Il tourna la clenche de porcelaine. La pièce était vide. Sur la droite, derrière une demi-cloison, un bruit d’eau remuée. Il avança de deux pas, glissa la main dans sa poche et avança encore :
— Vorlang… C’est moi Legorn.
L’homme se retourna, le visage ruisselant d’eau, les cheveux collés sur le front, comme un noyé.
Trois balles partirent, coup par coup. La troisième toucha l’Allemand en pleine chute et lui fracassa la mâchoire.
Legorn fit deux nouveaux pas, retourna de la pointe du soulier le visage écrasé contre le sol, se pencha et lâcha une quatrième balle au-dessus de l’oreille.
Il revint en arrière, les yeux fixés sur le cadavre. Il releva enfin le front, bien certain que Vorlang était mort, avisa un grand fauteuil de cuir au coin de la fenêtre et alla s’y asseoir.