ebook img

Psychologie pathologique PDF

369 Pages·2008·2.312 MB·French
Save to my drive
Quick download
Download
Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.

Preview Psychologie pathologique

Psychologie pathologique théorique et clinique DU MÊME AUTEUR Aux éditions Masson: PRÉCIS DES TOXICOMANIES, par J. BERGERET, J. LEBLANC et coll. Collection de Précis de Médecine. 1988, 2e édition revue et corrigée, 272 pages. Aux éditions Dunod: LA PERSONNALITÉ NORMALE ET PATHOLOGIQUE, par J. BERGERET, 1978, 324 pages. LE PSYCHANALYSTE À L’ÉCOUTE DU TOXICOMANE, par J. BERGERET, 1981, 180 pages. ÉTATS-LIMITES ET DÉPRESSION, par J. BERGERET, W. REID et coll., 300 pages. LA VIOLENCE FONDAMENTALE, par J. BERGERET, 1984, 252 pages. NARCISSISME ET ÉTATS-LIMITES, par J. BERGERET et coll., 1986, 244 pages. LA PATHOLOGIE NARCISSIQUE, par J. BERGERET et coll., 1996, 248 pages. L’ÉROTISME NARCISSIQUE, par J. BERGERET et coll., 1999, 340 pages. LE FŒTUS DANS NOTRE INCONSCIENT, par J. BERGERET, M. HOUSER, 2004, 343 pages. ANTHROPOLOGIE DU FŒTUS, par J.BERGERET, B. SOULÉ, B. GOLSE et coll., 2006, 221 pages. Aux PUF: LES ÉTATS-LIMITES ET LA DÉPRESSION, par J. BERGERET, 1975, 356 pages. LE TOXICOMANE ET SES ENVIRONNEMENTS, par J. BERGERET et coll., 1980, 230 pages. TOXICOMANIE ET PERSONNALITÉ, par J. BERGERET, 1982, 124 pages. LES INTERROGATIONS DU PSYCHANALYSTE, par J. BERGERET, 1987, 196 pages. Aux éditions Payot: LE PETIT HANS ET LA RÉALITÉ, par J. BERGERET, 1987. LA VIOLENCE ET LA VIE, par J. BERGERET, 1994, 254 pages. Aux éditions Odile Jacob: LES TOXICOMANES PARMI LES AUTRES, par J. BERGERET, 1990. Aux éditions du Seuil: BEAUX RÊVES OU CAUCHEMARS, par J. BERGERET et coll., 1995, 80 pages. Filmographie: INTRODUCTION À LA PENSÉE DE JEAN BERGERET (film de 35 min), par le Centre national de documentation audiovisuelle en santé mentale, 2004. CHEZ LE MÊME ÉDITEUR MANUEL DE PSYCHIATRIE, par J.-D. GUELFI, F. ROUILLON et coll., 2007, 816 pages. MANUEL DE PSYCHOLOGIE ET DE PSYCHOPATHOLOGIE, clinique générale, par R. ROUSSILLON et coll., 2007, 720 pages. INTRODUCTION À LA PSYCHOPATHOLOGIE, par A. BRACONNIER et coll., 2006, 352 pages. Psychologie pathologique théorique et clinique Sous la direction de J. BERGERET Professeur à l’université Lyon-II Avec la collaboration de A. BÉCACHE, J.-J. BOULANGER, J.-Paul CHARTIER, P. DUBOR, M. HOUSER ET J.-J. LUSTIN Chargés de cours à l’université Lyon-II Préface de D. WIDLÖCHER Professeur au CHU Pitié-Salpêtrière 10e édition DANGER Ce logo a pour objet d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, tout particulièrement dans le domaine universitaire, le développement massif du «photocopillage». Cette pratique qui s’est généralisée, notamment dans les établissements d’enseignement, provoque une baisse brutale des achats de livres, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que la reproduction et la vente sans LE autorisation, ainsi que le recel, sont passibles de poursuites. PHOTOCOPILLAGE Les demandes d’autorisation de photocopier doivent être adressées TUE LE LIVRE à l’éditeur ou au Centre français d’exploitation du droit de copie: 20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris. Tél. : 01 44 07 47 70. Cet ouvrage a été cédé en plusieurs langues étrangères. Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les repro- ductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’œuvre dans laquelle elles sont incorporées (art. L. 122-4, L. 122-5 et L. 335-2 du Code de la propriété intellectuelle). © 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés ISBN : 978-2-294-70174-0 ELSEVIER MASSON S.A.S. - 62, rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux Cedex PRÉFACE À LA PREMIÈRE ÉDITION La psychologie pathologique doit beaucoup à la psychanalyse. On ne peut plus étudier la maladie mentale sans considérer les conduites, ni celles-ci sans tenir compte d’un point de vue dynamique: elles tendent à la réalisation d’un certain but et subissent un double système de contraintes qui tient à l’organisme lui-même nécessairement divisé dans sa quête d’un impossible achèvement et au monde environnant contrecarrant cette quête ou lui imposant ses propres voies. Pulsion et conflit apparaissent donc bien comme les notions de base indispensa- bles à un tel point de vue. On s’étonnera qu’il ait fallu attendre la psychanalyse pour en prendre cons- cience. Ces notions n’appartiennent-elles pas implicitement à la psychologie du sens commun et à ses expressions littéraires? Elles éclairent le comportement quotidien et guident nos actions auprès d’autrui. C’est sans doute leur banalité qui a suscité le désintérêt des psychiatres. En outre, il paraissait choquant et peu vraisemblable que les principes qui guident le comportement normal puissent expliquer le pathologique, son illogisme, sa permanence. La notion freudienne d’un inconscient dynamique permit de réduire cet écart: le comportement absurde, le symptôme ont un sens caché, donc une fina- lité. Cette découverte permit de tirer le parti que l’on sait de l’étude des pulsions et des conflits. Mais nombreux sont les psychiatres qui ont surtout retenu de la psychanalyse ce supplément de sens qu’elle apporte; ils attendent du psychana- lyste qu’il interprète la signification cachée du symptôme et étendre ainsi le domaine de la compréhension psychologique, sans prétendre expliquer la maladie. Le succès que la psychanalyse rencontre auprès d’un large public et dans de nombreux domaines des sciences humaines ou littéraires tient en grande partie à ce pouvoir divinatoire. La science de l’inconscient fascine parce qu’elle permet de comprendre, mieux que ne le fait l’intuition du sens commun. On retient le droit d’interpréter, on l’applique à n’importe quel matériel. On oublie que élit. l’interprétation analytique ne se justifie que par ses effets ou sa valeur prédictive d un et qu’il est risqué d’en étendre l’usage, hors du domaine de la cure, sans préciser st le système de validation auquel on pourra se référer. e e é La psychopathologie psychanalytique ne coïncide pas avec cet usage géné- s ori ralisé de l’interprétation. Une somme d’interprétations particulières faites à ut a propos d’un cas clinique ne constitue pas un bilan psychopathologique. Il ne suffit n no pas d’accumuler des hypothèses sur la signification des symptômes, des propos et pie des conduites. C’est plus radicalement que la psychanalyse a modifié le point de o c vue dynamique pour l’appliquer à la pathologie. Les mobiles humains ne se juxta- o ot posent pas au hasard, ils s’organisent en systèmes, les conflits internes expriment h p a l’incompatibilité entre des structures partielles de la personnalité. En outre cette L . N organisation n’est pas donnée d’emblée, elle naît et se développe au cours de O S l’histoire du sujet, en fonction des conflits qui marquent nécessairement les étapes S A M de cette histoire. Les auteurs de cet ouvrage, par le plan qu’ils ont choisi, © VI Préface montrent bien que ces perspectives structurales et génétiques sont fondamentales et que leur étude doit précéder celle des diverses formes d’organisations patholo- giques. Ce que l’on appelle en psychanalyse métapsychologique n’offre pas seulement un modèle théorique, elle permet de construire toute une sémiologie nouvelle (formations défensives, lois du processus primaire, dérivés de l’incons- cient) distincte des significations concrètes. Sa connaissance est indispensable au clinicien et son application hors du champ de la cure beaucoup plus légitime. Il serait absurde d’opposer les deux méthodes. Que dirait-on d’un chirurgien qui refuserait tout diagnostic et toute hypothèse physiopathologique, se conten- tant de corriger les anomalies que le champ opératoire lui donne à voir? Dans la cure, les références métapsychologiques s’estompent pour laisser place à l’étude des représentations particulières. Mais l’usage de ces références éclaire d’un jour nouveau l’observation clinique et certaines de ses variantes comme l’étude de la situation projective. J. Bergeret et ses collaborateurs avaient toutes qualités pour initier le clini- cien, psychiatre ou psychologue, à cette psychopathologie contemporaine. Praticiens et enseignants, ils sont depuis longtemps associés dans des tâches de recherche clinique et de formation. D’où l’unité de l’ouvrage, cet égal mérite à montrer comment les modèles théoriques permettent de dégager une sémiologie originale et une meilleure compréhension des syndromes cliniques traditionnels. L’enjeu pédagogique est d’importance: la psychopathologie psychanalytique peut encore progresser. Elle constitue un des champs féconds de la recherche en psychopathologie générale, et seuls des progrès continus en ce domaine nous garantissent contre les retours d’un empirisme à courtes vues et contre ceux du dogmatisme. Daniel WIDLÖCHER Professeur au CHU Pitié-Salpêtrière, Paris Président de l’Association psychanalytique internationale INTRODUCTION Après de nombreuses révisions opérées au fil des éditions précédentes, portant sur les aspects théoriques (première partie), la violence (chapitre trois), la psychosomatique (chapitre treize) ou les aspects institutionnels (troi- sième partie), nous avons, dans cette nouvelle édition, ajouté un chapitre concernant le rôle joué par la vie fœtale (chapitre sept) et complètement refondu le chapitre consacré à la psychopathologie infantile (chapitre quatorze), de manière à rendre compte des travaux les plus récents. Bien que ce livre soit rédigé par des psychiatres psychanalystes, il ne saurait s’agir d’un traité de psychiatrie et, encore moins, d’un ouvrage psychanaly- tique. L’objet de la psychologie pathologique ne peut être confondu avec celui de la psychiatrie; il demeure l’étude de l’évolution et des avatars du psychisme humain, sans s’intéresser aux aspects techniques des thérapeuti- ques. C’est pourquoi, si nous nous référons obligatoirement à la pensée analytique, les méthodes de traitement psychanalytique elles-mêmes ne peuvent être que l’objet d’une étude particulière. L’originalité avec laquelle nous avons cherché, de propos délibéré, à cerner notre objet apparaîtra d’emblée au lecteur. Le choix et le plus ou moins grand développement de nos différentes rubriques peuvent surprendre. Ils corres- pondent à nos options. Notre «Abrégé de Psychologie pathologique», en effet, écrit par des méde- cins, enseignant à des psychologues en formation à vocation clinique, a pour but essentiel de faire réfléchir ces derniers (comme d’autres étudiants et, d’une façon plus générale, tous ceux qui s’intéressent aux aléas de la psycho- logie humaine) sur la nature du dialogue qui les concerne et de mettre à leur disposition, de la façon la plus vivante possible, des connaissances de base, des sujets de réflexion, des éléments de recherche, des références bibliogra- phiques et surtout les lignes directrices théoriques et pratiques que ces médecins eux-mêmes ont tirées de leurs expériences cliniques comme de leurs élit. synthèses personnelles. d n st u Nous estimons que nos efforts pour demeurer très ouverts dans le propos et e très concis dans la forme pourront aider de nombreux lecteurs, et en particu- e sé lier les étudiants en médecine et en psychiatrie, ou dans des disciplines ori humaines voisines, ainsi que nombre de médecins ou de membres, aux divers ut n a niveaux, de nos équipes soignantes dans leur recherche d’une meilleure no compréhension de leurs problèmes relationnels. e opi En partant d’une unité de vue sur l’ensemble des options fondamentales, c oto chaque rédacteur a conservé cependant sa liberté de style ou son mode de ph communication à l’occasion de ses développements particuliers. a L . N Au niveau de nos chapitres théoriques, comme dans toute notre partie O S clinique, nous ne voulions ni ne pouvions, en un ouvrage aussi condensé, S A M procéder à une étude exhaustive touchant aux multiples aspects de la psycho- © 2 Introduction logie générale ou de toutes les entités morbides décrites par la psychiatrie classique. Nous renvoyons le lecteur à l’ouvrage de M. Bergeret et coll.1 Nous avons choisi, quant à nous, d’insister surtout, dans notre première partie, sur ce qui constitue l’articulation ou l’interaction des principaux concepts théoriques entre eux, et, dans notre deuxième partie, sur ce qui distingue ou relie les différentes organisations pathologiques. Aux non-analystes qui estimeraient hasardeux de manifester un attachement trop exclusif aux hypothèses psychanalytiques, nous pensons pouvoir répondre que les données analytiques (théoriques, et non techniques) auxquelles nous nous sommes cantonnés correspondent à ce qui se trouve admis comme très classique par le plus grand nombre des psychopathologues contemporains et ne constitue, en définitive, qu’une connaissance bien géné- rale, indispensable à l’honnête homme de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Aux psychanalystes qui jugeraient téméraire de livrer ainsi, sans précautions, à de jeunes non-analystes un résumé des concepts freudiens, nous exprimons notre profonde conviction que l’originalité foncière du psychanalyste ne peut venir d’un savoir théorique, même très poussé, mais reste, au contraire, la marque indélébile et irremplaçable dans son psychisme d’une expérience personnelle menée à bien sur un divan, expérience qu’il demeure, de ce fait, capable (et lui seul) de faire revivre à d’autres humains. Sur le plan clinique nous développons ici une position attachée à certaines conceptions qui ne reconnaissent que deux formes de névroses: la névrose obsessionnelle et l’hystérie (d’angoisse ou de conversion); les comportements dépressifs ou phobiques ne se trouvant le propre d’aucune structure exclusive, pas plus que le masochisme ou ce qu’on appelle, à tort, «homosexualité». De même, la notion de structure prend pour nous un sens extrêmement rigoureux. On remarquera à ce propos notre soin de limiter à des entités très nettement définies les qualificatifs de «névrotique» et de «psychotique». 1. Bergeret (J.) et coll.: L’Érotisme narcissique. Dunot, Paris, 1999. 1 ASPECT GÉNÉTIQUE M. HOUSER INTRODUCTION Très rares dans la littérature, pour ne pas dire inexistants, sont les ouvrages exposant de façon systématique et assez synthétique une théorie freudienne du développement de la personnalité. Sans avoir la prétention de combler cette lacune, nous pensons devoir en premier lieu présenter au moins schématiquement les grandes étapes de la psychogenèse du point de vue de la psychanalyse, préalable indispensable à la compréhension de l’ensemble de ce livre. Notons tout d’abord que nous resterons classiques, faisant appel: d’abord à l’œuvre de S. Freud lui-même, aux travaux de ses contemporains et succes- seurs, tels K. Abraham et O. Fénichel, à des livres comme celui déjà ancien de Gerald S. Blum, enfin à des publications plus récentes comme l’ouvrage de Laplanche et Pontalis, pour ne citer ici que les principales de nos références bibliographiques. Signalons que chaque étape sera envisagée selon le double point de vue: 1˚ Du développement psychosexuel d’une part, orienté par l’entrée en jeu successive des différentes zones érogènes. 2˚ De la relation d’objet (ou relation objectale) d’autre part, expressions dési- gnant notamment les formes prises par la relation du sujet avec ses «objets» (lui-même compris en tant qu’objet) au cours de ces différents moments évolutifs. élit. INFLUENCES PRÉ- ET NÉONATALES d n u est Influences prénatales e é s ori Phyllis Greenacre pense que la constitution, les expériences prénatales et la aut situation suivant immédiatement la naissance contribuent à créer une prédis- on position à l’angoisse ou préangoisse, différente de l’angoisse ultérieure en ce n e qu’elle manque de contenu psychologique et opère au niveau réflexe. pi o c Il est bien certain que le fœtus est capable d’une grande variété d’activités o hot puisqu’il remue, donne des coups de pieds, se retourne…, manifestations que p a toute femme enceinte attend même avec une certaine impatience. On sait L . N aussi que le fœtus réagit à des stimuli extérieurs par des mouvements accrus, O S une accélération du rythme cardiaque…, par exemple lorsqu’un son fort et S A M aigu, une sonnette électrique, etc., se fait entendre près de la mère. De même © 6 Théorie le fœtus présenterait un accroissement considérable d’activité lorsque la mère passe par des périodes de graves épreuves émotionnelles, ce qui prouverait que l’état psychophysiologique de la mère exerce une influence sur le type de comportement du fœtus normal. Enfin celui-ci pourrait même crier in utero si, par accident, de l’air a été admis dans la cavité utérine. Phyllis Greenacre interprète toutes ces réactions réflexes au malaise comme un fait prouvant qu’il existe, avant la naissance, un schème de conduite ressemblant à l’angoisse. Ce schème, encore influencé par la naissance et par les premières expériences postnatales, constitue, selon l’auteur, un potentiel organo-physiologique qui, s’il est particulièrement fort, peut avoir pour conséquence des réactions plus violentes aux dangers psychologiques surve- nant ultérieurement au cours de la vie. D’autres auteurs avaient déjà démontré qu’il est même possible de condi- tionner le fœtus. Mais il est évident que nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer les effets du milieu prénatal sur le développement ultérieur de la personnalité. C’est donc à titre de simple anecdote, sans fondement scientifique réel, que nous citerons la pratique des tziganes qui consiste, lorsque l’on veut produire un musicien de valeur, à lui faire «entendre» dès la vie intra-utérine des airs de violon joués par un maître à proximité du ventre de la mère. Quant à Fodor, ses arguments sont essentiellement des reconstructions — d’une validité douteuse — basées sur les fantasmes et les rêves dits «rêves prénataux» faits par lui-même et ses patients. Selon cet auteur, l’aspect trau- matique du milieu prénatal devrait être rapporté avant tout à la violence des rapports sexuels entre les parents. Enfin Fodor postule une «conscience orga- nismique» dirigée vers un contenu et rendue possible par des communications de type télépathique entre la mère et le fœtus; mais il est clair que l’existence de la télépathie comme moyen de communication reste une prémisse invérifiée. EN RÉSUMÉ Il apparaît très difficile de mener à bien des recherches décisives en ce domaine. Si l’on peut admettre que ce qui se passe pendant la gestation n’est pas sans influence possible et vraisemblable sur le fœtus, son équipement biopsychique notamment, cependant reste-t-il encore impossible de tirer des études entreprises des conclusions rigoureuses. Comment pourrions-nous, par exemple, décider si les angoisses d’un enfant de 4 ans sont dues au milieu chargé d’angoisse que constitue une mère malheureuse avant la naissance ou bien après? Car il est impossible d’échapper au fait que la mère continue, après la naissance — et nous dirions même surtout à ce moment — à exercer une influence sur la personnalité de ses enfants. Traumatisme de la naissance On sait que c’est une notion à laquelle Otto Rank a attaché son nom. Cependant:

See more

The list of books you might like

Most books are stored in the elastic cloud where traffic is expensive. For this reason, we have a limit on daily download.