Principes de la lutte libre pour enfants et adolescents

179 Pages·53.489 MB·French

by  Pétrov Raïko.

P R I N C I P E S DE LA L U T T E L I B R E P O U R
E N F A N T S ET A D O L E S C E N T S
Raïko t t e ov
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Principes de la lutte
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lißre
pour enfants
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et adolescents
M E D I T S I NA I F I S K O U L T O U RA
S O F IA • 1 9 75
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P R E F A CE
•
La FILA a défini «l'Assistance Technique» comme programme
prioritaire de travail.
Aujourd'hui, dans le monde, comme en économie, en culture, en
science et en instruction, il existe aussi en matière de sport de gran
des différences entre les peuples et même entre les continents. De
telles différences se trouvent aussi en lutte.
Déjà, avant d'être élu au poste de président de la FILA, j'avais
l'intention d'apporter à la Fédération Internationale mon programme
pour «l'Assistance Technique», programme qui a pour but de ré
duire la différence entre les pays avancés et ceux en retard en ma
tière de lutte. Ce programme fut amélioré lors du congrès de la
FILA à Munich en 1972 et maintenant il ne reste qu'à l'adapter
à la vie. Bien entendu, ce n'est pas seulement mon propre devoir,
mais celui de toutes les fédérations nationales de lutte, membres
de la FILA.
о
J'exprime mes remerciements chaleureux au camarade RaTko
Pétrov, président de la Fédération Bulgare de Lutte, et à l'Union
Bulgare pour la Culture Physique et le Sport qui ont accepté l'ini
tiative de la FILA pour le développement de «l'Assistance Techni
que».
Ce livre avec des instructions méthodologiques quant à l'éduca
tion de la jeunesse, a une grande importance parce qu'il est écrit
de la plume de l'homme qui, de par son savoir son application de
la science et son travail est l'un des créateurs de la lutte moderne
en Bulgarie qui joue aujourd'hui un rôle important dans la lutte
mondiale.
Je souhaite que ce livre profite à tous les pays et à la jeunesse
du monde entier, pour le succès et le progrès de notre sport, la lutte.
•
M i l an E r t s e g a n,
Président de la FILA
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PRATIQUE PRÉCOCE DE LA LUTTE ET PARTICULARITÉS
D'AGE DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS
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.L'homme a ses périodes de croissance et leur
non conformité peut étouffer en lui tout
développement.
L'enfant doit être enfant, mais pas
adolescent et non plus homme mûr...
Tout est beau et magnifique s'il est
en harmonie, en correspondance avec
lui-même. Tout arrive à point."
V. G. Bélinski
La lutte est un des sports les plus anciens et les plus populaires
dans le monde. Elle a survécu à beaucoup d'autres disciplines parce
qu'elle s'est parfaitement adaptée aux conditions des différentes
époques et a répondu aux exigences et aux idéals de l'homme. La
lutte folklorique traditionnelle retient de plus en plus difficilement
l'attention du spectateur car son rituel est déjà anachronique pour
l'homme civilisé et sa monotonie, la durée de son déroulement et
l'hygiène du milieu se heurtent parfois à la culture sanitaire et
à la dynamique du temps. Elle arrive difficilement à se maintenir
sous son aspect médiéval et c'est pour cela qu'elle se trouve devant
l'alternative de disparaître ou bien de se transformer. Le même
problème se pose aussi pour les sports contemporains. De nouvel
les disciplines apparaissent continuellement et les plus anciennes
perfectionnent les règles de compétition, la méthode de l'entraîne
ment et la propagande sportive. La lutte moderne a rencontré
de même des difficultés dans son développement qui peuvent être
énoncées comme suit:
— avec le développement du progrès scientifique et technique,
la lutte perd de plus en plus son caractère de moyen de combat;
— les points de vue d'une partie de la jeunesse ne correspondent
pas aux hautes exigences de l'entraînement contemporain;
— les compétitions réalisées n'indiquent pas toujours la véri
table dynamique, la beauté et le contenu de la lutte;
— les analyses scientifiques et la propagande pour la priorité
et la nécessité de la pratique précoce de la lutte sont insuffisantes.
Bien que quelques-unes des difficultés soient déterminées par le
développement social, la lutte restera d'une grande importance,
étant donné qu'elle influe profondément, plus que tout autre sport,
sur le développement et la formation de l'organisme et de la per-
7
sonnalité dtìjV\i^d^V|i<i4 Lfi .-ípnpijofii séçutajre ^§t.-^tqrjque de la
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lutte «de rendre \4\omm§ 'іющщр ^'accentuera avec, J'augmentation
de l'hypodynamique et du confort de notre époque. La lutte restera
même dans l'avenir une nécessité sociale, mais de notre habileté a
montrer.,33, beauté aux spectateurs et à gagner le coeur de millions
d'eniants\ei d'adolescents dans /Je monde dépendront sa place et
son rôle dans le sport mondial.
Le fait d'assurer une réserve de talents sportifs commence aujourd'
hui dès lé plus jeune âge. L'éducation sportive précoce de la lutte
comme, pratique a dépassé les théories scientifiques et un certain
nombre d'années a contribué à la-croissance d'une série d'habiles
lutteurs. Depuis des siècles les lutteurs de certaines républiques
d*UR$S, cle Mongolie, de Bulgarie, de Turquie, du Japon, d'Iran
ek d'aifires.ont rççu Jeurs premières leçons de cet art alors qu'ils
^ i ^ nt ,encor^, tout petits. Les études ^cientifiques contemporaines
,еІ,#, pratique dé.monirçnt ,<i,ue .jp Juite, est un sport absolument
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accessible, aux enfants yet constatent son; influence irremplaçable
#u point ,de vue physique et .psypiiique.r.Elle répond aux aspira
tions naturelles des jeunes pour la force, la virilité et la beauté.
$ á4 4l un, homme qui n'ait ¡pas lutté, pendant sa jeunesse? Même
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jians les p a > ^^ dans chaque classe
fljl'éçftleorr sait; qui esf le meilleur eri lutte.
j Les «jçu,\ de l ü t t p . ^ qn organisjés $ont des prémisses objectives
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pour J e. développement de la lui te parmi les enfants et les adoles-
cents.^t leurs caracter ist i q u e^ ainsi que les particularités des diî-
Í^ a t v p a ys doivent être étudiées; profondément. A ce propos nos
^ d ^ r . e t; nos observation^ s c o u r s, d'un grand nombre d'années
montrent que: A ' , \\'' i'\¿Í¡
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3. jf-jtous, ies тіщк, de^Jeur plus,, jeune age ont le désir nature]
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de lutter; • > • - > • * - ' - « ••
.-цргРР^йЧЧ6. partout l^s,ea{ant§ cherchent à atteindre la fin émo-
^р^п^ЦеДе ¡a lutte: ,ía. victoire ¡par tomber ou par amener au sol;
іпсПГпотг^пВД1^! ВДпЦезіеп;!: цпе grande endurance et mènent sou
vent cles çojrrç,bat$ prüJongés ,mais se servent de prises élémentaires
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qui r é p o n d it a, leur pouvoir; et leur épargnent un chargement phy
sique; . '",:-'... •;'., r<. . ,
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., ; Jes enfants à¡t/tfge, dft-la puberté tiennent les défaites par tom-
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,#ttçiate,à leur dignité et les plus faibles commen-
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Äf 4 « Дез; «jeux de iptte»;
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.ооТТБга? 4£ ^-IuUe>>;dßns les différents pays sont très variés et
d o w ^ n t ^n i ^ i c e , dp l'influence des luttes folkloriques, de la lutte.
^ц шіо ci voire, même du catch;
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s
— les règles des «jeux de lutte» sont le plus souvent régionales
et quelquefois précisées pour chaque jeu ou chaque prise isolée.
Les enfants n'aiment pas les schémas fixés et les conditions des
règles absolues;
— grâce à la beauté et à la virilité de la lutte, les enfants restent
ses admirateurs jusqu'à la fin de leur vie en qualité de compéti
teurs, dirigeants ou spectateurs.
Il est donc clair que la lutte parmi les enfants peut se dévelop
per dans tous les pays du monde. Cependant, il est nécessaire
d'élaborer les diverses règles régionales des «jeux de lutte» et de
créer les prémisses nécessaires d'organisation pour leur adaptation
et leur popularisation. L'introduction de règles unifiées n'est pas
possible dans l'immédiat, car elles seraient en contradiction avec
les traditions des «jeux de lutte» dans les différents pays. Dans ce
but, il faudrait alors utiliser les divers «jeux de lutte» pouvant trans
former l'héritage folklorique traditionnel en formes modernes et
devenir le prélude au sport de la lutte.
Les moyens de former des connaissances sur la lutte et de créer
une motivation pour la lutte peuvent être classés en quatre groupes:
Types simples de lutte. Ce sont les divers exercices gymniques à
deux avec des éléments de résistance et avec des thèmes de lutte.
Leur diapason peut être enrichi par la création de nouveaux types
de lutte sur la base de la technique des luttes folkloriques. Les types
simples de lutte forment les aspirations à la victoire dans le combat
et le «sentiment» de l'adversaire. Ils développent la force, la ra
pidité, l'équilibre et et l'élémentaire savoir-faire technique et tacti
que. Ils peuvent être utilisés comme moyens généraux de dévelop
pement pendant les heures d'éducation physique à l'école, pen
dant les entraînements des jeunes lutteurs et comme jeux naturels
d'enfants. Il est souhaitable de toujours soutenir l'élément de compé
tition et de populariser les formes les plus proches de la lutte.
«Mini-luttes folkloriques». Elles ont quelques ressemblances avec
certaines luttes folkloriques comme le sumo, le tchidaoba, glima,
gurech, kochti, la bokh et d'autres. On établit des règlements pre
nant en considération la durée du combat, le lieu, l'âge, le poids,
etc. Chaque fédération nationale de lutte peut créer des «mini-lut
tes folkloriques», conformément à ses propres traditions, tout en
y ajoutant des règles devant les rapprocher ¿es styles sportifs et
surtout du style libre. Dans les pays où la lutte folklorique s'est
éteinte, on peut emprunter des formes effectives à d'autres pays.
Jeux de lutte libre. Ils se passent au cours des autres jeux d'en-
iants, le plus souvent afin de satisfaire les aspirations naturelles
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des enfants à s'affirmer et à déterminer les plus forts parmi eux.
Leur déroulement n'est pas réglementé et donne parfois par ses
conséquences une mauvaise impression aux parents et aux ensei
gnants avec les vêtements déchirés et tachés ou les traumatismes in
volontaires Le problème est d'adapter de tels jeux de lutte, folkloriques
ou desimilitude, pour qu'ils nes'opposent pas aux exigences de l'école
et de la famille. Pour attirer l'attention des enfants, ils doivent
susciter des émotions fortes, surtout par leur fin.
La plupart des jeux de lutte n'exigent par une longue durée.
Pour les formes les plus complexes et les plus proches de la lutte,
on peut fixer un temps déterminé. Il convient de créer selon les
conditions locales des traditions pour que la réalisation des compé
titions soit due à l'initiative personnelle, soit organisée par certai
nes institutions qualifiées.
«Mini-lutte». Elle joue le rôle d'un jeu chez les enfants, car elle
répond à leurs intérêts aux jeux, mais en réalité elle ne représente
pas une forme de similitude, elle est analogue au sport de la lutte.
Grand nombre de fédérations ont déjà une riche expérience d'orga
nisation d'entraînements et de compétitions pour enfants. Les com
missions scientifiques, d'entraînement et d'arbitrage auprès du
Bureau de la FILA étudient les divers problèmes et sous peu il sera
possible de créer un règlement pour la compétition, un système
unifié pour l'éducation, l'entraînement et la compétition. La
modification et la restriction du règlement de compétition seront
fondées sur une base scientifique, conformément au développement
anatomique, morphologique, fonctionnel et psychique, ainsi qu'à
la capacité des jeunes lutteurs.
Les jeux de lutte et les «mini-luttes folkloriques» sont des formes
préparatoires par rapport à la «mini-lutte». Les enfants au meil
leur talent chercheront seuls leur voie et trouveront un appui pour
un meilleur développement sportif.
La popularisation de la lutte parmi les enfants et les adolescents
de tous les pays du monde est liée à des prémisses d'organisation,
scientifiques et méthodiques. Les jeux de lutte doivent être popula
risés et introduits dans plusieurs domaines:
— jeux naturels d'enfants;
— heures d'éducation physique;
— entraînements de lutte;
— compétitions parallèles avec des adultes;
— compétitions individuelles de clubs, d'associations, d'écoles,,
de villages, de quartiers, etc.
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Il est nécessaire que les institutions responsables du développe
ment de la lutte élaborent et affirment pour l'expérimentation de
divers modèles de jeux de lutte et un règlement fondé sur une base
scientifique pour les deux styles de la «mini-lutte». Les modèles
de jeux de lutte peuvent être imaginés par la combinaison de divers
éléments des groupes de classification choisis comme suit:
1, Moyens de définition de la victoire
— tomber instantané;
— tomber contrôlé;
— chute sur la poitrine ou sur la hanche;
— chute sur les genoux;
— contact au sol par les trois points d'appui du corps;
— poussée ou tirade d'une zone avec des limites définies;
— soulever de l'adversaire;
— soulever et porter de l'adversaire;
— victoire aux points par rapport au nombre et à la qualité des
prises;
— abandon;
— lutte pour un objet.
2. Positions initiales et prises pour arriver à la victoire
a. L i m i t a t i on d a ns l es t e c h n i q u e s:
— lutte debout avec liberté d'action des bras au-dessus de la
ceinture sans participation des jambes;
— lutte debout avec liberté d'action des bras au-dessus de la
ceinture avec participation des jambes;
— lutte debout avec contrôle constant à l'aide des bras au-dessus
de la ceinture et sans participation des jambes;
— lutte debout avec contrôle constant à l'aide des bras au-des
sus de la ceinture et avec participation des jambes;
— lutte debout avec liberté d'action des bras sur le corps entier
sans participation des jambes;
— lutte debout avec liberté d'action des bras sur le corps entier
avec participation des jambes;
— lutte au sol sans participation directe des jambes;
— lutte au sol avec participation des jambes.
b. P o s i t i on de l ' a t t a q u a nt au m o m e nt de la v i c
t o i r e:
— il reste debout;
— il touche le sol après l'adversaire;
— il tombe à terre en même temps que la projection.
с C o n t r ô l es c o n s t a n t s:
— ceinture mutuelle du tronc avec les bras;
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