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Problèmes de préparation à l’agrégation de mathématiques. 2, Algèbre bilinéaire et géométrie, groupes classiques, calcul différentiel, applications géométriques PDF

322 Pages·1999·14.848 MB·French
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w ife: Jean-Marie ARNAUDIES 1 |fP 11 problèmes de preparation uiKh.V H'ï^ -ii'i-S' ill; à l'AGRÉGATION de i !'*ih'■' №1 iIll’ M ATHÉM ATIQUES "ÿ ->\ 3 l$r g. ALGEBRE BILINEAIRE ETGÉOMÉTRIE I groupes classiques, calcul différentiel, applications géométriques Ü! i I si iï problèmes de préparation à l'AGRÉGATION de MATHÉMATIQUES 2. ALGÈBRE BILINÉAIRE GÉOMÉTRIE ET groupes classiques, calcul différentiel, applications géométriques Jean-Marie ARNAUDIES Du même auteur, chez le même éditeur Problèmes de préparation à l'Agrégation de Mathématiques (4 volumes) * 1. Algèbre. Groupes, arithmétique, 288 pages. • 3. Analyse. Séries, séries entières, séries de fonctions, 304 pages. * 4. Analyse. Intégrale, séries de Fourier, équations différentielles 320 pages. Séries entières, séries de Puiseux, séries de Fourier. Compléments sur les fonctions presque-périodiques, 176 pages. En collaboration avec José Berlin • Groupes, algèbre et géométrie. Tome 1, 480 pages. • Groupes, algèbre et géométrie. Tome 2, 784 pages. ♦ Groupes, algèbre et géométrie. Tome 3, à paraître. ISBN 2-7298-4924-6 © ellipses / édition marketing S.A., 1999 32 rue Bargue, Paris (15^). La loi du 11 mars 1957 n'autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’Article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». (Alinéa 1er de l’Article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’Exploitation du Droit de Copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code pénal. AVANT-PROPOS Ce livre est le deuxième, mais dernier paru, des quatre tomes d’un recueil qui rassemble la majeure partie des problèmes proposés aux étudiants de la préparation à l’agrégation de mathématiques (concours interne) que j’ai eu l’honneur d’assurer à l’Université de Paris VI depuis 1990. Il s’agit, pour l’essentiel, de textes que j’ai composés, guidé par trois règles à mes j^eux obligatoires pour une préparation efficace: proposer des problèmes adaptés à des parties bien délimitées du programme plutôt que de trop large synthèse; ne pas poser plusieurs fois le même sujet; et dans chaque sujet, se fixer un but clair qui, par sa richesse et son esthétique, ouvre des portes mathématiques. Même si les thèmes abordés ne sont pas tous originaux, certains étant même bien connus, pour ne pas dire ressassés, j’espère avoir mis dans chaque énoncé une note per­ sonnelle, soit en approfondissant des résultats quand c’était possible, soit en améliorant certaines méthodes, voire en en créant de nouvelles. On trouvera, disséminés dans l’ensemble du recueil, quelques sujets de concours de Grande Ecole ou d’agrégation. On y trouvera aussi, dans le présent tome, quelques problèmes de Géométrie que j’avais composés pour les étudiants de Mathématiques Spéciales M’ entre 1975 et 1990, mais qui ont leur place dans ce livre: ils sont bien adaptés aux actuels programmes de l’agrégation. On sait à quelle peau de chagrin s’est réduite l’étude de la Géométrie, mais il semble qu’un renversement de tendance se dessine depuis 1996, retour de balancier confirmé par les nouveaux programmes de l’agrégation (ainsi, à la session 1998 de l’agrégation externe, le sujet d’oral “ formes quadratiques et coniques ” vient-il de faire une rentrée remarquée). Les figures du présent tome 2 ont été créées sous CABRI-GEOMETRE, sauf celles de l’énoncé 43, créées sous MATHEMATICA. Post-Scriptum 1 On reproche à juste titre aux sujets de concours d’être trop longs. On pourrait aussi adresser ce reproche aux problèmes du présent recueil, bien qu’ils soient comparables aux sujets habituels des concours (voir le problème 42). C’est un inconvénient mineur, car ils sont plutôt destinés à l’entraînement et à l’enrichissement personnels. Post-Scriptum 2 Quelques modifications dans la table des matières annoncée sont intervenues. Pour ne pas allonger le présent ouvrage au-delà des exigences éditoriales, nous avons dû renon­ cer aux énoncés 44 à 50, mais nous nous réservons de les proposer sous peu à nos lecteurs d’une autre manière. Remerciements Je remercie les éditions ELLIPSES d’avoir entrepris la publication de ces problèmes; je rends hommage aux professeurs qui non seulement préparent l’agrégation sans décharge de service en sus de leurs 18 à 20 heures de cours hebdomadaires, de leurs copies et, souvent, de leurs contraintes familiales, mais de surcroît se heurtent trop souvent à d’inexcusables difficultés administratives extra-universitaires. C’est le samedi après-midi qu’ils “ planchent ” sur les concours blancs, et tout le temps de la préparation, ils sacrifient le plus clair de leurs congés. Je remercie enfin tout particulièrement pierre delezoide et JOSÉ bertin, qui ont bien voulu relire minutieusement nombre des textes de ce volume, et qui y ont apporté des contributions inappréciables. La virtuosité de Pierre Delezoide pour programmer le graphisme de MATHEMATICA a été précieuse. J.M. ARNAUDIES TABLE DES MATIERES DU TOME 2 page CHAPITRE III: ALGEBRE LINEAIRE Problème 22: Théorèmes de Burnside et de Kolchin..........................................3 Problème 23: Extensions multinomiales de Q ..................................................13 Problème 24: Endomorphismes et permutations...............................................27 Problème 25: Groupes de congruence..................................................................41 Problème 26: Théorèmes de Lie et d’Engel.......................................................51 Problème 27: Corps gauche de Q-dimension 9 ..............................................61 CHAPITRE IV: ALGÈBRE BILINÉAIRE Problème 28: Polynômes orthogonaux................................................................73 Problème 29: Perron-Probenius, cas symétrique................................................83 Problème 30: Un théorème de Jordan....................................... .......................95 Problème 31: Groupes linéaires compacts........................................................105 Problème 32: Matrices de Dirac et spineurs............................ .......................115 CHAPITRE V: CALCUL DIFFERENTIEL Problème 33: Le Laplacien.................................................................................133 Problème 34: Singularités planes ordinaires.....................................................145 Problème 35: Le théorème de Sard...................................................................155 CHAPITRE VI: GÉOMÉTRIE Problème 36: Homographies et groupe de Lorentz..........................................165 Problème 37: Le groupe de Mathieu Mn ........................................................187 Problème 38: Homographies et groupe 2I5 .....................................................199 Problème 39: Autour des cycloïdes droites.......................................................213 Problème 40: Autour de l’astroïde.....................................................................233 Problème 41: Les théorèmes de Mac Cullagh..................................................247 Problème 42: Le problème de Koszul................................................................267 Problème 43: Lignes de courbure des quadriques............................................291 NOTATIONS...............................................................................................................312 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................315 TABLE DES MATIÈRES DES AUTRES VOLUMES.........316 Chapitre 3 ALGEBRE LINÉAIRE Problème 22 : Théorèmes de BURNSIDE et KOLCHIN PREAMBULE Dans tout le problème, on désigne par K un corps commutatif. Soit V un K - espace vectoriel et E une partie de Homi<'(U) ; un sous-K-e.v. W de V sera dit E -stable ssi on a u{W) C W pour tout u e E . On ne demande pas de démontrer les propriétés élémentaires suivantes: toute intersection et toute somme vectorielle de sous-K-e.v. E-stables de V est un sous-K-e.v. E-stable. On notera 'JZ(E) la sous-K-algèbre de Homic(V’) engendrée par E. On notera C(E) Fensemble {t; G Homi<'(V’) \ {^u e E) uv = vu} . Cet ensemble C{E) s'appelle le commutant de E , et l'ensemble C(C{E)) s'appelle le bicommutant de E . Un sous-K-e.v. W de V sera dit E ^irréductible ssi il est non nul et ne contient aucun sous-K-e.v. E-stable autre que {0} et W. Une partie S de Hom/c(U) sera appelée un semi-groupe d ^opérateurs de V ssi on a: S C Idv e S , et la relation {u,v) e S x S entraîne uv e S . Une partie E de Homic(V^) est dite trigonalisable ssi il existe une base B de V telle que la matrice dans B de tout élément de E soit trigonale supérieure. Un élément u G Hom/<'(U) est dit unipotent ssi u — Idy est nilpotent. On notera Uy l'ensemble des éléments unipotents de Homic(V'). PARTIE I Soit V un K-e.v. et soit E une partie de Homic(U). 1 °) a ) Vérifier que C(E) est une sous--algèbre de Hom/c(V). A quelle condition a-t-on E C C{E) ? b ) Comparer C(E) et C(7Z(E)) . c ) Soit u G C(E), et soit W un sous-AT-e.v. A?-stable de V . Montrer que les sous-K-e.v. u{W) et u~^{W) sont A?-stables (en particulier, Im(u) et Ker(u) sont A?-stables). 2 °) Dans cette question seulement, on suppose V de dimension finie n > 1. On considère une base B = (ei,..., e^) de V . Soit E la sous-A"-algèbre de Hom;c(y) formée des endomorphismes dont la matrice dans B est trigonale supérieure. Déterminer C{E) et c {€{£)). 3°) Soit m e et soit W\,... ,Wm des sous-A-e.v. A-stables de V tels que V = . Pour tout k e [l,m], soit vJk le projecteur de V d’image Wk et de noyau Nk = 0je|[i,m]l\{fc}l^j • Démontrer que les Wk appartiennent à C{E), et que les Wk sont C(C(A))-stables. 4 °) Dans cette question, on suppose que A est une sous- A -algèbre A de Hoitij<'(V'), que V est A -irréductible, et on donne un entier n > 1. On note M le A -e.v. , et p le morphisme de A -algèbres: A —> qui, à tout a G A , associe l’endomorphisme de M défini par (xi,...,Xn) •-> (a(xi),..., a(a;n)) (où Xk e V pour tout k). On 4 Chapitre 3, problème 22 notera B l’image de p. Pour tout k e [l,nj, soit ’• V M l’injection linéaire qui envoie tout x e V sur l’élément {^j,kx)i<j<n de M , où 6 désigne le symbole de Kronecker {Sx,^ = 0j< si X ^ p et 6x,^ = 1k si X = p). On note Vk = (on a donc M = Vie ). On considère un sous- K -e.v. B -stable TV de M , distinct de {0} et de M . a ) Pour A; G |l,n] et u e A, comparer ^k ^ u et p{u) o . Vérifier que les Vk sont J5-irréductibles. b ) Vérifier qu’il existe une partie non vide J de |l,n] de cardinal maximum telle que TV n ( j Vj) = {0} . On choisit une telle partie J , et on pose P = 0 j e . c ) Soit k G |[l,n] \ J. Montrer que V¡¿ O (TV + P) ^ {0} , et en déduire que V/c C TV + P . En déduire que TW = TV 0 P . 5 °) a ) Soit V G C{E). Montrer que tout sous-espace propre de v est P-stable. b ) Dans cette sous-question, on suppose que K est algébriquement clos, que V est de dimension finie n > 1, et que V est E -irréductible. Déduire de a) ci-dessus que C(E) = Kldv . PARTIE II Dans cette partie, on suppose le corps K algébriquement clos. On donne un K -e.v. V de dimension finie n > 1 et une sous-P-algèbre A de Hom/c(V). On suppose que V est A-irréductible. Le but de cette partie est de montrer que A = Homic(V’) (théorème de Burnside). Pour cela, on considère le K-e.v. M = . On définit les sous-PT- (Vk)i<k<n de TW, les injections PT-linéaires : V —> TW et le morphisme de K -algèbres p : A ^ Homic(TW) comme en 1-4. On note B l’image p(A). Pour tout /c G [l, nj , on note ipk = (i-e. (fk est la bijection linéaire: V ^ 14 , x ^¿(x) ), et on note Wk le projecteur de TW d’image 14 et de noyau Wk = • C)n fixe une base £ = (ei,...,e^) de V (ainsi e est un élément particulier de TW). Enfin on note TV l’image de l’application: B M y P ^ P(e) ; autrement dit, TV est l’image de l’application: A M y a (^(^i)» • • • » Oi(en)) • 1 a ) Montrer que p est injectif. b ) Pour 2 G |1,nJ et w G i4, comparer Wi o (p(u)) et (piouo cp~^ o . 2 °) a ) Montrer que TV est B -stable, et en déduire l’existence d’un sous- K -e.v. B - stable P de TW tel que TW = TV 0 P . b ) En déduire que TV est C(C(B)) -stable. 3°) Soit b G Hoiriic(V). Pour tout i G [l,n], soit Pi = o h o (on a donc Pi G HomK(V¿) )• Soit P = p(h) (on a donc P = &^iPi = Pi ° )• a ) On donne 7 G C(B). Pour (2, j) G Il,np , soit l’élément owiO'yo^j de Homic(V). Montrer que pour tous 2 et j , on a G C(A). A l’aide de I-5-b), en déduire que pour tous 2 et j , on a aijb = baij . En déduire que pour tout j G |l,n |, on a (Plf)\y, = (yP)\y. • b ) Déduire de a) ci-dessus que P G C(C(B)) . En utilisant 2-b) ci-dessus, en déduire que P(e) e N y et achever d’établir le théorème de Burnside. Théorèmes de Burnside et de Kolchin 5 PARTIE III Dans cette partie, on donne un K -e.v. V de dimension finie n > 1, et un semi-groupe S d’opérateurs de V . Pour tout u G UomK{V), on notre Tr(u) la trace de u . On note A la sous--algèbre 7^(5) de Homic(y). 1 Soit T la forme K -bilinéaire sur , dont on vérifiera qu’elle est symétrique, définie par: r : UomKiV) x Homi<'(V') —^ K , (n,u) i—> r{u,v) = Tr(u'ü) Montrer que r est non dégénérée (c’est-à-dire: que le seul élément u G HomK{V) tel que r{u,v) = 0 pour tout v G Hom/c(K) est u = 0 ). 2 °) Dans cette question, on fait les hypothèses suivantes: K est algébriquement clos, V est 5 -irréductible, et l’ensemble Tr(5) = {Tr(s)}sç5 est fini. Soit t = card(Tr(5')) . a ) Montrer que S est un ensemble fini, et que card (5) < , avec i/ = . Indication: en appliquant le théorème de Burnside, montrer qu^on peut choisir une base (bi,... ,bn2) du K -e.v. Homj<'(V’) formée d^éléments de S . Une telle base étant choisie, considérer rapplication K -linéaire T : Hom/<'(y)— > , u \—^ (Tr(u6i),...,Tr(u6n2)) b ) Montrer que S est un sous-groupe fini de GL^ ( ^ ) • 3 Dans cette question, on fait les hypothèses suivantes: K est algébriquement clos, V est S -irréductible, et on a un entier e > 1 tel que ( Vs G 5 ) = Id^ . Montrer que l’ensemble Tr(5) est fini, et en déduire que S est un sous-groupe fini de GL^(^). 4 ”) Dans cette question, on fait les hypothèses suivantes: K est algébriquement clos et de caractéristique nulle, et on a un entier e > 1 tel que ( Vs G 5 ) s® = Idy . On se propose de montrer que S est un sous-groupe fini de GL^( ^ ). On procède par récurrence sur n . La propriété découle de 3) ci-dessus si V est S -irréductible, ce qui est notamment le cas si n = 1. On suppose donc que n > 1, que V est non- S -irréductible, et que la propriété est vraie en toute dimension < n . Soit alors W un sous- K -e.v. S -stable de V autre que {0} et V . Notons Q le K-e.v. quotient ^/w > ®t w l’application canonique: V Q . Soit ip le morphisme de K -algèbres: A Homx(V7) ^ ^ et soit -0 le morphisme de K-algèbres: A —^ Hom/<'((5) qui envoie tout u E A sur l’unique élément u de Hom;<'((5) tel que uow = wou (on vérifiera que ces définitions sont justifiées). On munit UomK{W) x Homic((5) de la structure de K -algèbre produit, et on note G le morphisme de K -algèbres: A HomK{W) x Hom/c((5) de composantes (f et 7p. a ) Montrer que l’ensemble ^{S) est un sous-groupe fini de Ghj^{W), et que l’ensemble xjj{S) est un sous-groupe fini de GLr.{Q ). b ) Montrer que tout élément de S est diagonalisable. c ) Soit B = {ei,... ,en) une base du K -e.v. V telle que (ei,..., Cr) soit une base de W (où r = dimK{W) ). Si s G Ker(0) , montrer que la matrice Mg de s dans B est de la forme: Mg V ^ ^n — r } où H e i3Xtr,n-r{K). d ) En déduire que le morphisme G est injectif, et que S est un sous-groupe fini de GL^( V ). Conclure.

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