ebook img

Que nous disent les contes PDF

72 Pages·2010·1.85 MB·French
by  
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Que nous disent les contes

1 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Le colloque est organisé : dans le cadre du programme d’action MONDORAL, avec le soutien du Ministère de la Culture (DGCA et DRAC Rhône-Alpes), du Conseil Ré gional Rhône-Alpes, du Conseil Général de l’Isère, de la ville de Grenoble, et de la ville de Saint Martin d ’Hères. En collaboration avec : l’université de Constantine, le CRDP de Grenoble et MEDIAT Rhône-Alpes. La librairie du colloque est assurée par La Dérive / 10, place Sai nte Claire - Grenoble - 04 76 54 75 46 Rens. 04 76 5 1 21 82 [email protected] www.artsdurecit.com 2 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Que nous disent les contes ? En collaboration avec l’université de Constantine 24 et 25 mai 2010 Grenoble, Palais du Parlement Aussi loin qu’on remonte dans le temps, les hommes et les femmes ont progressé en racontant des histoires. Les contes dans leurs spécificités ont toujours une place essentielle dans ces récits. Quelle que soit la civilisation, ils ont toujours eu une place centrale dans les littératures orales ou écrites. Ils sont souvent le moyen d’éduquer, de transmettre des valeurs, des avertissements, de construire le monde, de le rêver, de l’inventer, de l’agrandir, de vivre ensemble, de constituer des communautés et d’être présent dans un lien entre les générations futures et passées. Qu’en est-il aujourd’hui ? Depuis plus de trente ans, en France et dans le monde entier, une nouvelle génération de conteurs s’est installée, a renoué avec les répertoires traditionnels, les ont réadaptés, ont inventé de nouvelles histoires. Après le colloque de 2008, dont le sujet était : «Transmettre. L’art et la manière», les questions auxquelles ce nouveau colloque se confrontera devront s’inscrire au cœur des contes eux mêmes. C’est autour de douze intervenants venus de France et d’ailleurs, autour de douze contes qu’ils ont chacun choisis, que nous construirons un kaléidoscope de sens permettant de comprendre la nécessité des histoires et des contes dans notre société. 3 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble « Il arrive bien que, lorsqu’une tempête ou un autre malheur envoyé par le Ciel a réduit à néant notre blé en herbe, un petit coin de champ, à l’abri de petites haies ou de buisson qui bordent le chemin, reste intact où quelques épis isolés sont encore debout. Quand le soleil redeviendra clément, ils continueront de croître, seuls et oubliés de tous. Aucune faucille ne viendra les faucher prématurément pour qu’ils aillent remplir les grands greniers. Mais à la fin de l’été, quand ils seront mûrs et pleins, des mains pauvres et pieuses viendront les chercher ; et, après avoir soigneusement noué ensemble les épis posés les uns à côté des autres, estimés bien davantage que ne le sont des gerbes entières, ces mains les porteront chez elles, où pendant tout l’hiver, ils fourniront de quoi manger, et où ils seront peut être même la seule semence pour l’avenir. C’est le sentiment que nous avons quand nous considérons la richesse de la poésie allemande des temps anciens, et que nous voyons ensuite que, de tant de choses, rien ne s’est conservé vivant, que même le souvenir en a été perdu et qu’il ne reste plus que des chants populaires et ces innocents contes du foyer. Les lieux près du poêle, du fourneau de la cuisine, les escaliers du grenier, les jours de fête que l’on célèbre encore, les chemins qui mènent aux pâturages et les forêts, dans leur silence, et, avant tout, l’imagination inaltérée, sont les haies qui les ont préservés et qui les ont transmis d’une époque à l’autre. » Extrait de la préface de la première édition du tome 1 (1812) des « Contes pour les enfants et la maison », collectés par les frères Grimm, édités et traduits par Natacha Rimasson-Fertin aux éditions José Corti. 4 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Lundi 24 mai 09h30 ACCUEIL DU PUBLIC DISCOURS D’OUVERTURE 09h50 Patrick Ben Soussan Les fées – p. 07 10h30 DÉBAT 10h40 Kamel Abdou Dièb, fils du sultan – p.10 11h20 DEBAT 11h30 Jean-Louis Maunoury Le sermon -- La lettre – p.15 12h10 DÉBAT 12h30 PAUSE DÉJEUNER 14h00 Henriette Walter Cendrillon et la petite Pantoufle de verre – p.17 14h40 DÉBAT 14h50 Pépito Matéo Le Chat Botté – p.23 15h30 DÉBAT 15h40 PAUSE 16h00 Suzy Platiel L’orphelin et le lionceau ou pourquoi les arbres perdent leurs feuilles -- Comment naquit le premier blanc – p.27 16h40 DEBAT 17h00 FIN DE LA PREMIERE JOURNEE 5 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Mardi 25 mai 09h15 ACCUEIL DU PUBLIC 09h30 Rahmouna Mehadji Corne d’or et corne d’argent – p.34 10h10 DEBAT 10h20 Bruno de La Salle Le sac d’argent – p.37 11h00 DÉBAT 11h10 PAUSE 11h30 Nicole Belmont Pieds Sales -- Moitié d’homme – p.41 12h10 DEBAT 12h30 PAUSE DEJEUNER 14h00 Blanca Calvo Premier amour – p.46 14h40 DÉBAT 14h50 Jean-François Perrin Le dormeur éveillé – p.52 15h30 DEBAT 15h40 Natacha Rimasson Le petit paysan – p.64 16h20 DEBAT 16h40 CLOTURE DU COLLOQUE 17h00 FIN DU COLLOQUE Seront présents, en qualité d’animateurs pour présenter les intervenants : Martine Cribier, Katy Feinstein, Élisabeth Calandry, Brigitte Charnier, Robert Briatte et Jean-Louis Bernard. 6 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Pédopsychiatre, chef du Département de Psychologie Clinique à l’Institut Paoli-Calmettes, Marseille. Il dirige aux éditions Erès la revue Spirale ainsi que les collections « Mille et un bébés », « Même pas vrai », « L’ailleurs du corps » et « 69 ». Il est président de l’Agence Nationale des Pratiques Culturelles autour de la Littérature Jeunesse: « Quand les livres relient ». Patrick Ben Soussan a beaucoup écrit sur la rencontre avec le livre dès l’orée de la vie et il insiste sur l’importance de ces rendez-vous des tout- petits avec l’autre, la culture, la langue, la transmission et le récit. Les Fées Contes de ma Mère l’Oye de Charles Perrault, XVII° Siècle Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l’ainée lui ressemblait si fort d’humeur et de visage, qui la voyait voyait la mère. Elles étaient, toutes deux, si désagréables et si orgueilleuses, qu’on ne pouvait vivre avec elles. La cadette qui était le vrai portrait de son père, pour la douceur et l’honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu’on eut su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille ainée, et en même temps, avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse. Il fallait, entre autres choses, que cette pauvre enfant allât, deux fois le jour, puiser de l’eau à une grande demi-lieue du logis, et qu’elle en rapportât plein une grande cruche. Un jour qu’elle était à cette fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. - Oui-da, ma bonne mère, dit cette belle fille. Et rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l’eau au plus bel endroit de la fontaine et la lui présenta, soutenant toujours la cruche, afin qu’elle bût plus aisément. La bonne femme ayant bu, lui dit : - Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m’empêcher de vous faire un don (car c’était une fée, qui avait pris la forme d’une pauvre femme de village pour voir jusqu’où irait l’honnêteté de cette jeune fille). Je vous donne pour don, poursuivit la fée, qu’à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur ou une pierre précieuse. Lorsque cette belle fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard de la fontaine, - Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d’avoir tardé si longtemps. Et en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles et deux gros diamants. - Que vois-je là ? Dis sa mère tout étonnée ; je crois qu’il lui sort de la bouche des perles et des diamants ! D’où vient cela, ma fille? (Ce fut la première fois qu’elle l’appela sa fille) La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants. - Vraiment, dit la mère, il faut que j’y envoie ma fille. Tenez, Fanchon, voyez ce qui sort de la bouche de votre sœur, quand elle parle ; ne seriez vous pas bien aise d’avoir le même don? Vous n’avez qu’à aller puiser de l’eau à la fontaine et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement. 7 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble – Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine ! – Je veux que vous y alliez repris la mère, et tout à l’heure. Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d’argent qui fût dans le logis. Elle ne fût pas plutôt arrivée à la fontaine, qu’elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue, qui vint lui demander à boire. C’était la même fée qui avait apparu à sa sœur, mais qui avait pris l’air et les habits d’une princesse, pour voir jusqu’ou irait la malhonnêteté de cette fille. - Est-ce que je suis venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement, j’ai apporté un flacon d’argent tout exprès pour donner à boire à madame, j’en suis d’avis : buvez à même, si vous voulez. – Vous n’êtes guère honnête, repris la fée sans se mettre en colère. Eh bien ! Puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don que, à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. D’abord que sa mère l’aperçut, elle lui cria : - Eh bien ! Ma fille ? - Eh bien ! Ma mère ? Lui répondit la brutale en jetant deux vipères et deux crapauds. - O ciel ! s’écria la mère, que vois-je là ? C’est sa sœur qui en est la cause : elle me le payera. Et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s’enfuit et elle alla se sauver dans la forêt prochaine. Le fils du roi, qui revenait de la chasse, la rencontra, et la voyant si belle, lui demanda ce qu’elle faisait là toute seule et ce qu’elle avait à pleurer. - Hélas ! Monsieur, c’est ma mère qui m’a chassé du logis. Le fils du roi, qui vit sortir de sa bouche cinq ou six perles et autant de diamants, la pria de lui dire d’où cela lui venait. Elle lui raconta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux, et considérant qu’un tel don valait mieux que tout ce que l’on pouvait donner en mariage à une autre, l’emmena au palais de son père où il l’épousa. Pour sa sœur, elle se fit tant haïr, que sa propre mère la chassa de chez elle et la malheureuse, après avoir bien couru sans trouver personne qui voulût la recevoir, alla mourir au coin d’un bois. Moralités L’honnêteté coûte des soins, Et veut un peu de complaisance, Mais tôt ou tard elle a sa récompense Et souvent dans les temps qu’on y pense le moins Les diamants et les pistoles Peuvent beaucoup sur les esprits, Cependant les douces paroles Ont encor plus de force et sont d’un plus grand prix. 8 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Bibliographie: Patrick Ben Soussan a publié de nombreux ouvrages dont : Dolto, si tu reviens, j’annule tout,2008, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés. Les bébés vont au théâtre, avec Pascale Mignon, 2007, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés. L’enfant face à la mort d’un proche, avec Isabelle Gravillon, 2006, éd. Albin Michel. Le cancer est un combat, 2004, éd. Erès, Coll. Même pas vrai. Le baby blues n’existe pas, 2003, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés. Comment ça fonctionne un père ?, 2003, éd. De La Martinière. La grossesse n’est pas une maladie, 2000, éd. Syros. Le bébé imaginaire, 1999, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés. Et sous sa direction : Le bébé et le jeu, 2009, éd. Erès, Coll. Les Dossiers de Spirale. Cent mots pour les bébés d’aujourd’hui, 2009, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés. Les souffrances psychologiques des malades du cancer : comment les reconnaître, comment les traiter ?, 2008, éd. Springer. Cancer et recherches en sciences humaines, éd. Erès, Coll. L’ailleurs du corps. Naître différent, 1997, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés (1ère édition 1997). La parentalité exposée, 2007, éd. Erès, Coll. Mille et Un Bébés (1ère édition 2000). L’annonce du handicap autour de la naissance en douze questions – livre (2006, éd. Erès,) et Cd- rom, réalisé sous l’égide de la Fondation de France avec DID Films et « A l’Aube de la vie ». Des psys à l’hôpital : quels inconscients !, 2005, éd. Erès. Le cancer : psychodynamique chez l’adulte, 2004, éd. Erès. Le bébé à l’Hôpital, 1996, éd. Syros (2000 pour la seconde édition). Parents et bébés séparés, 1997, éd. Syros. 9 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble Professeur et docteur d'Etat en Sciences des textes Littéraires. Directeur du Département de langue et Littérature françaises. Université Mentouri. Constantine. Enseigne les théories littéraires. Chercheur en littérature orale. Spécialiste du Conte populaire. Responsable d'une équipe de recherche sur "les productions orales féminines traditionnelles de l'est algérien" Responsable d'une équipe de recherche sur " Femme dans la communauté. Discours et production du sens". Il est fondateur et directeur de la revue Expressions (www.umc.edu.dz/expressions). Dièb, Fils du sultan Recueilli par Kamel ABDOU Auprès de feue Madame Zebila Zoubida en 1978, à Jijel C'est le conte de Dièb, fils du sultan, et il n'y a de sultan que Dieu. Si je me trompe, qu'Il me pardonne. C'est l'histoire d'un sultan qui avait trois femmes : Dehbia, Féddia, et Terkia, qui lui avaient donné un fils chacune. Un jour, il s'adressa à elles, et leur dit : - Femmes ! Que chacune d'entre vous aille demander à son fils de trouver la signification de l'énigme suivante : L'essence du z'nèd, l'essence des arbres, l'essence des volatiles1. Elles allèrent consulter leurs enfants, et Féddia revint bientôt : - Ô sultan ! Voici ce que mon fils m'a répondu : L'essence du z'nèd est la pierre, celle des arbres est le chêne, est celle des oiseaux est l'arbre ! - Femme ! Lui dit le sultan, je renie ton fils. Terkia revint à son tour, et donna les mêmes réponses. Son fils fut renié par le sultan. Dehbia, dont le fils Dièb, beaucoup moins considéré qu'un berger, était le plus mal aimé, revint chez le sultan et dit : - Ô sultan ! Voilà la réponse de Dièb mon fils : L'essence du z'nèd est le fusil ! L'essence des arbres est le palmier ! L’essence des volatiles est l'abeille ! Le sultan demanda alors à ses ouzaras2 de préparer un grand bûcher, et d'aller amener Dièb. Ils firent ainsi, et amenèrent Dièb devant le sultan, son père. - Dièb ! Lui demanda-t-il, qui vaincra le feu ? - Les poitrails des chameaux ! Répondit celui-ci. - Qui vaincra les poitrails des chameaux ? - Leurs cavaliers ! - Qui vaincra les cavaliers ? - Leurs enfants ! - Cette dernière réponse te sauve ! dit le sultan en le giflant violemment. Au lieu de te faire brûler, je te renie et t'exile de mon royaume ! 1 Bien qu'utilisé habituellement pour désigner les oiseaux, le mot "tior" (du verbe "yatir", il vole), pluriel de « ettir », peut désigner tout ce qui vole, ou même ce qui est doté d'ailes, même s'il ne vole pas. On dit ainsi en arabe parlé "èttire edèljèj" pour désigner le poulet. 2 Pluriel de ouazir, ministre. 10 "Que nous disent les contes ?" Lundi 24 et mardi 25 mai 2010 Palais des parlements - Grenoble

Description:
phonétique internationale. "Eléments de bibliographie sur le conte maghrébin" ; In Les Cahiers du CRASC, accompagné de son esclave Massoud) ; Abou-Hassan l'invite : il lui expliqua en peu tambours de basque.
See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.