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QUE SAIS-JE.Les cents mots de l'économie PDF

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QUE SAIS-JE ? Les 100 mots de l'économie JEAN-PAUL BETBÈZE Professeur à l'Université de Paris - Panthéon-Assas DU MÊME AUTEUR I n t r o d u c t i o n Financer la R&D, Paris, La Documentation française, rapport du PEUT-ON FAIRE 100 ? Conseil d'analyse économique. le 53. 2005. La peur économique des Français. Paris. Odile Jacob. 2004. Les dix commandements de la J'usance. Pans. Odile Jacob, 2003. La France, grâce à l'Europe.P ans. Fondation Robert-Schuman, Peut-on comprendre notre monde économique en Note de la Fondation Robert-Schuman, 18, 2003. 100 mots ? Pourquoi pas, si on retient ceux qui font Mots et mécanismes de l'économie. préface de Serge Marti, Paris, les titres ou déclenchent les crises, ceux qui semblent r Economica, éd.. 2003. décisifs. Pourquoi pas, si on les explique et les relie, sans jamais s'éloigner de ce qui se passe autour de nous. De fait, nous sommes servis : délocalisations et désindustrialisation, peg du Yuan, déflation, Return on Equity, chômage, Rules versus Discretion, trappe à pauvreté, Pacte de stabilité, Banque centrale européenne, croissance, inégalités, courbe en J... virevoltent autour de nous. Nous voilà cernés de mots. Souvent nouveaux, en tout cas renouvelés, ils disent notre monde. Ils nous inquiètent souvent, d'autant qu'ils nous demandent, et de plus en plus, de réagir vis-à-vis d'eux. Comment faire, si on ne les comprend pas ? Si les « experts » sont confus ou orientés ? D'où l'idée de ces pages. Elles sont destinées à pré- senter les 100 mots qu'il vaut mieux (selon nous) connaître pour vivre un peu mieux l' « économie » dans le monde actuel, un monde qui change si vite. Tous les mots y ont au moins un sens, c'est-à-dire au moins un enjeu. Les mots anglais y prennent une place croissante. Et tous s'organisent en fonction de ISBN 2 13 054— 6 logiques qui viennent des changements actuels et Dépôt légal — I" édition : 2005. septembre des rapports de force. La carte du vocabulaire de l' © Presses Universitaires de France. 2005 économie est celle des nouveaux pouvoirs, des 6, avenue Reille. 15014 Pans stratégies en tours, des devenirs qui se forgent. 3 Pour éviter un dictionnaire coupé du réel, il a sem- blé plus efficace de montrer comment fonctionne Chapitre I notre économie à partir d'un texte écrit autour de ces 100 mots. Un glossaire, en fin de texte, permet de les retrouver en les reliant à d'autres, plus spécifiques, MOI, MON BESOIN et à de grands noms. On peut lire le tout, choisir des ET L'ENTREPRISE thèmes, ou picorer ! En économie, tout commence par Moi, par ce que je veux, plus exactement par ce que je peux vouloir, en fonction de mes possibilités et des conditions aux- quelles on me l'offre, 1 – Besoin Le besoin, c'est le sentiment d'un manque, qui nous pousse à consommer, donc à travailler, donc à prendre des risques. Tout vient de lui. Le besoin, nous dit l'étymologie, c'est la « forme masculine de besogne... La besogne est ce qu'on a à faire et le besoin est ce qui pousse à la faire »'. De fait, le besoin nous pousse à agir, à trouver des moyens pour le satisfaire, au moyen de la besogne, travail, investissement, prise de risque. Un besoin qui peut être réel (manger, boire ou dormir) ou abstrait (écouter de la musique, voir le dernier film). Mais un besoin qui suppose toujours des ressources financières pour demander le bien recher- ché, et d'autres pour pouvoir l'offrir. Il ne sert à rien de dire que les besoins peuvent être fondamentaux ou secondaires, superficiels ou créés, puisque chacun correspond à un manque. Et celui qui ressent ne voit pas pourquoi un autre hiérarchiserait I. L. Clédat, Dictionnaire étymologique de la langue française, Pans, Hachette, 1914. 5 4 le prix avec attention. Chacun fera une part de che- à sa place. L'univers des besoins est celui des lacunes, min, en cherchant un peu mieux qui veut quoi : ce désirs. pulsions, comme on veut. Il est historique et so- sont les prestations, et pour combien : c'est le prix. cial. puisque, outre les revenus, les demandes dépen- dent à la fois des technologies (le micro-ondes ou 3 – Information le DVD), des conditions de travail (en liaison avec l' urbanisation), des structures sociales (depuis les fa- L'information concerne ce que veut ou fait le client, milles éclatées jusqu'aux célibataires des grandes villes) et ce que fait ou veut le concurrent. Ni l'un ni l'autre ne la d'un ensemble de représentations (statut social, statut donnent facilement. Sa recherche est donc au coeur du local, aspirations...). Cet univers est en expansion, avec dispositif d'achat-vente : le demandeur ne livre pas le niveau de vie, les innovations technologiques et la spontanément sa propension à payer à tel prix, ni le progression des services. Il est aussi en complexification vendeur à vendre à tel autre. Le premier n'indique pas permanente, notamment sous l'effet des règles qui modulent nécessairement ce qu'il recherche, ni le second tout ce la production et l'échange (traçabilité des produits, qu'il peut offrir. Le processus d'achat-vente est donc engagements de croissance durable, responsabilité des un jeu de révélations successives. C'est un tâtonne- producteurs et des distributeurs...). ment, où il ne s'agit pas seulement de dire ce qu'on est prêt à acheter ou à vendre à un prix donné, mais aussi 2 – Amour les compléments que l'on est prêt à accueillir d'un côté C'est surtout l'amour de soi-même, pas tant celui d' ou à proposer de l'autre. autrui, qui pousse l'entrepreneur à offrir des produits au L'asymétrie d'information est ainsi au centre de la client. Il satisfait les besoins qu'il exprime, et gagne ainsi relation économique. Aucun des protagonistes ne sait ( de l'argent. Mais il s'agit là de besoins solvables côté exactement) ce que l'autre peut faire, mais chacun sait client, condition nécessaire, et rentables côté en- (ou à peu près) ce qu'il désire et peut financer. La thèse trepreneur, condition suffisante. Cela n'est pas une de l'amour – ou, plus prosaïquement, celle du • doux critique du capitalisme, mais une simple vérité. C'est commerce » (Montesquieu) – permet l'échange en lui même la base de son bon fonctionnement, pour Adam donnant une base minimale : le prix. Il synthétise le Smith. En effet, pour reprendre son célèbre exemple, si mieux les informations disponibles et fonde le système de le vendeur de bière s'aime, il devra offrir une bière de marché, le capitalisme. bon rapport qualité/prix à son client. C'est ainsi qu'il prospérera. Trop simple peut-être, mais pas faux. 4 – Entreprise Le capitalisme ne vit pas en effet l'opposition entre L'entreprise est l'organisme qui traite, pour décision offre et demande comme un antagonisme. C'est au et action, les informations qui viennent des acheteurs ef contraire la base d'une solution, constamment re- fectifs et potentiels. Cette « action » est la production cherchée et trouvée, entre le comportement d'offre, de biens et services destinés à être vendus. Plus précis qui pousse l'entrepreneur à vendre plus cher, et celui ément. comme un bien ou un service ne se définit de demande, qui conduit le consommateur à regarder 7 6 jamais par une seule caractéristique, il s'agit plutôt possédée essentiellement par l'État. Bien sûr, les objec- d'un ensemble de prestations destinées à être réunies tifs des entreprises privées varient. Mais toutes veillent a puis vendues. kur pérennité, ce qui veut dire à maintenir une cer- L'entreprise va traiter de mieux en mieux les infor- taine rentabilité. Pour l'entreprise publique, ses objec- mations sur ce que le demandeur souhaite pour les tifs viennent d'un cahier des charges déterminé par la produits qu'il achète. Elle examine aussi les presta- puissance publique, incarnant la volonté populaire. tions qu'il juge inutiles, et plus encore celles qui lui Entre ces formes très typées interviennent des struc- font défaut. La recherche d'informations de la firme tures mutualistes ou coopératives (agriculture et est ainsi la triple étude de ce qui est offert et demandé, Industries agro-alimentaires, crédit, assurance... où l' de ce qui est offert sans être vraiment demandé, enfin objectif de rentabilité se combine aux valeurs mutua- de ce qui n'est pas assez offert. Un jeu de l'amour et listes de proximité et de solidarité), ou encore associa- du besoin, en quelque sorte. Par exemple, une auto- tives (club de sport, défense d'intérêts spécifiques). mobile offre un ensemble de prestations (vitesse, sécu- Ces entreprises, du fait de structures de coûts contrô- rité, consommation, espace...), puis une série d'autres, lées et d'un objectif de rentabilité plus faible, permet- plus ou moins optionnelles. Il s'agit, bien sûr, de tent d'offrir des prestations à une part des ménages vendre plus et, plus encore, de connaître des souhaits, d' qui, autrement, en serait exclue. explorer des possibilités. Une part des options d' aujourd'hui sera l'équipement de base demain. 6 – Consommateur intermédiaire À partir de cette démarche analytique, l'entreprise et consommateur final va fonctionner, changer, s'étendre. Elle réunit des moyens humains, techniques, financiers et informa- Le « consommateur final » boucle la chaîne des tionnels pour connaître cette carte des besoins que le consommations intermédiaires. Il « consomme », étymo- prix, seul, ne suffit jamais à dessiner. Pour délimiter logiquement « détruit », l'ensemble des prestations qui son organisation, elle va mesurer ce qu'il lui en coûte lui sont proposées. Quand une entreprise offre un bien, de faire elle-même ou de faire faire par d'autres. elle doit convaincre le grossiste de l'acheter. Elle lui Chaque entreprise se définit ainsi par l'analyse de dit alors qu'il a tout intérêt à le faire, puisque le détail- ses coûts internes, qu'elle compare aux prix, externes, lant va le vouloir, pour la bonne raison que le client fi- qui viennent des marchés. Ils donnent le coût nal va venir le chercher ! C'est une chaîne de désirs qui d'opportunité entre ce qu'elle fait ou fait faire : elle bâtit l'acte d'achat. Elle construit une série d'achats- construit ainsi ses frontières, toujours changeantes. ventes entre divers consommateurs intermédiaires, 5 – Droits de propriété jusqu'au consommateur final. Il faut que chaque intermédiaire gagne de l'argent. Les prestations qui L'entreprise est privée si les droits de propriété permettent l'échange fmal sont ainsi celles qui font la appartiennent majoritairement à des individus ou à succession des échanges. Pour vendre, il faut plaire en d'autres sociétés privées. Elle est publique lorsqu'elle est bout de chaîne, et aussi à chacun des maillons. 8 9 7 – Capital Le capital, c'est l'argent que l'entrepreneur réunit pour lancer son opération. L'histoire de toute entreprise commence avec des ressources monétaires. Cet argent est ensuite mobilisé pour satisfaire les besoins solvables et rentables, et les étendre, au moyen d'outils d'information et d'une série de décisions. C'est ce qu'on appelle « entreprendre ». Le capital représente la base de départ de la firme. Transformé en actifs non monétaires, pour embau- cher, acheter, vendre, il est le fondement de la firme et la source des droits de propriété. Être capitaliste, c'est engager un capital que l'on entend faire fructifier. Engager, car des choix seront faits qui transformeront l' apport monétaire en biens et services, en contrats di- vers : embauches, locations, achats, assurances... Cela veut dire par là même renoncer à la liquidité immé- diate, dans l'espoir d'en avoir plus ensuite, pour accu- muler des profits. Mais cela n'aura lieu qu'une fois achevée la chaîne des achats et des ventes, avec des risques à chaque étape. 8 – Risque Le risque vient des comportements imprévisibles des différents acteurs et des limites des systèmes d'infor- mation qui les relient, auxquels s'ajoutent les aléas. Par exemple, si une entreprise décide d'utiliser son capital pour accroître sa production au vu de ses ventes, elle peut ne pas chercher à savoir, ne pas savoir, ou ne pas remarquer qu'un concurrent, au vu d'informations semblables, va offrir plus, mieux, moins cher, plus ori- ginal, ou encore qu'un nouveau venu va entrer sur le marché. Or cela peut bouleverser l'équation écono- 6 arque de la production, pour l'entreprise ou pour le marché. Le risque vient d'abord de ce qu'on ignore. En outre, si une entreprise analyse « un marché », par exemple celui des fours de cuisine, elle peut ne pas voir » qu'il s'agit de moins en moins d'un marché où le but est de cuire des aliments, mais de plus en plus en les préparer rapidement. Ainsi le marché des fours est-il de plus en plus concurrencé par celui des micro-ondes. Pour vraiment réussir, le mieux est d'offrir un produit dont les prestations surclassent celles du concurrent. La cassette disparaît ainsi devant le DVD. Le téléphone portable devient un carnivore qui mange les fonctions du réveil, de l'appareil photo, de la montre, en attendant de payer le pain ou le journal. Et le four devient aussi à micro-ondes ! En troisième lieu, l'efficacité des fonctions d'en- treprise n'est jamais la même à tous les niveaux. Cer- taines s'organisent mieux que d'autres, et réussissent mieux. Le risque mesure alors la capacité relative à faire, vendre, et à « vendre » cette idée aux clients et aux financiers. Il y aura alors des succès d'un jour, puis en séries, mais sans jamais rien d'automatique. Les success stories peuvent s'interrompre, et (heureu- sement) les descentes aux enfers s'arrêter. 9 — Embaucher Embaucher, c'est recourir aux services de salariés, pour produire, vendre, analyser, communiquer, trans- porter... C'est savoir détecter et mobiliser leurs capacités. Ces employés apportent chacun leur travail à entreprise. En pratique, ils acceptent d'obéir, un temps donné, aux demandes de leur hiérarchie en contrepartie d'une rémunération. Le contrat de travail est un contrat de moyens, pas de résultat. Quand le salarié le signe, il échange son « temps » contre de 7 l'argent. Et quand l'entreprise gère du personnel, elle transforme les « temps » des salariés en prestations rentables, offertes sur le marché. L'embauche fait se rencontrer une personne qui cherche à embaucher et une autre qui veut l'être. Pour qu'elle ait lieu, il faut que l'écart de situation – l'asymétrie d'information, dans la langue des éco- nomistes – soit réduit au maximum entre l'em- ployeur potentiel et le candidat. Qui donc est-il ? Quels sont ses diplômes, son expérience profession- nelle, ses motivations ? Que sait-il, que peut-il et sur- tout que veut-il faire ? Pour quelles rémunérations ( salaire et primes) ? L'étude du CV ( curriculum vitae) est la base du travail d'information à mener, avec les salaires et primes demandés. Ces indications révèlent l'idée que le candidat se fait sur ce qu'il peut apporter à la firme. À elle d'en juger. Le candi- dat est peut-être au chômage. Pourquoi, depuis com- bien de temps, quelles tentatives et recherches a-t-il faites ? Avec quels succès ? Embaucher est un risque. Si le salaire que demande le candidat est trop faible, cela cache peut-être des la- cunes, révèle des « vices cachés ». S'il est trop haut, peut- être annonce-t-il des performances remarquables, des promesses étonnantes, à moins que ce ne soit de l'esbroufe ! Le prix – en l'espèce, le salaire – ne dit pas tout. Il est une information, à croiser avec d'autres, d'où l' importance de la période d'essai pour mieux connaître le candidat. Ce risque est d'autant plus grand qu'il faudra, en cas d'erreur, faire partir le sala- rié, avec un ensemble de coûts associés. Et le salarié, une fois embauché, peut lui-même être déçu, ne pas se plaire ou bien s'intégrer dans l'équipe, et donc partir. Il n'est pas impossible que la décision la plus complexe de la firme soit l'embauche. Elle s'inscrit dans une trajectoire, dans un contrat implicite. 12 Pour que l'embauche soit un succès, il faut en ef- fet qu'elle se situe dans une situation gagnante pour les deux parties. Il faut que le salaire puisse croître en fonction des résultats obtenus et des responsabili- tés assumées. Il faut que l'entreprise puisse motiver ses salariés, pour accroître chez eux « la bonne pro- ductivité », celle qui fait produire plus avec moins de tensions, de pannes ou de stress. Le salaire minimum I SMIC, salaire minimum interprofessionnel de crois- sance) est ainsi la rémunération du salarié qui a les plus basses qualifications. Il comprend qu'il est me- nacé par la concurrence, et l'entreprise doit com- prendre qu'elle a tout intérêt à mieux le former, et donc à l'augmenter en fonction de sa carrière dans le poste. Dis-moi comment tu embauches, je te dirai qui tu es. 10 – Investir Investir, c'est transformer du capital monétaire en capital réel, matériel ou immatériel. Traditionnelle- ment, c'est une machine qu'on achète. L'investisse- ment est alors industriel, avec ses coûts et ses risques. Avec ses coûts d'abord, puisqu'il s'agit de s'assurer que l'achat est nécessaire, que l'on ne peut pas mieux utiliser l'équipement existant ou recourir à un sous- traitant. Il peut sembler étrange de se demander si les entreprises investissent à bon escient, tant l'idée la plus répandue est que l'investissement est la base de leur efficacité et de leur compétitivité, et qu'elles n'investissent pas assez. Mais il faut savoir qu'existe souvent dans la firme un lobby investisseur. Il est en général formé des ingénieurs et des techniciens. Ils ont tendance à demander l'équipement dernier cri, par exemple en informatique, avec le risque de ne pas s' assurer assez de sa fiabilité, de sa compatibilité avec 13 les autres, ni des formations nécessaires, pour ne pas dire de sa nécessité. Avec ses risques ensuite, car investir suppose que l' on sait comment va évoluer la demande à moyen terme. Est-ce qu'elle va croître, stagner, baisser, os- ciller ? Le danger est de se tromper sur le futur de la demande, donc sur les qualités de l'équipement. Si l' on pense que la demande va stagner, croître faible- ment, ou baisser, c'est d'investissement de producti- vité qu'il s'agit. Le coût de production par unité produite doit diminuer régulièrement. Si l'on estime au contraire que la demande va croître fortement, c'est un investissement de capacité qu'il faut. L'en- treprise doit alors acheter des machines capables de produire plus, plus vite, avec moins d'arrêts et de pannes. Et si l'on pense que la demande va fluctuer, c'est un investissement de flexibilité qui est néces- saire, comme ces chaînes d'automobiles capables de produire sans changement plusieurs variantes d'un même modèle ou bien, après seulement quelques heures d'adaptation, des modèles différents. Nous n'en sommes plus à la Ford T, qui pouvait changer à condition de rester T et noire ! 11 – Immatériel L'investissement est de moins en moins affaire d'industrie, de machines, d'équipements. Il concerne de plus en plus une dépense immatérielle qui permet à l' entreprise de travailler. C'est par exemple un brevet, c'est- à-dire le droit de produire quelque chose qui n'a pas été trouvé dans l'entreprise, ou encore une licence, c'est-à- dire l'autorisation de vendre certains produits d'une marque donnée (licence de distribution). Mais, même quand l'entreprise achète une nouvelle machine, elle doit former ses salariés. Par exemple, 14

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