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Récit d'un inconnu : Récit d'un inconnu - Vétilles de l'existence - Fortes sensations - Une petite plaisanterie - Anioûta - Le Talent - Après le théâtre - Le Jeune Premier - L'Imprésario sous le divan - Un remède contre un accès d'ivrognerie - Les Bottine PDF

244 Pages·2016·8.58 MB·French
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COLLECTION D'AUTEURS ÉTRANGERS PUBLIEE SOUS LA DIEEOTION DB CHAELBS DU BOS ANTONE TCHÉKHOV D'UN INCONNU Traduit du russe par DENIS ROCHE (Seule traduction autorisée par l'auteur) Avec n% portrait de l'Auteur L I B R A I R IE PLON PLON-NOURRIT BT Cf, IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, RUE GARANCIÈRB - 6e 4' édition L'édition originale de ces œuvres complètes est tirée sur papier de fil. S ŒUVRES COMPLETES D'ANTONE TCHÉKHOV TOME XI RÉGIT D'UN INCONNU À LA MEME LIBRAIRIE : ŒUVRES COMPLÈTES D'ÀNTONE TCHÉKHOV TRADUITES DU RUSSE PAR DENIS ROCHE (Seule traduction autorisée par l'auteur) *I. Salle 6. *II. Les Moujiks. *III. Une banals histoire. *IV. Ma Femme. *V. Trois ans. *VI.' Ma Vie (Histoire d'un provincial). VII. Le Moine noir. VIII. Le Duel. IX. Le Jour de fête. *X. La Steppe. *XI. Récit d'un inconnu. XII. Voisins. XIII. Un Cas de pratique médicale. •*XIV, *XV, *XVI. Théâtre. I. II, III. XVII, XVIII, XIX. Correspondance. I, II, III. XX. Carnets de notes. — Documents biogra phiques et critiques. — Index. Les volumes précédés Sun astérisque sont en vente (Mars 1928)- Les autres seront publiés sans interruption, à raison de trois ou quatre par innée. Ce volume a été déposé à la Bibliothèque Nationale en 1926. sÉ .* * ANTONE TCHÉKHOV EN 1893 COLLECTION D'AUTEURS ÉTRANGERS" PUBLIÉS SOUS LA DIRECTION DE CHARLES DU BOS ANTONETCHÉKHOV RÉCIT D'UN INCONNU TRADUIT DU RUSSE PAR DENIS ROCHE (Seule traduction autorisée par l'auteur.) Avec un portrait de l'Auteur PARIS L I B R A I R IE PLON PLON-NOURRIT ET O, IMPRIMEURS-ÉDITEURS 8, RUE GARAKCIÈRE - 6e Tous droits réservés -,Droits de reproduction et de traduction réservés pour tous pays. 1 RÉGIT D'UN INCONNU i Pour des motifs qu'il n'y a pas à donner main tenant en détail, je dus entrer comme valet de chambre chez un fonctionnaire de Pétersbourg, nommé Orlov. I] avait environ trente-cinq ans ; ses prénoms étaient Guéôrguï Ivânytch. J'entrai chez cet Orlov en raison de son père, homme d'État connu, que je considérais comme un ennemi sérieux de notre cause. Je comptais pouvoir, parles conversations que j'entendrais, les papiers et les notes que je verrais sur le bureau, connaître dans leurs circonstances, les plans et les intentions du père. A onze heures, le matin, le timbre électrique résonnait d'ordinaire dans l'office, m'apprenant que mon maître était réveillé. Quand j'entrais dans sa chambre, tenant ses vêtements brossés et ses bottines cirées, Guéôrguï Ivânytch était assis sur son lit, non pas ensommeillé, mais l'air fatigué d'avoir trop dormi, le regard fixe, et n'exprimant aucun contentement d'être réveillé. Je l'aidais à s'habiller. Il se laissait faire sans plaisir, en silence, sans remarquer ma présence; puis, les cheveux encore humides, imprégné de parfums frais, il allait prendre son café dans la salle à manger. Il le buvait en parcourant les journaux, tandis que Paulia, la femme de chambre et moi, nous nous tenions respectueusement près de la porte, le re gardant. Deux êtres adultes devaient, avec la 3 4 RÉCIT D'UN INCONNU plus sérieuse attention, en regarder un troisième qui prenait du café et grignotait des biscottes. Cela, selon toute apparence, est ridicule et absurde ; mais je ne voyais rien d'humiliant à me tenir ainsi, près de la porte, bien que je fusse instruit et noble, autant qu'Orlov. Je commençais alors à faire de la tuberculose et même à avoir quelque chose de plus sérieux. Fut-ce l'effet de la maladie, ou fut-ce le chan gement de mes façons de voir que je ne remarquais pas encore? un désir passionné, irritant de la vie ordinaire, de la vie de tout le monde me dominait chaque jour de plus en plus. Je ressentais un besoin de tranquillité d'âme, de santé, de bon air et de bonne nourriture ; je devenais rêveur, et, à ce titre, je ne savais pas à proprement parler ce qu'il me fallait. Tantôt je voulais me faire moine, et rester des journées entières près de la fenêtre de ma cel lule à regarder les arbres et les champs ; tantôt je songeais à acheter quelques arpents de terre et à mener la vie de propriétaire; tantôt je me promettais de m'adonner à la science, pour devenir professeur de quelque université de province. J'ai été lieutenant de vaisseau ; je rêvais à la mer, à notre escadre, à la corvette sur laquelle j'ai fait le tour du monde. Je voulais éprouver encore une fois l'inexprimable sensation de me promener dans une forêt des Tropiques ou de voir un coucher de soleil sur le golfe du Bengale, éprouver la sen sation de mourir d'extase et avoir la nostalgie de mon pays. Je rêvais de montagnes, de femmes, de musique, et j'examinais les visages avec curio sité, comme un enfant, et j'écoutais les voix... Et

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