. Si ce recueil est donc lui aussi voué àl'éphémère, la base de données dont il constitue un extrait sera, elle, sans cesse mise àjour. Cependant, nous croyons aussi que le livre a encore un bel avenir devant lui, ne serait-ceque parsamaniabilitéetparlefaitqu'il peutêtreconsulté indépendammentde toutefOlme d'accèsà un support magnétique. Telle est encore, et telle sera toujours, la justification du livre imprimé, qui est aussiunefaçonde prendreposition surunequestionparticulière. Leprogramme PETRAEaété développé auCentrePierre Paris (UnitéAssociée auCNRS -Université deBordeauxIII). IIaété activementsoutenupar le Ministère de laRecherche(Paris) et le Conseil Régional d'Aquitaine(Bordeaux), institutionsquenous tenons àremercier. Les inscriptionsontété saisies, traitées etmises en fornle àl'aidedu logicielHeuristikon-PETRAE, qui permet de rassembler un nombre illimité d'inscriptions grecques et latines. Ce logiciel et tous les modules annexes ont été mis au point par nous-même et Dominique Roux, archéologue au Centre Pierre Paris. L'analyse initiale a été une œuvre commune ainsi que la création des fontes de travail et la réalisation , VoirdéjàE. VARiNLioGLU, A. BRESSON, P. BRUN, P. DEBORD, R.DESCAT, "Une inscription de Pladasa en Carie", REA, 92, 1990, p.59-78. , B. FAGESETL. MAURIN, Inscriptions Latines d'Aquitaine - Nitiobroges, Agen. 1991 AVANT-PROPOS 9 informatique de la première version du module de saisie. Nous sommes seul responsable (analyse et programmation)desmodulesdetraitementdescaractèresgrecsetlatins, d'indexation,d'interrogation, etdes modulesd'impression (enparticulierdutranscodagedesfontes detravailverslesfontes d'édition). Demême, nous sommes seul responsable des choix historiqueset épigraphiques. Mais, avec sa générositécoutumière, notre collègue nous a sans cesse prodigué les meilleurs avis et, surtout, nous a fourni l'environnement informatique sans lequel rien n'aurait été possible: qu'il trouve ici l'expression de notre amicale gratitude pouruneaided'unevaleurinappréciable. Nous avons trouvé le meilleur accueil à Symè auprès de M. D. Chaviaras et de Mme A. Apokotou, qui nous ont permis de voir les inscriptions conservées dans leur maison familiale, et à Rhodes auprès de M. l'Ephore des Antiquités, M. 1. Papachristodoulou, qui nous a autorisé à travailler au Musée de Symè. M. Corbier, P. Debord, R. Descat, P. Doukellis, Th. Drew-Bear et M.-Chr. Villanueva nous ont procuré plusieurs articlesdifficilesd'accès. Nouslesenremercionschaleureusement. Mais cetouvragen'auraitjamaisvu lejoursansM. le Doyen Pierre Lévêque, qui abien voulu accepter de l'accueillirdanslacollectiondes 'AnnalesLittérairesdel'UniversitédeBesançon'. Nous voulons associer dans ces remerciements les Directeurs successifs du Centre Pierre Paris, MM. les Professeurs Robert Etienne et Jean-MichelRoddaz, pourlaconfiancequ'ilsn'ontcesséde nous témoigneret l'appui qu'ils nous ont donné pour la publication. L'efficacité et la diligence de Nathalie Junca ont permis la mise en forme finaledecetouvragedans lesmeilleurs délais. Pluslargement, c'esttoute l'équipedu CentrePierre Parisque nous voudrions remercier pour l'aide amicale dont elle n'a cessé de nous entourer. Puisse ce volume, qui devrait être rapidement suivi de plusieurs autres, aider à mieux connaître les choses rhodiennes. Il n'a pas d'autreambition. LES AUTEURS ANCIENS ET LA "PÉRÉE INTÉGRÉE" Les auteurs sontclassés parordre alphabétiquedeleurnomentranscription française. Nous indiquons dans cette liste le grammairien Hérodien, mais nous ne reprenons pas les références à la Pérée dans ses oeuvres, car on les trouve systématiquement reprises chez Étienne de Byzance: nous discuterons de ce problèmedes sourcesdel'histoirepéréennedans l'ouvrageannoncé Nousferons demêmepour les sources 1. géographiquestardives, lesportulansmédiévauxoccidentauxetbyzantins. Synoptique des sources: AeliusAristide Apollodore Appien Constantin Porphyrogénète Diodore Eschine EtiennedeByzance Hérodien Hérodote Parthénios Pausanias Pindare Pline Plutarque Pomponius Mela Ps-Skylax Ptolémée Sénèque Stadiasmos Strabon Théopompe Thucydide TiteLive Xénophon Pour ce qui est des testimonia épigraphiques externes (non rhodiens), nous avons déjà traité des mentions 1 des listes de tribut attique relatives aux futurs territoires péréens dans notre article "Chios de Carie", DHA, 16, 1990, p. 97-113 et nous reprenons cette question dans Société. 12 LESAUIEURSANCIENSETLAPÉRÉEINTÉGRÉE - AeliusAristide Asclépiades, 43 : O(Wlt oÈ KGt! 'PoOiotç 1tOÀÀÔlV ÈK 1toÀÀoû <Je~vÔlv iJ7tapxov,mv Èv 1tpo,"Otç etvat '''v ÈKElVmV apx"v, ~v aÙwt 1tpOKplVav,eç elÀov,o <Jq>ÔlV apxetv 'A<JKÀl11ttaOaç, 'HpaKÀEtOÔlV 1totl1<Ja~evot OtaOOxouç. ,<JXov oÈ Kat ,av Kapt1I:ov '01tOV Kat KVlOOV '''v 'fiç 'Aq>poohl1ç lepav· <5 n yàp fi b ihepoç fi a~q>o'epot, KEKotvmv,,<J9m ,à vûv. a1tÉÀau<Je liÉ n Kat Kupvoç aù,Ôlv. - Apollodore Epitome, VI, 18 : IlooaÀelplOç oÈ aq>tKO~evoç dç L'.eÀq>oùç ÈXpâ,o 1tOÛ Ka'OtK"<Jet· XPl1<J~ou oÈ 009Évwç, dç ~v 1toÀtV 'ou 1teptÉXov,oç oùpavou 1te<Jovwç ouoÈv 1tel<Jemt, 'liç KaplKfiç Xeppov,,<Jou û>v rcÉptç oupavov K'UKÀOUJlEVOV opEeJt 'tonDY Ku'tepKllO'Ev. - Appien G. Civiles, IV, 72 (après la bataille de Myndos) : 'oûw ~Èv 0" 'liç Èv Muvolp 'Pm~almv 'e Kat 'PoOlmv vau~axiaç 'ÉÀoç ~v, Kat a,,",,v ytyvo~Évl1V b Ka<J<JlOç a1to apouç Kagempa' mç oÈ É1te<JKeua<Je ,à <JKaq>ll, otÉ1tÀeu<Jev Èç Ampu~a, 'PoOimv n q>pOÙPtoV Èv 'li 1tepal<t, Kat ,a 1teçov Èç '''v 'Pooov ote~i~aÇev È1tt bÀKaomv U1tO <l>avvilp 'e Kat AÉnÀlp. aù,oç IiÈ È1tÉ1tÀet mîç 6yoo"Kovm vau<Jtv È<JKEua<J~Évatç Èç ,a q>o~epmm'ovKÙ. - Constantin Porphyrogénète Sur les thèmes (Pertusi), XIV, 37 avepxo~evoç ,oivuv 1tpOç ava,oÀ"v eupl1<Jelç ,av Kepa~etKoV KOÀ1tOV KaÀou~evov Kat 1toÀtV 'if> KOÀ1tlp b~mvu~ov ... È1tava~aivovn IiÈ aMtç 1tpOç ava,oÀaç, KOÀ1tOÇ È<J,tV Oilit~oç avo~a Kat Àt~"V KaÀou~evoç Aapwa, iîiv Ka,Évavn vfi<Joç il LU~l1. Kat 1tpOç ,a 1tÉÀayoç Ka,avnKpù 'fiç 'Poliimv 1tepaiaç Kat '01tÀ09"Kl1Ç 2, vfi<Joç il 'polioç. - DiodoredeSicile V, 60-63 (légendes chersonnésiennes) : È1tet oÉ mîç 'Poliimv 1tpaçe<Jt 'fiç Ka" avn1tÉpaç Xeppov,,<Jou 'Vta <Ju~1te1tÀÈx9al<Ju~~É~l1KEV, OÙK avoiKEtov ilyou~at 1tept aù,ÔlV IiteÀgeîv. il Xeppovl1<Joç ,oivuv ,a 1taÀatov. mç ~Év nvÉç q>a<Jtv, a1to 'ou '01tOU 'fiç q>u<Jemç avwç (<J9~mliouç ,au'l1ç "uxe 'fiç 1tp0<JllYopiaç' mç liÉ nveç avayeypaq>a<Jtv, a1to wû ouva<J,eu<Javwç 'ÔlV ,01tmv avo~a XepPov,,<Jou 1tP0<Jllyopemat. où 1toÀÀif> li' 1J<J,epov 'fiç 'ouwu ouva<J'elaç ÀÉye,at 1tÉv,e Koupfi,aç ÈK Kp"'l1ç eiç aù,,,v 1tepatm9fival' ,ou,ouç li' a1toyovouç yeyovÉvat 'ÔlV u1tolieça~Évmv Ma 1tapà '"ç ~l1'poÇ 'PÉaç Kat 9pe",av,mv Èv wîç Ka,à '''v Kp"'l1v 'Iliaiotç ope<Jt. <J,oÀlp li' aStoMylp 1tÀeu<Javmç dç '''v Xepp6vl1<Jov ,oùç ~Év KawlKouvmç aù,,,v Kâpaç ÈK~aÀeîv, aù,oùç liÉ Ka'OtK,,<Jav,aç '''v ~Év xmpav dç 1tÉv,e ~ÉPl1 IiteÀeîv, Kat 1toÀtV ËKamov ni<Jat 9É~evov aq>' Èauwu '''v 1tP0<Jl1yopiav. où 1toÀù oÉ ,ou,mv Ka'01ttV "lvaxov ,av 'ApYelmv ~a<JtÀÉa, aq>aVt<J9el<Jl1ç 'fiç 9uya,poç 'Ioûç, Èsa1to<J,eîÀat Kopvov, Ëva 'twv ~'Yq.lOVtKWV avôpwv, 8ov't<x 0;1)"[0 CJ't6Àov ùçt6Âoyov. leal npoeJ'tuçut Çrr[EtV Èv 7tav'tt '01tlp '''v 'lm, Kat ~" È1taveÀ9eîv, Èàv ~" ,au'l1ç ÈYKpa,,,ç yÉvl1mt. b oÉ Kupvoç È1tt 1toÀÀà ~ÉPl1 'fiç O(KOU~ÉVl1Ç1tÀav119etç Kat ~" ouva~evoç eupeîv ,au'l1v, Ka1tÉ1tÀeu<Je 'fiç Kaplaç dç '''v 1tpoetPl1~Évl1V Xeppovl1<Jov' a1toyvoùç oÉ '''v dç O(KOV avaKO~tO"V Ka"Î'Kl1<Jev Èv ,ft Xeppov"mp, Kat ,à ~Év 1tel<Jaç, 2 A la différence de Pertusi, nous écrivons ce nom avec une majuscule: il s'agit manifestement d'un toponyme, pas d'Un nom commun (cf. Oplosikabükü encore aujourd'hui) . LESAUIEURSANCIENSETLAPÉRÉEINIÉGRÉE 13 tà 0' avaYKucraç E~acriÀEucrE ~Épouç tfjç xropaç Kat ltôÀtv EKttcrEV D~rovU~ov Éauti!> Kupvov' ltOÀttEUo~EVOÇoÉ OTJ~OtlKroÇ ~EyaÀTJç altoooxfjç EtUYXavE ltapà toîç crU~ltOÀttEUO~Évotç, 61 ~Età oÉ taùta Tptôltav, l'va trov 'HÀiou Kat 'Pôoou lta(owv, <jlEuyoVta otà tav TEvUyeW tOU aOEÀ<jlOÙ <jlôvov Eiç t~V XEPpÔVTJcrov U<jltKÉcrSat. EVtaÙSa oÉ KaSapSÉvta tav <jlÔVOV {ma MEÀtcrcrÉWç tOU ~acrtÀÉwç Eiç t~V 0EttctÀiav ltÀEùcrat Ent cru~~axiav toîç AEuKaÀlwvoç ltct\cri, Kat cruvEK~aÀEîv ÈK tfjç 0EttaÀiaç tOÙç OEÀacryouç, Kat ~EpicracrSatta KaÀou~EvOV Arottov ltEoiov, EVtaÙSa oÉ ta té~EVOÇ tfjç A~~TJtptoç È1CKô\jlaVta til üÀll Kataxp~cracrSat 1tpaç ~acrtÀeiwv Katacr1CE"~v' Ot' i'lv ait(av lma trov Eyxwpiwv ~lcrTJSévtct <jluYEîv h 0EttaÀiaç, Kat KataltÀEùcrct\ ~Età trov cru~ltÀE"craVtWv Àarov Eiç t~V n Kvlo(av, EV Kticrat ta KaÀou~EvOV alt' aùtoù TPlÔlttoV. 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