Que peuvent nous apprendre les productions écrites des sourds? Analyse de lectes écrits de personnes sourdes pour une contribution à la didactique du français écrit en formation d’adultes Marie Perini To cite this version: MariePerini. Quepeuventnousapprendrelesproductionsécritesdessourds? Analysedelectesécrits de personnes sourdes pour une contribution à la didactique du français écrit en formation d’adultes. Linguistique. UNIVERSITEPARIS8,LABORATOIRESFL,2013. Français. NNT:. tel-01710587 HAL Id: tel-01710587 https://hal.science/tel-01710587 Submitted on 16 Feb 2018 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Université Paris 8 - Vincennes - Saint-Denis École doctorale Cognition, Langage, Interaction U.F.R. Sciences du Langage THESE Pour obtenir le grade de Docteur en Sciences du Langage Discipline : Linguistique Générale Présentée et soutenue publiquement par Marie PERINI Le 09 décembre 2013 Que peuvent nous apprendre les productions écrites des sourds ? Analyse de lectes écrits de personnes sourdes pour une contribution à la didactique du français écrit en formation d’adultes Volume 1 Directeurs de thèse : Christian CUXAC - Brigitte GARCIA Composition du jury : Agnès MILLET, Professeur émérite, Grenoble 3 Jacques FIJALKOW, Professeur émérite, Toulouse le Mirail Marzena WATOREK, Professeur, Paris 8 Christian CUXAC, Professeur, Paris 8 Brigitte GARCIA, Professeur, Paris 8 Marie-Thérèse L’HUILLIER, Ingénieur d’études, UPS-CNRS Pouchet (Paris) Université Paris 8 - Vincennes - Saint-Denis École doctorale Cognition, Langage, Interaction U.F.R. Sciences du Langage THESE Pour obtenir le grade de Docteur en Sciences du Langage Discipline : Linguistique Générale Présentée et soutenue publiquement par Marie PERINI Le 09 décembre 2013 Que peuvent nous apprendre les productions écrites des sourds ? Analyse de lectes écrits de personnes sourdes pour une contribution à la didactique du français écrit en formation d’adultes Volume 1 Directeurs de thèse : Christian CUXAC - Brigitte GARCIA Composition du jury : Agnès MILLET, Professeur émérite, Grenoble 3 Jacques FIJALKOW, Professeur émérite, Toulouse le Mirail Marzena WATOREK, Professeur, Paris 8 Christian CUXAC, Professeur, Paris 8 Brigitte GARCIA, Professeur, Paris 8 Marie-Thérèse L’HUILLIER, Ingénieur d’études, UPS-CNRS Pouchet (Paris) REMERCIEMENTS À Brigitte Garcia, qui porte la responsabilité de mon engagement dans cette thèseJ. Directrice de recherche, conseillère scientifique, coach, documentaliste,… Merci pour ton soutien constant. Toto va bene ! À Christian Cuxac, mon directeur de recherche, pour la cordialité et la confiance dont il a toujours fait preuve à mon égard. À tous mes collaborateurs sourds et entendants qui se sont prêtés de bonne grâce à ce jeu. Remerciements sincères pour leur participation, leurs encouragements et leur patience. Ceux qui, pour des raisons matérielles (distance, …) n’ont pas eu droit aux pizzas, tartes et gâteaux habituellement préparés avec soin pour mes volontaires parisiens, sont assurés que je me rattraperai aussitôt que l’occasion m’en sera offerte (cette page vaut pour un bon). À Marzena Watorek, pour les sessions de travail qui m’ont permis de m’approprier le modèle de l’ALA et à Eva Lenart, qui a bien voulu relire ma partie méthodologique. À Françoise et Laurence, pour nos échanges toujours riches, pour nos beaux projets à venir et pour leur amitié et soutien constants. À Marie-‐Thérèse L’huillier : merci pour tes encouragements, pour nos nombreuses conversations sur le français écrit, tes conseils et ton amitié. À Anne-‐Laure, pour nos échanges, le plus souvent autour d’un bon plat, ce qui n’enlève rien ! À toutes les personnes qui m’ont aidée à rencontrer mes collaborateurs sourds (Sandrine Schwartz, Nadia Bourgeois, André Minguy, Françoise Leclerc) et mes informateurs entendants (Claire Verdier, Christine Vilkitzki et Brigitte Garcia). À Marie-‐Anne Sallandre et toute l’équipe du département de linguistique des langues des signes de Paris 8, pour m’avoir mis le pied à l’étrier (et bien plus encore) lors de mon monitorat. À tous mes étudiants de ces six dernières années, pour les réflexions qu’ils m’ont apportées sur mon thème de recherche ; à tous mes étudiants et collègues sourds pour les mêmes raisons et pour leur patience face à mon expression en LSF souvent hésitante et leurs encouragements à persévérer. Je mesure la chance d’avoir pu disposer d’une salle de travail durant toute la durée de ma thèse. Merci au laboratoire SFL de mettre tant de choses à disposition des doctorants. Merci à mes collègues du bureau des doctorants : Annie-‐Claude, Muhsina, Eva, Camille, Dina, Nawel, et j’en oublie. Merci pour l’ambiance, les rires, les échanges théoriques, les coups de mains et pour tous nos projets à mener, scientifiques et touristiques. Merci aussi à Georgie, pour sa sympathie et les multiples petits services rendus. À Marie-‐José Josserand et à Coralie Vincent, pour les relectures de dernière minute, à Nawel et Claire pour le solide coup de main en anglais. Merci à elles. À mon Guillaume préféré pour sa confiance inconditionnelle, son soutien constant, sa patience et ses petits plats. À mon fils Eliott, qui projette de faire dix thèses quand il sera grand et qui est quand-‐ même bien content que la mienne soit terminée. À tous mes amis qui vont maintenant devoir se passer de cette sempiternelle question : « Alors tu la rends quand ??? » à Vesewa Никога няма да те забравя SOMMAIRE SOMMAIRE ........................................................................................................................................................ 9 INTRODUCTION GENERALE ..................................................................................................................... 15 1 NAISSANCE D’UNE PROBLEMATIQUE ......................................................................................................... 15 2 LE PUBLIC SOURD : QUEL PUBLIC SOURD ? ............................................................................................... 16 3 LES LANGUES DES SIGNES, LA LANGUE DES SIGNES FRANÇAISE ................................................................ 17 4 LE BILINGUISME SOURD : UN BILINGUISME PARTICULIER ........................................................................ 18 5 RETOUR A LA PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE LA RECHERCHE .......................................................... 19 PARTIE 1 : POSITIONNEMENT DU PROBLEME ................................................................ 21 INTRODUCTION : LANGUE ECRITE ET LANGUE ORALE, QUELS LIENS ? ............................................................ 22 1 LES SOURDS ET LE FRANÇAIS ECRIT ........................................................................................................... 25 1.1 REFLEXION SUR LA NOTION D’ILLETTRISME APPLIQUEE AUX PERSONNES SOURDES .................................... 25 1.1.1 Pas de réelle évaluation de l’illettrisme des sourds ........................................................................... 25 1.1.2 Mais faut-‐il vraiment parler d’illettrisme ? ............................................................................................ 26 1.2 FACTEURS DE REUSSITE/D’ECHEC DE L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS ECRIT POUR LES SOURDS ............. 29 1.2.1 Situation singulière des sourds face à l’apprentissage de la langue écrite .............................. 29 1.2.2 La période pré-‐scolaire : fondements méta-‐cognitifs à l’entrée dans l’écrit ........................... 30 1.2.3 La période de l’enseignement formel de la lecture-‐écriture .......................................................... 33 1.2.4 La lecture ne s’arrête pas à l’identification des mots ! ...................................................................... 38 1.3 PREMIERES CONCLUSIONS ........................................................................................................................................ 42 2 QUE PEUT NOUS APPRENDRE L’ANALYSE DES PRODUCTIONS ECRITES DES SOURDS ? ÉTAT DE LA QUESTION .......................................................................................................................................................... 44 2.1 UN CONSENSUS SUR LES CARACTERISTIQUES GENERALES DE L’ECRIT DES SOURDS ...................................... 45 2.1.1 Domaine morphosyntaxique : Omission/substitution/surajout/ordre des mots ................ 45 2.1.2 Domaine lexical .................................................................................................................................................. 45 2.1.3 Aspects discursifs : Cohésion, cohérence, gestion de la référence ............................................... 46 2.1.4 Regards quantitatifs sur ces catégories ................................................................................................... 47 2.2 UNE GRANDE DIVERSITE D’HYPOTHESES EXPLICATIVES .................................................................................... 48 2.2.1 Domaine du pathologique : le mythe du plafonnement ................................................................... 48 2.2.2 Changement de point de vue : l’écrit des sourds fait système ....................................................... 50 2.2.3 Des conditions atypiques d’apprentissage ............................................................................................. 68 2.2.4 Retour au pathologique .................................................................................................................................. 70 9
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