quatuor artemis

16 Pages·2016·2.27 MB·Italian

BIENNALE DE QUATUORS À CORDES
JEUDI 21 JANVIER 2016 – 20H30
QUATUOR ARTEMIS
PROGRAMME
Partenaires de la Biennale de Quatuors à cordes
NPA Signum 16 janvier 20h30.indd 2 22/12/2015 10:52
JEUDI 21 JANVIER 2016 – 20H30
SALLE DES CONCERTS
Johann Sebastian Bach / Astor Piazzolla
Partita pour Trio – in Memoriam Friedemann Weigle
Robert Schumann
Quatuor pour piano et cordes op. 47
ENTRACTE
Johannes Brahms
Quatuor pour piano et cordes op. 60
Quatuor Artemis
Vineta Sareika, violon
Gregor Sigl, alto
Eckart Runge, violoncelle
Alexander Lonquich, piano
FIN DU CONCERT VERS 22H30.
Partenaires de la Biennale de Quatuors à cordes
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Tournée de concerts « In Memoriam Friedemann Weigle »
Friedemann Weigle, altiste du Quatuor Artemis depuis 2007, nous a quittés
le 6 juillet 2015. Bien que ses proches aient eu conscience des troubles
bipolaires dont il souffrait, le décès soudain de ce collègue et ami, musicien
reconnu et professeur respecté de tous, nous a tous frappés. C’est en
interprétant l’Aria des Variations Goldberg de Bach pour ses funérailles que
les trois membres restants du Quatuor Artemis ont constaté l’évidence de
continuer à jouer ensemble et de chercher un nouveau membre au quatuor.
Afin de rendre hommage à l’entente et à la complicité musicale développées
sur scène au cours d’années de concerts, afin aussi de respecter
l’indispensable temps du deuil et de la réflexion en connivence avec leur
public fidèle, le Quatuor Artemis a conçu un programme en mémoire à
Friedemann Weigle pour les premières tournées de la saison. L’ensemble
a pu compter sur le soutien des pianistes Elisabeth Leonskaja, Matan Porat,
Markus Groh et Alexander Lonquich, qui ont chacun spontanément accepté
de jouer avec eux lorsque leur calendrier le leur permettait.
Au cours de cette tournée, il est particulièrement important pour les
musiciens du Quatuor Artemis de prendre congé de leur ami, sur scène, et
de saluer une fois encore l’artiste et l’homme. C’est la raison pour laquelle
Vineta Sareika, Gregor Sigl et Eckart Runge ont choisi des œuvres de
compositeurs dont il était particulièrement proche.
Le Quatuor Artemis est reconnaissant pour tout don au profit du Programme
Friedemann Weigle, programme d’information et d’accompagnement des troubles
bipolaires chez les jeunes musiciens, fondé en partenariat avec la Fondation
Allemande d’Aide contre la Dépression (Stiftung Deutsche Depressionshilfe).
• Bank für Sozialwirtschaft •
• IBAN : DE73860205000003474200 •
• SWIFT/BIC : BFSWDE33LPZ •
• Intitulé : Programme Friedemann Weigle •
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Johann Sebastian Bach (1685-1750) / Astor Piazzolla (1921-1992)
Partita pour Trio – in Memoriam Friedemann Weigle
La Partita pour Trio se compose d’extraits des Variations Goldberg, de la
Suite Anglaise BWV 808 et de la Sinfonie BWV 795 de Bach, ainsi que deux
fragments de Piazzolla : Oblivion et Fuga n° 9, et fait ainsi le lien entre les
débuts de Friedemann en tant que fils d’un interprète de musique sacrée et
le temps de l’accomplissement au sein du Quatuor Artemis. Lorsque nous
avons conçu en 2012 notre Suite Bach-Piazzolla, Friedemann a fait preuve
d’un don certain dans l’arrangement des œuvres de Johann Sebastian Bach.
Il avait une affinité toute particulière avec la musique de ce compositeur
qui avait bercé son enfance. De la même façon, il restait fasciné depuis sa
jeunesse par la musique populaire, allant du rock au jazz. Oui, il rappelait
volontiers et avec une certaine fierté que ses premières apparitions en
public furent en tant que batteur d’un groupe de rock. Sa curiosité pour les
nouvelles formes de musique s’exprima de nouveau lorsqu’il apprit avec le
Quatuor Artemis à jouer et à aimer le tango nuevo de Piazzolla.
Lors des funérailles de Friedemann, nous avons interprété l’Aria des Variations
Goldberg. De là est née l’idée d’un arrangement en son hommage, qui
associerait ces deux aspects de sa passion pour la musique, et qui montrerait
en même temps, à travers la formation en trio, qu’un être cher nous manque.
Quiconque a vécu son interprétation du grand solo d’alto du Quatuor n° 3
de Brahms a instantanément perçu son amour de la musique romantique
allemande. Choisir Schumann et Brahms, deux grands maîtres de cette
époque, fut donc une évidence et nous permet de saluer ainsi cette façon
bien à lui de ressentir cette musique pleine d’émotions.
Le dernier disque achevé avec Friedemann Weigle en tant qu’altiste du
Quatuor Artemis, celui des Quatuors n° 1 et n° 3 de Johannes Brahms, est
paru en septembre 2015 chez Erato/Warner. Cet enregistrement constitue
une partie de l’héritage artistique de ce musicien hors pair et nous
souhaitons le dédier à sa mémoire.
Depuis, le Quatuor Artemis a reçu pour ce disque le Prix annuel de la Critique
musicale allemande 2015.
Le Quatuor Artemis
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Robert Schumann (1810-1856)
Quatuor pour violon, alto, violoncelle et piano en mi bémol majeur
op. 47
I. Sostenuto assai – allegro ma non troppo
II. Scherzo. Molto vivace
III. Andante cantabile
IV. Finale. Vivace
Composition : octobre-novembre 1842.
Dédicataire : au comte Mathieu Wielhorsky.
Création : exécution privée le 5 avril 1843, chez les Schumann ; audition privée chez et
avec Felix Mendelssohn le 6 décembre 1844 ; création publique le 8 décembre 1844, par
Ferdinand David (violon), Niels W. Gade (alto), Franz Carl Wittmann (violoncelle) et Clara
Schumann (piano), lors du concert d’adieu des Schumann pour leur départ de Leipzig
pour Dresde.
Durée : environ 27 minutes.
Composé à Leipzig aussitôt après le Quintette avec piano, le Quatuor
avec piano a injustement pâti de cette gémellité apparente, alors que son
caractère est tout autre. Dédié au comte Mathieu Wielhorsky, le quatuor
connaît, comme le quintette, une audition privée le 6 décembre 1842
chez et avec Mendelssohn. Sa création publique devra attendre le triste
concert d’adieu donné par les Schumann le 8 décembre 1844, avec Clara au
piano, David au violon, Gade à l’alto et Wittmann au violoncelle. Les « voix
intérieures » de Schumann murmurent en guise de deuxième thème le
choral « Wer nur den lieben Gott lässt walten » (« Qui ne fait que se laisser
guider par le bon Dieu [...] sera soutenu dans tout danger et toute tristesse »),
autrefois traité par Bach ; à la fin de ce tempo initial, se glisse un profil du
deuxième lied exalté de L’Amour et la vie d’une femme. Comme souvent
chez Schumann, les deux mouvements centraux – un scherzo féerique et
une sorte de Lied ohne Worte – sont particulièrement remarquables, avant
le brillant finale fugué.
Brigitte François-Sappey
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Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuor pour piano et cordes n° 3 en ut mineur op. 60
I. Allegro non troppo
II. Scherzo. Allegro
III. Andante
IV. Finale. Allegro comodo – Tranquillo – Tempo I
Composition : premières esquisses en 1856, achevée en 1875.
Création : le 18 novembre 1875, à Vienne, par Josef Hellmesberger au violon, Sigismund
Bachrich à l’alto, Friedrich Hilpert au violoncelle et le compositeur au piano.
Durée : environ 33 minutes.
La genèse du Quatuor pour piano et cordes op. 60 est particulièrement longue
et complexe – ce qui fut aussi le cas du Concerto pour piano n° 1 (d’abord pensé
comme symphonie puis comme sonate pour deux pianos), du Quintette avec
piano op. 34 (conçu pour quintette à cordes, transformé en Sonate pour deux
pianos op. 34b), de la Symphonie n° 1 enfin (esquissée dès 1862, achevée en 1876).
Pour le Quatuor pour piano et cordes op. 60, « moitié ancien, moitié nouveau »,
comme le confie Brahms à son éditeur Simrock, trois mouvements (en do dièse
mineur et en mi majeur) furent composés dans les années 1850 : si l’on sait (et
si l’on sent) que le premier Allegro du quatuor est encore largement tributaire
de son ancêtre, il est difficile de faire la part entre l’ancien et le nouveau dans le
Scherzo et le mouvement lent. Quant au Finale, il date de l’année 1875.
L’œuvre, au climat sombre et tragique, semble conserver les stigmates
des temps troublés qui suivirent la maladie et la mort de l’ami et mentor
Schumann. Brahms lui-même fit souvent référence, avec une certaine ironie,
à la figure du jeune Werther (amoureux malheureux, rappelons-le, de la
femme d’un ami plus âgé et estimé) à propos de ce quatuor dans les années
soixante-dix. Les premières notes de violon, mi bémol-ré-do-si-do, font ainsi
allusion au « thème de Clara » qui émaille tant de partitions schumaniennes.
Le premier mouvement, en do mineur, a des allures très beethovéniennes
dans son dramatisme, comme le montre l’introduction : jeu sur les silences,
construction thématique qui semble « en temps réel », transposition, ani-
mation rythmique progressive. Ce premier thème, d’un désespoir tantôt
renfermé, tantôt passionné, est bientôt suivi d’un autre plus lyrique, en mi
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bémol majeur, présenté par le piano ; après un développement riche en
événements (marches, canons), la réexposition, assez retravaillée, mène à
une ample coda. Notes répétées et piquées confèrent au Scherzo suivant
un net caractère d’urgence, tandis que son pianisme compact typiquement
brahmsien (songeons, pour n’en donner qu’un exemple, aux orgueilleuses
sonates de 1852-1853) contribue à l’impression de puissance. Une grammaire
tonale héritée du Concerto pour piano n° 3 de Beethoven, que réutilisera la
Symphonie n° 1 en 1876, donne lieu à un Andante en mi majeur d’un lyrisme
poignant. Le Finale, sous-tendu par le moteur rythmique quasi permanent
des croches du piano, retrouve la fièvre des deux premiers mouvements,
dans un tempo moins rapide cependant.
Angèle Leroy
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Quatuor Artemis le Grand Prix de l’Académie Charles
Basé à Berlin, le Quatuor Artemis a été Cros. Depuis 2004, le Quatuor Artemis
fondé en 1989 à la Musikhochschule programme sa propre série de concerts
de Lübeck. Aujourd’hui l’un des à la Philharmonie de Berlin ; il a par
quatuors les plus en vue, il a eu pour ailleurs été nommé quatuor en résidence
mentors Walter Levin, Alfred Brendel, au Konzerthaus de vienne en 2011. La
et les quatuors Alban Berg, Juilliard et rencontre d’autres musiciens a toujours
Emerson. Le Quatuor Artemis a obtenu été une source d’inspiration pour le
une reconnaissance internationale quatuor. En témoignent les tournées
en remportant les premiers prix des effectuées avec des personnalités
concours de l’ARD en 1996 et Paolo comme Sabine Meyer, Elisabeth
Borciani en 1997. Les musiciens ont Leonskaya, Juliane Banse et Jörg
alors été invités au Wissenschaftskolleg Widmann, ainsi que les enregistrements
zu Berlin, où ils ont pu approfondir des quintettes avec piano de Schumann
leur formation musicale et profiter et Brahms avec Leif Ove Andsnes, du
d’échanges fructueux avec des Quintette de Schubert avec Truls Mørk
personnalités issues d’autres disciplines. et de La Nuit transfigurée de Schönberg
Depuis ses débuts à la Philharmonie avec Thomas Kakuska et Valentin Erben
de Berlin en 1999, le quatuor s’est du Quatuor Alban Berg. Le Quatuor
produit dans les salles et festivals les Artemis a un contrat d’enregistrement
plus importants à travers le monde. En en exclusivité avec Warner depuis
2003, la Beethoven-Haus l’a nommé 2005. Sa vaste discographie a remporté
membre honoraire en reconnaissance de nombreuses distinctions (Prix
de ses interprétations des œuvres de Gramophone, Diapason d’Or, Prix ECHO
Beethoven. Bruno Monsaingeon a Klassik). Ses derniers enregistrements
réalisé un portrait des musiciens et de ont été consacrés à des œuvres de
leur interprétation de la Grande Fugue Mendelssohn (Quatuors n° 2, n° 3 et
de Beethoven dans son film de 2001 n° 6 – 2014) et Brahms (Quatuors n° 1 et
Scènes de quatuor. À l’occasion de n° 3 – 2015). La musique contemporaine
son vingtième anniversaire en 2009, occupe une part importante des activités
le quatuor s’est consacré à un cycle du quatuor. Des compositeurs comme
Beethoven qui s’est déroulé sur deux Mauricio Sotelo (2004), Jörg Widmann
saisons à Berlin, Vienne, Bruxelles, (2006) et Thomas Larcher (2008) leur ont
Florence, Cologne, Francfort, Londres, écrit des pièces. Ils ont également créé
Paris et Rome. Ce projet a donné un concerto pour quatuor et orchestre
naissance à l’enregistrement d’une de Daniel Schnyder à Francfort en 2014.
intégrale des quatuors de Beethoven Les musiciens du Quatuor Artemis
chez Virgin Classics/EMI et a obtenu sont professeurs à l’Université des
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Arts de Berlin et à la Chapelle Reine Deutsche Kammerphilharmonie de
Élisabeth à Bruxelles. Suite au décès Brême, l’Orchestre de Chambre de
de leur altiste Friedemann Weigle au Stuttgart ou l’Orchestre Symphonique
mois de juillet dernier, les membres de la Radio de Francfort. Il a été
du Quatuor Artemis ont décidé de soliste de l’Orchestre Philharmonique
poursuivre leur travail ensemble. Ils de Vienne, du Royal Philharmonic
donnent actuellement une série de Orchestra, de l’Orchestre de la Tonhalle
concerts en hommage à Friedemann de Zurich, de l’Orchestre Philharmonique
Weigle (Gregor Sigl, deuxième violon du Luxembourg, de l’Orchestre
du quatuor, tenant la partie d’alto) et Symphonique de Düsseldorf, de
sont parallèlement à la recherche d’un l’Orchestre Philharmonique Tchèque…
nouveau partenaire de jeu. Très impliqué dans le domaine de la
musique de chambre, il joue avec des
Alexander Lonquich partenaires comme Nicolas Altstaedt,
Le pianiste Alexander Lonquich se Vilde Frang, Nils Mönkemeyer, Joshua
produit en concert au Japon, aux États- Bell, Renaud et Gautier Capuçons,
Unis, en Australie et dans les principales Veronika Hagen, Heinz Holliger, Steven
capitales musicales européennes. Il est Isserlis, Leonidas Kavakos, Isabelle van
l’invité régulier de festivals prestigieux – Keulen, Sabine Meyer, Heinrich Schiff,
Salzbourg, Mozartwoche, Festival de Christian Tetzlaff, Carolin Widmann,
Piano de la Ruhr, Schleswig-Holstein, Jörg Widmann, Tabea Zimmermann, le
Lucerne, Cheltenham, Édimbourg, Quatuor Auryn ou le Quatuor Carmina.
Kissinger Sommer, Schubertiade de Ses enregistrements d’œuvres de
Schwarzenberg, Lockenhaus, festivals Mozart et Schubert pour EMI ont été
Beethoven de Bonn et Varsovie… Il primés par la critique internationale.
a joué sous la direction de chefs ECM Records a fait paraître d’autres
comme Claudio Abbado, Yuri Bashmet, de ses disques, dont Plainte calme,
Philippe Herreweghe, Heinz Holliger, consacré à des compositeurs français,
Ton Koopman, Emmanuel Krivine, Mark un enregistrement réunissant Schumann
Minkowski, Kurt Sanderling ou Sándor (Kreisleriana) et Heinz Holliger (Partita),
Végh. Les concerts d’Alexander Lonquich ou encore un disque Schubert avec
en tant que soliste et chef d’orchestre la violoniste Carolin Widmann. Parmi
sont salués par la presse et le public. Il se les temps forts de la saison dernière,
produit régulièrement avec la Camerata mentionnons des concerts au Festival
Salzburg, le Mahler Chamber Orchestra, de Salzbourg en tant que soliste et
l’Orchestre de Chambre de Mantoue, chef d’orchestre de l’Orchestre du
le Münchener Kammerorchester, Mozarteum, des cycles Beethoven
l’Orchestre de Chambre de Bâle, la avec le violoniste Christian Tetzlaff, des
1100