Quelques aspects de géostatistique appliquée en géosciences et en environnement Chantal de FOUQUET Ecole des Mines de Paris géosciences - géostatistique GdR MASCOT-NUM ANR CHORUS Krigeage par processus gaussiens pour les codes numériques IHP – 30 avil 2014 Introduction • La géostatistique Initiée par Georges Matheron, fin des années 1950 à partir de travaux d’estimation des gisements miniers en Afrique du Sud -> notion de support : bloc/échantillon 104 - 106, panneau/échantillon 105 -109 llaa vvaarriiaabbiilliittéé ddééppeenndd dduu ssuuppppoorrtt -> effet d’information : contrôle des teneurs, économie d’un projet minier quantifier l’incertitude d’estimation • Plusieurs branches linéaire (stationnaire ou non, multivariable...) non linéaire (estimer f(Z) ou f(Z ) ), simulations (fonctions ou ensembles) V • Présentation de la démarche linéaire classique, aucune exhaustivité 1 Contexte Données estimation linéaire optimale (krigeage) 0. 5000. 0000. 5000. 0 10 20 . 20 variogramme linéaire . voisinage unique 10 . . 0. 5000. 10000. 15000. 0 varioggramme expponentiel 0 10 20 voisinage glissant • Optimalité … si le variogramme est connu • Inférer le variogramme … ou modélisation bayésienne Données variographie krigeage 3 1. Modélisation pour l’estimation linéaire variable régionalisée z(x) , Fonction Aléatoire Z(x) • Stationnarité d’ordre 2 : - E [Z(x)] = m - covariance E [ (Z(x)-m) (Z(x+h)-m)] = C(h) •• IInnfféérreennccee ddee llaa vvaarriiaannccee àà ppaarrttiirr ddee NN ppooiinnttss eexxppéérriimmeennttaauuxx SS == {{xx , …, xx }} 1 N N N Variance empirique de l’échantillon : m* = 1 ∑ Z(x ),C* (0) = 1 ∑(Z(x ) − m*)2 N i N i i=1 i=1 représente la « variance de dispersion » d’un point parmi N N E C* (0) =C(0) − 1 ∑ C(x − x ) N2 i j i,j=1 =C(0) −C(S,S) E[C*(0)] ≠ C(0) , E[C*(h)] ≠ C(h), E[ρ*(h)] ≠ ρ(h) car échantillonnage et champ finis 4 Si l’hypothèse de stationnarité d’ordre 2 n’est pas vérifiée ? n exemple : ∑ où A iid, m = 0, variance σ ² Z = A i A n i i=1 - dans le modèle : E [Z Z ] = n σ ² , non stationnaire. n n+k N - variance de dispersion de Z ,…,Z : E 1 ∑(Z − m *)2 = N2−1 1 N N i Z 3N i=1 ► La variance de toute réalisation est finie et indéfiniment croissante avec N. - Covariance, sur segment de longueur L : 3 0. L−h( )( ) C * (h) = 1 ∫ Z( x + h) − Z Z( x) − Z dx 0 L−h 0 0. 3 0. - E C * (h) = 1 L − 4 h + 2 h² 3 3 3 L 0.0 0.4 0.8 h ► covariance empirique : dépend de l’implantation des x et du champ i artefact si covariance non stationnaire C(x,x+h) 5 Fonction Aléatoire intrinsèque d’ordre 0 • Les accroissements Z(x+h)-Z(x) sont stationnaires d’ordre 2 - E [Z(x+h)-Z(x)] =0 - D² [Z(x+h)-Z(x)] = 2 γ (h) , γ (h) variogramme ∑ ( ) ∑ λ Z x avec λ = 0 Combinaison linéaire autorisée : i i i i i 2 ∑∑ (( )) ∑∑ (( )) VVariiance dd’’une CCLLAA DD λλ ZZ xx == −− λλ λλ γγ xx −− xx i i i j i j i i,j Toute FASt-2 est intrinsèque et son variogramme est borné : γ (h) = C(0) - C(h) variogramme covariance 1.0 0.8 0.8 2.0 0.8 g_h 0.4 C_h 0.4 g_h 1.0 g_exp 0.40.6 0.2 0.0 0.0 0.0 0.0 0 5 10 15 20 25 30 0 5 10 15 20 25 30 0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 0 5 10 15 20 25 30 h h FASt-2 h FAI-0 non FAI-0 h 6 Inférence du variogramme L−h 2 ( ) 1 ∫ ( ( ) ( )) γ* h = Z x + h − Z x dx • E [γ*(h)] = γ (h) cas du segment 2(L−h) 0 ( ) 2 lim γ h < A h permet la détection de non-stationnarités h→∞ • Le variogramme spatial empirique n’est pas un modèle discret ► Calcul du variogramme expérimental sur les données et ajustement par un modèle • Analyse exploratoire et variographique en pratique : échantillonnage préférentiel ? Stationnarité, anisotropie, régularité, échelles de variabilité … Le degré de stationnarité dépend de l’échelle d’observation 7 Le variogramme et ses variantes 2450 2400 Données 2350 2300 U 960 970 980 990 1000 1010 1020 1030 N3 N340 N350 N10N15N20 30 N3 30 N 40 2 N 00 N310 0 N50 10 1 NN33000 N 66 00 N290 N70 N105 N280 N80 0 50 N60 N270 N90 N150 N260 N100 N15 N250 N110 0 N 2 4 0 N120 N230 0 N130 2 N 2 1 N 0 4 1 N 0 0 10 20 30 40 50 N2 N200N195N190 N180 N170 N160 150 Nuée variographique variogrammes directionnels carte variographique ► ► singularités anisotropies Spacagna et al., 2009 8 Modèles multivariables • Variogramme croisé des FAI-0 Z et Z : 1 2 γ (h) = 1E (Z (x+h) −Z (x))(Z (x+h) −Z (x)) 12 2 1 1 2 2 Cas stationnaire : variogramme croisé = partie paire de la covariance croisée ►► llee vvaarriiooggrraammmmee ccrrooiisséé nnee ddéétteeccttee ppaass lleess ddiissssyymmééttrriieess • Modèles Corrélation intrinsèque γ (h)=C γ(h) ij ij ρ = C / (C C )1/2 indépendante du support ij ij ii jj Cas bivariable Z =a Y +a Y , Z =a Y +a Y 1 11 1 12 2 2 21 1 22 2 Y et Y indépendantes, de même variogramme γ 1 2 modèle linéaire de corégionalisation, dérivation, convolution … 9 Modèle linéaire de corégionalisation • Varigrammes simples et croisés des Z (x) sont CL de modèles i élémentaires ( ) ∑ u ( ) γ h = C γ h ij ij u u • Les Variables se décomposent en composantes d’échelles, elles-mêmes combinaison linéaires de composantes non corrélées ( ) ∑ u ( ) u ( ) ∑ u u ( ) Z x = Z x avec Z x = a Y x i i i ij j u u ( ) ( ) où le variogramme de Y x est γ h j u 10
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