En 1887, Farjolle se décida à épouser sa blanchisseuse. À l’âge de trente ans, c’est une des plus graves résolutions que puisse prendre un homme. Mais, vraiment, cette existence d’hôtels meublés, de garnis vagues d’où on l’expulsait sans pitié dès qu’il n’avait plus d’argent devenait intolérable…
C’est pourtant grâce au bon sens et au dévouement sans bornes de sa belle blanchisseuse que le terne Farjolle réussit enfin à se faire un nom dans le monde naissant de la publicité et finit, après quelques tribulations, par connaître le confort et le paisible bonheur domestique auxquels il aspirait.
L’histoire de ce roman se déroule dans les milieux du journalisme, de la publicité, de la Bourse – et des « cocottes » – à la fin du XIXe siècle à l’époque du scandale de Panama. L’évolution des valeurs et du sens moral dans une société où la possession de l’argent est devenue le seul bien désirable préfigure déjà le XXe, sinon le XXI e siècle. Elle y est représentée avec clairvoyance et humour, mais sans indignation vertueuse, et plutôt comme une adaptation de l’individu à son milieu.