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Psychopathologie de l'adulte PDF

464 Pages·2010·2.756 MB·French
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Psychopathologie de l’adulte Chez le même éditeur Dans la même collection Adolescence et psychopathologie, par D. Marcelli et A. Braconnier. 2008, 7e édition, 720 pages. Enfance et psychopathologie, par D. Marcelli, avec la collaboration de D. Cohen. 2009, 8e édition, 736 pages. Introduction à la psychopathologie, par A. Braconnier et coll. 2006, 352 pages. La schizophrénie de l’adulte, par M. Saoud, Th. d’Amato. 2006, 248 pages. L’attachement : approche théorique, par N. Guédeney, A. Guédeney. 2010, 3e édition, 256 pages. L’attachement : approche clinique, par N. Guédeney, A. Guédeney. 2010, 256 pages. L’autisme et les troubles du développement psychologique, par P. Lenoir, J. Malvy, C. Bodier-Rethore. 2007, 264 pages. Le geste suicidaire, par V. Caillard, F. Chastang. 2010, 376 pages. Psychopathologie de la scolarité, par N. Catheline. 2007, 2e édition, 352 pages. Psychopathologie du nourrisson et du jeune enfant, par Ph. Mazet, S. Stoleru. 2003, 3e édition, 448 pages. Psychopathologie du sujet âgé, par G. Ferrey, G. Le Gouès. 2008, 6e édition, 384 pages. Psychopathologie transculturelle, par Th. Baubet, M.-R. Moro. 2009, 312 pages. Collection Les âges de la vie Dirigée par Pr D. Marcelli Psychopathologie de l’adulte Quentin Debray Bernard Granger Franck Azaïs Avec la collaboration de : B. Cordier, M. Brunet, M.-A. Georger, M. Lévy, P. Nuss, O. Plaisant, T. Tremine 4e édition Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du « photo- copillage ». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correc- tement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans autorisa- tion, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie : 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. 01 44 07 47 70. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés, réser- vés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, les courtes citations justifiées par le carac- tère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2010, Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-70724-7 Elsevier Masson SAS, 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex www.elsevier-masson.fr Liste des collaborateurs Azaïs Franck, psychiatre, ancien chef de clinique-assistant, Paris. Brunet M., psychiatre, praticien hospitalier, Toulon. Cordier Bernard, psychiatre des hôpitaux, diplômé de médecine légale, expert auprès des tribunaux de Paris, hôpital Foch, Suresnes. Debray Quentin, professeur de psychiatrie, Paris. Georger Marie-Ange, psychologue clinicienne, service de psychiatrie universitaire, centre de dépistage et de traitement de la douleur, hôpital Corentin Celton, Issy-les-Moulineaux. Granger Bernard, professeur de psychiatrie, université René Descartes, hôpital Tarnier (AP-HP), Paris. Lévy Michèle, praticien hospitalier, centre d’accueil et de soins hospitaliers, Nanterre. Nuss Philippe, praticien hospitalier, service de psychiatrie et psychologie médicale, hôpital Saint-Antoine, Paris. Plaisant Odile, maître de conférences des universités, praticien hospitalier, psychiatre des hôpitaux, hôpital de la Salpêtrière, Paris. Tremine Thierry, psychiatre des hôpitaux, chef de service, centre hospitalier Ballanger, Aulnay-sous-Bois. Préface Devant le succès des précédentes éditions de la Psychopathologie de l’adulte, les éditions Elsevier Masson nous ont demandé d’en préparer une quatrième. Elle a comme contributeurs les mêmes auteurs que la 3e édition, groupe à qui s’est joint le docteur Marc Brunet pour les chapitres sur le suicide et les thérapies familiales, enrichissant ainsi notre ouvrage de deux nouvelles questions. Depuis 2005, date de la 3e édition, notre discipline n’a pas connu de boule- versements majeurs, mais suffisamment d’évolutions pour qu’une actuali- sation soit justifiée. Le plan suivi reste à peu près le même, avec d’abord des données générales concernant l’histoire de la psychiatrie, l’épidémiologie et l’évaluation clinique, les explorations en imagerie et en psychométrie. Le chapitre de sémiologie leur fait suite, avant que ne soient décrites les pathologies psychiatriques. Nous avons envisagé successivement les troubles de l’humeur (avec un chapitre séparé concernant le suicide), les syndromes schizophréniques, les délires chroniques, les psychoses délirantes aiguës, les troubles anxieux, les troubles somatoformes (conversions, somatisa- tions, troubles factices, hypocondrie), les troubles dissociatifs, les troubles de la personnalité, les troubles des conduites alimentaires, les addictions (alcoolisme et drogues), les troubles des conduites sexuelles. Dans le chapi- tre suivant, intitulé « Frontières entre la psychiatrie et la neurologie » sont abordées les confusions mentales et les atteintes psychiatriques dans les maladies neurologiques comme par exemple la maladie de Parkinson, la sclé- rose en plaques, les accidents vasculaires cérébraux. Les chapitres suivants éclairent deux domaines spécifiques en plein développement, la psychiatrie de liaison, y compris la psychiatrie en milieu pénitentiaire, et la psychiatrie du sujet âgé. Les traitements biologiques, psychotropes et autres thérapeu- tiques biologiques, et psychothérapiques font l’objet des chapitres suivants. Enfin, les questions de législation, en particulier les hospitalisations sans consentement, et d’organisation de la psychiatrie, notamment la sectorisa- tion, terminent cette Psychopathologie de l’adulte. Notre ouvrage s’inscrit dans la collection « Les âges de la vie » dirigée par le professeur Daniel Marcelli, et complète les autres opus consacrés au nourrisson, à l’enfant, à l’adolescent et à la personne âgée. Chaque ouvrage est écrit dans une perspective psychopathologique et se propose d’aller au-delà d’une simple description clinique. Il reflète aussi l’orientation de ses auteurs. Nous avons souhaité mettre à la disposition du lecteur des infor mations solides, scientifiquement établies, dans la mesure du possible, complètes et sans exclusive, notamment à propos des hypothèses étiologiques et des grands courants thérapeutiques. VIII Psychopathologie de l’adulte Les étudiants préparant l’examen classant national (ECN) trouveront traitées dans cet ouvrage toutes les questions de psychiatrie portant sur la pathologie de l’adulte, mais aussi d’autres informations qui les complètent et donnent des troubles mentaux de l’adulte une vue d’ensemble ne se limitant pas au programme officiel de l’ECN. D’autres catégories de lecteurs trouveront, nous l’espérons, un intérêt et une utilité à notre livre. Il s’agit d’abord des internes se destinant à la psychiatrie, notamment au début de leur cursus, pour approfondir leurs connaissances théoriques. Les psychia- tres en exercice y trouveront aussi un outil pour leur formation continue. Les étudiants en psychologie le consulteront avec profit dans le cadre de l’en- seignement de psychopathologie clinique en complément des cours consa- crés à la pathologie psychiatrique, ou comme guide dans leurs premiers pas au cours de leurs stages. De même, certains instituts de formation à la psychothérapie ne manqueront pas de le recommander à leurs élèves pour renforcer leur connaissance de la psychopathologie, indispensable à leur futur exercice. Enfin, nous savons que dans le public extra-professionnel de nombreuses personnes souhaitent trouver des informations autres que celles contenues dans les ouvrages de vulgarisation. La psychiatrie est une spécialité complexe, une discipline avant tout clinique, reposant principalement sur les entretiens avec nos patients. La part des examens complémentaires à visée diagnostique y est infiniment plus faible que dans la plupart des autres spécialités. C’est un premier point qui distingue la psychiatrie au sein des spécialités médicales. L’autre différence a trait à l’immense place des particularités individuelles à prendre en compte chez les patients psychiatriques. Elle est si grande qu’elle fait de chaque patient un cas unique, même s’il peut entrer dans nos catégories nosologiques. Cela explique la nécessité d’avoir à la fois des connaissances théoriques solides et une expérience clinique aussi étendue que possible. La Psychopathologie de l’adulte contribuera, nous l’espérons, à donner aux cliniciens le socle théorique sans lequel il n’est pas de bonne pratique. Bernard Granger 1 Histoire et définition de la psychiatrie Définitions La psychiatrie est la science médicale qui étudie et traite les maladies du psychisme. Qu’est-ce que le psychisme et quelles sont les bases anato- miques qui lui servent de support ? Telles sont les questions qui se sont posées à diverses disciplines, la philosophie, la psychologie et la psychiatrie, depuis plus de deux mille ans. Ces sciences ont toujours souhaité réifier le psychisme et lui donner une consistance en l’appuyant sur des entités plus ou moins palpables, humaines, réelles ou divines. Pour Platon, l’âme, immortelle, était un élément majeur du psychisme ; Descartes situait la conscience dans l’épiphyse et la psychologie comportementale accorde au réflexe conditionné une place majeure. Chacune de ces traditions, qui tantôt cherche des bases matérielles, tan- tôt prend ses distances par rapport au corps, doit considérer la capacité du psychisme à reproduire ou à contenir les réalités extérieures transmises par les organes des sens ainsi que son extraordinaire rapidité à enchaîner et à synthétiser ces représentations. Ensuite s’organisent des réactions, des mouve- ments, des conduites. Face à cette merveilleuse ductilité, le cerveau, désigné dès l’époque platonicienne comme le siège de l’âme supérieure, apparut longtemps comme une masse informe et incompréhensible. Il fallut donc de nombreuses années avant qu’une synthèse cohérente s’établisse entre les observations des aliénistes, qui étudiaient le comportement des malades mentaux, celles des neurologues qui s’attachaient aux fonctions intellec- tuelles comme la mémoire ou le langage, et la philosophie qui focalisait son attention sur des entités plus abstraites. Pendant longtemps, la psychiatrie est restée très dépendante de la phi- losophie et du mouvement général des idées. En effet, pour une discipline qui trouvait difficilement son substrat organique, les systèmes philosophi- ques offraient de remarquables possibilités de synthèse. Par ailleurs, l’air du temps, l’évolution des mœurs, les idées à la mode proposaient aux patients eux-mêmes un champ d’expression variable au gré des époques. Ainsi, la psy- chologie des facultés est issue de Descartes, la phénoménologie provient de Nietzsche et le mouvement cognitiviste doit beaucoup à Wittgenstein. Parallè- lement, le romantisme, l’évolutionnisme, l’existentialisme, le structuralisme, l’éthologie, l’informatique ont eu sur la psychiatrie une influence certaine. Psychopathologie de l’adulte © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 2 Psychopathologie de l’adulte Cependant, la question d’une définition de l’esprit — ou du psychisme — l’anglais mind par opposition à spirit est ici plus explicite — reste posée. Le psychisme ne peut plus être conçu aujourd’hui comme la manifestation de l’âme et la conscience n’est pas, ainsi que le pensait Descartes, un théâtre où les idées viendraient se produire. Mais des entités mentales comme l’anxiété ou l’humeur — guère définies sur un plan anatomophysiologique — font partie de notre culture et de notre langage. À y regarder de plus près, les différents mouvements idéologiques qui ont influencé la psychiatrie de- puis son origine restent présents parmi nous et font de cette discipline un ensemble hétérogène où vont se côtoyer des concepts aussi variés que l’an- goisse, les sentiments, les réactions émotionnelles, l’adaptation sociale, les conduites, les neurotransmetteurs, les stades du sommeil. La psychiatrie a trouvé son langage et ses diagnostics, de plus en plus universels, mais elle n’a pas défini son échelle exacte d’appréciation, au sens où l’hépatologie a dé- fini ses analyses fonctionnelles en laissant tomber la palpation de l’hépato- mégalie. Ce pluralisme ontologique retentit sur les moyens d’apprécia- tion objective de la pathologie. Malgré la diversité de ces abords qui, tous, tentent par divers moyens de repérer des régularités dans le comportement et la pensée, une méthodo- logie stricte essaie de se mettre en place. La psychométrie s’est développée aussi bien dans l’étude du psychisme normal que dans celle des affections psychiques, tentant de mesurer de façon précise et répétable certaines fonctions psychologiques mais aussi certains symptômes comme l’anxiété ou l’humeur dépressive. Cependant, toutes ces approches sont indirectes, passant par l’appréciation du patient lui-même qui remplit des question- naires ou passe des épreuves, ou par le jugement d’un observateur exté- rieur qui cote un comportement. Les résultats objectifs provenant de la biologie restent limités et les données de l’imagerie cérébrale sont encore expérimentales. Par ailleurs, si l’on considère les définitions cliniques des affections psychiatriques, un mouvement international tente actuellement d’unifier les critères diagnostiques. C’est le regroupement des critères selon des associations statistiquement récurrentes, en grappes ou en clusters, et leur évolution dans le temps qui permettent de définir les affections, ou le plus souvent les troubles — car le déroulement d’une symptomatologie psychiatrique ne peut pas toujours se hausser au niveau de l’entité clinique que constitue dans les autres disciplines une maladie. Cette perspective est louable mais, là encore, limitée car les cultures et les modes d’expression des affections sont variables selon les pays tout autant que les normes du comportement. Les traditions psychiatriques sont différentes, pour des raisons historiques, d’un pays à l’autre. L’assistance, le mode de réponse sociale, la tolérance, les modes médicamenteuses fluctuent également. Depuis longtemps, les thérapeutiques se sont efforcées de respecter une certaine rigueur tout en précédant bien souvent la compréhension des affections Histoire et définition de la psychiatrie 3 psychiatriques auxquelles elles étaient destinées. Certaines, comme l’élec- trochoc, demeurent mal expliquées ; d’autres comme les thérapeutiques médicamenteuses ou même les psychothérapies n’ont révélé que récem- ment et de façon hypothétique leur véritable mécanisme. Comme les autres fonctions de l’organisme, le psychisme a pour but de contribuer à une adaptation adéquate de l’individu à son environnement. Pour cela il utilise d’un côté les données des organes des sens et de l’autre les réponses motrices. Entre ces deux grands axes se mettent en place de multiples fonctions, plus ou moins sectorisées, qui classent, résument, syn- thétisent les informations et organisent les réponses. Le psychisme établit son fonctionnement sur le système nerveux, qui ne comporte pas que le cerveau mais étend ses ramifications vers de multiples organes. Certaines des fonctions du psychisme sont conscientes, d’autres ne le sont pas. Les fonctions psychiques supportent et transmettent des informations, qui sont traitées et codées — mais cette qualité ne lui est pas particulière puis- que nous la retrouvons dans d’autres domaines, en génétique, en immu- nologie. Les données sensorielles s’organisent en différents domaines, plus ou moins élaborés, qui renseignent l’individu de différentes façons : per- ception, reconnaissance des formes, élaboration de concepts, appréhension des besoins, émotions, douleur, sentiments, mise en mémoire. Les réponses motrices sont plus ou moins complexes. Elles sont réflexes, instinctives, élaborées sous forme de conduites, de comportements sociaux, de stra- tégies, de langage. Le domaine des réponses motrices est lui aussi l’objet de perception et d’appréhension par l’individu, d’où une connaissance de soi et de ses capacités, d’où aussi un langage intérieur. Les représentations constituent une part essentielle du psychisme. L’enchaînement logique des représentations constitue le raisonnement. L’ensemble de ces différents mécanismes, que l’on peut voir comme une expansion au niveau cérébral de l’arc réflexe primordial, ont donné lieu à la description de multiples fonctions et facultés, plus ou moins précises et mesurées, qui ont fait la gloire de la psychologie au cours des deux derniers siècles. Cette psychologie des facultés met en place par exemple la percep- tion, l’attention, la vigilance, la mémoire, les émotions, les sentiments, les instincts, l’humeur, le jugement, le langage. Elle a évidemment ses limites, car certaines facultés décrites au siècle dernier ont perdu de leur consistance scientifique, comme la volonté, le sens moral, la sensibilité, d’autres ayant pu au contraire se rattacher à des structures neurologiques plus précises comme la mémoire et le sommeil. À partir du moment où ces facultés furent décrites, il était facile d’en étudier le développement chronologique chez le sujet normal, puis les dérèglements, et enfin d’assimiler les différentes affections psychiatriques au dérèglement de l’une ou l’autre d’entre elles. Par exemple, le délire

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